Quelques séquences - flaneries cinéphagiques (index p.1)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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cinephage
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par cinephage »

Jeudi 25 Septembre, Ed Wood, de Tim Burton (1994)

Extrait choisi : la première de Bride of the Monster (chap.21)

Ed Wood est un film qui parle sans doute à beaucoup de cinéphiles, même si le personnage du film est sans doute éloigné du véritable cinéaste : la confiance dans le pouvoir de l'image, la passion et l'entousiasme de cet homme sont communicatifs à l'extrême, même s'ils évoquent probablement plus la passion de Burton lui-même que celle de Wood. Sous cet angle, Depp offre un alter ego idéal, une fois encore, au réalisateur américain.

Une notule encore sur la musique de Howard Shore, d'une richesse folle, puisqu'elle parvient à émouvoir tout en utilisant la palette des instruments traditionnellement associés aux films d'épouvante ou de science-fiction (Theremin et autres...).


L'extrait choisi est une séquence clé du film, et un des moments dont je me souvenais le mieux. Pour la première de son film, Wood réunit donc sa bande de comédien, et le plan où on les retrouve tous ensemble dans la voiture est vraiment émouvant : Vampira, Tor Johnson, Bela Lugosi... Une vraie communauté (de paumés, bras-cassés, seconds couteaux de l'épouvante) est rassemblée par le réalisateur, et c'est sans doute le moment du film où c'est le plus frappant.

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Pour la projection elle-même, on va de surprise en surprise : la devanture du cinéma est vide, mais à l'intérieur du cinéma, c'est l'émeute. Alors qu'Ed Wood tente en vain d'établir une ambiance, les spectateurs, ressemblant aux Gremlins de Dante (Joe, pas l'italien), sont intenables... Batailles de pop corn, gestes déplacés (on plotte Vampira, et un porte-feuille disparait), rires et frénésie... Quand nos héros sortent du cinéma, le chaos s'est propagé : on est en train de démonter leur voiture (ce qui, au passage, en dit long sur la nature du quartier dans lequel cette Première a lieu). Le chaos se prolongeant d'abord par association d'image (on passe du dérèglement au cinéma au dérèglement dans la rue), ce sont ensuite les hordes délirantes du public qui jaillissent de la salle pour assaillir l'équipe du film, qui n'a d'autre choix que de s'enfuir en taxi... C'est une séquence fort drôle, et on peut être tenté d'y trouver une satire des véritables premières auxquelles Burton a sans doute assisté.

La séquence étant fort courte, j'ai laissé jouer son épilogue, et je n'ai pas été déçu, car j'avais oublié cette promenade, le lendemain, où Bela Lugosi accompagne Ed Wood dans la rue, le remercie pour ces derniers jours, qui furent très heureux, et tant pis s'il n'a pas vu le film, il connait le texte par coeur. La prestation à laquelle il se livre alors dans la rue, amplifiée par la musique d'Elfman, est très convaincante (sans doute plus qu'elle ne l'est dans le film) et achève de grandir Lugosi, manifestement un grand comédien (dans le film tout du moins, et certainement au regard de Burton). La séquence s'achève par des applaudissements et des demandes d'autographes de quidams dans la rue soufflés par le monologue du fameux comédien. Lugosi se prête au jeu, et met en avant son jeune ami et réalisateur. Cette séquence se révèle donc le pendant de ce qu'aurait dû être la séquence de la veille.

C'est sans doute un des moments où Martin Landau construit véritablement son personnage : on est fort ému, à un moment, lorsqu'il félicite Wood pour sa fiancée, qui s'est jetée sur un taxi pour l'arrêter. "Aucune de mes femmes n'aurait fait cela pour moi", ajoute-t-il, le regard perdu dans le passé. "Aucune." Si Martin Landau est un comédien qu'on retrouve toujours avec plaisir dans un film ou, même, dans une série télé, je ne l'ai jamais vu aussi poignant, aussi fort, aussi crédible qu'incarnant ce Bela Lugosi d'anthologie ("Pull the strings !!").
A tel point qu'on est toujours un peu déçu, à l'issue d'Ed Wood, de recroiser le vrai Lugosi dans des séries B. Quoiqu'intéressant (j'adore cet acteur), il n'a pas cet aspect "Bigger than life" que lui donne Landau, est moins immédiatement frappant. Sauf peut-être dans le regard d'un enfant impressionnable, peut-être celui de Tim Burton la première fois qu'il vit Lugosi chanter ou psalmodier d'une voix effrayante... "Listen to them. Children of the night. What music they make."
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par Gounou »

cinephage a écrit :Une notule encore sur la musique de Danny Elfman, d'une richesse folle, puisqu'elle parvient à émouvoir tout en utilisant la palette des instruments traditionnellement associés aux films d'épouvante ou de science-fiction (Theremin et autres...).
Il s'agit d'Howard Shore :wink:
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cinephage
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par cinephage »

Gounou a écrit :
cinephage a écrit :Une notule encore sur la musique de Danny Elfman, d'une richesse folle, puisqu'elle parvient à émouvoir tout en utilisant la palette des instruments traditionnellement associés aux films d'épouvante ou de science-fiction (Theremin et autres...).
Il s'agit d'Howard Shore :wink:
:oops: :oops: :oops:
Je me coucherai moins sot ce soir. J'étais persuadé, à l'oreille, que c'était Elfman, je n'avais jamais vérifié (elle me faisait assez penser à celle de Mars Attacks)... Chapeau bas à Monsieur Shore (je rectifie ma notule du coup).
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par Pete Dayton »

cinephage a écrit :Une notule encore sur la musique de Danny Elfman, d'une richesse folle, puisqu'elle parvient à émouvoir tout en utilisant la palette des instruments traditionnellement associés aux films d'épouvante ou de science-fiction (Theremin et autres...).
C'est Howard Shore qui a composé la musique en fait, Elfman et Burton s'étant quelque peu fâchés lors de la création de The Nightmare Before Christmas. Cette précision mise à part, très belle description d'un extrait que j'aime également beaucoup !

Edit : grillé :x :o
Watkinssien a écrit :J'avoue que j'ai un peu ce genre de délire !

Il m'arrive lors d'une journée après le boulot que je m'enchaîne les séquences d'anthologie de la plupart des films de ma DVDthèque (la chevauchée des hélicoptères dans Apocalypse Now, hop j'enlève le DVD et je mets celui de Taxi Driver et je regarde la tuerie finale, hop et c'est comme ça pendant des heures).
Sans enchaîner pendant des heures des extraits, cela m'arrive aussi. Parfois, je me focalise même sur un unique extrait que je suis capable de me repasser pas mal de fois en peu de temps. Ainsi, pendant un moment, j'étais obsédé par la scène finale de Twin Peaks: Fire Walk with Me. Je n'ai pas compté, mais j'ai dû me la repasser une fois par jour pendant un bon moment. ça ne plairait probablement pas au sieur Lynch, qui veut que l'on regarde ses films dans leur intégralité sans interruption, mais je suis complètement fasciné par cette scène.
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Message par Flol »

cinephage a écrit :
Gounou a écrit : Il s'agit d'Howard Shore :wink:
:oops: :oops: :oops:
Je me coucherai moins sot ce soir. J'étais persuadé, à l'oreille, que c'était Elfman, je n'avais jamais vérifié (elle me faisait assez penser à celle de Mars Attacks)... Chapeau bas à Monsieur Shore (je rectifie ma notule du coup).
Ouais ben il y reste encore un bout de Shore, dedans ! :o
Mais tu as raison, il est vrai que le compositeur canadien a su parfaitement s'adapter à la "patte Burton", et la richesse de son orchestration y fait des merveilles (rien que le "Main Title", avec ses percus et son theremin, annonce la couleur).
A signaler qu'Elfman reprendra cette idée du theremin 2 ans plus pour Mars Attacks ! (mais il faut dire aussi que là aussi, le sujet du film s'y prêtait bien, donc je ne pense pas que Danny ait bêtement copié l'idée de Shore pour Ed Wood).
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par Flol »

cinephage a écrit :Si Martin Landau est un comédien qu'on retrouve toujours avec plaisir dans un film ou, même, dans une série télé, je ne l'ai jamais vu aussi poignant, aussi fort, aussi crédible qu'incarnant ce Bela Lugosi d'anthologie ("Pull the strings !!").
Cette séquence du "Pull the strings !!", dans le véritable film en question (Glen or Glenda), est à mourir de rire. Bon, il faut dire aussi que le film dans son intégralité est à mourir de rire.
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Message par Lord Henry »

Ratatouille a écrit : A signaler qu'Elfman reprendra cette idée du theremin 2 ans plus pour Mars Attacks ! (mais il faut dire aussi que là aussi, le sujet du film s'y prêtait bien, donc je ne pense pas que Danny ait bêtement copié l'idée de Shore pour Ed Wood).
Il a plutôt été musarder du côté de Bernard Herrmann.
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Message par Gounou »

Récemment, j'ai visionné quelques séquences du Legend de Ridley Scott, film qui, dans son entier, ne me contente plus autant que lorsque j'étais minot, mais dont la plastique et la grâce de certaines séquences me filent toujours des frissons.
Magnifiées par l'une de mes B.O. préférées de Goldsmith, je pense notamment aux séquences "The Dress Waltz" et "The Ring" (la dernière).

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Message par Flol »

Lord Henry a écrit :
Ratatouille a écrit : A signaler qu'Elfman reprendra cette idée du theremin 2 ans plus pour Mars Attacks ! (mais il faut dire aussi que là aussi, le sujet du film s'y prêtait bien, donc je ne pense pas que Danny ait bêtement copié l'idée de Shore pour Ed Wood).
Il a plutôt été musarder du côté de Bernard Herrmann.
Ah oui bien sûr, si t'as envie d'aller par là...

PS : ça me fait toujours bizarre de tutoyer Lord Henry.
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par Flol »

Gounou a écrit :Récemment, j'ai visionné quelques séquences du Legend de Ridley Scott, film qui, dans son entier, ne me contente plus autant que lorsque j'étais minot, mais dont la plastique et la grâce de certaines séquences me filent toujours des frissons.
Perso, l'aspect enfantin et naïf, qui paradoxalement ne me plaisait pas quand j'étais gamin, m'enchante de plus en plus. Je ne sais pas pourquoi, mais je suis plus sensible avec l'âge à ce type d'univers. Et puis Darkness...quelle belle bête, quand même !? :shock:
Et comme tu le dis, la musique de Goldsmith est une telle merveille...(et pourtant, Scott l'a bien charcuté, le score de ce film)
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

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Gounou a écrit :Récemment, j'ai visionné quelques séquences du Legend de Ridley Scott, film qui, dans son entier, ne me contente plus autant que lorsque j'étais minot, mais dont la plastique et la grâce de certaines séquences me filent toujours des frissons.
Curieusement, j'avais peu apprécié le film lors de sa sortie, mon approche de la fantasy et du conte de fée était sans doute sous influence Muppets, Dante & Spielberg... Du coup, j'en gardais le souvenir de quelque chose d'assez figé. J'ai été surpris, en le revoyant récemment, de le trouver plus élégant que dans mon souvenir, certaines images sont de toute beauté, et le récit, quoique classique, n'est pas inintéressant. En revanche, mes enfants se sont ennuyés sec : ils préfèrent Princess Bride (certes bien différent).
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par cinephage »

Vendredi 26 Septembre, L'inconnu du Nord-Express, d'Alfred Hitchcock (1951)

Extrait choisi : le suspense, tennis et course au final (chap.25)

Hitchcock est sans doute un de mes pères en cinéma : dans un environnement familial non cinéphile, c'était le seul nom que connaissaient mes parents et mes grand-mères, et, enfant, je regardais (et appréciais) ses films en couleur diffusés à 20h30 en ayant l'impression de voir un grand film (puisque c'était un film du fameux Hitchcock, maître du suspense).

Quoi qu'il en soit, même si j'aime beaucoup L'inconnu du Nord-Express, il ne fait pas partie de ceux que je connais par coeur, et, d'ailleurs, confronté à cet extrait, je me suis vite aperçu que j'avais du mal à comprendre quels en étaient les enjeux. Guy Haines joue au tennis, il faut, semble-t-il, qu'il gagne vite, tandis que son alter égo maléfique, Bruno Anthony, se déplace, perd du temps (un briquet qui tombe dans une grille d'évacuation des eaux), mais parait pressé. Une fois le match gagné, le héros doit semer la police avec l'aide de sa compagne et d'une amie pour se précipiter ailleurs. Le suspense est donc ici une course entre les deux hommes : l'un doit parvenir à destination, sans perdre ce briquet, l'autre vite gagner son match de tennis, pour ensuite grimper dans un taxi. La police parvient à lui coller au train en embarquant à bord d'un autre taxi : "suivez cette voiture". Devant les policiers qui agitent leur badge, la passagère du taxi, une dame collet-monté d'un certain age (les cibles privilégiées de l'humour hitchcockien) se réjouit... "Comme c'est excitant !!"

En voyant ce moment de suspense hors-contexte, j'ai tout loisir d'en détailler la façon : Hitchcock nous montre le match de tennis, commenté par un journaliste qui permet de suivre ce qui se passe (les commentaires s'intercalent pour toujours nous permettre de suivre le score, ajoutant au sentiment d'urgence). Haines commence par gagner vite, mais son adversaire se reprend, et la partie ne sera pas aussi facile qu'on pouvait l'espérer. En plan de coupe, la compagne de Haines, avec une amie, prépare sa sortie : réserver un taxi, occuper la police. Dans un montage parallèle, intercalé donc avec ce récit, on voit Robert Walker (le méchant) se hater, aller de moyen de transport en moyen de transport (train, bus...), jusqu'à ce qu'il perde son briquet dans une grille d'évacuation des eaux (ce qui correspond au moment où l'adversaire de Haines reprend la main, et finit par gagner un jeu), le reprendre et repartir, presque courant.
Les plans, assez longs au début, se resserrent progressivement, pour finir par ne durer que quelques dixièmes de seconde lorsque le premier gagne son match, le second parvient enfin à récupérer son briquet. La tension est donc à son comble (d'où l'utilité de la réplique humoristique de la grosse dame du taxi, qui conclut la "course" et allège l'ambiance tendue, préparant rythmiquement à la suite, où une tension plus grande encore surgira).

Le liant entre les deux courses est établi par la musique trépidante, quoique non frénétique, de Tiomkin. C'est assez efficace. Me plongeant dans un résumé du film (tiré d'un dictionnaire des films acquis récemment), je comprends que les deux lascars courent à la confrontation : Walker veut placer le briquet, qui appartient à Haines, sur le lieu d'un crime dont ce dernier est accusé (d'où la police qui le suit). Ce qui me frappe, dans le traitement de la séquence visionnée, c'est qu'Hitchcock continue à accorder à chacun le même temps d'image, le parallèle entre les deux hommes, leur interchangeabilité, est donc maintenu jusqu'à la confrontation, même si le coeur du public penche pour Farley Granger.

Je garde en tête un fameux plan tiré de ce film (mais pas dans cette séquence), où, pendant un match de tennis, alors que tout le monde tourne la tête de gauche à droite en suivant la balle, on identifie un homme (mais j'ai oublié son rôle dans la dramaturgie, je suis bon pour une révision du film) parce que, justement, sa tête ne se tourne pas, elle. Il est le seul visage immobile du plan. C'est une idée qu'on retrouve, en moins subtile, dans la séquence d'ouverture de Blade, dans une boite de nuit où le héros est le seul à ne pas danser. Sa silhouette immobile se détache ainsi...
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par Frank Bannister »

Ratatouille a écrit :Cette séquence du "Pull the strings !!", dans le véritable film en question (Glen or Glenda), est à mourir de rire. Bon, il faut dire aussi que le film dans son intégralité est à mourir de rire.
Justement, je ne trouve pas ca très drole au contraire. Ed Wood aborde un thème assez tabou au cinéma, le travestissement. Il le fait avec beaucoup de maladresse mais au moins, il a le courage d'aborder le sujet. Et je ne connais pas grand monde l'ayant fait dans les années 50. Il faut au moins lui reconnaitre ce mérite.
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Message par Alphonse Tram »

à moi aussi il m'arrive de me planter devant mon mur de dvd et de choisir une séquence. Je parcours les rayonnages, mon oeil accroche un titre aguicheur (par exemple un titre de mon top cent, mais pas toujours), et je décide d'en revoir un extrait.
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Re: Quelques séquences - flaneries cinéphagiques

Message par Flol »

Frank Bannister a écrit :
Ratatouille a écrit :Cette séquence du "Pull the strings !!", dans le véritable film en question (Glen or Glenda), est à mourir de rire. Bon, il faut dire aussi que le film dans son intégralité est à mourir de rire.
Justement, je ne trouve pas ca très drole au contraire. Ed Wood aborde un thème assez tabou au cinéma, le travestissement. Il le fait avec beaucoup de maladresse mais au moins, il a le courage d'aborder le sujet. Et je ne connais pas grand monde l'ayant fait dans les années 50. Il faut au moins lui reconnaitre ce mérite.
Ah oui mais attention, je ne remets aucunement en doute les intentions et l'honnêteté d'Ed Wood...m'enfin on ne peut quand même pas nier que le résultat final est un sommet d'ovni/non-sensique totalement nawak, donc drôle. :|
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