The Dawn of Sound : How the Movies Learned to Talk
Inclus dans le coffret 3 dvd de
The Jazz Singer (warner z1).
1h30 - sans st -
Le film lui-même (un drame familial) n'est pas transcendant. A noter, si vous ne le savez pas, que le film n'est pas totalement parlant, seulement les scènes chantées.
Mais la valeur ajoutée tient dans la quantité gargantuesque des suppléments (sur deux disques), le bonus principal étant un documentaire de 90 min racontant l'invention de l'enregistrement du son, et comment les majors en sont venu à sonoriser les films. Pour les amateurs de vieilles techniques, c'est le bonheur.
Les premiers essais d'enregistrement sur cylindres viennent du labo de Thomas Edisson. En 1894, il synchronise le son d'un phonograph avec un petit film provenant du kinétograph (deux de ses inventions).
Mais il laisse tomber, ne voyant aucun avenir à cette nouveauté. Il faudra attendre 25 ans (!) avant que d'autres ne reprennent cette idée.
C'est le développement de la radio hertzienne qui va accélérer les nouveautés. Deux systèmes sont développés en parallèle :
D'une part un système de son sur support optique appelé "phonophone", par Lee De Forest & Case,
GBS a une très belle voix.
D'autre part un système de gravure sur microsillons mis au point par la socièté Western electric.
Cette dernière contacte les principaux studios de cinéma, mais essui refus sur refus. A la fin des années 20, le cinéma muet brillait, et les studios ne voulaient pas risquer de déplaire au public avec une nouvelle technique qui, il faut bien le dire, n'était pas parfaite.
Seuls les frères Warner s'y interressent. Ils s'associent avec Western E. pour créer une entreprise appelée Vitaphone.
Le procédé vitaphone consiste à synchroniser une image avec un son gravé sur disque.
(Notez les deux caissons d'insonorisation, et l'orchestre qui joue en direct !)
Son concurent, le phonophone, est bien plus sophistiqué, mais comme le dit un intervenant "ce n'est pas forcément la technique la plus pointue qui a les faveurs du marché" (ça vous rappelle quelque chose ?)
Le marché devait être mûr en tout cas en 1929 car quand le chanteur de jazz est présenté, c'est un énorme succès (le plus grand jusqu'à
Gone with the wind).
Les autres studios sont forcés de réagir au pas de course en prenant des licences vitaphone auprès de... warner !
Paramount essaye bien un système RCA photophone, mais c'est un échec.
MGM de son coté tente le movitone avec lequel elle tourne la première comédie musicale, The Broadway melody, qui gagne l'oscar du meilleur film en 1929.
Avec l'arrivée du parlant, certaines vedettes restent sur le carreau : Vilma Bánky et son accent hongrois à couper au couteau, Pickford, Gilbert.
Crawford, qui a débuté dans le muet, s'en sort très bien, de même que Lon chaney qui malheureusement décèdera en aout 1930.
Reste Garbo.
C'est la dernière star de la MGM à se convertir au son, et c'est une réussite avec Anna Christie.
Autres problème : la compréhension de la langue parlée pour les étrangers. Il n'existe pas encore de doublages ou de sous-titres, il faut alors retourner le même film, avec des acteurs différents ou avec les même acteurs comme c'est le cas avec Garbo qui, pendant l'été 1930, retourne la version allemande d'Anna Christie :
Keaton, lui, parle phonétiquement !
Les ambiances sonores s'améliorent, comme dans
All quiet on the western front et sa célèbre scène de fin en hors cadre. Ce film gagne l'oscar du meilleur film en 1930.
S'en est fini du muet.
PS : désolé pour les effets de combing.