Les vedettes féminines des films musicaux

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Music Man
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Message par Music Man »

Lylah Clare a écrit :Bref, j'aime bien, les films de Ninon Sevilla que j'ai vus, c'est du costaud, c'est du roboratif, c'est nourrissant et on ne s'ennuie pas.
Avis partagé. D'ailleurs, une ressortie en DVD sous-titrés en français de ses films ne serait pas une mauvaise idée. Aux USA, une ressortie récente dans un réseau de cinémas d'art et d'essai de"Maison de rendez vous" a remporté un succès tout à fait inatendu.
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Music Man a écrit :
Lylah Clare a écrit :Bref, j'aime bien, les films de Ninon Sevilla que j'ai vus, c'est du costaud, c'est du roboratif, c'est nourrissant et on ne s'ennuie pas.
Avis partagé. D'ailleurs, une ressortie en DVD sous-titrés en français de ses films ne serait pas une mauvaise idée. Aux USA, une ressortie récente dans un réseau de cinémas d'art et d'essai de"Maison de rendez vous" a remporté un succès tout à fait inatendu.
Quelle destinée que celle de certains films populaires : destinés à un large public, commerciaux et décriés par la critique à leur sortie, il deviennent au bout de quelques décennies des films quasi-culte, encensés, commentés, disséqués, analysés par la critique actuelle... C'est assez ironique :wink:
Music Man
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Message par Music Man »

Et si on abordait maintenant, après l’évocation de ces fabuleuses et parfois très longues carrières, le cas d’une danseuse qui avait tous les atouts pour devenir une star de l’écran , mais qui n’a brillé que dans un film, Joan Mc Cracken, l’héroïne du film Vive l’amour (Good news) de Charles Walters 1947 ?
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Née en 1917, Joan McCracken suit des études de danse classique avant de tenter sa chance à Broadway. Elle devient une vedette du jour au lendemain dans l’opérette Oklahoma (1943) de Rodgers et Hammerstein. Elle impose sur scène son personnage de chipie et ses talents de danseuse acrobatique, sa grâce et son énergie liés à un réel talent pour la comédie remportent immédiatement l’adhésion du public. En outre la chorégraphie d’avant-garde d Agnès de Mille va révolutionner le monde de la comédie musicale.
La nouvelle coqueluche de Broadway est alors invitée partout.
Intelligente et avide d’enrichir ses connaissances artistiques (elle n’avait pas eu la chance de faire des études), Joan va chercher à s’entourer d’hommes de lettres.
Son premier mari le romancier Jack Dumphy la laissera tomber pour Truman Capote et ce dernier s’inspirera d’elle pour le personnage de jeune croqueuse de diamants de son roman Breakfast at Tiffanys’ (adapté à l’écran avec Audrey Hepburn).
Son second mari n’est autre que Bob Fosse, le merveilleux chorégraphe (et futur réalisateur de Cabaret) dont elle va encourager le talent et le non-conformisme.
Après une courte apparition dans un film de 1944, Joan est engagée par la MGM pour Good news (1947).
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Il s’agit du remake d’un musical déjà filmé au début du parlant (1930) avec Bessie Love. (Il ne subsiste que quelques bobines de cette version originale, mais leur visionnage fait vraiment regretter la disparition du reste du film : ce que j’ai pu en voir est en effet excellent : les numéros musicaux sont étonnants et déjà menés avec beaucoup de vivacité ; je pense notamment à celui d’un danseur contorsionniste particulièrement doué).
Dans ce remake, à l’origine prévu pour Mickey Rooney et Judy Garland : pas d’étoiles de la danse pour incarner le couple principal : Peter Lawford et June Alysson n’ont jamais représenté une menace pour Fred et Ginger. Pourtant leur couple fonctionne parfaitement, y compris dans les énergiques numéros dansés. Ce musical basé sur la vie et les amours de jeunes étudiants est un vrai régal. Les chansons sont excellentes (the best things in life are free par le merveilleux crooner Mel Tormé) et les numéros dansés, notamment la finale, bouillonnent d’une énergie des plus communicatives. En somme, un film qui donne la pêche, dont l’acquisition en DVD est hautement recommandé aux amateurs de films musicaux de la grande époque (en plus parmi les bonus, figurent de beaux extraits de la version 1930).
Joan Mc Cracken, avec sa délicieuse frimousse est vraiment craquante dans le rôle de Baby Doolittle. Elle partage avec Ray McDonald quelques numéros de danse d’une grande exubérance dont le fameux pass the peace pipe (popularisé sur disque par Margaret Whiting) qui est le clou du film. Quand on revoit ce passage dans il était une fois à Hollywood, on est ébloui, et pourtant, elle ne fera plus rien d’autre au cinéma.
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L’instabilité de la jeune femme et son tempérament caractériel expliquent peut-être les raisons pour lesquelles les producteurs n’ont plus voulu miser sur elle. La bio récente dont elle a fait l’objet révèle aussi qu’elle se droguait (LSD). Après des débuts remarqués à la télé, elle retourne sur les planches de Broadway où elle va littéralement s’user la santé (elle souffre du diabète), en multipliant les représentations et en intensifiant ses activités. En 1959, Bob Fosse la quitte pour Gwen Verdon, autre étoile de Broadway qui va devenir sa nouvelle muse (et dont le style n’est pas étranger à celui de Joan). Elle meurt à 44 ans de complications liées à son diabète. Elle a influencé et inspiré beaucoup d’artistes du cinéma et de la scène: Shirley Mac Laine notamment.
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LE numéro de Joan McCracken qui restera
Dernière modification par Music Man le 21 sept. 08, 19:10, modifié 2 fois.
Sailor G.Kelly
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Message par Sailor G.Kelly »

Merci beaucoup pour cette bio, Music Man.
J'avais cree un topic sur elle il y a quelques mois pour avoir d'avantage d'informations sur elle mais personne (a part Jeremy Fox) ne la connaissait. J'avais cherche sur le net et je n'avais rien trouve: aucune bio et seulement deux photos.
Donc, quel plaisir de lire cette bio. Tu lui rend un bel hommage!
Elle m'a passionne dans Good News et elle est devenu l'un de mes plus grand coup de coeur par son seul numero: Pass the Peace Pipe Pourtant elle n'a pas une tres belle voix et n'est pas une grande danseuse mais elle est excellente, petillante. Je regrette qu'elle n'est pas eu une carriere plus complete au cinema.
Et j'apprend qu'elle est morte a l'age de 44 ans... :(
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Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Et alors Music Man , on fait de la pub pour des cigarettes ? (en fait, je fume :wink: )

Je ne connaissais pas Joan McCracken, d'autant que je n'ai pas vu Good news :oops: , qui figure pourtant, comme tu le rappelles, dans toutes les anthologies du musical US. Il faut d'ailleurs que je récupère ma K7 VHS pour revisionner Il était une fois à Hollywood, car je garde un souvenir pour le moins flou de sa prestation.

Mais elle est vraiment fort jolie sur la couverture du bouquin.

Après les danseuses étoiles, inaugure-t-elle un cycle des danseuses-comètes ? Sérieusement, il y eut divers espoirs (féminins ou masculins) qui ne se sont pas concrétisés, pas nécessairement pour des raisons tragiques comme la maladie ou la mort, mais parce que ces acteurs/trices arrivaient trop tard alors que le genre du musical était à son déclin..., du moins au cinéma.

Tu as cité Gwen Verdon, amis on peut aussi penser à Carol Haney, dont le dernier grand film fut Pique-nique en pyjama...
Music Man
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Message par Music Man »

Bonsoir Sailor et Lylah.
Lylah Clare a écrit :Après les danseuses étoiles, inaugure-t-elle un cycle des danseuses-comètes ? [/b]...
C'est vrai que ça m'amuse d'alterner sur ce topic le portrait d'artistes de genres très différents (d'Edith Piaf à Marge Champion) aux carrières hyper prestigieuses comme Ginger Rogers, ou fugaces, comme Joan Mac Cracken, du passé ou du présent comme Kajol, la star de Bollywood dont Jordan a dressé un portrait passionné comme je les aime.
Je ne sais plus exactement dans quel volet de that's entertainement ou that's dancing on trouvait le "pass the piece pipe" dansé par Joan, mais tu peux faire confiance à Sailor, c'est d'un enthousiasme communicatif.
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Music Man a écrit :Bonsoir Sailor et Lylah.
Le couple de la semaine ! :lol:
Sailor G.Kelly
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Message par Sailor G.Kelly »

Lylah Clare a écrit :
Music Man a écrit :Bonsoir Sailor et Lylah.
Le couple de la semaine ! :lol:
:lol:

Music Man, la scene de Joan Mc Cracken est dans That's Dancing, il me semble...Sur que ca n'est pas dans That's Entertainment....Peut etre That's Entertainment II....?
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Ann Harding
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Message par Ann Harding »

Sailor G.Kelly a écrit :
Music Man, la scene de Joan Mc Cracken est dans That's Dancing, il me semble...Sur que ca n'est pas dans That's Entertainment....Peut etre That's Entertainment II....?
You're right! Ce n'est ni dans That's Entertainment I, ni II, mais dans That's Entertainment III! Je viens de vérifier mon programme de la première au National Film Theatre . A vrai dire, je ne me souviens plus du tout de ce numéro :oops: .....Mais, bon, à l'époque, j'étais partie voir le film pour Slaughter on the 10th Avenue avec Kelly et Vera-Ellen et les numéros de Charisse dans The Kissing Bandit....
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Ann Harding a écrit :
Sailor G.Kelly a écrit :
Music Man, la scene de Joan Mc Cracken est dans That's Dancing, il me semble...Sur que ca n'est pas dans That's Entertainment....Peut etre That's Entertainment II....?
You're right! Ce n'est ni dans That's Entertainment I, ni II, mais dans That's Entertainment III! Je viens de vérifier mon programme de la première au National Film Theatre . A vrai dire, je ne me souviens plus du tout de ce numéro :oops: .....Mais, bon, à l'époque, j'étais partie voir le film pour Slaughter on the 10th Avenue avec Kelly et Vera-Ellen et les numéros de Charisse dans The Kissing Bandit....
Effectivement dans That's entertainment 3 : je le référençais ici :wink:

http://www.dvdclassik.com/Critiques/tha ... nt-dvd.htm
* Un Pass that Pipe Pass pétillant de vitalité dans le premier film de Charles Walters, Good News.
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Message par Ernst Preston Wilder »

Je sens que je vais me faire lyncher, mais j'ai le DVD de Good News depuis 2 ou 3 ans, et je ne l'avais point encore regardé !! Je crois que cet oubli va être promptement réparé !!!

Bravo encore à Music Man pour cette bio, et excellente idée de sortir des sentiers battus (type Ginger et autres Vera Ellen).

Y'a juste un problème, c'est que je commence à éprouver une sensation de manque quand je me connecte et qu'il n'y a pas de bio à lire !!!! :D
JT : Son époux est le grand grand acteur polonais Josef Tura. Vous avez déjà entendu parler de lui?
CE : Oh oui. D'ailleurs je l'avais vu en scène avant la guerre à Varsovie
JT : Vraiment ?
CE Ce qu'il faisait à Shakespeare, nous le faisons maintenant à la Pologne.
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Message par Music Man »

Ernst Preston Wilder a écrit :

Y'a juste un problème, c'est que je commence à éprouver une sensation de manque quand je me connecte et qu'il n'y a pas de bio à lire !!!! :D
Merci Ernst!
:wink: Image
Lylah Clare
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Message par Lylah Clare »

Jeremy Fox a écrit :
Ann Harding a écrit :
You're right! Ce n'est ni dans That's Entertainment I, ni II, mais dans That's Entertainment III! Je viens de vérifier mon programme de la première au National Film Theatre . A vrai dire, je ne me souviens plus du tout de ce numéro :oops: .....Mais, bon, à l'époque, j'étais partie voir le film pour Slaughter on the 10th Avenue avec Kelly et Vera-Ellen et les numéros de Charisse dans The Kissing Bandit....
Effectivement dans That's entertainment 3 : je le référençais ici :wink:

http://www.dvdclassik.com/Critiques/tha ... nt-dvd.htm
Et c'est là qu'un grand moment d'émotion me submerge : la jaquette du 1er DVD (That's entertainment, tout court) était aussi celle d'un livre bourré d'images, avec peu de textes, et qui fut mon 1er livre de cinéma rien qu'à moi, à l'âge de 12 ans. J'ai usé mes yeux, et le bouquin jusqu'à la corde, et je l'ai toujours.

Il était vraiment intéressant, car il ne se limitait pas au studio MGM , ce qui est essentiellement (ou même exclusivement ? Corrigez-moi si je dis des bêtises) l'approche des 3 films du coffret, à l'inverse de That's dancing, qui se focalise sur les numéros dansés (d'où le titre), mais sur une période plus large, et avec aussi un aperçu des productions Warner, RKO...

Et puis, dans un village de province, où il n'y avait ni bibliothèque, ni cinéma, ni vidéo-club (de toute façon, le magnétoscope était un produit de luxe, inabordable), encore moins le satellite, on se raccrochait à ce qu'on trouvait. Et puis, à partir des photos, et de ce qu'on pouvait en lire ça et là, on se montait son propre film dans sa tête. Et d'ailleurs parfois, la confrontation avec le "vrai" film fut un peu décevante (je ne citerai pas de nom). :roll:

En quelque sorte, ce topic est un peu ma petite madeleine à moi :wink:
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Jeremy Fox
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Message par Jeremy Fox »

Lylah Clare a écrit :
Il était vraiment intéressant, car il ne se limitait pas au studio MGM , ce qui est essentiellement (ou même exclusivement ? Corrigez-moi si je dis des bêtises) l'approche des 3 films du coffret, à l'inverse de That's dancing, qui se focalise sur les numéros dansés (d'où le titre), mais sur une période plus large, et avec aussi un aperçu des productions Warner, RKO...
Logique puisque les 3 That's Entertainment ont été réalisés à l'époque où le studio MGM existait encore à part entière et qu'ils s'étaient donnés comme objectif de survoler l'histoire du studio dans le genre. A l'époque de That's Dancing, Warner avait racheté les fonds de catalogue MGM et RKO qui ne constituent désormais qu'un seul éditeur.
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Jeremy Fox a écrit :
Lylah Clare a écrit :
Il était vraiment intéressant, car il ne se limitait pas au studio MGM , ce qui est essentiellement (ou même exclusivement ? Corrigez-moi si je dis des bêtises) l'approche des 3 films du coffret, à l'inverse de That's dancing, qui se focalise sur les numéros dansés (d'où le titre), mais sur une période plus large, et avec aussi un aperçu des productions Warner, RKO...
Logique puisque les 3 That's Entertainment ont été réalisés à l'époque où le studio MGM existait encore à part entière et qu'ils s'étaient donnés comme objectif de survoler l'histoire du studio dans le genre. A l'époque de That's Dancing, Warner avait racheté les fonds de catalogue MGM et RKO qui ne constituent désormais qu'un seul éditeur.
Je voudrais mettre un peu un bémol sur les That's Entertainment. Je suis tout à fait en phase avec Jean-Claude Missiaen qui a écrit dans son magnum opus sur Cyd Charisse: "Amère constatation, certes : tout ici, hélas! annoncé en termes de 'curiosités' et de 'clous' forains, se voit assujetti au rendement immédiat, à l'anecdote superficielle, au témoignage de circonstance....Passons sur les ballets coupés, scandaleusement remontés, parfois 'gonflés' pour le nouveau format et présentés comme intégraux.... A l'actif de cet indigeste pudding : un vibrant hommage de Mickey Rooney à Judy Garland....Maigres indices, mon cher Watson."
C'est surtout le remontage des ballets qui m'a sérieusement énervée....
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