Fatalitas a écrit :allez jeter un coup d'oeil sur le topic cinemalta en dvd naphta (topic Ida Lupino/Ulmer), le distributeur de Cinemalta a deposé le bilan, et malgré la pub dans Les Années Laser les annonçant pour le 18 aout, je crois qu'il ne faut pas trop y compter
Le cinéma japonais
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Meurtre à Yoshiwara
Décidement ce Uchida demeure un réalisateur incroyable avec un sens visuel indémniable et impressionnant. Que ce soit les couleurs, les mouvements de caméra, la gestion de l'espace ( et de la profondeur ), les yeux ont de quoi être content de ne pas être devant la radio.
Dommage que le coeur ne suive pas forcement car j'ai du mal à m'émouvoir pleinement pour cette histoire classique manquant cruellement ( mais pas de cruauté ) de nuances. Le défiguré que tout le monde traite de monstre est douc comme un agneau. Les autres ne pense qu'à extirper le plus de pognon possible sans le moindre scrupule et la "courtisane" est d'une égoisme primaire difficilement compréhensible.
heureusement, la fin rattrape tout ça et parvient à prendre au tripes grâce à l'acteur principale plein d'humanité et une mise en scène virtuose dans son déchainement final, véritable leçon de réalisation.
Décidement ce Uchida demeure un réalisateur incroyable avec un sens visuel indémniable et impressionnant. Que ce soit les couleurs, les mouvements de caméra, la gestion de l'espace ( et de la profondeur ), les yeux ont de quoi être content de ne pas être devant la radio.
Dommage que le coeur ne suive pas forcement car j'ai du mal à m'émouvoir pleinement pour cette histoire classique manquant cruellement ( mais pas de cruauté ) de nuances. Le défiguré que tout le monde traite de monstre est douc comme un agneau. Les autres ne pense qu'à extirper le plus de pognon possible sans le moindre scrupule et la "courtisane" est d'une égoisme primaire difficilement compréhensible.
heureusement, la fin rattrape tout ça et parvient à prendre au tripes grâce à l'acteur principale plein d'humanité et une mise en scène virtuose dans son déchainement final, véritable leçon de réalisation.
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Quartier violent
Crépusculaire à souhait avec son héros blasé dont le visage n'exprime quasiment plus aucune émotion et qui est bientot rattrapé par un passé aussi envahissant que l'avenir s'annonce impitoyable.
Derrière ses allures classiques, la mise en scène de Gosha est bien plus "modernes" qu'elle n'y parait avec ses séquences de danses quasi abstraites, une étonnante utilisation de la musique en contre-point, un grande maitrise du cadre et de la couleur et surtout un découpage qui ne cède jamais à la facilité. Et puis y-a ses petits détails à gauche à droite qui rappèlent le coté iconoclaste du cinéaste ( le type et son walkman, le tueur transexuel )
les scènes d'action sont d'excellentes factures, à commencer par un gunfight nerveux, violent et trés fun.
Fun, c'est pas toujours le cas, vu que le film est assez desespéré dans l'ensemble à l'image du final qui oppose le romantisme barbare des yakuzas aux pouvoirs cyniques des hommes d'affaire.
Bon, après ca n'empeche pas d'avoir quelques baisses de rythme où une histoire un peu prévisible dans l'ensemble.
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Crépusculaire à souhait avec son héros blasé dont le visage n'exprime quasiment plus aucune émotion et qui est bientot rattrapé par un passé aussi envahissant que l'avenir s'annonce impitoyable.
Derrière ses allures classiques, la mise en scène de Gosha est bien plus "modernes" qu'elle n'y parait avec ses séquences de danses quasi abstraites, une étonnante utilisation de la musique en contre-point, un grande maitrise du cadre et de la couleur et surtout un découpage qui ne cède jamais à la facilité. Et puis y-a ses petits détails à gauche à droite qui rappèlent le coté iconoclaste du cinéaste ( le type et son walkman, le tueur transexuel )
les scènes d'action sont d'excellentes factures, à commencer par un gunfight nerveux, violent et trés fun.
Fun, c'est pas toujours le cas, vu que le film est assez desespéré dans l'ensemble à l'image du final qui oppose le romantisme barbare des yakuzas aux pouvoirs cyniques des hommes d'affaire.
Bon, après ca n'empeche pas d'avoir quelques baisses de rythme où une histoire un peu prévisible dans l'ensemble.
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Après Le mouchoir rouge, encore un exellent film de Toshio Masuda, Le vaurien réalisé en 1968 s'encre dans la pure tradition du film de Yakusa.
Le film est d'une noirceur absolue, aucune rédemption possible pour ces yakusas, aucun changement possible, leur passé finissant toujours par les ratrapper.
La mise en scéne parfaitement maitrisé sans effets superflus, les scénes de réglement de compte interminables, d'une violence séche et d'un réalisme éprouvant, et le charisme incomparable du héros (Tetsuya Watari) font de ce film une incontestable réussite du genre.
Avec en plus un scénario plus élaboré que la moyenne, on ne tourne pas ici qu'autour d'une simple histoire de vengeance.
Un film carré, élégant, qui allie des scénes de violence dantesque avec une tension dramatique palpable qui va crescendo dans sa partie finale, du bien beau boulot...
Le film est d'une noirceur absolue, aucune rédemption possible pour ces yakusas, aucun changement possible, leur passé finissant toujours par les ratrapper.
La mise en scéne parfaitement maitrisé sans effets superflus, les scénes de réglement de compte interminables, d'une violence séche et d'un réalisme éprouvant, et le charisme incomparable du héros (Tetsuya Watari) font de ce film une incontestable réussite du genre.
Avec en plus un scénario plus élaboré que la moyenne, on ne tourne pas ici qu'autour d'une simple histoire de vengeance.
Un film carré, élégant, qui allie des scénes de violence dantesque avec une tension dramatique palpable qui va crescendo dans sa partie finale, du bien beau boulot...
- k-chan
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remonte topic !!!
Vu en début de mois :
*La légende du grand judo 2 d'Akira Kurosawa - 1945
J'appréhendais la découverte de cette suite des aventure de notre cherSugata Sanshiro, qui est le seul film de commande de Kurosawa, et un film qu'il a toujours un peu renié. Pourtant, c'est loin d'être un mauvais film . On pourrait bien sûr trouvé des choses à redire : un Sugata qui manque un peu de substante, heureusement compensé par une belle interprétation de Susumu Fujita, mais le plus génant reste l'aspect un peu anti-américain de certaines scènes (le film a d'ailleurs été confisqué par les américains en 46 qui l'accusaient de propagande subversive). Kurosawa n'y pouvait sans doute rien, c'est un peu dommage. Reste que le film est très sympa, aggréable à suivre, et n'est pas dénué d'humour. Aux cotés de Susumu Fujita on retrouve bien sûr l'impérial Denjiro Okochi dans le rôle du maître...
Bref, je ne suis pas déçu. Lorsque l'on sait à quel point il devait être difficile de tourner pendant la guerre au japon, et pour son seul film de commande, Kurosawa s'en tire assez bien. Des 26 films que j'ai vu, c'est clairement le moins intéressant, mais c'est un film à voir (et à avoir pour tout fan qui se respecte )
*********************************************
*Samouraï 1 : La légende de Musashi
*Samouraï 2 : Duel à Ichijoji
*Samouraï 3 : La voie de la lumière de Hiroshi Inagaki - 1954-55-56
Une très belle trilogie ! Une ample fresque épique qui force le respect, même si l'on atteint pas le degrès de puissance d'un film tel que Les sept samouraïs. Une mise en scène maîtrisée et une beautée visuelle indéniable. Toshiro Mifune trouve ici un rôle à sa mesure dans ce jidaï-geki d'un grande richesse. Un chouette spectacle, avec une petite préférence pour l'excellente première partie.
*********************************************
Vu hier soir :
*Le visage d'un autre de Hiroshi Teshigahara - 1966
Un homme qui a perdu son visage suite à accident de travail se fait confectionner en secret par un medecin un visage artificiel... Un film vraiment magnifique, troublant, à l'aura assez étrange et facinante, et qui me rappelle un peu Les yeux sans visage de Georges Franju. Tatsuya Nakadai est fabuleux, tout comme Machiko Kyo. Très bon score de Toru Takemitsu. Deuxième claque de Teshigahara, après le chef-d'oeuvre qu'est La femme des sables. J'adore !
Pour le moment mon film du mois.
Vu en début de mois :
*La légende du grand judo 2 d'Akira Kurosawa - 1945
J'appréhendais la découverte de cette suite des aventure de notre cherSugata Sanshiro, qui est le seul film de commande de Kurosawa, et un film qu'il a toujours un peu renié. Pourtant, c'est loin d'être un mauvais film . On pourrait bien sûr trouvé des choses à redire : un Sugata qui manque un peu de substante, heureusement compensé par une belle interprétation de Susumu Fujita, mais le plus génant reste l'aspect un peu anti-américain de certaines scènes (le film a d'ailleurs été confisqué par les américains en 46 qui l'accusaient de propagande subversive). Kurosawa n'y pouvait sans doute rien, c'est un peu dommage. Reste que le film est très sympa, aggréable à suivre, et n'est pas dénué d'humour. Aux cotés de Susumu Fujita on retrouve bien sûr l'impérial Denjiro Okochi dans le rôle du maître...
Bref, je ne suis pas déçu. Lorsque l'on sait à quel point il devait être difficile de tourner pendant la guerre au japon, et pour son seul film de commande, Kurosawa s'en tire assez bien. Des 26 films que j'ai vu, c'est clairement le moins intéressant, mais c'est un film à voir (et à avoir pour tout fan qui se respecte )
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*Samouraï 1 : La légende de Musashi
*Samouraï 2 : Duel à Ichijoji
*Samouraï 3 : La voie de la lumière de Hiroshi Inagaki - 1954-55-56
Une très belle trilogie ! Une ample fresque épique qui force le respect, même si l'on atteint pas le degrès de puissance d'un film tel que Les sept samouraïs. Une mise en scène maîtrisée et une beautée visuelle indéniable. Toshiro Mifune trouve ici un rôle à sa mesure dans ce jidaï-geki d'un grande richesse. Un chouette spectacle, avec une petite préférence pour l'excellente première partie.
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Vu hier soir :
*Le visage d'un autre de Hiroshi Teshigahara - 1966
Un homme qui a perdu son visage suite à accident de travail se fait confectionner en secret par un medecin un visage artificiel... Un film vraiment magnifique, troublant, à l'aura assez étrange et facinante, et qui me rappelle un peu Les yeux sans visage de Georges Franju. Tatsuya Nakadai est fabuleux, tout comme Machiko Kyo. Très bon score de Toru Takemitsu. Deuxième claque de Teshigahara, après le chef-d'oeuvre qu'est La femme des sables. J'adore !
Pour le moment mon film du mois.
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Je n'ai pas vu regarder le 1e sans discuter avec le pote qui le matait avec moi... On avait tout les deux lu et adoré le roman (à lire !!! ça fait deu fois 800 pages mais ça se lit avec une facilité déconcertante et beaucoup de plaisir), et devant la platitude de l'adaptation, on s'est ennuyé ! Du coup je n'ai même pas vu les suites, d'autant plus que j'avais trouvé ce premier film assez mal réalisé.k-chan a écrit :*Samouraï 1 : La légende de Musashi
*Samouraï 2 : Duel à Ichijoji
*Samouraï 3 : La voie de la lumière de Hiroshi Inagaki - 1954-55-56
Une très belle trilogie ! Une ample fresque épique qui force le respect, même si l'on atteint pas le degrès de puissance d'un film tel que Les sept samouraïs. Une mise en scène maîtrisée et une beautée visuelle indéniable. Toshiro Mifune trouve ici un rôle à sa mesure dans ce jidaï-geki d'un grande richesse. Un chouette spectacle, avec une petite préférence pour l'excellente première partie.
Tiens, souvenir... Je n'avais jamais donné mon avis, finalement, pourtant j'étais sûr de l'avoir fait.
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- Localisation : Rech. Optimum désesp.
Le dvd m'attend bien au chaud. Comme celui de Pitfall d'ailleurs (merci Eureka). Je m'attend moi aussi à recevoir une bonne torgnolle après celle de la Femme des sables.k-chan a écrit : Vu hier soir :
*Le visage d'un autre de Hiroshi Teshigahara - 1966
Un homme qui a perdu son visage suite à accident de travail se fait confectionner en secret par un medecin un visage artificiel... Un film vraiment magnifique, troublant, à l'aura assez étrange et facinante, et qui me rappelle un peu Les yeux sans visage de Georges Franju. Tatsuya Nakadai est fabuleux, tout comme Machiko Kyo. Très bon score de Toru Takemitsu. Deuxième claque de Teshigahara, après le chef-d'oeuvre qu'est La femme des sables. J'adore !
Pour le moment mon film du mois.
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- Localisation : Dans les Deux-Sèvres, pas loin de chez Lemmy
Si ces deux films sont excellents, ne t'attends peut-être pas tout de même au même choc que pour La femme des sables.Helward a écrit : Le dvd m'attend bien au chaud. Comme celui de Pitfall d'ailleurs (merci Eureka). Je m'attend moi aussi à recevoir une bonne torgnolle après celle de la Femme des sables.
Les films sont à notre civilisation ce que les rêves sont à nos vies individuelles : ils en expriment le mystère et aident à définir la nature de ce que nous sommes et de ce que nous devenons. (Frank Pierson)
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Zatoichi 22, Zatoichi contre le sabreur manchot ( Kimiyoshi Yasuda )
Véritable fantasme sur le papier ( et pour cause ! Jimmy Wang Yu contre Shintaro Katsu ), la deception est de mise. Comme pour l'opus 18, Yasuda se revèle un piètre metteur en scène qui n'arrive à aucun moment à transporter le postulat de part. le sabreur manchot est sou exploité, sa relation avec Zatoichi superficielle et dénué de véritable interet. C'est ce que souffre le film, de véritable enjeu dramatique. Et puis certains personnages sont vraiment inutiles à l'histoire et parasitent le rythme.
Heureusement le film a quelques qualités : l'interpretation, des combats bien ménés à commencer par le dernier ( mais mise en scène sans génie ). Yasuda parvient tout de même à réussir une nouvelle fois les scènes à "tension" en intérieur et à quelques reprises réussit de faire preuve d'une noirceur bienvenue et inattendu.
Véritable fantasme sur le papier ( et pour cause ! Jimmy Wang Yu contre Shintaro Katsu ), la deception est de mise. Comme pour l'opus 18, Yasuda se revèle un piètre metteur en scène qui n'arrive à aucun moment à transporter le postulat de part. le sabreur manchot est sou exploité, sa relation avec Zatoichi superficielle et dénué de véritable interet. C'est ce que souffre le film, de véritable enjeu dramatique. Et puis certains personnages sont vraiment inutiles à l'histoire et parasitent le rythme.
Heureusement le film a quelques qualités : l'interpretation, des combats bien ménés à commencer par le dernier ( mais mise en scène sans génie ). Yasuda parvient tout de même à réussir une nouvelle fois les scènes à "tension" en intérieur et à quelques reprises réussit de faire preuve d'une noirceur bienvenue et inattendu.
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A priori les sujets des deux films m'intéressent et k-chan a l'air enthousiaste. Mais comme tu dis, mieux vaut être prudent et tenter de faire abstraction du premier (surtout pour une première vision).phylute a écrit :Si ces deux films sont excellents, ne t'attends peut-être pas tout de même au même choc que pour La femme des sables.Helward a écrit : Le dvd m'attend bien au chaud. Comme celui de Pitfall d'ailleurs (merci Eureka). Je m'attend moi aussi à recevoir une bonne torgnolle après celle de la Femme des sables.
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Attention ce sont de grands films, surtout Pitfall, mais ayant découvert les autres Teshigahara après La femme des sables, je n'ai jamais ressenti le même choc.Helward a écrit : A priori les sujets des deux films m'intéressent et k-chan a l'air enthousiaste. Mais comme tu dis, mieux vaut être prudent et tenter de faire abstraction du premier (surtout pour une première vision).
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