Notez les films naphtalinés (mai 2006)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés avant 1980.

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Joe Wilson
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Message par Joe Wilson »

Jeremy Fox a écrit :
As tu eu l'occasion de voir The Clock de Minnelli ? Elle prouvait ici qu'elle pouvait être aussi à l'aise dans un registre purement dramatique et inimiste d'autant plus que le film n'est pas un musical et qu'elle ne doit à aucun moment ni chanter ni danser. Son jeu est dans ce film d'une belle sobriété et elle se révèle très touchante.
Je n'ai encore vu que peu de Minnelli (malheureusement, il n'est pas encore très édité en DVD) et donc pas The Clock. Je ne suis d'ailleurs pas (encore) un bon connaisseur de la filmographie de Garland et donc mon avis était vraiment une légère appréciation personnelle qui ne m'a pas empêché de beaucoup aimer le film. De plus, ma gêne s'est relativement estompé au fur et à mesure des minutes. Pour développer un peu plus et davantage me faire comprendre(car le terme "agaçante" était peu clair, probablement), l'excitation systématique ressentie dans ses paroles (même si elle est en partie compréhensible au vu du scénario matérialisant l'ascension de Esther/Vicky) m'a paru une posture trop appuyée, un peu vaine. Il faut attendre que l'amertume vienne pour que ses sentiments s'expriment avec plus de crédibilité. Garland me convainc davantage ici quand elle ressent la souffrance que dans un rôle plus innocent, plus superficiel. Par rapport au message de Kurwenal, je trouve justement qu'elle manque à ce moment-là de subtilité.
Mais là-encore, c'est une question d'appréciation, et j'aurai peut-être une impression totalement différente en visionnant d'autres films avec Garland, et donc mon message ne se voulait certainement pas une critique globale de la carrière de l'actrice (que j'apprécie au demeurant).
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Miss Nobody
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Message par Miss Nobody »

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Une histoire immortelle
Splendide. Les mots me manquent pour décrire cette petite merveille, puisque la perfection est atteinte, il n’y aurait rien à redire.
Orson Welles orchestre admirablement son chef d’œuvre, tout en interprétant le vieux et puissant Mr Clay, lui-même tirant les fils de ses marionnettes, actrices d’une fable que l’argent rendra réelle. Jeanne Moreau, admirablement bien filmée, plus belle que jamais, charme dès sa première apparition… On parvient même à la croire quand elle murmure doucement que « oui, elle a 17 ans ». Les magnifiques images, aux couleurs d’une Chine onirique, sont accompagnées d’un thème au piano d’Eric Satie absolument enivrant. 55 minutes passent… l’histoire se termine… mais le rêve continue…
10/10
Jordan White
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Message par Jordan White »

M Le Maudit : Comme certains autres films de la fin des années 20 début des années 30 ( comme l'Aurore ou La passion de Jeanne d'Arc) j'ai eu du mal à croire que ça avait été tourné en 1931. Les raisons ? Cette technique résolument moderne, faite d'une caméra qui arrive à se faufiler partout et aussi à donner des plans d'une grande beauté plastique. L'expressionnisme et l'influence qu'il a eu sur Lang n'est pas étrangère, mais je n'arrive pas à comprendre comment un plan séquence comme celui qui montre la différence de prix des vivres a pu être fait sans aucune coupe, ou celui qui montre l'image avancer à l'intérieur d'une fenêtre dans un rapide travelling avant.
Sinon, c'est un film qui met du temps à démarrer, il faut attendre que les quarante cinq minutes passent pour que les choses s'emballent. Cela aura tout de même permis de montrer la confrontation police/pègre, le rôle des corbeaux dans les affaires criminelles, la place de l'enfant au sein de la société.

Le dernier tiers est une leçon de mise en scène, mais aussi et surtout un plaidoyer pour le droit à la justice. Par principe, une personne jugée présumée innocente avant d'être reconnue coupable pour les crimes qu'elle a commis. Et cela semble avoir été oublié par ceux qui se sont chargés de poursuivre M dans les bas-fonds de la ville. Le refus de la justice expéditive tout comme la recherche de l'humanité derrière la façade monstrueuse du tueur d'enfant sont bien mises en valeur. Derrière le criminel, il y a l'homme. Ici semble-t-il guidé par des voix intérieures qui ne peuvent réfréner son envie de meurtre. Un fou ? Un illuminé ? C'est au tribunal de trancher, pas au jury populaire prêt à le lyncher et à l'exécuter. Tout homme a droit à un procès en bonne et due forme.
Des thèmes qui résonnent d'autant plus aujourd'hui avec le procès qui occupent tous les journaux.

Peter Lorre est un acteur de théâtre et ça sent. Il est à la limite de l'hystérie, traqué comme un animal, impuissant face à la vindicte. Son rôle n'est pas nuancé, et il en fait parfois trop, mais quand il se calme, il est bouleversant.
Un très grand film sur la question de la vengeance, du deuil, de la justice, et de la loi. Et aussi un film qui annonce le nazisme et ses méthodes expéditives et inhumaines.
Pas un chef-d'oeuvre, mais une oeuvre qui compte.
7/10
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O'Malley
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Message par O'Malley »

Alligator a écrit :
Lord Henry a écrit : Si c'est celui avec Joseph Cotten, effectivement, je passais mon temps à me demander si qu'il pouvait bien faire dans cette galère, si ce n'est courir le cachet. J'ai trouvé cette situation pitoyable. Cotten, merde!
Il a fait pourtant bien pire dans les années 70 dans le cinéma d'épouvante et érotique italien dont le fameux Le docteur Frankenstein: cet obsédé sexuel!!!


Les quatre plumes blanches de Zoltan Korda (1939): Chatoyant film d'aventures qui s'avère être surtout un très beau livre d'images plutôt qu'un film d'aventures palpitant et trépidant...La faute à la réalisation de Korda assez mollasonne et au manque de charisme de l'acteur principal. Ralph Richardson, dans un rôle secondaire, s'en tire bcp mieux.
Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

Jordan White a écrit :M Le Maudit (...)
Un très grand film sur la question de la vengeance, du deuil, de la justice, et de la loi. Et aussi un film qui annonce le nazisme et ses méthodes expéditives et inhumaines.
Pas un chef-d'oeuvre, mais une oeuvre qui compte.
:shock: ah bon!
Juste un mot pour souligner que, au-delà du nazisme, Lang était très travaillé par l'effet délétère du groupe sur l'individu (et sur la liberté de penser de celui-ci). Un de ses films ultérieurs, Fury, en est un bon exemple.
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

O'Malley a écrit :Les quatre plumes blanches de Zoltan Korda (1939)
Est-ce un western? Mon père m'en parle depuis des années. C'est pour lui un souvenir de gosse qu'il aimerait bien revoir, mais je n'ai rien trouvé sur un western portant ce titre...
Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

Nestor Almendros a écrit :
O'Malley a écrit :Les quatre plumes blanches de Zoltan Korda (1939)
Est-ce un western? Mon père m'en parle depuis des années. C'est pour lui un souvenir de gosse qu'il aimerait bien revoir, mais je n'ai rien trouvé sur un western portant ce titre...
http://akas.imdb.com/title/tt0031334/
O'Malley
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Message par O'Malley »

Nestor Almendros a écrit :
O'Malley a écrit :Les quatre plumes blanches de Zoltan Korda (1939)
Est-ce un western? Mon père m'en parle depuis des années. C'est pour lui un souvenir de gosse qu'il aimerait bien revoir, mais je n'ai rien trouvé sur un western portant ce titre...
Non, c'est un film d'aventures colonial anglais qui se passe lors d el'expédition militaire au Soudan lors de la première moitié du 19ème siècle...
C'est un grand classique du cinéma d'aventures, réalisé en 1939, qui a bénéficié d'une seconde version, toujours réalisé par Zoltan Kordan en collaboration cette fois-ci avec Terence Young en 1955...Mais cette première version reste la référence et c'est celle que ton père a du surement voir... pour ma part, plaisant!!!
Nestor Almendros
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Message par Nestor Almendros »

O'Malley a écrit :C'est un grand classique du cinéma d'aventures, réalisé en 1939, qui a bénéficié d'une seconde version, toujours réalisé par Zoltan Kordan en collaboration cette fois-ci avec Terence Young en 1955...Mais cette première version reste la référence et c'est celle que ton père a du surement voir... pour ma part, plaisant!!!
Je connais cette version de réputation. J'ai beau lui en parler, il me certifie avoir vu dans sa jeunesse un western appelé LES QUATRES PLUMES BLANCHES. Mystère, mystère...
Jordan White
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Message par Jordan White »

Vers sa destinée : Les débuts difficiles en tant qu'avocat d'Abraham Lincoln. John Ford se charge de mettre en scène. C'est un film qui tenait à coeur au réalisateur apparemment, qui voulait lui consacrer une oeuvre entière, certes pas en développant toute sa vie, mais ses débuts, de la ville de New Salem en 1832 jusqu'à la figure légendaire qu'il devient dans la conscience collective Américaine. L'occasion de replonger dans la description des pionniers, avec une très belle scène de la fête de l'Indépendance, ainsi que le parcours à tâtons de l'avocat Lincoln qui se fait un nom en prenant la défense de deux accusés.
Dans le rôle titre, Henry Fonda est estomaquant. J'ai bien eu l'impression de revoir vivre sous mes yeux le vrai Lincoln. Je ne sais pas à quel point l'acteur s'est documenté sur le rôle avant de l'accepter, mais son interprétation est extraordinaire.

N'oublions pas non plus ce qui fait la force du ciné de Ford : la description tendre sans jamais paraître prosélyte du modèle familial, la défense de la démocratie, la mise en avant des valeurs telles que la liberté et le droit. Ici, il se penche sur le cas de la justice, avec en ligne de mire la défense du droit élémentaire de l'accusé. Tourné en 1939, à la veille d'un conflit d'une ampleur considérable, le film résonne comme un cri d'alarme contre toute forme de totalitarisme, contre toutes formes de lynchage, la grande scène durant laquelle Lincoln s'oppose à l'entrée en force dans le bureau du shérif est très forte à ce point de vue : avant de massacrer deux hommes qu'on accuse peut-être à tort, essayons de garder raison.

Le film alors qu'il traite d'un sujet assez lourd, se permet l'humour lors des séquences de tribunal, parfois très drôles, grâce au jeu du Président, qui soit s'endort soit fume son cigare, soit rit aux blagues bien senties de Lincoln. Un Lincoln qui engage même un juré saoul.
Les scènes se succèdent les unes aux autres sans temps mort, Lincoln montre son côté gauche mais jamais veule, un type pas tout à fait bien dans ses baskets, mais prêt à s'estimer à sa juste valeur, voire à se surpasser.
Ford signe un grand et beau film.
Prix de la Mise en Scène
Prix d'interprétation pour Henry Fonda.
8/10
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Message par k-chan »

Jordan White a écrit :Vers sa destinée
Oui, un film superbe, et à ce jour mon Ford préféré (avec Les raisins de la colère) :D
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Message par k-chan »

Découvertes de la semaine :


*La légende de Zatoichi : Mort ou vif de Kazuo Ikehiro - 1965

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Très bon ! Efficacement mis en scène, mais peut-être moins soigné que chez Kenji Misumi, cet épisode de Zatoïchi est en tout cas puissant, dénonçant aux passages un système social pourrit, et ponctué d'excellents et nombreux combats (dont celui très fameux où Zatoïchi porte un enfant sur son dos, dans la nuit, au milieux des arbres, sans oublier la superbe séquence d'ouverture...). Shintaro Katsu est superbe (on le croirait vraiment aveugle), et son Zatoïchi est un personnage aussi passionnant qu'attachant.


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*Merrill's marauders (Les maraudeurs attaquent) de Samuel Fuller - 1962

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Un bon film de guerre. Un long voyage extenuant, mais qui me donne le sentiment de ne pas aller assez loin dans sa description de l'horreur. Un bon moment tout de même, très bien réalisé et tout aussi bien interprété, avec son lot de superbes moments (j'aime notemment la scène ou les soldats font une halte dans le village).


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*La légende de Zatoichi : Voyage meurtrier de Kenji Misumi - 1964

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Magnifique ! Zatoichi parcourant un long voyage avec un bébé sous le bras (dont la mère a été tué), dans le but de le ramener à son père, et durant lequel il rencontre une voleuse qui l'accompagnera, les trois protagonistes formants le long de cette aventure une petite famille. Un épisode superbe, très touchant, drôle et émouvant, dont les très beaux et brefs combats ne sont que peu présents. La mise en scène de Misumi est somptueuse, et Shintaro Katsu est égal, magnifique.


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*On the town (Un jour à New-York) de Gene Kelly & Stanley Donen - 1949

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Très chouette et attachant, athousiasmant et entrainant. Beaucoup de très sympathiques chansons et numéros. J'aime notemment le passage dans le musée, quand la brune fait son numéro de claquette, ou Sinatra dans le taxi avec la conductrice qui devient sa partenaire. Et puis plein d'autres comme lorsque Gene Kelly retrouve sa miss tourniquet... Un très bon moment, et un film que j'aurais beaucoup de plaisir à revoir. :D


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*The miracle worker (Miracle en Alabama) de Arthur Penn - 1962

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Alors là !!... J'ai enfin vu ce soir ce film que je voulais voir depuis longtemps. Je me doutais que ça serait émouvant, mais j'étais loin d'imaginer que ça me retournerait autant. Un film franchement dur et très bouleversant. L'histoire vraie d'une jeune fille, Helen Keller, devenue sourde et muette peu après sa naissance à cause d'une maladie, et par conséquent emprisonnée dans son monde, errant en retournant tout sur son passage. Ce quotidien devenu insupportable pour ses parents complètement démunis (le père pense la faire interner en hôpital psychiatrique) font appel en dernier recours à une personne spécialisée, Annie Sullivan, qui fut elle aussi aveugle et dû apprendre à vivre avec sa cécité, avant de recouvrer la vue suite à de nombreuses interventions chirurgicales. Superbement mis en scène par un grand Arthur Penn qui traite son sujet avec force, ce que j'ai le plus envie d'applaudir dans ce film magnifique, ce sont les deux principales interprètes. La sublime Anne Bancroft est littéralement époustouflante, tout comme la jeune Patty Duke qui fait vraiment preuve d'un courage exceptionnel dans ce rôle ô combien difficile. Et je pèse mes mots, elles sont hallucinantes et semblent réellement vivre leurs personnages. Toutes deux ont reçu un oscar et c'est largement mérité. Leurs personnages respectifs sont magnifiques, et comment ne pas être ému devant le courage, la conviction et la détermination de cette Annie Sullivan ? Convaincue qu'elle peut sortir de son monde cette petite Helen, à l'image de cet oeuf qui éclot dans leurs mains souvent liées pour communiquer, et duquel sort un petit oiseaux qui aura tout à apprendre. La longue scène où Annie tente d'apprendre à la pauvre Helen à manger convenablement durant tout un après-midi est un cauchemard : pincements et claques, assiettes, couverts et nourriture qui volent, très violent corps à corps, tout cela dans un chaos le plus total... Un spectacle à la limite du supportable auquel on a presque honte d'assister. C'est réellement l'effet que ça m'a fait. Je n'en dis pas plus, si ce n'est que je conseille très vivement ce film admirable, terrible et déchirant à ceux qui ne l'ont pas encore vu. J'ai eu les larmes aux yeux tout le long et j'ai dû lutter pour ne pas les laisser tomber. Sans doute le film d'Arthur Penn que je préfère (et pourtant dieu sait que j'adore Little Big Man et Bonnie & Clyde). Fabuleux !

Il sera sans doute mon film du mois.

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Jack Sullivan
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Message par Jack Sullivan »

A noter que la petite Helen Keller, ainsi que l'éducatrice qui s'est dévouée à la sortir de son isolement, ont réellement existé, ce qui doit rendre le film d'autant plus émouvant :wink:
Cathwoman
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Message par Cathwoman »

Jack Sullivan a écrit :A noter que la petite Helen Keller, ainsi que l'éducatrice qui s'est dévouée à la sortir de son isolement, ont réellement existé, ce qui doit rendre le film d'autant plus émouvant :wink:
:shock:

Je ne savais même pas qu'un film avait été fait sur sa vie :D

Je dois absolument le voir !
Tom Peeping
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Message par Tom Peeping »

Jack Sullivan a écrit :A noter que la petite Helen Keller, ainsi que l'éducatrice qui s'est dévouée à la sortir de son isolement, ont réellement existé
Elles ont d'ailleurs eu toutes des deux les honneurs d'être inhumées dans la Cathédrale de Washington, DC où leurs plaques tombales font l'objet d'un véritable culte. Helen Keller, c'est aussi une histoire tellement américaine.
... and Barbara Stanwyck feels the same way !

Pour continuer sur le cinéma de genre, visitez mon blog : http://sniffandpuff.blogspot.com/
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