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The Eye Of Doom
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Message par The Eye Of Doom »

nobody smith a écrit :
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La lecture des aventures de John Carter a été un bonheur pour le moins immense. Quand bien même l’œuvre a eu une influence colossale sur la fiction du XXème siècle, elle conserve encore aujourd’hui une puissance incroyable. Ironiquement, celle-ci est d’autant mieux mise en lumière par ses aspects datés. On est ainsi dans la plus pure écriture pulp avec enfilade en cascade de péripéties et de rebondissements. Du coup, pour faire avancer l’intrigue, ça ne va pas hésiter à user de bienheureuses coïncidences (oh mon dieu je suis acculé par mes ennemis ! ah ouf mon compagnon d’arme que je n’avais pas vu depuis dix ans passait dans le coin !). Et je ne peux pas nier avoir lâcher quelques fous rires devant certaines tendances bien machos (pris au piège, notre héros nous gratifie d’un mémorable "si j’avais été une femme, j’en aurais pleuré !"). Cela ne met que plus en évidence l’âge du livre et donc l'innovation de son extraordinaire imaginaire qui inspirera tant de futurs artistes. Chaque page est une déferlante d’idées surprenantes, une invitation à un univers gigantesque, une réinvention de tout ce que l’on peut croire. La découverte y est perpétuelle et le plaisir constamment renouvelé. Indispensable.
John Carter, Pellucidar, Caspak, Tarzan, ... même combat: l'œuvre de ERB est avant tout une ode à l' aventure la plus débridée. C'est sa force mais aussi sa limite. Le contexte et les personnages existent peu et sont archétypales, le recit sollicite trop souvent les mêmes ressorts. Tout ne tient que par l'exaltation du recit, dès que cela faiblit on voit trop les ficelles et on s'ennuie. Bref ERB est un des auteurs de romans popu les plus parfaits ( dans ses meilleurs oeuvres) mais n'est que cela. Il force l'admiration pour la création d'un mythe devenu universel Tarzan et pour avoir eu l'idée en ce début de 20eme sciecle de transposer le recit d aventures et merveilleux exotiques sur d autres mondes.
Apres, face à un Wells et un Rosny Aîné, il ne pèse pas grand chose.
Vous pouvez me dire c'est un peu comme vouloir comparer Feval à Hugo oú Souvestre/Allain à Simenon ( ou Star Wars à 2001) Pas faux et mauvais procès je l'accorde.
Mais à la fin, je relie volontiers Wells et Rosny. Il est douteux que je relise ERB malgré le plaisir intense que j'ai pris à le découvrir.
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Message par poet77 »

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L'étrange titre de ce livre s'explique tout simplement par son caractère hétéroclite: il rassemble des textes qui n'ont, apparemment, aucun lien les uns avec les autres, sinon qu'ils proviennent du même auteur, Simon Leys, essayiste et sinologue décédé en 2014. On ne sera pas surpris, par conséquent, d'y trouver des écrits sur la Chine (sur Confucius, sur la calligraphie), mais le livre compile aussi des textes sur des écrivains (Balzac, Simenon, Malraux, etc.) et des réflexions sur l'art de la traduction ainsi que, précisément, une traduction de la lettre qu'écrivit Robert-Louis Stevenson dans le but de défendre le Père Damien, l'apôtre des lépreux de l'île Molokaï, qui avait été calomnié par un pasteur épiscopalien. L'ensemble de ce recueil de textes est très abordable, facile à lire et fort instructif. Cela a également suscité chez moi le désir de lire d'autres ouvrages de cet auteur. 9/10
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Chronique de quelques familles d'un quartier pauvre de Naples à la fin des années 50. Deux fillettes, deux amies, Elena et Lila, y vivent leur enfance puis leur adolescence en prenant des chemins divergents. Sans être un chef d'oeuvre, ce livre mérite son succès de librairie. J'ignore s'il contient une part d'autobiographie mais il est évident que l'auteure traite un sujet qu'elle connaît et qui lui tient à coeur. 8/10
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Message par Max Schreck »

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Un très beau roman, à l'émotion sans doute facile mais c'est évidemment le sujet qui veut ça et surtout c'est fait avec beaucoup de finesse et de poésie. Safran Foer donne à entendre les voix de ses personnages, jouant avec la typographie, et la forme du livre, proposant notamment une alternance assez efficace entre texte et photos (l'édition pocket perd par contre les couleurs qu'avaient certains mots dans l'édition originale). Je n'ai pas été pleinement convaincu par certains choix des personnages adultes, sacrifiant leur droit au bonheur par culpabilité, mais ça permet quand même suffisamment de moments forts pour que je reste quand même sur les rails.

De l'auteur, je n'avait rien lu, juste vu l'adapatation très réussie de Tout est illuminé. J'ai l'impression qu'après des débuts assez fracassants, il s'est fait très discret.
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Message par poet77 »

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Dans les écrits autobiographiques d'Anne Wiazemsky, jusqu'à présent, il était essentiellement question de personnalités plus ou moins célèbres du monde culturel : on y rencontrait, bien évidemment, son illustre grand-père, François Mauriac, mais aussi le cinéaste Robert Bresson avec qui la toute jeune fille de 18 ans avait commencé une carrière d'actrice (« Au hasard Balthazar » en 1965), puis Jean-Luc Godard qui lui avait donné un rôle dans « La Chinoise » en 1967 et qu'elle avait épousé la même année et bien d'autres célébrités comme Francois Truffaut ou le philosophe Francis Jeanson. Cela, Anne Wiazemsky l'a raconté avec talent dans trois ouvrages tout à fait passionnants (« Jeune fille », « Une année studieuse » et « Un an après »).
Aujourd'hui cependant, dans le nouvel ouvrage de celle qui a fait le choix de laisser son métier d'actrice pour se consacrer à la littérature, ce n'est pas d'une célébrité dont il est question mais d'un religieux, d'un prêtre, d'un homme dont le nom ne dira rien à la plupart des lecteurs et qui le découvriront par la grâce de ce récit. Le «saint homme » qui lui donne son titre, c'est le Père Marcel Deau, religieux de la congrégation des Fils de Marie Immaculée, ordonné prêtre en 1958 et envoyé dès 1959 au Venezuela en tant que professeur de français et de latin au Colegio Francia de Caracas. C'est là qu'il apprend que l'une de ses élèves est la petite-fille de François Mauriac : « Enseigner le français à la petite-fille du Grand Mauriac, comme il l'écrira plus tard, ça flatte son homme ! »
Mais le Père Deau n'est pas du genre à se laisser impressionner et ce qui va rapidement le lier à son élève ne dépend nullement de la réputation de l'illustre ancêtre. Comment nommer le lien qui, sans tarder, l'unit à la collégienne ? Le Père Deau perçoit que dans le cœur et dans l'esprit de l'adolescente germent de beaux talents qui ne demandent qu'à s'épanouir ; il prend figure de père, de guide, de mentor, de conseiller,... Très vite, quotidiennement, au vu et au su de tous, le professeur et l'élève passent de longs moments à échanger des idées, à parler de littérature essentiellement car c'est leur passion commune. Hélas ! Il se trouve toujours, dans ces cas-là, des regards soupçonneux et des langues malveillantes, des dénonciateurs, des accusateurs, des calomniateurs ! Le Père Deau n'y échappe pas et, du jour au lendemain, interdiction lui est faite de voir son élève en dehors de la salle de classe. La jeune élève, elle, qui ne sait rien de ces méchancetés, s'étonne de constater que le professeur a cessé de converser avec elle.
Ce n'est que bien plus tard qu'elle apprend la vérité de la bouche même du Père Deau, qu'elle retrouve après des années de séparation. Elle a quitté le Venezuela pour la France, tandis que le Père Deau est envoyé en mission au Cameroun. Ni l'un ni l'autre n'ont totalement oublié la belle complicité qui les liait. Même au Cameroun, le Père Deau découvre à la faveur d'une séance de cinéma ambulant que son ancienne élève est devenue la jeune actrice d'un film de Robert Bresson ! Plus tard encore, après le retour du Père Deau en France, tous deux, enfin, se retrouvent et reprennent le fil intermittent de leurs rencontres et de leurs échanges.
C'est ce que raconte, avec simplicité et gratitude, Anne Wiazemsky, dans ce beau livre. Entrevues et échanges de lettres émaillent les années et entretiennent la flamme d'une grande amitié. Le Père Deau est présent, autant qu'il est possible, à des moments clés de la vie de celle qui est devenue romancière. Il n'est pas homme à juger, il est homme à conseiller. Chaque livre écrit et publié par l'écrivaine lui donne l'occasion d'affirmer son soutien indéfectible. Il est assis au premier rang chaque fois qu'a lieu une rencontre de la romancière avec son public et, quand un prix est décerné à celle-ci (le Grand Prix de l'Académie Française pour « Une poignée de gens » en 1998), il a un peu le sentiment que c'est lui aussi qui est récompensé. Il est également présent, bien sûr, en tant que religieux prêtre, non seulement parce qu'il répond à des demandes spécifiques (celle d'un baptême par exemple), mais parce qu'il se confie volontiers sur les missions qui lui sont confiées et sur ses tâches d'homme d'Eglise. On devine, au détour de quelques phrases, que l'écrivaine est impressionnée par la foi de cet homme.
Un homme, un religieux, un prêtre, qui s'est donné sans mesure à ceux qui lui ont été confiés et qui, cependant, est resté indéfectiblement fidèle à l'amitié, à l'affection qui le liait d'une manière toute particulière à celle qui fut son élève, jusqu'à sa mort en 2006. Un religieux prêtre qui a donné sa vie au service d'autrui peut-il, sans contradiction, entretenir la flamme d'un attachement privilégié (avec une femme, qui plus est!) ? Oui, bien sûr que oui, c'est la réponse évidente qui saute aux yeux à la lecture de ce livre. N'y verront le mal que les pharisiens d'aujourd'hui ! Les pages que consacre Anne Wiazemsky au Père Deau sont extrêmement touchantes. Elle décrivent un « saint homme », oui, un homme qui, bien que bavard impénitent, est à l'écoute du cœur d'autrui, un homme de foi, un homme limpide. « Il est dans ce qu'il dit de lui, il est transparent », écrit Anne Wiazemsky en commentant une des lettres qu'elle a reçues de lui. Mon sentiment, je le dis pour conclure, c'est que le Père Deau était un cœur pur. « Votre âme est pure », avait-il dit un jour à la romancière. Cela s'appliquait aussi à cet homme, à ce religieux prêtre, pour qui convient, sans nul doute, la 6ème Béatitude : « Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu. » (Mt 5, 8) 8,5/10
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Message par poet77 »

[img]http://webservice_livre.tmic-ellipses.com/couverture/9782330070410.jpg[/img]

Il s'agit d'un recueil de nouvelles dont j'ai entrepris la lecture après avoir appris que Bertrand Tavernier avait le projet d'adapter l'une d'elles, intitulée "Oiseaux des neiges", au cinéma. Cela dit, toutes les nouvelles contenues dans ce livre sont intéressantes. Celle qui m'a le plus captivé a pour titre "Blue" et elle raconte l'histoire d'une femme qui, ayant le souhait d'acheter une voiture, se retrouve piégée chez un concessionnaire de véhicules d'occasion. Le magasin ayant fermé ses portes, elle s'y trouve prisonnière et obligée de se réfugier sur le toit d'une voiture à cause d'un chien féroce qui la menace de ses crocs. La suite est ahurissante. Et Russell Banks donne avec brio la preuve de son talent (car il est peut-être plus difficile d'exceller dans l'écriture de nouvelles que dans celle de romans). 8,5/10
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Bogus
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Message par Bogus »

poet77 a écrit :Image

Chronique de quelques familles d'un quartier pauvre de Naples à la fin des années 50. Deux fillettes, deux amies, Elena et Lila, y vivent leur enfance puis leur adolescence en prenant des chemins divergents. Sans être un chef d'oeuvre, ce livre mérite son succès de librairie. J'ignore s'il contient une part d'autobiographie mais il est évident que l'auteure traite un sujet qu'elle connaît et qui lui tient à coeur. 8/10
+1
Un bon moment de lecture que je reprenais avec plaisir. J'ai surtout aimé la première partie (trop courte à mon goût) du récit avec ce côté mystérieux et ce ce mélange d'innocence et de violence propres à l'enfance. Le prologue aussi accroche efficacement le lecteur. On a envie de connaître la suite.
Belle découverte grâce au message de Poet77.
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Message par poet77 »

Bogus a écrit : +1
Un bon moment de lecture que je reprenais avec plaisir. J'ai surtout aimé la première partie (trop courte à mon goût) du récit avec ce côté mystérieux et ce ce mélange d'innocence et de violence propres à l'enfance. Le prologue aussi accroche efficacement le lecteur. On a envie de connaître la suite.
Belle découverte grâce au message de Poet77.
Oui, moi aussi, j'ai préféré la première partie. En tout cas, ça fait plaisir de savoir que les plaisirs de la lecture peuvent se transmettre de l'un à l'autre! :D
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Message par poet77 »

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"Illska", qui donne son titre à ce roman, c'est le Mal en islandais. C'est, en effet, le projet que s'est fixé l'auteur, cherchant les racines du mal et ses manifestations extrêmes dans le nazisme et dans ses prolongements jusque dans l'Europe contemporaine. Le livre oscille au gré des personnages dans la temporalité et dans la géographie. L'auteur alterne les scènes se déroulant pendant la 2ème guerre mondiale et d'autres qui ont lieu à notre époque, d'une part en Islande, de l'autre en Lituanie. Toute cette construction, assez complexe, m'a laissé perplexe. J'ai eu le sentiment, tout au long de ma lecture, nonobstant quelques pages impressionnantes, d'avoir affaire à un ouvrage trop pensé, trop fabriqué, comme si l'auteur avait voulu démontrer quelque chose. De plus, certains procédés du livre m'ont laissé dubitatif, en particulier les nombreux paragraphes qui essaient de décrire les pensées d'un nourrisson!!! Un roman qui ne m'a pas totalement convaincu, par conséquent. 5/10
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Message par Max Schreck »

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Dans Le Royaume, Emmanuel Carrère assumait le fait de s'être en grande partie appuyé et laissé guider par le grand œuvre de Renan, me donnant du même coup très envie de m'y pencher. Il faut d'emblée louer le travail éditorial de cette publication chez Bouquins, signé Laudyce Rétat. Entre une introduction très savante, un dictionnaire plein de zèle, une chronologie mettant en parallèle biographie et histoire politique et intellectuelle de son temps, et des notes de bas de page allant jusqu'à comparer les différentes éditions, on se retrouve avec une somme en quelque sorte définitive sur l'auteur, qui déborde bien au-delà du seul cadre de cette Histoire des origines du christianisme.

Maintenant, concernant les textes eux-mêmes, j'ai effectivement trouvé mon compte sur la première partie consacrée à La Vie de Jésus. J'imagine bien que sur ce sujet-là, les historiens d'aujourd'hui ont du bien avancer et il serait intéressant de savoir quel regard ils portent aujourd'hui sur Renan. Voilà en tous cas un travail qui se veut plein de rigueur, avec analyse assez scrupuleuse des sources, et la lecture est aussi passionnante qu'agréable grâce à la finesse de son style, souvent assez lyrique. J'avoue cependant que les parties suivants m'ont semblé moins à la hauteur (Les Actes, St-Paul). Renan précise bien qu'au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la personne de Jésus, les sources historiques commencent à se faire plus nombreuses, ou en tous cas leur authenticité est moins soumise au doute. Mais au lieu d'en profiter pour s'approcher encore mieux de son sujet, de ses personnages et de leurs parcours parfois franchement épique, j'ai trouvé qu'il s'égarait souvent pour nous peindre le monde qu'ils traversent, les mœurs et la politique des pays de ce temps-là et la façon dont la religion imprègne ou non les comportements. En soi c'est certainement très intéressant, mais ce n'est pas exactement ce que j'étais venu chercher et ça m'a un peu lassé. Et alors que j'étais persuadé de prolonger ma lecture, je pense que je ferai l'impasse sur le second volume de cette édition. Ce n'est sans doute pas pour rien finalement que seule La Vie de Jésus a eu droit à sa publication en poche, puisque c'est vraiment ce texte qui m'a semblé le plus abouti (si je peux me permettre).
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Message par poet77 »

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Un roman court d'à peine 165 pages mais dense et très documenté sur la mort de l'illustre écrivain et les jours qui suivirent jusqu'aux funérailles. C'était une gageure que d'écrire un roman sur ce sujet. Le résultat est plus que convaincant, époustouflant de justesse! 8,5/10
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Message par poet77 »

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Ayant entendu, dernièrement, vanter les qualités littéraires de Joseph Kessel, je me suis dit que ce serait une bonne idée que de le découvrir à mon tour (car, je dois l'avouer, je n'avais encore jamais lu un seul livre de cet auteur...). Eh bien, comme entrée en matière, "L'équipage" n'est pas mal du tout. Bien écrit. Captivant. Ayant servi lui-même dans l'aviation française pendant la Grande Guerre, il faut dire que Kessel connaissait son sujet. Quoi qu'il en soit, ce roman, qui raconte les exploits d'une escadrille d'aviation et la rivalité qui oppose deux de ses membres à propos d'une femme, méritait bien d'être le premier grand succès littéraire de ce dernier.
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Message par Karras »

poet77 a écrit : ..., "L'équipage" n'est pas mal du tout. ...
A noter que l'adaptation de Anatole Litvak ( il en fera un remake sous le titre La femme que j'aime, 2 ans plus tard ) est disponible en dvd.
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Message par NotBillyTheKid »

poet77 a écrit :Image

"Illska", qui donne son titre à ce roman, c'est le Mal en islandais. C'est, en effet, le projet que s'est fixé l'auteur, cherchant les racines du mal et ses manifestations extrêmes dans le nazisme et dans ses prolongements jusque dans l'Europe contemporaine. Le livre oscille au gré des personnages dans la temporalité et dans la géographie. L'auteur alterne les scènes se déroulant pendant la 2ème guerre mondiale et d'autres qui ont lieu à notre époque, d'une part en Islande, de l'autre en Lituanie. Toute cette construction, assez complexe, m'a laissé perplexe. J'ai eu le sentiment, tout au long de ma lecture, nonobstant quelques pages impressionnantes, d'avoir affaire à un ouvrage trop pensé, trop fabriqué, comme si l'auteur avait voulu démontrer quelque chose. De plus, certains procédés du livre m'ont laissé dubitatif, en particulier les nombreux paragraphes qui essaient de décrire les pensées d'un nourrisson!!! Un roman qui ne m'a pas totalement convaincu, par conséquent. 5/10
Illiska est un peu... trop. Le suivant Heimska, La stupidité est plus percutant.
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Message par Mama Grande! »

poet77 a écrit :Image

Ayant entendu, dernièrement, vanter les qualités littéraires de Joseph Kessel, je me suis dit que ce serait une bonne idée que de le découvrir à mon tour (car, je dois l'avouer, je n'avais encore jamais lu un seul livre de cet auteur...). Eh bien, comme entrée en matière, "L'équipage" n'est pas mal du tout. Bien écrit. Captivant. Ayant servi lui-même dans l'aviation française pendant la Grande Guerre, il faut dire que Kessel connaissait son sujet. Quoi qu'il en soit, ce roman, qui raconte les exploits d'une escadrille d'aviation et la rivalité qui oppose deux de ses membres à propos d'une femme, méritait bien d'être le premier grand succès littéraire de ce dernier.
Je connais très peu cet auteur mais je te recommande vivement En Syrie. Il s'agit d'un court récit de la guerre civile pendant les années 20 en Syrie (incluant le Liban actuel). C'est très bien écrit, passionnant à lire, et d'une grande aide pour comprendre la complexité de cette partie du monde.
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