Vos dernières lectures

Pour parler de toute l'actualité des livres, de la musique et de l'art en général.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Duke Red
Machino
Messages : 1123
Inscription : 22 janv. 10, 23:23

Re: Vos dernières lectures

Message par Duke Red »

hellrick a écrit : Et enfin je ne suis pas veilleur de nuit mais psy dans une unif, j'aime bien lire une demi heure sur mon temps de midi au boulot, une demi heure fin d'après midi à la maison (si possible avec bébé) et une demi heure le soir avant dodo ou parfois je me fais une soirée complète de lecture plutôt que regarder un film...ça fait le compte au final :wink:
"Seulement" 1h30 de lecture quotidienne et t'arrives à te faire 2-3 bouquins par semaine ? Re- :shock:

J'ai la lecture bien laborieuse, comparé à toi... :o
"On est juste une bande de glands qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie." (Colqhoun)
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

Duke Red a écrit :"Seulement" 1h30 de lecture quotidienne et t'arrives à te faire 2-3 bouquins par semaine ? Re- :shock:
Je lis davantage les week-ends (souvent 2 à 3 heures les samedi et dimanche) et par ex hier je me suis fait une soirée complète de 21h à 23h15.

Mais je lis vite (environ une page / minute voire un peu plus) et les bouquins que je lis sont souvent assez courts (250 pages en moyennes)

D'ailleurs à ce propos on va un peu quitter la gare pour des bouquins plus réputés...

Début d'un cycle consacré aux vainqueurs des prix Hugo et / ou Nebula en catégorie "romans courts"...Des classiques en moins de 150 pages, c'est pas beau ça :-)

MAUVAISE RENCONTRE A LANKHMAR
Image

Le Souricier Gris et Fafhrd, le géant barbare, dérobent des gemmes de grande valeur à deux membres de la Guilde des Voleurs, Fissif et Slevyas. Le Souricier et Fafhrd célèbrent ce vol au repaire caché du premier en compagnie de leur compagne respective, Ivrian et Vlana. Poussé par son épouse et à moitié ivré, le Souricier persuade ensuite son ami de s’introduire dans le quartier général des Voleurs. Déguisés en mendiants, les deux aventuriers remplissent leur mission mais attirent le courroux d’un sorcier, Hrsitomilo, au service du grand maître des voleurs, Krovas. Le magicien convoque alors une bête monstrueuse, Sliviken, pour dévorer les épouses de nos aventuriers. Ceux-ci, ivres de rage, décident de se venger et investissent une nouvelle fois le repaire de la Guilde des Voleurs.
Classique de l’Heroic Fantasy, ce court roman fréquemment republié appartient au vaste cycle de Lankhmar, ou cycle des épées, qui conte les aventures du Souricier Gris et de son ami Fafhard. Les deux personnages nous ont été précédemment présentés dans deux nouvelles et MAUVAISE RENCONTRE A LANKHMAR permet de les réunir. Ces aventuriers vivent diverses péripéties, à la fois picaresques et teintées d’humour, en dépit de la noirceur de l’intrigue qui prend tout son sens après la mort de leur compagne.
Le style de Leiber, fluide, professionnel et légèrement ampoulé, convient bien à ce type d’histoires situées dans le monde de Nehwon, autrement dit « no when », un univers dépourvu de situation géographique ou temporelle précise. Les six recueils de nouvelles, accompagnés d’un roman (ensuite republiés dans une massive intégrale chez Bragelonne) offrent donc leur lot d’affrontement et de magie et ont pleinement participé, avec les romans de Moorcock consacrés au Guerrier Eternel, à la relance de la Fantasy dans les années 60, après les réussites des anciens (Howard, Tolkien, Lovecraft, etc.). MAUVAISE RENCONTRE A LANKHMAR eut d’ailleurs une énorme influence sur les jeux de rôles et même, par la suite, sur les jeux vidéo. En effet, la novella magnifie le principe du « dongeon crawling » avec ses deux protagonistes à la fois opposés et complémentaires (un petit voleur magicien et un grand barbare) s’en allant explorer le repaire des méchants jusqu’à affronter le big boss de fin de niveau, ici un sorcier cruel au service de la Guilde des Voleurs.
En bref, si la nouveauté du récit s’est aujourd’hui complètement estompée (des centaines de romans de Fantasy en ont repris les codes narratifs…pour le meilleur et souvent pour le pire), MAUVAISE RENCONTRE A LANKHMAR, récompensé en son temps par les prix Hugo et Nebula, demeure un classique de la « sword and sorcery ». Une lecture encore étonnamment plaisante et divertissante plus de cinquante ans après sa publication initiale. Pas sûr que certains énormes cycles romanesques actuels dans le même style passent aussi bien les épreuves du temps.

http://hellrick.over-blog.com/2018/03/m ... eiber.html
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Duke Red
Machino
Messages : 1123
Inscription : 22 janv. 10, 23:23

Re: Vos dernières lectures

Message par Duke Red »

On dirait vraiment le pitch d'un Livre dont vous êtes le héros :)
"On est juste une bande de glands qui n'a rien trouvé de mieux à faire de sa vie." (Colqhoun)
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

Duke Red a écrit :On dirait vraiment le pitch d'un Livre dont vous êtes le héros :)
Tout à fait.
Mais Leiber (le fils de l'acteur du même nom :wink: ) a créé cet univers durant les années 60.
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Rashomon
Machino
Messages : 1024
Inscription : 7 avr. 14, 14:16

Re: Vos dernières lectures

Message par Rashomon »

Est-ce ta première rencontre avec le Fritz? J'avoue une certaine - forte - préférence pour son oeuvre purement fantastique, les nouvelles surtout qui sont remarquables (ah, "Fantôme de fumée")
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

Rashomon a écrit :Est-ce ta première rencontre avec le Fritz? J'avoue une certaine - forte - préférence pour son oeuvre purement fantastique, les nouvelles surtout qui sont remarquables (ah, "Fantôme de fumée")
Non, non, j'ai lu la quasi intégralité du cycle des épées vers 15 ans, j'ai aussi lu les 2 tomes du "grand jeu du temps", A l'aube des ténèbres et le Vagabond

La nouvelle que tu cites je l'ai dans un gros recueil de nouvelle (pas encore lu) accompagné de son autobiographie
(https://www.noosfere.org/livres/niourf. ... 1030634775)
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

UN PONT SUR LA BRUME

Image

De par son format batard (trop long pour une nouvelle, trop court pour un roman sauf si on s’appelle Amélie Nothomb), la novella a connu des publications difficiles. Bien des classiques sont encore inédits ou ne furent publiées que dans des revues spécialisées. Dans le meilleur des cas on a pu les découvrir dans des recueils, accompagnées de trois ou quatre textes courts souvent choisis sans grand soucis de cohérence. Saluons donc les Editions Le Belial’ pour en proposer un joli florilège via leur collection « Une heure lumière » (dont on peut toutefois regretter le prix excessif) sous de jolies couvertures harmonisées. UN PONT SUR LA BRUME y est donc disponible et il eut été dommage de laisser dans l’ombre un texte d’une telle qualité.
Prix Hugo, prix Nebula, prix Asimov, Grand prix de l’imaginaire…une belle collection de récompense pour ces PILIERS DE LA TERRE version science-fantasy. Un empire de tout temps coupé en deux par un fleuve de brume peuplé de mystérieux et redoutables géants. Pour aller d’une rive à l’autre il faut se résoudre à emprunter le bac, ce qui n’est pas sans risque. Kit Meinem d'Atyar, le meilleur architecte du royaume, se voit donc confier la tâche titanesque de bâtir un pont sur la brume et de relier les deux parties de ce monde divisé.
En une centaine de page, l’auteur(e) livre une belle aventure humaine, un récit très plaisant qui laisse la part belle à l’émotion tout au long des nombreuses années nécessaires à l’achèvement de ce monumental chantier architectural. L’écrivain s’intéresse à la personnalité de Kit et à son évolution au fur et à mesure des peines, épreuves et joies qui jalonnent la construction de ce pont gigantesque, lequel aura une influence déterminante sur l’avenir de cette société. En effet, par ce lien entre deux parties du monde jusque-là séparées, la société sera radicalement transformée.
« Un pont remplit une fonction. Il n’a d’importance que par ce qu’il accomplit. Il relit un endroit à un autre. Si tu fais bien ton travail, les gens ne le remarqueront même pas. »
Couronné du Hugo et du Nebula, UN PONT SUR LA BRUME constitue une bien belle lecture qui aurait pu donner lieu à une vaste fresque étant donné la richesse d’un background à peine évoqué (la brume, les géants, ce royaume scindé en deux, ses personnages dont le patronyme s’identifie à la fonction) et les années nécessaires à la construction du pont. Kij Johnson, au contraire, choisit la concision et offre un excellent petit roman où chaque mot est pesé, chaque phrase ciselée. De la bel ouvrage, hautement recommandé à tous les amateurs de fantasy et de science-fiction.


http://hellrick.over-blog.com/2018/03/u ... hnson.html
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

RENDEZ VOUS AVEC MEDUSE
Image

Cette novella d’Artur C. Clarke, originellement publiée dans Playboy, remporta en 1972 le Nebula Award. Bien plus tard, en 2016, Alastair Reynolds et Stephen Baxter lui donnèrent une suite, sous forme de roman, avec THE MEDUSA CHRONICLES.
Howard Falcon est le capitaine d’un nouveau dirigeable expérimental, le Queen Elizabeth IV, qui, tel le Hindenburg un siècle et demi plus tôt, s’écrase lors de son vol d’essai au-dessus du Grand Canyon. Falcon, grièvement blessé, demande, quelques années plus tard, à explorer l’atmosphère de Jupiter. L’expédition découvre ainsi l’existence d’étranges formes de vie, des sortes de raies-mantas et une gigantesque créature ressemblant à une méduse.

Clarke joue ici la carte du mystère et de l’étrangeté : comment aborder l’atmosphère jovienne qui semble, par essence, impossible à explorer de manière conventionnelle ? Le romancier plonge le lecteur dans les nuages chargés de gaz, au cœur des tempêtes électriques, et le guide vers la découverte d’une forme de vie radicalement différente, tout comme il le fera plus tard dans son classique RENDEZ VOUS AVEC RAMA. Certains passages de la nouvelle annonce aussi les différentes séquelles données par Clarke à son fameux 2001 et, en particulier, l’excellent 2010 écrit une dizaine d’années après ce RENDEZ VOUS AVEC MEDUSE.

Le récit mélange avec un certain bonheur hard science (Clarke décrit avec soin l’équipement nécessaire à ce voyage vers Jupiter) et sense of wonder (les extra-terrestres sont très originaux) tout en y ajoutant quelques touches plus spéculatives sur le devenir de l’homme lors d’une conclusion surprenante empreinte de questionnement un brin philosophique.

Récompensée par le Nebula, voici donc un court roman (également connu sous le titre FACE A FACE AVEC MEDUSE) de belle tenue qui se lit avec beaucoup de plaisir et d’émerveillement. Une réussite supplémentaire pour celui qui fut, sans contestation possible, un des plus grands auteurs de science-fiction du XXème siècle.

Publiée dans de nombreuses anthologies, la novella se retrouve forcément dans la très copieuse INTEGRALE DES NOUVELLES dont nous reparlerons ultérieurement.

http://hellrick.over-blog.com/2018/03/r ... larke.html
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

UNE FILLE BRANCHEE
Image
Ce court roman a été écrit par Alice Shelton sous son pseudonyme de James Tiptree Jr et a obtenu le Prix Hugo dans cette catégorie « novella » en 1974.
L’intrigue, située dans un futur crédible prend place dans une société entièrement contrôlée par les multinationales mais ayant banni l’envahissante publicité d’antan. Cependant les grandes compagnies n’ont pas tardé à réagir en multipliant les « placements de produits » assurés par des célébrités diverses. Après une tentative de suicide, la jeune Philadelphia Burke, 17 ans et souffrant d’une maladie dégénérative sévère, est choisie pour « incarner » une célébrité fabriquée, la superbe Delphi. Cette jeune femme parfaite conçue en laboratoire est une enveloppe « vide » sans esprit ni émotion. Burke va lui donner « vie » en la contrôlant à distance, telle une simple marionnette, pour en faire l’absolu fantasme et objet d’adoration du monde. Stratégiquement placée sur le tournage d’un documentaire, Delphi y fait sensation et, aussitôt repérée, devient une star internationale. Elle tourne rapidement dans des feuilletons télévisés à succès dans lesquels elle impose ses choix (en réalité ceux dictés par les multinationales) et encourage les spectateurs à consommer certains produits bien précis. Mais, sur un tournage, le riche Paul Isham tombe amoureux de Delphi, ignorant qu’elle n’est qu’une enveloppe physique pour la pauvre Phil.
Récit très cynique (le lecteur est souvent moqué ou qualifié de « zombie ») décrivant une dystopie réaliste, UNE FILLE BRANCHEE constitue une indéniable réussite de la science-fiction spéculative. Le monde de demain, dans lequel des « célébrités » fabriquées de toutes pièces possèdent un pouvoir décisionnel immense et dont le moindre choix vestimentaire (ou autre) se voit imité par des cohortes de spectateurs passifs semble, en 2018, encore bien plus crédible qu’en 1974. Encore plus lorsqu’on apprend qu’un tweet de Kylie Jenner, considérée avec ses 95 millions d’abonnés comme une des personnalités les plus influentes du monde aurait fait chuter l’action Snapchat d’un milliard de dollar. Bref, le règne des personnes « célèbres parce qu’elles sont célèbres ».
UNE FILLE BRANCHEE est donc un grand texte totalement visionnaire et excellement mené, à découvrir, en français, dans LE LIVRE D’OR DE JAMES TIPTREE Jr.
Enfin, signalons que la novella a été adaptée à la télévision dans le cadre de la série « Welcome to Paradox ».


http://hellrick.over-blog.com/2018/03/u ... ee-jr.html
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

George R.R. Martin a existé avant Le Trone de fer...la preuve...

Image

LE VOLCRYN

Avant d’obtenir gloire et fortune avec sa saga du TRONE DE FER, George R.R. Martin était déjà un écrivain réputé, spécialisé dans la nouvelle et le roman court (ce qui, aujourd’hui, peut surprendre). Il a ainsi obtenu quatre fois le Hugo (deux fois pour des nouvelles, deux fois pour des novellas), seize (!!!) fois le Locus (pour des nouvelles, novella, romans, anthologies, etc.), deux fois le Nebula, deux fois le World Fantasy, etc. Bref, une riche carrière loin de Port Real récemment mise en lumière par le très épais recueil R.R.ETROSPECTIVE. L’indispensable SCIENCE-FICTIONNAIRE de Stan Barets affirmait même que Martin touchait à l’excellence dans les textes courts…c’était avant les 2345 tomes de sa saga fétiche.

Originellement écrite en 1980 sous la forme d’une novella de 23 000 mots, le VOLCRYN fut allongé l’année suivante pour atteindre 30 000 mots, Martin pouvant dès lors donner davantage d’épaisseur aux personnages secondaires du récits. Nominé pour le Hugo, le roman court gagna le prix Locus ainsi que le prix des lecteurs de la revue Analog. Des récompenses méritées.

En 160 pages, Martin nous conte le récit d’une poignée d’astronaute embarqués à bord du vaisseau spatial Armageddon pour aller à la rencontre des Volcryn, une mystérieuse race extraterrestre parcourant l’espace depuis des millénaires. Cependant, à bord du vaisseau, la tension grimpe rapidement : des faits étranges surviennent, des morts endeuillent le voyage et chacun s’interroge sur la réelle nature du commandant, Royd Eris, qui refuse de se montrer physiquement et n’interagit que via son hologramme.

Voici un petit roman d’aventures spatiales fort plaisant et teinté d’angoisse : l’intrigue, guère originale, fonctionne cependant efficacement : les personnages sont bien typés (quoique sans développements trop pesants), le rythme est alerte, les rebondissements nombreux et tout cela rappelle les meilleurs récits de l’âge d’or, lorsque les romanciers de SF se préoccupaient davantage d’efficacité et moins de longues explications pseudoscientifiques. L’univers reste donc crédible mais ne s’embarrasse pas de fatigantes descriptions façon « hard science », les protagonistes sont brossés de manière succincte mais mémorables et l’auteur joue la carte du huis-clos façon « maison hantée » en enfermant ses héros avec une intelligence « artificielle » (n’en disons pas plus) menaçante. Martin retrouve ici le sense of wonder originel en détaillant ce périple spatial à la rencontre d’une forme de vie totalement différente de l’humanité dont, au final, nous n’apprendrons pas grand-chose car l’intérêt est ailleurs. L’auteur assume ses influences (en particulier la partie centrale de « 2001 Odyssée de l’espace » et, plus lointainement, « Alien »), annonce quelques réussites de la SF cinématographique comme « Event Horizon » et offre au lecteur une bonne soirée de divertissement. Pas de raison de s’en priver pour les fans de science-fiction et les curieux décidés à découvrir la partie immergée de « l’iceberg » Martin.
A noter qu’il existe une (peu réputée) adaptation cinématographique tournée en 1987 et que, dans un futur proche, la novella devrait donner lieu à une série télé chez Syfy.



http://hellrick.over-blog.com/2018/04/l ... artin.html
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

Image
Nouvelle enquête pour le commissaire franc-mac Antoine Marcas et, une fois encore, Giacometti & Ravenne nous font voyager à la fois dans le temps (une bonne partie du roman se déroule en 1355) et dans l’espace (de la France à New York). Les auteurs suivent la piste laissée par un Franc-maçon vengeur, élevé au Haut Grade de la Vengeance, un Frère de Sang décidé à purger la maçonnerie de ses profiteurs dont l’arme semble enduite d’un or incroyablement pur. Le légendaire métal précieux des alchimistes d’antan. D’ailleurs, en parallèle, nous assistons à une quête menée par Nicolas Flamel, le plus célèbre des alchimistes (remis au goût du jour dans HARRY POTTER A L’ECOLE DES SORCIERS) pour découvrir la fameuse pierre philosophale.
Le premier récit concerne directement Marcas. Deux Francs-maçons (un profane sur le point d’être initié et un vieillard handicapé) sont assassinés au siège de l’obédience. Sur le corps des victimes est découvert une petite quantité d’or extrêmement pur laissée par l’arme du meurtrier. Marcas va officieusement mener l’enquête et se rendre à New York sur les traces de Lafayette afin de découvrir le secret du métal alchimique.
Le second récit se consacre à Nicolas Flamel et à son pèlerinage en vue d’obtenir le secret de la transmutation du plomb en or.
Le bouquin, solidement documenté, nous éclaire sur différentes périodes de l’Histoire (notamment la Révolution américaine), nous initie aux secrets de l’or, valeur refuge dont le cours s’écroulerait si on en découvrait soudain de grandes quantités, et éclaire d’un jour nouveau différents bâtiments bien connus aux racines maçonniques comme la Statue la Liberté ou la Tour Eiffel. Le tout parsemé de divers clins d’œil, en particulier à James Bond (l’intrigue rend un petit hommage à « Goldfinger ») quoique les auteurs n’apprécient guère Daniel Craig si on en croit un chapitre teinté d’humour où Marcas assiste à la projection de « Casino Royale ».
Comme toujours, la plume de Giacometti s’avère très efficace : nous ne sommes pas dans ce qu’il est convenu d’appeler la grande littérature (celle des bobo-parigots qui se regardent le nombril et s’astiquent la nouille à coup de phrases ampoulées et de digressions narcissiques) mais plutôt dans le roman populaire (dans le bon sens du terme) héritée des feuilletonnistes d’antan mais avec, en prime, une parfaite maitrise des techniques littéraires plus actuelles en provenance des « page turner » anglo-saxons. Le roman se voit ainsi découper en 133 chapitres pour un peu plus de 500 pages…le compte est vite fait, aucun ne dépasse les 5 pages. Et, souvent, les auteurs concoctent un petit cliffhanger à la manière des serials afin d’encourager l’amateur à poursuivre sa lecture…allez encore un petit chapitre, deux ou trois pages de plus, puis un autre, puis encore un et, rapidement, on se retrouve à la moitié du roman, c’est dire comme celui-ci se lit plaisamment. Car LE FRERE DE SANG propose un jeu de ping-pong éprouvé entre les époques : l’intrigue alterne, sur un rythme échevelé, les aventures de Marcas avec celles de Flamel, sans oublier quelques considérations (peut-être un peu moins intéressantes) au sujet d’une mystérieuse organisation Aurora. Pas le temps de souffler, pas le temps de s’ennuyer.
Certes l’intrigue ne se renouvelle pas vraiment (elle reste dans la lignée générale des précédents romans donc l’effet de surprise et de nouveauté ne joue plus) et demeure quelque peu prévisible en dépit de l’un ou l’autre twists bien amené.
Certes, Marcas est souvent bien chanceux dans ses pérégrinations, mettant la main sur des indices cruciaux au bon moment ou parvenant à échapper à une mort apparemment certaine. Mais ce sont de menus bémols (et même des conventions inhérentes au genre) qui n’altèrent pas le plaisir ressenti devant ce très bon thriller ésotérico-historique teinté d’une touche de fantastique bienvenue. Divertissant à souhait, LE FRERE DE SANG est peut-être le meilleur de la saga (en tout cas des six premiers) et bénéficie, à l’image des dvd, d’un bonus sympathique sous la forme d’une fin alternative.



http://hellrick.over-blog.com/2018/04/l ... venne.html
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

Image

Après la mort de Ian Fleming et le succès des films tirés de ses œuvres, l’envie de prolonger la carrière de James Bond semblait légitime. Ainsi, en 1968, fut écrit l’efficace COLONEL SUN qui ne rencontra pas le succès escompté. Il fallut attendre 1981 (et encore dix ans de plus pour la traduction) pour voir débarquer cette nouvelle aventure du moins secret des agents de sa majesté. Les temps ayant changés, la section « double zéro » a été dissoute et Bond a quelques cheveux blancs. M le charge cependant d’une nouvelle mission : enquêter sur les rapports entre le terroriste international Franco et le physicien nucléaire Anton Murik. Bien sûr, les services secrets craignent une alliance entre les deux qui pourraient mener à la construction d’armes atomiques. Bond se voit dès lors charger d’infiltrer l’entourage de Murik en se faisant passer pour un mercenaire. Après une habile prise de contact, 007 débarque dans le château écossais de Murki, Laird de Murcaldy, et rencontre sa maitresse, l’entreprenante Mary Jane Maskhin, sa séduisante pupille, Lavander « Lala » Peacock, et son homme à tout faire, le colosse Caber.

Avec PERMIS RENOUVELE, John Gardner prend la succession de Fleming pour quatorze romans (auxquels s’ajoutent deux novelizations) dont huit furent traduits en français. Par la suite Raymond Benson poursuivit la saga, avant de se voir remplacé par Jeffery Deaver, Sebastian Faulks, William Boyd, Anthony Horowitz, etc.

La position de Gardner n’était pas spécialement enviable : continuer l’œuvre de Fleming (dont les derniers écrits dataient de plus de 15 ans) tout en intégrant l’univers cinématographique de Bond, nettement plus « parlant » pour les lecteurs des années ’80. Son Bond constitue donc, logiquement, un compromis entre la version littéraire et son avatar des grands écrans. Une nouvelle Q, version féminine (Qute ou Qcote en français), offre à l’agent ses inévitables gadgets, et le scénario reprend les grandes lignes des longs-métrages période Roger Moore, à savoir l’infiltration de Bond dans le repaire d’un savant génial qui menace le monde de la destruction nucléaire. Cependant le bonhomme agit ainsi pour démontrer les dangers de l’énergie atomique, ce qui lui confère une certaine ambiguïté malheureusement peu creusée par Gardner qui se contente d’en faire un grand méchant mégalomane archétypal. Les autres personnages se révèlent encore plus schématiques : Caber est une brute stupide, Mary Jane une « vieille peau » qui tente de séduire un Bond évidemment plus intéressé par la potiche Lala au corps forcément « merveilleux ». Comme dans tous les films, le méchant explique longuement son plan à Bond (alors que ce-dernier est soi-disant un simple mercenaire). 007 n’agit pas de manière beaucoup plus intelligente puisqu’il tente de s’évader, échoue à prévenir les autorités (eh oui pas de portable en cette époque reculée) et se retrouve dans la salle de torture de Murik. Du déjà vu et revu, tout comme le final modérément spectaculaire au cours duquel Bond stoppe avec une facilité déconcertante le plan machiavélique du génie du mal.

En apparence, le bilan apparait donc fort négatif mais, en réalité, cette lecture n’est pas désagréable. En dépit de nombreuses longueurs, le roman garde un bon rythme et maintient l’intérêt par ses nombreux rebondissements. Pour les inconditionnels de James Bond, PERMIS RENOUVELE possède donc suffisamment d’attrait pour se lire sans déplaisir quoiqu’il ne dépasse pas véritablement la moyenne des « romans de gare » d’espionnage qui pullulaient au cours des années 70 et 80. Rien de déshonorant mais rien de vraiment mémorable non plus.

http://hellrick.over-blog.com/2018/04/p ... rdner.html
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
poet77
Assistant opérateur
Messages : 2641
Inscription : 12 août 11, 13:31
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par poet77 »

Image

S’il est, parmi les productions littéraires venues des États-Unis, une œuvre à découvrir d’avantage que toutes les autres, c’est celle d’Annie Dillard dont j’ai déjà eu l’occasion de vanter les mérites en commentant le roman intitulé « L’amour des Maytree ». Dans « Une enfance américaine », l’auteure raconte sa propre histoire à Pittsburgh, ville qui l’a vue naître en 1945 et où elle a passé son enfance et son adolescence. Or, cette ville, elle la dépeint avec tout le talent et toute la précision dont elle est capable, nous partageant de manière enthousiaste toutes ses impressions, tous ses souvenirs.
Car ce qui caractérise le mieux l’auteure de ce récit, c’est son insatiable curiosité. Dès son enfance et de plus en plus au fil du temps, Annie Dillard se passionne non seulement pour son environnement mais pour le monde. Certes elle ne se distingue pas totalement des autres enfants ou adolescents, elle a des ami(e)s, s’amuse, aime danser, explore les coins et recoins de la ville, etc. Mais ce qui se révèle très tôt chez elle et ne cesse de grandir, c’est l’appétit d’apprendre et d’apprendre dans tous les domaines, sans aucune limite. Tout la passionne, comme elle l’explique à la page 223 : « Tout m’attirait ; le monde visible m’expédiait, pleine de curiosité, vers les livres ; et les livres me renvoyaient, prise de vertige, vers le monde. » Pour elle, comme l’indique ce passage, il n’y a pas d’antinomie entre ce dont traitent les livres (y compris les livres de fiction ou la poésie) et les réalités du monde.
« J’aimais, j’adorais le monde entier. J’avais envie de connaître tous les continents (…) et tous les gens que je croisais… », écrit-elle à la page 267. Passionnée, transportée par tout ce qu’elle découvre, Annie Dillard transmet ses engouements au lecteur. Ainsi, qu’elle s’adonne à l’étude des minéraux, à celle des insectes ou (après que ses parents lui aient offert un microscope) à celle des êtres unicellulaires, elle décrit chacune de ses passions avec une ferveur qui se communique irrésistiblement. Et lorsque son père l’emmène, pour son bonheur, voyager en bateau sur le fleuve Ohio, c’est l’occasion, entre autres, d’apprendre comment fonctionnent les écluses ; les questions fusent sans arrêt.
Rien n’échappe à l’insatiable appétit de savoir de l’auteure, non seulement les objets de la nature, non seulement les plantes et les animaux, non seulement les réalisations humaines, mais les personnes elles-mêmes. Ainsi, des pages de l’ouvrage rappellent avec effarement et indignation les conditions de vie indignes des ouvriers des aciéries au début du XXème siècle et nous informent qu’ « en 1900, Pittsburgh avait le taux de mortalité le plus élevé des États-Unis » (page 291). Et, bien sûr, la jeune Annie Dillard explore avec ravissement les territoires de la littérature, se préparant à sa propre vocation, se délectant, entre autres, de la lecture de poètes français comme Gérard de Nerval et, surtout, Arthur Rimbaud.
Enfin, de manière transversale tout au long de l’ouvrage, nous est rappelée la place tenue par la religion dans cette société du Pittsburgh des années 1950 et 1960. Les parents de la petite Annie étant épiscopaliens, on apprend à la fillette à se méfier des catholiques coupables de superstitions. Toutefois, ni le père ni la mère n’étant très vigilants, l’enfant se retrouve quand même en contact avec des catholiques et connaît une période de vraie ferveur. La curiosité qui la pousse à vouloir tout appréhender lui fait aussi s’intéresser à la foi chrétienne. Comme elle l’explique à la page 272, c’est en colonie de vacances que la foi lui est venue au point qu’elle se met à prier « chaque nuit en demandant à Dieu de [lui] donner un cœur généreux. » Mais, à l’adolescence, son regard se transforme : elle se rebelle contre « l’hypocrisie de [ses] parents qui [la] forçaient à aller au culte, mais n’y allaient pas eux-mêmes » et contre l’hypocrisie de tous ceux qui s’y rendaient davantage pour des relations d’affaires que pour louer Dieu (page 275). Du coup, il n’est pas surprenant d’apprendre, à la fin du livre, la prise de décision de l’adolescente de quitter l’église.
Quoi qu’il en soit, ce livre reste un témoignage de premier ordre sur les années d’apprentissage d’une femme de lettres de grand talent et sur la société américaine (en l’occurrence de Pittsburgh) de ces années-là. 9/10
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

Image

http://hellrick.over-blog.com/2018/04/l ... istie.html

Récemment adapté à l’écran (de fort belle manière et avec un très joli casting), LA MAISON BISCORNUE était considéré par Agatha Christie comme un de ses meilleurs romans policiers.
L’intrigue, classique, concerne Charles, le narrateur diplomate, qui a rencontré, au Caire, la jeune Sophia Leonidès durant la Seconde Guerre Mondiale. En 1947, alors qu’ils s’apprêtent à convoler, le patriarche autoritaire, Aristide, décède, empoisonné, à 85 ans. Les soupçons se portent rapidement sur Brenda, la veuve, âgée d’une trentaine d’années, mais Charles décide cependant de mener l’enquête. Son père, membre de Scotland Yard, lui laisse d’ailleurs carte blanche pour découvrir discrètement le coupable. Charles bénéficie également de l’aide d’une jeune enfant Joséphine, laquelle fouine partout et prends diverses notes dans son carnet. En procédant de la sorte la gamine se rapproche de l’assassin mais celui-ci lui tend un piège et elle n’échappe à la mort que par miracle. La course contre la montre s’engage pour stopper le meurtrier avant qu’il ne frappe à nouveau.
Moins porté sur la déduction et moins doué pour l’investigation que Poirot ou Marple, le narrateur écoute les conversations et s’imprègne de l’atmosphère étouffante d’une maison biscornue, pleine de recoins et de ténèbres, tout comme les personnages cachant évidemment de noirs secrets. Chacun possède une bonne raison d’avoir supprimé l’ancêtre : sa jeune épouse tout d’abord, une écervelée un brin volage fricotant avec le précepteur des enfants, un objecteur de conscience falot et transi d’amour. Le couple a-t-il voulu hâter le départ du mari gênant ? Possible. Mais que penser des deux fils d’Aristide, Roger et Philippe, qui semblent tous deux en vouloir à leur paternel ? Et puis Sophia se découvre quasiment unique héritière de l’immense fortune familiale…n’aurait-elle pas, elle aussi, eut intérêt à voir mourir le patriarche afin de vivre confortablement avec son fiancé ?
Tirant son titre, comme souvent, d’une comptine enfantine, voici un « cosy murder » fort bien ficelé, avec une famille bourgeoise en pleine déliquescence perdue dans le monde changeant de l’après-guerre alors que l’argent sort des coffres plus vite qu’il n’y entre mais où il faut encore sauver la face et les conventions. Dès lors chacun dissimule ses sentiments et se déteste copieusement. Les rebondissements sont nombreux et la révélation finale complètement inattendue, tout comme l’épilogue particulièrement sinistre et étonnant, achèvent de faire de ce roman une grande réussite. Conseillé !
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Avatar de l’utilisateur
hellrick
David O. Selznick
Messages : 13823
Inscription : 14 mai 08, 16:24
Liste DVD
Localisation : Sweet Transylvania, Galaxie Transexuelle
Contact :

Re: Vos dernières lectures

Message par hellrick »

LE COX SE DRESSE
Image
Les romans de sexpionnage connurent une grande popularité durant les années 70. Suite au succès des James Bond (qui ont, en quelque sort, initié le genre) et de S.A.S on vit en effet paraitre de nombreux romans mettant en scène un espion (ou une espionne) de charme. Souvent, les séries étaient relativement interchangeables, tout comme leur auteur, qui alignaient du O.S.S.E.X., du Cherry O, du B.I.S., du P.D.G. au gré de leurs envies.
Michael Avallone (1924 – 1999), connu pour ses ED NOON traduits à la Série Noire, participe à cette vague après s’être fait la main sur diverses novélizations et une poignée de bouquins tirés de la série « Des agents très spéciaux ». Il crée ainsi le personnage de Rod Damon, alias Coxman, sexologue devenu contre son gré (on menace de révéler ses frasques avec une mineur) un agent secret pour l’organisation Cox. La série COXMAN, sorte de spin off du similaire THE MAN FROM O.R.G.Y va s’étendre de 1967 à 1973 et comptera 34 romans.
Dans cette première aventure, Coxman doit déjouer les plans d’une bande de Nazis d’opérette fomentant, dans un bordel allemand, des plans de conquêtes planétaires qui visent à monter les grandes puissances les unes contre les autres afin de détruire la majeure partie de la population terrestre.
Dans les limites de la littérature de gare et de sexpionnage, LE COX SE DRESSE se révèle plutôt plaisant, l’intrigue, farfelue, n’en reste pas moins correcte, dans la lignée des innombrables bouquins du même style sortis durant la grande époque du genre, avec ses vilains Nazis caricaturaux décidés à déclencher l’apocalypse. L’alternance entre les scènes pornos et l’action est bien gérée, les premières (nombreuses !) n’en sont pas envahissantes pour autant et l’auteur ne prend pas son récit très au sérieux, le ponctuant de nombreux clins d’œil amusants et de réflexions rigolotes.
Tout ça ne vole pas bien haut évidemment mais dans les bonnes dispositions et en sachant à quoi s’attendre (une sorte de parodie des James Bond qui en reprend tus les clichés en montant chaque curseur – érotisme, violence, invraisemblance – au maximum) il est possible de passer un bon moment avec ce super espion tout droit sorti d’un porno de l’âge d’or, patronyme et surnom compris.
Critiques ciné bis http://bis.cinemaland.net et asiatiques http://asia.cinemaland.net

Image
Répondre