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-Kaonashi-
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Message par -Kaonashi- »

Max Schreck a écrit :Image
Très intéressante somme sur une méthode d'éducation qui encourage (en gros) à l'acceptation des sentiments, l'écoute respectueuse, avec plein d'outils, de conseils pratiques toujours très simplement exposés, repris et affinés pour mieux accompagner le lecteur. C'est parfois même involontairement drôle par rapport à certains exemples où je doute que des gamins aient pu réagir comme c'est rapporté. C'est apparemment une bible dans son domaine, et d'autres ouvrages ont été publiés en reprenant la méthode des auteures, mais j'ai trouvé que c'était ici tellement limpide que ça m'a satisfait.
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Max Schreck a écrit :Image
L'occasion pour moi de rentrer un peu plus dans le détail de cet épisode de l'Histoire de France, sur lequel je me rends compte qu'on n'a pas trop l'habitude de s'étendre et qui me semble finalement pas si bien connu, presque figé dans le mythe, alors que ça a été (tel que présenté par l'auteur), un gros bordel loin de prétendre à une pensée cohérente. Le bouquin est néanmoins un peu décevant puisque sa première partie semble n'être que la reprise du texte déjà édité chez Découvertes Gallimard (mais sans les illus), complété par un autre ouvrage de l'auteur qui donne à entendre les voix des participants aux procès qui ont suivi l'insurrection. Cette deuxième partie est pour sa part bien plus remarquable, intelligemment organisée et offrant une approche vraiment convaincante et originale pour mieux saisir l'état d'esprit des gens d'alors.
Sur le sujet, je te recommande "L'Année terrible" de Pierre Milza, en deux volumes : le premier se concentre sur les origines de la guerre de 1870 et son déroulement, le second se consacre pleinement à la Commune de Paris, son déroulement et ses échos en France. Pour une bonne approche historique, assez complète, et des analyses bien pesées.
Plus concis, mais certainement plus efficace dans son analyse, il y a aussi "Paris, bivouac des révolutions, la Commune de Paris", de Robert Tombs. L'auteur est un spécialiste mondialement reconnu de cette période, et avec cet ouvrage il fait un travail critique assez fort qui rend efficacement et avec précision l'ambiance d'espoir et de chaos total que fut la Commune.
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Max Schreck
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Message par Max Schreck »

Je note !
Eusebio Cafarelli a écrit : De Priest, je conseille très vivement
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J'ai cru comprendre que ces 2-là se passaient plus ou moins dans le même univers, mais que l'un tient plus du recueil de nouvelles (que j'ai tendance à dédaigner) ?
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hellrick
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Message par hellrick »

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Publié au Fleuve Noir cette uchronie se déroule dans un monde proche du notre mais dans lequel la Guerre de 100 ans s’est prolongée au point de devenir la Guerre de 1000 ans…
Les oppositions entre la France et l’Angleterre, essentiellement basées sur la religion, répercutent les positions divergentes du Pape et de l’archevêque de Canterbury. En dépit du véto religieux un jeune scientifique aide un vieil inventeur à fabriquer des machines volantes. Le télé évangéliste Frédéric d’Arles anime l’émission la plus regardée de la télévision, « Confessions directes », mais sa notoriété finit par devenir gênante pour les hautes instances qui délèguent une tentatrice pour le conduire au péché. Pendant ce temps, sur le front, des machines ressuscitent brièvement les morts pour alimenter en zombies les armées qui s’entretuent depuis un millénaire.
Si les quatre histoires proposées sont intéressantes, la dernière est sans doute la plus réussie. Elle aurait d’ailleurs pu se voir décliner en roman : on y croise des Français, des Anglais, une aristocrate zombifiée membre de l’Internationale Athée, deux psychopathes, des débrouillards du marché noir, etc.
En peu de pages, Michel Pagel propose quatre récits qui forment un tout cohérent mais, collection « anticipation » oblige, ne peuvent développer réellement un background pourtant très réussi. Ainsi, le lecteur apprend que si la seconde guerre mondiale a bien eu lieu, la révolution française a avorté et la monarchie s’est maintenue. De son côté, la technologie s’avère différente et pourtant proche de celle développée dans notre réalité. Certains choix sont d’ailleurs peu expliqués : si on admet l’interdit frappant les avions, difficile d’accepter que les chefs religieux autorisent le rappel des morts à la vie pour combattre. Mais ce ne sont que des broutilles, le roman (ou les quatre nouvelles imbriquées) étant très efficace et démontrant une réelle originalité, d’une part en raison de la « divergence historique » choisie (cela change des victoires nazies uchroniques) et d’autre part car l’auteur choisit de s’intéresser davantage aux petites gens (soldats, scientifiques, etc.) plutôt qu’aux puissants.
De la belle uchronie !



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Message par Rashomon »

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Ce livre a un statut quasi-légendaire auprès des amateurs de chambres closes et de crimes impossibles, qui se reflète dans le prix que j'ai dû débourser pour me le procurer. Je ne dirai pas que je regrette mon argent, mais je suis - sans doute inévitablement - un peu déçu. La solution des crimes est certes assez ingénieuse, mais peu élégante puisqu'elle repose sur un truc "mécanique". En outre, les auteurs ne jouent pas franc-jeu, dissimulant des indices capitaux au lecteur. Enfin, les personnages ont tellement peu d'épaisseur qu'on n'arrive qu'avec peine à les différencier. Bref, pas ma came.
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Message par hellrick »

Rashomon a écrit :Image

Ce livre a un statut quasi-légendaire auprès des amateurs de chambres closes et de crimes impossibles
En effet il est de toutes les listes de must have...pour ma part le seul Vindry que j'ai "A travers les murailles" ne m'avait pas plus convaincu que ça non plus...pas vraiment par l'histoire mais plutôt par l'écriture vraiment peu emballante.

Dans les Français je reste inconditionnels de Paul Halter, il y a de très bons Boileau / Narcejac, Pierre Siniac évidemment, Gaston Boca et Marcel Lanteaume et certains Steeman qui touchent plus ou moins au crime impossible mais qui sont toujours très fun de toutes façons.

Sinon je viens d'en lire un très plaisant "la maison des hôtes" que je chroniquerais prochainement. :wink:

Ah et sinon je viens de tilter donc tu sais tout ça... salut Xafred :D
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Message par Eusebio Cafarelli »

Max Schreck a écrit :Je note !
Eusebio Cafarelli a écrit : De Priest, je conseille très vivement
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J'ai cru comprendre que ces 2-là se passaient plus ou moins dans le même univers, mais que l'un tient plus du recueil de nouvelles (que j'ai tendance à dédaigner) ?
Oui, même univers, qu'on retrouve souvent dans les derniers écrits de Priest. Les nouvelles sont excellentes.
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Message par hellrick »

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L’amas d’Alastor compte des milliers de monde. Jack Vance se propose de nous en faire explorer trois au travers d’autant de romans.
Le premier que nous découvrons, Trullion, abrite le peuple des Trills, à la vie simple. Leurs principaux ennemis sont le peuple aquatique des Merlings, les nomades Trevanys et les pirates de l’espace, surnommés les Etoiliers, qui enlèvent régulièrement quelques notables pour demander des rançons. On note aussi les exactions d’une étrange tribu, le Peuple Laid, et les attentats commis par les fanatiques religieux de la Fanscherade.

La passion des Trills reste la Hussade, un sport assez étrange (compromis entre le football américain et le rugby) où la victoire s’acquiert en dénudant complètement la mascotte virginale de l’équipe adverse. Glinnes va devenir un joueur de Hussade afin de récupérer son domaine familial, vendu par son frère Glay qui a rejoint les rangs de la Fanscherade.
Comme souvent avec la science-fiction des seventies, le roman reste sous la barre des 250 pages, ce qui n’empêche pas Vance de déployer son imagination afin de créer un monde riche et cohérent. Nous sommes en plein « Planet Opera » avec différents peuples, des ennemis mystérieux, des alliances et des trahisons, des combines, etc. L’auteur décrit également différents fanatismes, des cultes religieux et même, comme ici, un sport aux règles bizarres, la Hussade. On peut d’ailleurs regretter le nombre trop important de pages consacré aux parties de cette compétition saugrenue où il s’agit avant tout de dénuder la vierge de l’équipe adverse. Néanmoins, la seconde partie du récit, davantage portée sur l’aventure, fonctionne mieux et multiplie les révélations, retournements de situations et autres coups de théâtres pour maintenir l’intérêt du lecteur.

Ce premier roman de la trilogie « Alastor », joliment écrit avec un style enlevé et imagé, constitue donc un honnête divertissement mais ne peut prétendre rivaliser avec les plus belles réussites de Vance.
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Message par poet77 »

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Publié il y a un an, lors de la rentrée littéraire de septembre 2017, ce premier roman de l’américain Nathan Hill paraît aujourd’hui chez Folio, en édition de poche. C’est l’occasion de l’acquérir, de le lire et ainsi de faire la découverte d’un écrivain pour le moins prometteur car on a affaire à un roman de premier ordre, un de ces romans dont on sait, dès qu’on aborde les premières pages, qu’on sera tenu en haleine jusqu’à la fin. Et c’est bien ce qui se passe : malgré ses plus de 600 pages, on ne le lâche pas et l’on n’a pas une seconde de perte d’attention tant le livre est bien écrit (même en traduction), bien conçu et formidablement captivant. C’est un roman de grande ampleur, embrassant tout un large pan de l’histoire américaine (et pas seulement américaine d’ailleurs), c’est un roman très ambitieux, mais jamais prétentieux, car toujours au service de personnages auxquels on peut s’identifier, même lorsqu’ils sortent vraiment de l’ordinaire. Pour ce faire, pour éviter soigneusement toute impression de suffisance, l’auteur use largement d’un style subtilement teinté d’humour qui m’a rappelé (surtout pendant la première moitié de l’ouvrage) le ton adopté dans ses écrits par le romancier britannique David Lodge.
L’ouvrage de Nathan Hill s’ouvre sur un scandale dont s’emparent aussitôt tous les médias : le gouverneur Packer, candidat à la Présidentielle des Etats-Unis, réputé pour être un ultra-conservateur, a été agressé en public par une femme qui lui a lancé des cailloux. La femme en question se nomme Faye Andresen-Anderson et est aussitôt affublé du surnom de Calamity Packer ! Difficile de passer à côté de l’événement et pourtant le propre fils de l’attaquante, Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, est un des rares à ne pas être aussitôt informé et ce, parce que, tout enseignant qu’il est, il se passionne pour un jeu vidéo, Le Monde d’Elfscape, auquel il est précisément en train de s’adonner. Il faut dire aussi qu’il a une bonne raison de ne rien savoir au sujet de sa mère, étant donné qu’elle l’a abandonné alors qu’il n’avait que onze ans. Une histoire de livre que Samuel a promis à un éditeur sans jamais remplir son contrat, puis la révélation, en fin de compte, que sa propre mère vient d’agresser un homme politique vont être les déclencheurs de tout ce qui va suivre. Samuel décide d’écrire un ouvrage accablant sur celle qui a déguerpi quand il était enfant et, pour mener à bien son projet, se lance dans une sorte d’enquête tout en se remémorant sa propre enfance.
Se basant sur le dessein que son propre personnage, Samuel, est résolu à accomplir, Nathan Hill entreprend de l’accompagner dans son travail de recherches et, donc, de revisiter toute une large part d’histoire, alternant, tout au long du roman, les chapitres se déroulant en 2011, l’année où tout se déclenche, et les chapitres s’aventurant du côté des événements du passé : la propre enfance de Samuel en 1988, les péripéties vécues par sa mère Faye à Chicago en 1968 et même l’évocation de Franck, le père de cette dernière, venu de Norvège pour faire sa vie en Amérique, ce qui d’ailleurs provoquera, vers la fin du roman, le récit d’un voyage de Faye à Hammerfest, sur les traces de son géniteur ayant quitté sa terre natale pour l’Amérique en emportant avec lui des fantômes (les « nisse » ou « nix » dont il est plusieurs fois question au cours du livre et dont on ne peut se débarrasser qu’en les ramenant chez eux).
Mais si le roman de Nathan Hill provoque l’intérêt persistant du lecteur, s’il tient en haleine, s’il passionne d’un bout à l’autre, c’est parce que, impliqués dans chacune des périodes visitées, les personnages non seulement abondent mais sont tous admirablement décrits par l’auteur. Aucun ne laisse indifférent : que ce soit Bishop, le camarade d’enfance de Samuel, et sa sœur Bethany, future grande violoniste, dont le jeune garçon est follement épris, que ce soit Henry, le prétendant de Faye, ou Alice, l’amie d’université de celle-ci, ou Sebastian, jeune garçon épris de Faye, ou encore l’agent Charlie Brown qui entretient une relation extra-conjugale avec Alice jusqu’à ce qu’il se rende malade de jalousie quand a lieu l’inévitable rupture. Des personnages dont je ne ferai pas l’inventaire complet mais que l’auteur a su intégrer et impliquer avec habileté dans les événements du temps, par exemple les manifestations qui ébranlèrent la ville de Chicago en 1968 (ce qui permet même à Nathan Hill de faire figurer dans son roman des personnages réels comme le poète Allen Ginsberg). Mais il est encore un personnage dont il faut faire mention, tant il est décrit de manière pathétique par l’auteur : il se fait nommer Pwnage et, comme Samuel, se passionne pour le jeu vidéo Le Monde d’Elfscape, mais au point d’en être totalement dépendant, de ne plus avoir d’autre vie que virtuelle, de ne plus vivre que par le biais de ses avatars.
On le comprend, même si ce roman est largement imprégné de l’histoire américaine, il n’en a pas moins la capacité de passionner, d’émouvoir, voire de bouleverser tous les lecteurs : les thèmes qu’il aborde ne sont pas l’apanage des Américains, ils nous concernent tous, qui que nous soyons, et nous interpellent de manière profonde et durable. Le roman terminé, le livre refermé, on ne sera pas près d’en oublier le contenu. 10/10
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Message par hellrick »

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Quatrième volet de la saga pour adolescents (mais pas que !) ARTEMIS FOWL, ce nouvel épisode nous permet de retrouver la fée Opale Koboï, laquelle avait voulu exterminer les Forces Armées de Régulation et les Fées Aériennes de Détection (ou FARFADET) dans le deuxième tome de la série, MISSION POLAIRE. Koboï, depuis, est plongée dans le coma. Or il s’agit d’une ruse et deux de ses associés la libèrent avant de la remplacer par un clone. Koboï, comme toujours, souhaite se venger d’Artemis Fowl, lequel a perdu ses souvenirs de l’existence des fées. Suite à une machination, Koboï réussit également à faire accuser Holly Short du meurtre de Julius Root. En fuite, la jeune elfe retrouve Artemis et lui rend sa mémoire afin de contrer les agissements de Koboï.

Un bon tome qui relance l’action après l’effacement de la mémoire d’Artemis, remettant sur sa route sa vieille adversaire Opale Koboï, toujours aussi déterminée. A l’image de la saga Harry Potter, les aventures d’Artemis Fowl gagne en gravité au fil des tomes, celui-ci proposant, par exemple, la mort d’un des personnages principaux dont se voit accusé Holly. Les rapports entre les protagonistes s’étoffent eux aussi et les plans machiavéliques d’Opale deviennent de plus en plus dangereux puisqu’elle envisage ni plus ni moins qu’une guerre totale entre les humains et le petit peuple.

Bien ficelé, joliment écrit et toujours aussi rythmé, avec la dose requise d’action, de merveilleux, de retournements de situation et de surprises, la saga « Artemis Fowl » constitue un incontournable de la Fantasy pour les jeunes (et les moins jeunes). Un tome dans la lignée des précédents, à savoir amusant, divertissant et rondement mené. Très plaisant !


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hellrick a écrit :Image


Ce premier roman de la trilogie « Alastor », joliment écrit avec un style enlevé et imagé, constitue donc un honnête divertissement mais ne peut prétendre rivaliser avec les plus belles réussites de Vance.
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Perso, je trouve que cette trilogie d' Alastor est une très grande réussite de Vance...; Bien sur, elle n'est pas au même niveau que le cycle de Tschaï, mais qui, dans le domaine de la science fiction/héroïque fantaisie peut rivaliser avec ce dernier ...!!!
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Message par hellrick »

villag a écrit :Perso, je trouve que cette trilogie d' Alastor est une très grande réussite de Vance...; Bien sur, elle n'est pas au même niveau que le cycle de Tschaï, mais qui, dans le domaine de la science fiction/héroïque fantaisie peut rivaliser avec ce dernier ...!!!
Je vais poursuivre Alastor, j'ai le recueil avec les 3...Faut que je relise Tschaï, je l'ai lu voici plus de 30 ans
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poet77 a écrit :Image

Publié il y a un an, lors de la rentrée littéraire de septembre 2017, ce premier roman de l’américain Nathan Hill paraît aujourd’hui chez Folio, en édition de poche. C’est l’occasion de l’acquérir, de le lire et ainsi de faire la découverte d’un écrivain pour le moins prometteur car on a affaire à un roman de premier ordre, un de ces romans dont on sait, dès qu’on aborde les premières pages, qu’on sera tenu en haleine jusqu’à la fin. Et c’est bien ce qui se passe : malgré ses plus de 600 pages, on ne le lâche pas et l’on n’a pas une seconde de perte d’attention tant le livre est bien écrit (même en traduction), bien conçu et formidablement captivant. C’est un roman de grande ampleur, embrassant tout un large pan de l’histoire américaine (et pas seulement américaine d’ailleurs), c’est un roman très ambitieux, mais jamais prétentieux, car toujours au service de personnages auxquels on peut s’identifier, même lorsqu’ils sortent vraiment de l’ordinaire. Pour ce faire, pour éviter soigneusement toute impression de suffisance, l’auteur use largement d’un style subtilement teinté d’humour qui m’a rappelé (surtout pendant la première moitié de l’ouvrage) le ton adopté dans ses écrits par le romancier britannique David Lodge.
L’ouvrage de Nathan Hill s’ouvre sur un scandale dont s’emparent aussitôt tous les médias : le gouverneur Packer, candidat à la Présidentielle des Etats-Unis, réputé pour être un ultra-conservateur, a été agressé en public par une femme qui lui a lancé des cailloux. La femme en question se nomme Faye Andresen-Anderson et est aussitôt affublé du surnom de Calamity Packer ! Difficile de passer à côté de l’événement et pourtant le propre fils de l’attaquante, Samuel Anderson, professeur d’anglais à l’Université de Chicago, est un des rares à ne pas être aussitôt informé et ce, parce que, tout enseignant qu’il est, il se passionne pour un jeu vidéo, Le Monde d’Elfscape, auquel il est précisément en train de s’adonner. Il faut dire aussi qu’il a une bonne raison de ne rien savoir au sujet de sa mère, étant donné qu’elle l’a abandonné alors qu’il n’avait que onze ans. Une histoire de livre que Samuel a promis à un éditeur sans jamais remplir son contrat, puis la révélation, en fin de compte, que sa propre mère vient d’agresser un homme politique vont être les déclencheurs de tout ce qui va suivre. Samuel décide d’écrire un ouvrage accablant sur celle qui a déguerpi quand il était enfant et, pour mener à bien son projet, se lance dans une sorte d’enquête tout en se remémorant sa propre enfance.
Se basant sur le dessein que son propre personnage, Samuel, est résolu à accomplir, Nathan Hill entreprend de l’accompagner dans son travail de recherches et, donc, de revisiter toute une large part d’histoire, alternant, tout au long du roman, les chapitres se déroulant en 2011, l’année où tout se déclenche, et les chapitres s’aventurant du côté des événements du passé : la propre enfance de Samuel en 1988, les péripéties vécues par sa mère Faye à Chicago en 1968 et même l’évocation de Franck, le père de cette dernière, venu de Norvège pour faire sa vie en Amérique, ce qui d’ailleurs provoquera, vers la fin du roman, le récit d’un voyage de Faye à Hammerfest, sur les traces de son géniteur ayant quitté sa terre natale pour l’Amérique en emportant avec lui des fantômes (les « nisse » ou « nix » dont il est plusieurs fois question au cours du livre et dont on ne peut se débarrasser qu’en les ramenant chez eux).
Mais si le roman de Nathan Hill provoque l’intérêt persistant du lecteur, s’il tient en haleine, s’il passionne d’un bout à l’autre, c’est parce que, impliqués dans chacune des périodes visitées, les personnages non seulement abondent mais sont tous admirablement décrits par l’auteur. Aucun ne laisse indifférent : que ce soit Bishop, le camarade d’enfance de Samuel, et sa sœur Bethany, future grande violoniste, dont le jeune garçon est follement épris, que ce soit Henry, le prétendant de Faye, ou Alice, l’amie d’université de celle-ci, ou Sebastian, jeune garçon épris de Faye, ou encore l’agent Charlie Brown qui entretient une relation extra-conjugale avec Alice jusqu’à ce qu’il se rende malade de jalousie quand a lieu l’inévitable rupture. Des personnages dont je ne ferai pas l’inventaire complet mais que l’auteur a su intégrer et impliquer avec habileté dans les événements du temps, par exemple les manifestations qui ébranlèrent la ville de Chicago en 1968 (ce qui permet même à Nathan Hill de faire figurer dans son roman des personnages réels comme le poète Allen Ginsberg). Mais il est encore un personnage dont il faut faire mention, tant il est décrit de manière pathétique par l’auteur : il se fait nommer Pwnage et, comme Samuel, se passionne pour le jeu vidéo Le Monde d’Elfscape, mais au point d’en être totalement dépendant, de ne plus avoir d’autre vie que virtuelle, de ne plus vivre que par le biais de ses avatars.
On le comprend, même si ce roman est largement imprégné de l’histoire américaine, il n’en a pas moins la capacité de passionner, d’émouvoir, voire de bouleverser tous les lecteurs : les thèmes qu’il aborde ne sont pas l’apanage des Américains, ils nous concernent tous, qui que nous soyons, et nous interpellent de manière profonde et durable. Le roman terminé, le livre refermé, on ne sera pas près d’en oublier le contenu. 10/10
Et bien ça fait envie!
Faut juste que je trouve le temps de lire les 3 bouquins que j'ai en retard mais en tout cas je le note dans un coin.
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Message par hellrick »

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Un ermitage perdu, dans les Pyrénées et non loin de la frontière espagnole. Reconverti en maison d’hôtes il accueille une poignée de touristes désireux de s’isoler durant quelques jours loin des tracas de la société. Pour accroitre le sentiment de tranquillité l’unique accès, une grille, est fermé chaque soir. Les hommes peuvent ainsi jouer aux cartes et les femmes se reposer. Pourtant, c’est dans cette maison qu’un inconnu meurt abattu d’un coup de pistolet. Nul ne le connait, nul n’a pu tirer le coup fatal. Alors comment, dans cet environnement clos, le mystérieux visiteur a-t-il été tué ? D’autant qu’en réalité il semble établi que l’inconnu ait en réalité succombé quelques heures plus tôt…d’un coup de poignard ! Un journaliste, Sargent, mène l’enquête et les soupçons se portent rapidement sur le gardien, Belcanto, et la cuisinière, Rose. Mais personne ne peut expliquer comment l’assassin aurait pu procéder.
Ecrivain oublié, le Français Jean Sargues a publié au Masque, en 1941, cet excellent whodunit doublé d’un howdunit du plus bel effet : une galerie de personnages très bien typés, un cadre original, des suspects à la pelle, une enquête minutieuse et un très beau crime impossible n’ayant rien à envier aux cadors du genre comme John Dickson Carr. L’explication finale, très astucieuse, semble évidente (tous les indices ont été distillés au fil des pages) mais peu de lecteurs pourront sans doute découvrir le fin mot de l’histoire avant les derniers chapitres. Du très bel ouvrage !

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Message par hellrick »

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Dans un proche avenir deux scientifiques, le Chinois Evan Wei et son épouse d’origine japonaise Akemi Kirino, parviennent à mettre au point une machine à voyager dans le temps. Mais ces déplacements temporels sont soumis à diverses restrictions : on ne peut retourner qu’une seule fois à une époque donnée et il est impossible de modifier les événements. Cette invention va notamment permettre à Evan Wei de lever le voile sur certains des plus sombres secrets de l’Histoire. Ainsi, la machine sert à prouver les exactions de l’Unité 731, dirigée par le général Shiro Ishii, à l’encontre des Chinois : expérimentations humaines, tortures, massacres divers. L’Unité 731 est responsable de près d’un demi millions de morts mais le gouvernement japonais ne reconnut son existence, du bout des lèvres, qu’en 2002. Avec la machine à voyager dans le temps plus moyen de nier…Du moins en théorie car, en réalité, la disparition des informations oblige à admettre comme unique vérité le témoignage d'une personne, souvent peu neutre car en lien avec les victimes de ces crimes de guerre. De plus, cela anéantit en quelque sorte certain pans de l'histoire qui ne seront plus jamais accessibles aux « observateurs ». Il faudra dès lors admettre un unique rapport comme vérité. En voulant œuvrer pour le plus grand bien, Evan Wei met ainsi un terme à l’Histoire.
Avec ce court roman, Ken Liu frappait un grand coup et récoltait une pluie de prix dont le Hugo et le Nebula. Sous-titré en anglais « a documentary », la novella, en une centaine de pages, adopte les manières d’un documentaire (ou d’un documenteur) et intègre dans sa narration témoignages, extraits de journaux, sites web, compte rendus divers, sondages ou documents gouvernementaux, associé à des avis de quidams convaincus (ou pas) par le procédé. Tout cela compose une vision à la fois froide et horrible des exactions de l’unité 731. Les amateurs de cinéma déviant se souviennent du très éprouvant « Camp 731 » et de ses diverses suites beaucoup plus outrancières mais la plupart des lecteurs ne connaissent probablement pas cette unité japonaise responsable d’incroyables atrocités durant les années ’30 et ’40.
Ken Liu, en présentant un panel de témoignages de descendants des victimes, interroge rapidement sur les notions de neutralité historique. L’invention du voyage temporel, supposé rendre la vérité accessible à tous, rend au contraire les témoignages recueillis sujets à caution et, rapidement, des voix dissidentes ou carrément négationnistes s’élèvent.
Avec ce texte, Ken Liu frappe très fort mais s’abstient de jugement véritable, en véritable ordonnateur de ce documentaire historique il livre des informations et ouvre des pistes de réflexions. Bref, en une centaine de pages le romancier livre un véritable classique instantané et fait mieux que bien des pensums beaucoup plus longs. Un tour de force !
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johnnycastle
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