Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

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Ann Harding
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Petit rappel: je présenterai Les Inconnus dans la maison (1942, H. Decoin) samedi prochain à 20h30 à la Cinémathèque française. Cette présentation sera précédée d'une rencontre à la librairie de la cinémathèque.
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Ann Harding
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

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Nouvelle critique sous la plume de Philippe Meyer dans La Semaine Juridique (!) du 20 novembre 2017:

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Ann Harding
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Petite annonce pour les toulousains du forum et les autres lecteurs. Je serais à Toulouse dimanche 20 décembre prochain. A 16h30, je serais à la librarie Ombres Blanches pour une rencontre avec les lecteurs et à 19h00, je présenterai la séance du Corbeau (1943) d'H.-G. Clouzot à la Cinémathèque de Toulouse.
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Ann Harding
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Une autre rencontre avec les lecteurs aura lieu le samedi 16 décembre 2017 à 17h00 chez Joseph Gibert (26 Bd St Michel, Paris 6e) au Rayon Beaux-Arts (1er étage du magasin). De 17h00 à 18h00, je présenterai mon livre et je répondrai aux questions des lecteurs. Puis, de 18h00 à 19h00, il y aura une séance de dédicaces. A bientôt!
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Nouvelle critique diffusée sur le Web dans Le Nouvel Esprit Public de Philippe Meyer le 17 novembre 2017. Vous pouvez l'écouter (vers 1h00 dans l'émission).
Je vais recommander la lecture d’un livre publié par une vaillante petite maison d’édition cinéphile – pas seulement cinéphile – mais très cinéphile, ce sont les éditions de la Tour Verte. Le livre est signé de Christine Leteux et il s’intitule Continental Films et c’est donc un livre d’histoire sur cette firme allemande dirigée par Alfred Greven, installée à Paris et qui a eu un rôle déterminant dans la production cinématographique pendant l’Occupation, qui entre autres a fait travailler des gens comme Le Chanois, comme Richard Pottier, comme Henri-Georges Clouzot et un certain nombre d’autres comme Maurice Tourneur. Et c’est autour de cette Continental Films que Christine Leteux fait une enquête méthodique qui permet de savoir qui a vraiment fait quoi et comment à l’intérieur de cette firme allemande. Il y a eu d’un côté une volonté hégémonique allemande, mais de l’autre côté, énormément de petites initiatives qui ont fait en sorte que cet endroit soit un endroit où l’on fasse essentiellement des films et surtout pas de la propagande. Alors, Christine Leteux ne dissimule ni qu’il y avait des salauds, ni qu’il y avait des profiteurs, ni qu’il y avait des imbéciles, ni qu’il avait des gogos… et qu’il y avait peu de juifs. Quoique Le Chanois ! Et aussi la manière dont un certain nombre d’entre eux ont été protégés par ceux qui étaient employés par la Continental. Et aussi, elle examine un certain nombre de dossiers qui ont été jugés sans qu’il y ait eu d’instruction ni à charge et ni à décharge, ou plus exactement, seulement à charge, notamment l’histoire du fameux voyage des huit à Berlin, sept comédiens (sic) [Erreur : Six comédiens et un scénariste] et un journaliste. Et en réalité, on s’aperçoit que par exemple Danielle Darrieux n’y est allée que parce qu’elle a obtenu en échange d’aller voir son fiancé qui était dans un camp d’internement, que tel autre n’y est allé que parce qu’on lui avait dit que si il n’y allait pas on allait ressortir le livre anti-nazi qu’il avait publié avant la guerre et qu’il allait faire autre chose que du cinéma, etc. etc. Le seul qui était un collaborateur enthousiaste c’était le journaliste qui les accompagnait et tous les autres y sont allés en marche arrière. Et c’est très intéressant… sauf peut-être Suzy Delair, qui va avoir 100 ans bientôt. On se demande aussi si c’est pas parce que elle avait quand même « ein Vogel in seinem Kopf » comme diraient les Allemands, en tous cas un pois chiche à l’intérieur du crâne, quelle que soit ses qualités d’actrice que l’ont a pu admirer de nouveau dans la rediffusion de Quai des orfèvres, la version restaurée, par Arte qui était vraiment une splendeur.
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Deux nouvelles critiques. Dans La Gazette de Monaco de décembre 2017:
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et dans Positif de décembre 2017:
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Nouvelle critique sur Critiques Libres.com:
Le cinéma français sous contrôle allemand
Récemment, à l’occasion de la mort de Danielle Darrieux, parmi le concert des louanges unanimes (et tellement méritées), il n’a pas manqué de se glisser, chez certains commentateurs, la mention d’une petite note de soupçon, d’un petit bémol, d’une soi-disant zone d’ombre ayant entachée le parcours exemplaire de l’immense actrice. C’est que, en effet, en mars 1942, Danielle Darrieux fit partie d’un convoi de gens de cinéma français envoyés séjourner à Berlin, ce qui fut considéré comme un symbole de la collaboration des artistes hexagonaux avec l’Occupant. La vérité est évidemment tout autre, ce que démontre Christine Leteux dans le passionnant ouvrage qu’elle vient de faire paraître sur le cinéma français durant les années de guerre. Les acteurs et gens de cinéma présents dans ce fameux train de Berlin n’étaient, nous explique-t-elle, « pas nécessairement des traîtres à leur patrie, mais probablement plus des jouets entre les mains de l’Occupant » (page 133). Pour ce qui concerne Danielle Darrieux, elle était, de plus, fiancé à un diplomate de la République Dominicaine emprisonné en Allemagne et qu’elle espérait revoir par le biais de ce voyage (ce qui fut d’ailleurs le cas).
Christine Leteux ayant eu accès à beaucoup de documents et les ayant minutieusement compulsés, elle peut ainsi, dans son remarquable ouvrage, lever une bonne partie du voile qui recouvrait cette période trouble et sombre de l’histoire et démontrer, autant que faire se peut, qu’il convient de se garder de tout jugement à l’emporte-pièce. Elle raconte avec précision dans quelles conditions furent produits les films de la « Continental », la firme de cinéma voulue et contrôlée par les Allemands et ayant pour dirigeant l’un d’eux, Alfred Greven, un homme complexe à la « personnalité bien trempée » (page 38). Sous sa gouverne furent tournés un certain nombre de navets, mais aussi de bons films, voire d’excellents, le meilleur de tous étant probablement « Le Corbeau » (1943) d’Henri-Georges Clouzot, un film considéré aujourd’hui comme un chef d’œuvre mais qui fut, à sa sortie, mal perçu aussi bien par l’Occupant et ses collaborateurs que par la Résistance.
Il est passionnant de découvrir par le menu, sous la plume avisée de Christine Leteux, les destinées de tous ceux qui ont eu à traverser cette période dans le milieu du cinéma. Certains firent preuve de courage et d’obstination, comme Pagnol qui refusa de travailler avec Greven (page 183) ou Henri Decoin qui persista à travailler avec un scénariste juif (page 61) à l’heure même où le sombre critique et écrivain Lucien Rebatet appelait à « désenjuiver » le cinéma français (page 61) ! D’autres se comportèrent avec bassesse et lâcheté, comme le cinéaste Léo Joannon coupable de crapulerie envers Raymond Bernard, un réalisateur pourtant réputé pour sa gentillesse et qui ne manqua pas de bravoure puisqu’il était juif. Beaucoup s’arrangèrent comme ils purent, sans trop se compromettre tout en continuant à travailler.
La destinée la plus touchante, la plus émouvante, fut celle que connut l’un des meilleurs acteurs français (sinon le meilleur) des années d’avant-guerre, Harry Baur. Quiconque l’a vu jouer le rôle de Jean Valjean dans l’adaptation des « Misérables » que fit Raymond Bernard en 1933 ne l’oubliera jamais ! Or cet immense acteur connut une fin atroce le 8 avril 1943, des suites des tortures que lui firent subir ses bourreaux allemands. Ayant déplu aux autorités en place et soupçonné d’être juif, il fut dénoncé, arrêté et battu impitoyablement par la Gestapo au point qu’après sa libération, alors qu’il avait été prouvé qu’il n’était pas juif, affaibli et amaigri, il mourut des suites des sévices endurés. Ainsi s’éteignit le meilleur interprète de Jean Valjean.
Cette histoire terrible, Christine Leteux la raconte avec précision, comme toutes les autres histoires et destinées qu’elle a pu glaner pour ce passionnant ouvrage, un livre dont Bertrand Tavernier affirme dans sa préface qu’il l’attendait depuis des années !
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Ann Harding
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Sur le Blog de la Librairie Mollat à Bordeaux:
Une étrange affaire en réalité, qui prend racine et se déploie dans les zones grises de l'époque. Octobre 1940. Il y a les vaincus, foules hagardes, hébétées, accablées, et aussi des milliers de soldats et officiers allemands à distraire. La "vie de plaisir" doit reprendre son cours. Les théâtres font le plein, bientôt suivis par les salles de cinéma.

Goebbels décide de créer à Paris une société de production cinématographique. Il nomme Alfred Greven comme chef de production. Cet avatar de Janus, ancien aviateur lors de la Première Guerre (on lui prête à cette occasion une amitié avec Göring), passé par la puissante et prestigieuse UFA, est un francophile qui, avant-guerre, a supervisé de nombreuses coproductions entre les deux pays.

Aussitôt en place, l'impétrant se met en chasse, cherche à recruter tous les talents du cinéma français. Il ne peut rien contre le départ des plus prestigieux vers le soleil californien, mais fait des pieds et des mains pour enrôler tous les autres. Apprenti-scénariste et script doctor de renom, Clouzot sera rapidement bombardé responsable des scénarios, avant de passer à la mise en scène.
Greven mène la danse. Ce géant trépané, intimidant, colérique, esthète et instruit, se distingue aussi par ses bonnes manières et ses présents des plus délicats. Sous sa houlette, la Continental sera dans un premier temps une compagnie prospère (Greven s'y entend pour sous-payer un personnel affamé ou ayant un petit quelque chose à cacher), aux statuts et finances opaques (on reste discret sur son origine allemande) et à la visée hégémonique ("rachat" de salles, incursions en zone libre...).

Selon les instructions spécifiques de Goebbels et la simple logique présidant dans un tel contexte, Greven aurait dû mettre en branle une production désuète et dénuée de toute ambition artistique de comédies légères et superficielles, opérettes dans le goût saxon, aux seules vertus divertissantes : bref, des navets apaisants comme une tisane. Si, par exemple, Simplet de et avec Fernandel s'inscrit indéniablement dans cette catégorie, d'autres films en revanche ne relèvent pas de la même limonade : Les inconnus dans la maison, La main du diable, La vie de plaisir ou bien évidemment Le corbeau (ce monstre de noirceur et d’ambiguïté reste le marqueur de l'époque). Greven a de l'ambition, et des prétentions artistiques, et sent bien qu'il a là une occasion inespérée de les assouvir.
On a ainsi un peu oublié que Carné, avant qu'il ne parvienne à rompre son contrat, avait mis en chantier pour la Continental Les évadés de l'an 4000 (d'après Jacques Spitz), ambitieuse fresque de science-fiction au budget illimité... En haut-lieu, cela ne plaît pas toujours. Mais Greven semble s'en moquer : il persiste et signe. Lorsqu'il se fait tirer les oreilles par Goebbels pour La symphonie fantastique (anémique biographie de Berlioz, mais de nature à attiser le nationalisme français selon le Ministre de la Propagande), en réponse il décide d'adapter Au bonheur des dames de Zola, pourtant mis à l'index par les nazis... Paradoxalement, les films de la Continental, en dehors des diktats du patron, échappent à toute censure alors que celle de Vichy, implacable et souvent absurde, sévit pour tous les autres. Et la Continental de produire les films les plus troubles, sinon les plus subversifs, de l'époque (1).

Tout cela n'empêche pas un climat délétère de s'installer. Suspicion et paranoïa règnent en maître. La compagnie compte un certain nombre de résistants dans son personnel, des tracts y transitent ou sont placardés sur les murs. Certains de ses scénaristes sont juifs, Greven ne l'ignore pas ou, plutôt, feint de l'ignorer. On se met à voir des taupes ou des espions partout. Des lettres de dénonciations (2) sont envoyées. Du reste, toutes ne sont pas anonymes, et cela donne lieu à des règlements de compte sordides et spectaculaires. Mutatis mutandis, la situation préfigure le Hollywood du maccarthysme.
Bien vite, les budgets et les temps de tournage se rétrécissent. On adapte Simenon à tour de bras. Il faut faire plus avec moins. Greven finit par exaspérer la plupart de ses employés, qui cherchent à se dédire comme ils le peuvent. La situation devenant critique par ailleurs, la société est quasiment à l'arrêt dans les derniers mois de l'Occupation. A la Libération. Greven s'échappe avec le magot et disparaît dans la nature. Il reprendra quelques années plus tard en Allemagne des activités de producteur, à une échelle bien plus modeste. Il ne sera jamais inquiété, ni interviewé.

Loin d'une dialectique entre traîtres et héros, Christine Leteux, dans son ouvrage foisonnant et captivant, évoque avec justesse et précision de nombreuses destinées individuelles, notamment celles des moins illustres (les "moindres lumières" écrirait Philippe Garnier) qui devaient gagner leur pain, échapper au STO ou protéger des proches sur la sellette. En plus de revenir ad libitum sur la figure singulière d'Alfred Greven (dont on s'étonne qu'elle n'ait jamais vraiment fait l'objet d'études, de biographies ou même de romans), l'auteure s'attarde sur les motivations et contraintes du fameux "voyage à Berlin" du printemps 1942, resté comme le symbole de la collaboration artistique (3), et surtout éclaire d'un jour nouveau la mort tragique, épouvantable, d'Harry Baur en 1943. De façon totalement injuste, son image a été gâchée par la suspicion et ce géant n'a jamais été célébré comme il se doit : unsung comme dirait si joliment un anglo-saxon.

Christine Leteux ne se prête pour autant ni au relativisme ni à l'angélisme. On découvrira l'attitude admirable de certains, que nous ne connaissions parfois que comme d'aimables tâcherons (impayable Carlo Rim!), on croisera un Pagnol, seul maître en son château, qui préféra détruire à la hache son film La prière aux étoiles plutôt que de le voir tomber aux mains des allemands, ou à l'opposé, de sinistres personnages à la conduite abjecte (comment un triste sire, sachant leurs auteurs juifs, s'accapare sans vergogne un scénario et un film...).
Cette étude rigoureuse et stimulante, attentive aux ressorts humains et riche d'informations nouvelles, est le fruit d'un travail colossal et inédit dans les archives françaises et allemandes, notamment les fastueux dossiers d'épurations des principaux protagonistes (dont sont tirées la majorité des citations et explications) qui, semble-t-il, n'avaient jamais été étudiés sérieusement. Le livre passionnera ceux qui se demandent comment le cinéma, art et industrie, tellement dépendant des contingences, a pu connaître ce qu'il faut bien appeler un âge d'or en France pendant l'Occupation : en plus d'un ratio anormalement élevé d’œuvres majeures, la période voit aussi Becker, Bresson ou Autant-Lara débuter derrière la caméra et de grands anciens, comme L'Herbier ou Gance, revenir du diable vauvert. Sur cette anomalie, la contribution de Christine Leteux, préfacée par Bertrand Tavernier - auteur, avec Laissez-passer, du seul film de fiction à avoir dépeint la Continental - apporte nombre d'éclairages nouveaux et précieux.


Notes:
(1) Précisons que la Continental ne produisit aucun film de propagande. C'est, par exemple, au cinéma de Vichy que l'on doit le sinistre Forces occultes.
(2) Avant que le film de Clouzot ne modifie la langue française, on appelait leurs auteurs des anonymographes (mot que les correcteurs automatiques ne connaissent même plus) et pas encore des corbeaux.
(3) Voyage auquel s'est prêtée Danielle Darrieux - dont nous saluons à nouveau la mémoire ici - dans le seul but de pouvoir rendre visite à son compagnon alors emprisonné en Allemagne. A ce sujet, on songe à plusieurs reprises au fascinant documentaire d'Edgardo Cozarinsky, La guerre d'un seul homme, montage de films d'actualité de l'époque (notamment sur la vie artistique et les "échanges" culturels) mis en regard avec des extraits du Journal parisien d'Ernst Jünger (journal qui reste, au demeurant, un document inestimable, restituant comme nul autre le zeitgeist de l'époque).
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par pierrick »

Bonjour,
je cherchais des infos sur ce bouquin dont j'ai entendu beaucoup de bien, et me voici de retour sur le site DVDClassik que j'avais "déserté" depuis de nombreux mois (d'autres préoccupations ...) et j'apprends, je découvre que l'auteur et Ann que je lisais abondamment à l'époque ne font qu'une !
Une raison de plus pour acheter le livre et commander aussi la bio de Duvivier !
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Ann Harding
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Merci Pierrick! Mais, je n'ai pas écrit de bio de Duvivier, mais celle de Maurice Tourneur. :wink:
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Petit rappel pour les amateurs:
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Chronique de Frédérique Le Teurnier hier sur France Bleu Soir:
Le premier ouvrage c’est un bijou. Il se lit comme un roman. Il s’appelle Continental Films – Cinéma français sous contrôle allemand. Et dans ce livre, on se remet dans le contexte de la seconde guerre mondiale. Nous sommes à Paris à l’octobre de 1940 et c’est dans une capitale occupée qu’Alfred Greven un producteur allemand crée donc une société de production cinéma où il va enrôler de grandes vedettes, Danielle Darrieux, Fernandel, Raimu, puis des réalisateurs de renom, Marcel Carné ou encore Henri-Georges Clouzot pour ne citer qu’eux. Et cette société elle va faire naître une trentaine de films dont certains chefs d’œuvre comme Le Corbeau. Et pour la première fois, en fait, cette histoire nous est racontée de l’intérieur grâce aux archives aussi bien françaises qu’allemandes. On pourrait comparer ça à une enquête passionnante dans une période pour le moins troublée. Bertrand Tavernier, qui a fait la préface nous dit que cela fait des années qu’il attendait un tel livre... Parce qu’il y avait de nombreuses zones d’ombre, vous vous en doutez, tout simplement et qu’ici tout est relaté sans jugement. Et aussi parce que le regard de l’auteure, Christine Leteux, est précis, mais humaniste également. En fait, on se rend compte que certains ont travaillé dans une firme allemande, mais ils ont pourtant réussi à faire de la résistance alors que d’autres, il faut bien avouer, étaient plus fourbes. Et surtout tous les angles de cette période sont traités. On y trouve des paroles de techniciens, de scénaristes, d’acteurs, de réalisateurs, mais des aspects financiers et politiques sont également traités. C’est ce qui fait tout le mérite de ce livre. Franchement au départ, c’est tout juste si j’ai pas soupiré en disant : « Oh la la ! ça va être un peu une lecture ardue quand même… » En fait pas du tout, ça se lit comme on regarderait un film de cinéma. C’est un long métrage de 400 pages pour reprendre une jolie formule d’Alain Guédé au Canard Enchaîné. Ca tombe plutôt bien me direz-vous, un long métrage pour ce livre, tout n’était pas tout noir ou tout blanc, le cinéma était passé en zone grise. On s’en rend compte.
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Commissaire Juve »

Je ne lis plus aucune critique... le jour où je commencerai vraiment le bouquin, j'aurai presque l'impression de l'avoir déjà lu.

Et sinon : si les retours "presse" sont bons, le livre se vend bien ? Tu es contente ? (désolé d'être aussi trivial, mais on pose les mêmes questions à Jérôme Soulet :mrgreen: ).
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Ann Harding
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Ann Harding »

Oui, commissaire, ça marche très bien et je suis très contente. 8)
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Re: Continental Films - Cinéma français sous contrôle allemand

Message par Addis-Abeba »

J'avais pas vu, voilà bien le genre de sujet qui m'intéresse, j'irai le prendre à Mollat assez rapidement 8)
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