Grant Green

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Anorya
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Grant Green

Message par Anorya »

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Je ne vais pas le cacher plus longtemps, j'aime Grant Green. Non, rectification, j'adore. J'ai découvert le guitariste, l'un des plus sous-estimé du jazz apparemment et pourtant l'un des plus talentueux et extrêmement prolifiques qui soit à mon sens (en une décennie, les 60's, 23 albums de publié dont 20 pour le label Blue note !) grâce à une amie japonaise qui m'envoya l'un de ses disques pour mon anniversaire l'an dernier (Street of dreams). Ce fut le coup de foudre immédiat. Du genre qui vous donne tout de suite envie d'approfondir plus avant la discographie du bonhomme en une poignée de mois.


Ce que je compte aussi faire là dans ce post avec un épluchage pas vraiment dans l'ordre où il publia ses albums mais plus lié à mon rythme de découvertes avec plusieurs mini chroniques avec mentionnés les 3/4 du temps la formation dans laquelle évolue Green, jamais tout seul mais avec constamment d'excellents musiciens qui jouent d'un instrument en particulier qui renouvelle à chaque fois le style et les disques du bonhomme, donnant à ces derniers un ton, un cachet à chaque fois différent mais toujours plaisant. J'en profiterais pour mettre aussi un lien vers un ou deux morceaux indispensables de l'album selon moi (une gageure quand parfois l'on trouve tout parfait dans un disque !).



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Street of dreams (1964) - Guitare / vibraphone / orgue / batterie.

Genre : Organique.

Celui par qui tout à commencé pour moi. Un disque où la guitare et le jeu tout en douceur de Green se marie merveilleusement avec le vibraphone de Bobby Hutcherson, l'orgue de Larry Young (qui fait office de son de basse du même coup et il le fait très bien. son orgue semble presque le lien entre tous les instruments) et la batterie d'Elvin Jones. Pas des manchots donc. Précisons d'emblée que Green a fait essentiellement des reprises et peu de compositions (même s'il y en a et des bonnes d'ailleurs) et que ce n'est pas plus mal vu que le guitariste avait la géniale particularité de transcender le morceau de base et d'en livrer une oeuvre vraiment personnelle, jazzy, quasi parfaite. Si vous ne connaissez pas le morceau originel c'est très bien (le travail de Green se suffit à lui-même), sinon c'est encore mieux. Qui aurait pu prévoir il y a encore quelques années que j'adorerais une reprise de Charles Trenet (*) avec un I wish you love de Green formidable, à l'image des 3 autres morceaux (4 pistes seulement mais toutes de 8 à 9 minutes assurant une grande richesse au disque).

(*) Que reste-t-il de nos amours ? en fait qu'on entendait par exemple dans un Baisers volés de Truffaut si je me souviens bien. Green ralentit le tempo juste ce qu'il faut pour rendre le morceau méconnaissable tout en gardant sa structure originelle, c'est assez fort.



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I want to hold your hands (1965) - Guitare / saxophone tenor / orgue / batterie.

Genre : fin de soirée dans un divan (un peu trop) doux.

Dans l'air du temps le Green. Avec une jolie pochette et une reprise des Beatles à la clé (le morceau éponyme donc). Meilleur morceau du disque d'emblée même si plus loin avec un Corcovado (quiet nights) issu de chez Antonio Carlos Jobim ou du Cole Porter, il marque des points. Mais le disque m'a paru moins intense que Street of dream. Les morceaux sont plus ramassés, moins forts et la présence du saxophone qui joue plus sur un mode languissant que des explosions free à la Coltrane n'y est pas étranger. Surtout que dans l'album précédent, malgré les solos en finesse de Green, on avait vraiment l'impression d'une homogénéïté parfaite. Ce qui ne semble plus le cas ici pour moi, comme si le saxophoniste Hank Mobley essayait régulièrement de tirer la couverture à lui.



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Idle moments (1963) - Guitare / Saxophone tenor/ vibraphone / piano / basse / batterie.

Genre : Spleen mélancolique de grande classe.

Quatre morceaux (6 dans la réédition Blue note avec des versions alternatives qui, à moins d'être ultra perfectionniste, n'apportent pas grand chose) avec d'emblée un Idle moments de presque 15 mn, retranscrivant à merveille avec une mélancolie à fleur de peau et une rare douceur ces "moments perdus" qui nous assaillent tous parfois. Pure merveille. Forcément après un tel morceau, le reste du disque n'en est que juste "très bon" mais ce serait dommage de louper une autre perle naviguant entre spleen poignant et décontraction joyeuse avec un Django de 8mn40 (rien à voir avec les films).



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Alive ! (1970) - Guitare / saxophone tenor / vibraphone / orgue / batterie / congas.

Genre : En public avec des potes dans un ptit bar pour déguster un mojito peinard.

Sympathique "live" que voilà enregistré au Cliché lounge de Newark dans le New Jersey le 15 août 1970. Comme beaucoup de Jazzmen, Green a vu le jazz s'électrifier à la fin des 60's et si visiblement le virage jazz-rock ou jazz-funk ne le satisfont pas tout à fait, il essaye d'y donner sa propre version, ici toutefois proche du jazz que de l'énergie propre au funk et au rock, ce qui n'est pas plus mal au vu de son jeu qui est toujours resté fin, avec un doigté précis et rapide. Je met live entre guillemets parce qu'à part une introduction du groupe qui l'accompagne d'une trentaine de seconde par Buddy Green, non pas placé en première piste mais en troisième (?), les applaudissements ou voix du public ont été gommé au mixage.

On a donc l'impression de se retrouver plus avec un album studio enregistré dans les conditions du live. Ensuite Green et sa bande se lancent sur des jams qui rendent les morceaux plus basiques sur une bonne partie des titres, sans surprises en fait. Ce qui plombe un peu l'intérêt du disque malgré des reprises de Kool & the gang (Let the music take your mind)ou Lalo Schifrin (Down here on the ground) fort chouettes. Cerise sur le gâteau dans l'édition remastérisée, le bonus plus qu'indispensable, une reprise du Maiden voyage d'Herbie Hancock, déjà morceau culte (du moins pour votre serviteur), ici de toute beauté.



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Green street (1961) - Guitare / basse / batterie

Genre : parties fines à trois.

Green juste entouré de Ben Tucker à la basse et Dave Bailey à la batterie c'est parfait.
Dans cette configuration en trio le guitariste peut s'exprimer d'une manière idéale, très pure, en laissant assez de marge à ses collègues. Deux reprises de standards de taille (dont un Round about midnight aussi bon que chez Miles Davis ou son créateur, Thelonious Monk) et trois compositions de Green assez bien foutues où tout coule de source, littéralement. Un petit disque (son quatrième) mais déjà grand dans les promesses qu'il augure.



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Suite et fin au prochain post pour d'autres bons disques de Grant Green à découvrir !

(la pin-up mélomane est Candy Barr pour les curieux/ses) :mrgreen:
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Joe Gillis
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Re: Grant Green

Message par Joe Gillis »

Ah, merci pour ce post...! Grant Green est également un de mes guitaristes préférés... Beaucoup de simplicité et surtout un des plus beau son, à mon goût, de la guitare jazz! J'ai usé et usé "Idle moments" sur ma platine...
Federico
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Re: Grant Green

Message par Federico »

M'a donné envie de ré-écouter le seul album que j'ai de ce fin guitariste :
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Matador (1964)
Les gus qui l'accompagnent ne sont pas des manchots non plus : McCoy Tyner (p), Bob Cranshaw (b) et Elvin Jones (ds). Autant dire que ça pulse pas mal. A noter la longueur des morceaux qui vont de 9 à 12' mais y a pas un bout de gras qui dépasse.

J'ai peut-être aussi quelque part cet autre classique Blue Note auquel Green participa mais faut que je remette la main et les oreilles dessus...
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Big John Patton Let 'Em Roll (1965)

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Re: Grant Green

Message par Anorya »

Joe Gillis a écrit :Ah, merci pour ce post...! Grant Green est également un de mes guitaristes préférés... Beaucoup de simplicité et surtout un des plus beau son, à mon goût, de la guitare jazz! J'ai usé et usé "Idle moments" sur ma platine...
Assez proche de Green, on m'a parlé parfois de Wes Montgomery d'ailleurs plus connu il me semble. Il faudra que je tente mais si c'est aussi bon que Green... :D
Idle Moments, indispensable si on aime Green ou le jazz tout bonnement !
Federico a écrit :M'a donné envie de ré-écouter le seul album que j'ai de ce fin guitariste :
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Matador (1964)
Les gus qui l'accompagnent ne sont pas des manchots non plus : McCoy Tyner (p), Bob Cranshaw (b) et Elvin Jones (ds). Autant dire que ça pulse pas mal. A noter la longueur des morceaux qui vont de 9 à 12' mais y a pas un bout de gras qui dépasse.
N'est-ce pas dans celui-ci qu'on a une reprise de My favorite things de Coltrane ? Comme j'adore déjà ce titre, inutile de dire que ce Matador est d'emblée dans ma wishlist ! 8)
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Re: Grant Green

Message par Federico »

Anorya a écrit :
Joe Gillis a écrit :Ah, merci pour ce post...! Grant Green est également un de mes guitaristes préférés... Beaucoup de simplicité et surtout un des plus beau son, à mon goût, de la guitare jazz! J'ai usé et usé "Idle moments" sur ma platine...
Assez proche de Green, on m'a parlé parfois de Wes Montgomery d'ailleurs plus connu il me semble. Il faudra que je tente mais si c'est aussi bon que Green... :D
Idle Moments, indispensable si on aime Green ou le jazz tout bonnement !
Ce n'est sans doute pas le plus connu des guitaristes jazz mais si vous aimez la finesse (qui dans son cas tenait presque de la caresse de cordes) il faut absolument écouter le merveilleux belge René Thomas (1926-1975) qui collabora notamment à l'un des plus poignants enregistrements de toute l'histoire : le double album live Dynasty de Stan Getz (1971)
(catégorie : après ça, on peut mourir) :oops: :oops: :oops:
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NB : il s'agit ici d'un live pour une émission de variété de l'ORTF en janvier 71, la version "ultime" qu'on entend dans l'album Dynasty sera enregistrée deux mois plus tard au club Ronnie Scott à Londres (toujours avec le même - fabuleux - quartet et avec, derrière la console de production, un certain... George Martin).
Attention ! Il existe d'autres enregistrements du même quartet avec les mêmes morceaux à la même époque. Certains sont à éviter (mauvaise prise de son et/ou Getz en méforme de toxico) :?
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Re: Grant Green

Message par Federico »

Anorya a écrit :
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Federico a écrit :M'a donné envie de ré-écouter le seul album que j'ai de ce fin guitariste :
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Matador (1964)
Les gus qui l'accompagnent ne sont pas des manchots non plus : McCoy Tyner (p), Bob Cranshaw (b) et Elvin Jones (ds). Autant dire que ça pulse pas mal. A noter la longueur des morceaux qui vont de 9 à 12' mais y a pas un bout de gras qui dépasse.
N'est-ce pas dans celui-ci qu'on a une reprise de My favorite things de Coltrane ? Comme j'adore déjà ce titre, inutile de dire que ce Matador est d'emblée dans ma wishlist ! 8)
Oui, c'est bien dans cet album. :)
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Re: Grant Green

Message par Anorya »

Federico a écrit :
Anorya a écrit : Assez proche de Green, on m'a parlé parfois de Wes Montgomery d'ailleurs plus connu il me semble. Il faudra que je tente mais si c'est aussi bon que Green... :D
Idle Moments, indispensable si on aime Green ou le jazz tout bonnement !
Ce n'est sans doute pas le plus connu des guitaristes jazz mais si vous aimez la finesse (qui dans son cas tenait presque de la caresse de cordes) il faut absolument écouter le merveilleux belge René Thomas (1926-1975) qui collabora notamment à l'un des plus poignants enregistrements de toute l'histoire : le double album live Dynasty de Stan Getz (1971)
(catégorie : après ça, on peut mourir) :oops: :oops: :oops:
Ok, Je le note, tu m'allèches bien là. ;)
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Re: Grant Green

Message par Anorya »

Allez hop, suite et fin.


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Carryin' on (1969) - Guitare / saxophone tenor / vibraphone / piano électrique / basse / batterie.

Genre : Soul-jazz à la cool.

A nouveau des reprises en grande partie et une composition originale de Green (Upshot) mais qui s'en plaindra sur cette livraison de jazz-soul chaleureuse et doté d'un léger contexte de revendications politiques (la pochette mais aussi un morceau intitulé "cease the bombing" par exemple) ? Hurt so bad fait tellement de bien contrairement à ce que son titre laisse supposer. Le titre sera d'ailleurs samplé par Etienne de Crécy sur Prix choc de Super Discount. Sans m'avancer trop, l'un des meilleurs titres de Green de cette fin de carrière qui s'annonce venir de plus en plus vite : il décedera d'une crise cardiaque 10 ans plus tard à 43 ans seulement avec juste une "poignée" d'albums livrés dans 70's (9 en comparaison des 23 livrées de 60 à 69, euh dans le cas de Green, oui c'est "peu" !). D'ailleurs les albums 70's de Green sont mal distribués ou même pas réédités ou alors à un prix expensif qui frôle l'arnaque qui fait plus ou moins mal aux popotin.



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Grantstand (1961) - Guitare / Saxophone tenor / flute / Orgue / batterie.

Genre : L'élégance suprême.

De même qu'Idle moments comporte sa piste éponyme qui s'avère l'un des sommets de Green, ici l'on a une reprise de My funny valentine fantastique où Yusef Lateef qui entrait parce qu'il a vu de la lumière, pose son saxophone, prend sa flûte et nous emballe le tout dans l'écrin que Green et ses compères taillent adroitement. Et c'est beau à tomber, de quoi planer à 12000 mètres d'altitude. Disque indispensable pour ce morceau mais ce serait un brin réducteur parce que le reste est pas mal non plus même si l'on déplore du coup que Lateef continue au saxo. Autre pièce de choix, un Blues in Maude's flat de 14 mn qui préfigure presque le futur Idle moments.



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Sunday mornin' (1961) - Guitare / piano / double contrebasse / batterie.

Genre : Rien à jeter, un classique.

Suivant Green Street qui pouvait être considéré déjà comme un premier disque important, Sunday mornin' joue moins sur les idées en pagaille (dans le précédent disque, écouter un Green with envy pour se faire une idée) qu'une parfaite maîtrise d'un guitariste maintenant rôdé et prêt à encanailler un disque tous les 2 mois ou presque sans jamais bâcler ou rater le produit final. A nouveau les meilleurs morceaux sont les reprises où l'on sent le guitariste plus libre. Il faut écouter sa version de So What du grand Miles Davis pour s'apercevoir si ce n'est pas déjà fait que ce garçon pouvait tout transformer en or du bout de ses doigts.



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The latin bit (1962) - Guitare / piano / contrebasse / batterie / congas / chéquéré (une sorte de maracas à ce que j'ai compris, merci wikipedia).

Genre : le brésil à ta porte.

Jamais à court d'idées, l'infatiguable Green s'est dit que ce serait cool de faire un album basé que la musique latine (et allez, pourquoi pas ?). A nouveau, pas mal d'air connus où Green s'efface derrière la composition de base mais délivre quelque chose qui au final vient de lui. Alors je sais pas si c'est parce que je suis un peu moins musique du monde mais l'ensemble ne prend pas toujours, on passe un bon moment, on est content de reconnaître des choses, on se croirait presque avec une B.O de musiques de films même, c'est très bien mais sans doute un peu trop bien fait. Du coup le "c'est bien sans plus", terrible, frappe à nouveau. Et si on s'amuse à jouer le jeu des ressemblances, tiens là, Brazil de Barroso qu'on retrouvera génialement arrangé par le grand et regretté lui aussi Michael Kamen pour le film culte d'un certain Terry Gilliam. Ben c'est très chouette mais curieusement je me réécouterais moins le morceau ou le disque que les autres oeuvres du monsieur vert, c'est comme ça. Mais dans le fond c'est quand même une belle réussite de plus.



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Grant's first stand (1961) - Guitare / orgue / batterie.

Genre : Coucou je débute mais en fait je suis vachement surdoué mais pas le dire hein.

Son premier album qui est en fait son second place déjà les bases d'une carrière prolifique dans un jazz essentiellement cool, lounge, de soirée sans que cela ne soit péjoratif. Avant ce disque, Green avait déjà fait l'objet d'une "première session" à la fin des 60's mais elle ne sera publiée par Blue Note qu'au début des années 2000. On peut se demander qu'est ce qui dort encore dans leurs cartons à propos de Green vu la prolixité du musicien. Donc second album qui est ici plus ou moins un premier si l'on suit bien, avec une configuration en trio guitare électrique, orgue et batterie (configuration qu'il poursuivra avec de modestes changements et ajouts de musiciens pendant un bon moment) où Green s'amuse ingénieusement à mêler des influences blues à du bebop. Tout est également bon ici donc dur de choisir mais hop, tiens.


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"Bon tout ça m'a donné envie de me réécouter un ptit disque" dit Audrey.
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Joe Gillis
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Re: Grant Green

Message par Joe Gillis »

Federico a écrit :
Anorya a écrit : Assez proche de Green, on m'a parlé parfois de Wes Montgomery d'ailleurs plus connu il me semble. Il faudra que je tente mais si c'est aussi bon que Green... :D
Idle Moments, indispensable si on aime Green ou le jazz tout bonnement !
Ce n'est sans doute pas le plus connu des guitaristes jazz mais si vous aimez la finesse (qui dans son cas tenait presque de la caresse de cordes) il faut absolument écouter le merveilleux belge René Thomas (1926-1975) qui collabora notamment à l'un des plus poignants enregistrements de toute l'histoire : le double album live Dynasty de Stan Getz (1971)
(catégorie : après ça, on peut mourir) :oops: :oops: :oops:
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NB : il s'agit ici d'un live pour une émission de variété de l'ORTF en janvier 71, la version "ultime" qu'on entend dans l'album Dynasty sera enregistrée deux mois plus tard au club Ronnie Scott à Londres (toujours avec le même - fabuleux - quartet et avec, derrière la console de production, un certain... George Martin).
Attention ! Il existe d'autres enregistrements du même quartet avec les mêmes morceaux à la même époque. Certains sont à éviter (mauvaise prise de son et/ou Getz en méforme de toxico) :?
Anorya, il faut écouter Wes Montgomery. Il fait partie des très grands guitaristes qui ont marqué l'histoire de la guitare jazz (comme Django Reinhardt ou Charlie Christian). Il n'y a rien à jeter, mais je te conseillerais peut être "The incredible jazz of Wes Montgomery", un beau live, "Full house", ou encore tout ce qu'il a fait en trio avec orgue comme "Boss guitar"...

Federico, je suis aussi un grand fan de René Thomas! "Dynasty" est un grand disque de Getz, mais j'avoue peut être préférer son travail de sideman, plus ancien avec Chet Baker ("Chet is back"):
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Re: Grant Green

Message par Anorya »

Joe Gillis a écrit : Anorya, il faut écouter Wes Montgomery. Il fait partie des très grands guitaristes qui ont marqué l'histoire de la guitare jazz (comme Django Reinhardt ou Charlie Christian). Il n'y a rien à jeter, mais je te conseillerais peut être "The incredible jazz of Wes Montgomery", un beau live, "Full house", ou encore tout ce qu'il a fait en trio avec orgue comme "Boss guitar"...
Je sens qu'on va ouvrir beaucoup d'apartés dans ce topic. :D

Concernant Montgomery, je viens de noter les titres que tu me conseilles et justement The incredible jazz of Wes Montgomery figure dans une collection vers laquelle je suis déjà revenu en raison de son bas prix (7 à 9 euros normalement) et du nombres d'albums qui y sont compilés.

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Après j'hésite encore à le prendre dans cette collection même si j'aime avoir plusieurs albums plutôt qu'un. Mais en coffret, mon Grant Green dans cette collection de plusieurs disques, une piste déconnait sur mon lecteur mp3 et non la chaîne hifi (une piste parmi 7 disques, une broutille mais quand même). A nouveau, problème sur l'un des coffrets Thelonious Monk (mon autre grande découverte de l'année dernière avec Green) avec le Monk's music qui fait une sorte de soufflement gênant sur la chaîne-hifi, équivalent de certains mp3 de mauvaise qualité. Bref... Mais je vais voir si je peux me procurer ce que tu me dis à bas prix si possible. ;)
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