C'est peut-être lié à un truc important : la clarté du chant, l'intelligibilité des paroles... quand on avait Jean-Paul Fouchécourt, Agnès Mellon, Véronique Gens, Bernard Deletré, Jean-François Gardeil, Monique Zanetti, Nicolas Rivenq, le chœur des Arts Florissants à la grande époque, on comprenait ce qu'on entendait et on pouvait le retenir.
J'ai l'impression que c'est une chose qui s'est perdue au fil des années. Dans les enregistrements des années 2000 et 2010, on a plus souvent une pâte sonore compacte, confuse (notamment pour les chœurs) et on ne comprend pas / moins souvent ce qui se dit.
Est-ce que quelqu'un a testé les enregistrements en question en haute définition (24bit / 48Hz) sur ce genre d'enregistrement baroque ?
Par ce que la différence de détail des instruments et voix est énorme entre simplement le CD ordinaire, et le fichier FLAC ré-échantillonné en 24bit / 48 Hz (sans laisser le logiciel laisser à la compression d'origine, il faut que le fichier soit plus gros que le fichier de départ, exactement comme l'image mise à l'échelle d'un DVD est de plus grande taille sur un écran HD) - je le fais systématiquement désormais. En lisant ensuite le fichier FLAC sur une sono 5.1 avec des hauts-parleurs arrière très actifs, j'expérimente des sensations sonores très proche de mon expérience de la scène lyrique et de l'orchestre classique - les objets sonores entourent l'auditeur et occupent une place plus ou moins profondes. Et avec un véritable enregistrement 24bit 48 Hz, on peut distinguer les grelots d'un tambourin.
Le nec le plus ultra demeurant l'enregistrement binaural haute définition, mais on ne peut l'écouter que sous casque : on distingue alors la voix et la position exacte de chaque chanteur dans un chœur, et l'illusion d'être dans la salle de concert est totale, au point que l'on peut distinguer la hauteur de l'instrument dans toutes les directions et si l'instrument bouge. J'imagine que cela doit être génial pour un enregistrement d'opéra depuis la meilleure place.
La confusion sonore des CD peut provenir non seulement d'ingénieurs du son à la limite, mais surtout de la normalisation et de l’écrêtage systématique des CD de résolution standard (16bits) très en vogue dans les années 2000-2010, alors que lorsque le CD est ré-échantillonné en 24bit 44 Hz, une partie de la dynamique originale de l'enregistrement est rétablie. Et je sais qu'au début des CD (1987 ?), j'étais choqué de retrouver des enregistrements classiques que je connaissais déjà en vinyle (par exemple le Spem In Alium de Thomas Tallis, la Missa Creolia) privé de détails et de spectaculaire alors que les mêmes enregistrements me transportaient autrefois. Or, une fois ré-échantillonné en 24bit 44 Hz à partir d'un CD, les sensations et la clarté du vinyle étaient en grande partie revenues.