Dorothy L. Sayers

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Jeremy Fox
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Jeremy Fox »

Après les 4 premiers (réunis dans une même édition), ce n'est pas évident de trouver ses autres romans à un tarif raisonnable. A moins d'avoir mal cherché.
Hitchcock
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Hitchcock »

Jeremy Fox a écrit :Après les 4 premiers (réunis dans une même édition), ce n'est pas évident de trouver ses autres romans à un tarif raisonnable. A moins d'avoir mal cherché.
Pour le coup, j'aurais un peu de mal à te renseigner, ayant trouvé la plupart de mes bouquins dans les années 80 dans diverses librairies ou brocantes.
J'essaye de te chercher ça, mais c'est vrai que sur Amazon à partir du cinquième opus les prix sont supérieurs à 15 €.
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Jeremy Fox
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Jeremy Fox »

Hitchcock a écrit :
Jeremy Fox a écrit :Après les 4 premiers (réunis dans une même édition), ce n'est pas évident de trouver ses autres romans à un tarif raisonnable. A moins d'avoir mal cherché.
Pour le coup, j'aurais un peu de mal à te renseigner, ayant trouvé la plupart de mes bouquins dans les années 80 dans diverses librairies ou brocantes.
J'essaye de te chercher ça, mais c'est vrai que sur Amazon à partir du cinquième opus les prix sont supérieurs à 15 €.

Non t'inquiètes : je vas y aller petit à petit. Déjà les premiers, ce sera pas mal :wink:
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Jeremy Fox
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Re: Dorothy L. Sayers

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Hitchcock a écrit :Image

Reçu ; ce sera ma prochaine lecture après Nostromo que je termine cette semaine. Hâte de me replonger dans cet univers :wink:
Hitchcock
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Re: Dorothy L. Sayers

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Miss Agatha Dawson, atteinte d'un cancer, se montre bien décidée à passer le temps qu'il lui reste à vivre, et ce n'est pas ces insupportables notaires ou sa cupide nièce Mary Whittaker qui vont l'en empêcher. Cependant, trois jours après le délai de six mois fixé par le médecin, Miss Dawson s'éteint : arrêt du coeur, et rien dans l'autopsie ne permet de soupçonner un crime. Néanmoins, la mort suspecte de la servante de Miss Dawson, quelques mois plus tard, va encourager Lord Peter à se pencher sur cette affaire qui est peut-être bel et bien le crime parfait.

Troisième roman de Sayers, et logiquement la troisième enquête connue de Lord Peter, peut-être une de ses plus difficiles puisqu'il s'agit ici de dénouer un crime en partant d'absolument rien. La mise en contexte de l'intrigue fait beaucoup penser à Agatha Christie : un village tranquille de la campagne anglaise, une vieille dame riche mourante et des proches enclins à « accélérer » son passage dans l'autre monde, ainsi qu'une complexe histoire d'héritage et de succession. Christie a exploité ce genre d'histoires maintes et maintes fois et c'est une sorte de marque de fabrique chez elle (pour ne citer que quelques-uns : Témoin muet, Les Indiscrétions d'Hercule Poirot ou La Mystérieuse Affaire de Styles). Mais on va rapidement s’apercevoir que Sayers s'éloigne complètement des intrigues de sa compatriote, affirmant ainsi sa volonté de vouloir innover et renouveler le genre, puisque le coupable va être rapidement révélé par l'auteur (pour les lecteurs les plus astucieux, il peut même être deviné dès les premiers chapitres). Il va alors s'agir, non pas de découvrir who, mais why et how, et surtout de suivre la passionnante enquête de Lord Peter et son ami l'inspecteur Parker, d'une fluidité exemplaire et pas embrumée par des fausses pistes comme c'est le cas parfois.

Cette enquête va donc se diviser en deux parties : l'enquête sur le décès de Bertha Gothobed et la troisième victime, plus pratique, avec de nombreux indices matériels (les reliefs du pique-nique, le billet de cinq livres retrouvé dans le sac de la victime, les empreintes de pas et la casquette du prétendu ravisseur...) mené par l'inspecteur Parker, d'abord sceptique, et Lord Peter. A ce propos, on remarque quelque chose de très intéressant : ici, malgré le fait que Wimsey soit le héros de l'histoire, il n'écrase pas du tout son partenaire (contrairement aux duo habituels Watson-Holmes ou Hastings-Poirot), ainsi le policier se montre très lucide et c'est lui qui va résoudre plusieurs points obscurs (même si c'est l'aristocrate qui trouvera, au final, le modus operandi). Loin de ridiculiser la police, Sayers en dresse un portrait plutôt complaisant, notamment avec le portrait bref du directeur de Scotland Yard Sir Andrew Mackenzie, très compétent. En revanche, elle n'oublie pas d'égratigner au passage les chefs de police locale et campagnard, ces officiers bornés qui n'ont pas inventé la poudre (Sir Charles Pillington, le chef de la police du comté).

La deuxième phase de l'enquête, à l'initiative de Peter, est menée par Miss Climpson, sorte de Miss Marple avant l'heure, une vieille fille pieuse mais surtout très fouineuse qui ne va pas à hésiter à s'introduire partout et poser des questions indiscrètes pour découvrir les petits secrets des villageois. Mis à part dans deux chapitres en fin d'ouvrage, on ne suit pas vraiment l'enquête de la vieille fille, certains chapitres s'ouvrant par un compte-rendu adressé à Lord Peter par Miss Climpson. Cette dernière sera à l'origine d'une des séquences les plus comiques du livre (l'humour n'est jamais en reste chez Sayers) où Lord Peter, volontairement ou non, fait croire à son ami Parker que la grisonnante Miss Climpson est son amie du moment ! Dans ce troisième roman, l'évolution psychologique de Lord Peter est savamment dosée, ainsi on apprend lors d'un passage superbement écrit qu'il a failli céder à la tentation de la chair, à un moment décisif où la criminelle a tenté de s'offrir à lui. La vie amoureuse (et sexuelle) de Wimsey sera développée brio dans les derniers romans de Sayers, à partir de Gaudy Night.

Comme dans ses précédents romans, Dorothy L. Sayers n'oublie pas de distribuer quelques petites piques sociales adressées à ses compatriotes. Ici, elle s'attaque en particulier au racisme, et à une société des années 20 qui était effectivement horrible envers les noirs. Ainsi, le cousin noir de Miss Dawson est présenté comme l'un des rares personnages positifs du film, c'est d'ailleurs lui qui récupérera l'héritage (mérité) à la fin du roman. Elle montre la bêtise des Anglais avec des petites phrases à l'ironie mordante comme celle prononcée par Sir Charles, le personnage dont je parle plus haut (« Une Anglaise entre les mains d'un nègre ! s'écria t-il d'un ton horrifié. Quelle abomination ! » alors que c'est bel et bien l'inverse qui se passe), et tourne en dérision les clichés de l'époque comme celui du ravisseur et criminel noir.

Possédant une intrigue remarquablement construite, au déroulement exemplaire, ainsi que des personnages à la psychologie fouillée et parfois très attachants, Arrêt du coeur surprend aussi par l'ingéniosité dont fait preuve l'auteur pour trouver la méthode employée par le meurtrier, qui semble vraisemblablement médicalement prouvée, et donc à l'imagination du lecteur à qui il fait appel. Bien malin en effet celui qui aura reconstitué intégralement les faits avant les dernières pages ! Toute la force du livre réside là-dedans, ce qui permet de ne jamais s'ennuyer et de suivre l'intrigue avec délice. Une fois de plus, un vrai régal.
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Jeremy Fox
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Jeremy Fox »

Hitchcock a écrit : la passionnante enquête de Lord Peter et son ami l'inspecteur Parker, d'une fluidité exemplaire et pas embrumée par des fausses pistes comme c'est le cas parfois.
Comme c'est le cas dans Trop de témoins pour Lord Peter dont j'arrive quasiment à la fin. Non seulement trop de témoins mais trop de personnages d'emblée qui en fin de compte ne servent pas à grand chose qu'à inutilement embrouiller l'affaire. Un peu déçu par ce deuxième opus qui à tous points de vue (que ce soit l'intrigue, la description des personnages, l'humour et l’impertinence) n'atteint pas le niveau de son coup d'essai. Tu confirmes qu'il s'agit d'un de ses moins satisfaisants ?
Hitchcock
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Hitchcock »

Clairement, cet opus est décevant par rapport à son précédent. J'y prends tout de même un certain plaisir pour la description de la famille de Lord Peter et ses "aventures" dans la campagne, mais c'est sûr que c'est un des livres de Sayers les plus décevants. Je pense que tu apprécieras bien plus celui que je viens de chroniquer ;)
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Jeremy Fox
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Jeremy Fox »

Hitchcock a écrit :Clairement, cet opus est décevant par rapport à son précédent. J'y prends tout de même un certain plaisir pour la description de la famille de Lord Peter et ses "aventures" dans la campagne, mais c'est sûr que c'est un des livres de Sayers les plus décevants. Je pense que tu apprécieras bien plus celui que je viens de chroniquer ;)
Je n'en doute pas.
Mais le deuxième n'est pas mauvais pour autant : les scènes à la campagne (dans la tourbière et à la ferme) sont effectivement très bien menées.
Hitchcock
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Hitchcock »

Après, cette idée d'embrouiller les pistes et les fils pour n'en retrouver qu'un seul, celui du meurtre, se retrouve dans beaucoup de romans policiers et particulièrement chez Christie. D'ailleurs, dans un de ses romans, Poirot compare le travail de détective à celui d'archéologue (probablement dans Meurtre en Mésopotamie) : quand l'archéologue exhume un objet, il doit enlever toutes les petites poussières et résidus autour afin de dégager le trésor. Le travail du détective est un peu le même, le crime étant l'objet et les poussières les fausses pistes. Christie l'a exploité dans son roman le plus acclamé, Roger Ackroyd, à tel point que le meurtrier lui-même n'y comprend rien. :arrow:
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hellrick
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par hellrick »

LORD PETER ET LE BELLONA CLUB

Lord Peter Wimsey, aristocrate oisif et détective à ses heures perdues, fut créé par Dorothy Sayers en 1923 dans LORD PETER ET L’INCONNU. Très vite, le personnage rencontre le succès et Sayers en fait son héros récurrent puisqu’il intervient dans douze romans et de nombreuses nouvelles. Cette quatrième aventure démontre l’originalité de Sayers et part d’une situation problématique inédite : Lady Dormer, sentant venir la mort, souhaite se réconcilier avec son frère, le général Fentiman. Elle le rencontre et lui explique que, selon son testament, si elle décède avant lui, sa fortune sera répartie entre Robert et George Fentiman, ses petits-fils. Dans le cas contraire, à savoir si le général devait mourir avant elle, son héritage reviendrait par contre à sa dame de compagnie, Ann Doland. Or, la brave Lady décède le lendemain à 10h37 tandis que le vieux militaire est, de son côté, découvert mort dans un fauteuil de son club, le Bellona. Cependant déterminer l’heure exacte de ce décès s’avère délicat, ce qui complique la question de l’héritage : doit-il revenir aux frères Fentiman ou à Ann Doland ? A Lord Peter Wimsey de tenter d’établir qui a précédé qui dans la mort avec l’aide du médecin, Penberthy. Or, ce-dernier se montre prudent : si, pour lui, le décès du gradé est d’origine naturelle, le feu de cheminée empêche d’estimer avec précision l’heure de survenue de la rigidité cadavérique. La situation va par la suite s’envenimer entre les Fentiman et Doland, d’autant qu’une autopsie prouve qu’en réalité le général a été empoisonné à la digitaline. De plus le docteur Penberthy entretenait une relation amoureuse avec Ann Doland.

Entre roman d’énigme et tableau d’une époque révolue (celle de l’entre-deux Guerres), LORD PETER ET LE BELLONA CLUB brosse avec humour et une certaine nostalgie l’évolution de la société et les changements induits par la Première Guerre Mondiale dont le traumatisme pèse sur les personnages. Dès lors, il n’est donc guère étonnant de débuter l’intrigue le jour de l’armistice, le 11 novembre, ni de prendre pour victime un général nonagénaire, dernier témoin des temps anciens. Le contexte sociétal apparait donc de manière évidente mais reste toujours en filigrane et l’énigme policière demeure le véritable moteur de ce court récit (environ 180 pages), ponctué de remarques sur l’évolution des mœurs, les clubs de gentilhomme et les changements à l’œuvre dans le monde, en particulier en ce qui concerne les rapports entre les hommes et les femmes. L’identité de l’assassin se montre par contre plus évidente tant le faisceau d’indices et le nombre restreint de suspects indique assez rapidement au lecteur qui est le coupable le plus probable. Mais cela ne gâche en rien le plaisir pris à lire ce classique du whodunit écrit d’une plume alerte fort appréciable tant les rebondissements nombreux et les dialogues efficaces rendent l’ensemble aussi rythmé que divertissant. Recommandé !

http://hellrick.over-blog.com/2017/05/l ... ayers.html
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DearHunter

Re: Dorothy L. Sayers

Message par DearHunter »

Jeremy Fox a écrit :Après les 4 premiers (réunis dans une même édition), ce n'est pas évident de trouver ses autres romans à un tarif raisonnable. A moins d'avoir mal cherché.
Le Masque n'a-t-il vraiment sorti qu'un seul volume en omnibus? Le Tome 1 est certes toujours dispo sur amazon
mais sont également listés
- tome 2 http://www.amazon.fr/Dorothy-Sayers-Int ... 2702426867
- tome 3 http://www.amazon.fr/Dorothy-Sayers-Int ... 2702426875
Je n'arrive pas à déterminer s'ils sont simplement épuisés ou s'ils ne sont jamais sortis après avoir été annoncés à tort.
Rashomon
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par Rashomon »

Ma médiathèque (qui n'est certes pas exhaustive sur le polar classique) n'a que le premier volume. Je pense que les suivants sont restés à l'état de projet. Des livres postérieurs de Sayers ne sont trouvables à prix décent que "Lord Peter et l'autre", "Les Pièces du dossier" (mais Lord Peter n'y apparaît pas) et "Le Coeur et la raison". Ce dernier, considéré dans les pays anglo-saxons comme le chef-d'oeuvre de l'auteur, a mis soixante-dix ans à nous parvenir ce qui doit être une manière de record. L'autre chef-d'oeuvre de Sayers, "Les Neuf Tailleurs" se négocie quant à lui à prix d'or, ce qui est un comble si l'on songe que la traduction a été honteusement sabrée (une manie de l'époque)
DearHunter

Re: Dorothy L. Sayers

Message par DearHunter »

Oui probablement, plusieurs séries des intégrales Masque n'ont pas été complétées, Sayers doit en faire partie. Aujourd'hui "Omnibus" et "Bouquins" pourraient prendre le relais.
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hellrick
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Re: Dorothy L. Sayers

Message par hellrick »

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Voici la troisième enquête de Lord Peter Wimsey qui s’attaque à nouveau à un cas particulièrement difficile. Alors qu’il dine en compagnie de l’inspecteur Parker, Lord Peter est abordé par un médecin, le docteur Carr, qui leur raconte une étrange histoire. Une de ses patientes, en phase terminale, Miss Agatha Dawson, est morte de manière suspecte. Vu sa maladie, chacun estimait pourtant son décès naturel et les soupçons du praticien, assortis d’une demande d’autopsie finalement non concluante, lui attirèrent les foudres de la population locale. Suite à ces événements le docteur Carr fut forcé de quitter sa patientèle pour s’établir ailleurs. Cependant, trois ans plus tard, il reste persuadé que Miss Dawson a bel et bien été assassinée. Qui pouvait avoir intérêt à supprimer une vieille dame n’ayant plus que quelques semaines à vivre ? Lord Peter tente d’établir la vérité avec l’aide d’une de ses amies, Miss Climpson, spécialiste des racontars et autres ragots. Le détective apprend ainsi que Miss Mary Whittaker était l’unique héritière de la vieille femme. Cependant si cette dernière décédait intestat une nouvelle loi allait rendre la Couronne britannique l’unique bénéficiaire de ses biens, déshéritant du même coup Miss Whittaker. Peu après une ancienne domestique de Miss Dawson meurt à son tour. Ce nouvel assassinat oblige lord Peter à jouer serrer pour coincer le criminel.
Ce Whodunit de bonne tenue est notable pour l’invention d’une méthode d’assassinat ingénieuse (quoique médicalement délicate à mettre en place). Sayers propose aussi un personnage clairement lesbien (quoique le Golden Age ne permette pas, évidemment, de le définir ainsi). On y découvre également Miss Climpson, truculent personnage de vieille dame aimant les ragots et les discussions apparemment sans intérêt mais qui lui permettent, au final, d’intéressantes déductions. Elle fut créée exactement à la même époque que Miss Marple : les deux romancières étant membres du « Détection Club » il est probable qu’elles partagent la paternité de cette idée : une vieille dame investigue dans un petit village en écoutant les médisances de la populace.
Si le côté whodunit n’est pas vraiment innovant, l’aspect « cosy mystery » de cette petite ville cachant de sombres secret, l’originalité de la méthode employée (du moins à l’époque) et les aspects juridiques qui permettent de deviner la raison du meurtre sont tous intéressants. Les personnages, dans l’ensemble, possèdent une réelle épaisseur et Sayers n’oublie pas d’ajouter à l’énigme une pointe d’humour bienvenu. Conseillé pour les amateurs de romans policiers de l’âge d’or.


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