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Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 27 févr. 13, 18:40
par Tom Peeping
Je viens de l'acheter à la librairie de la Cinémathèque Française. Et maintenant, à la lecture !

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 28 févr. 13, 08:36
par Abronsius
Rupture de stock chez Amazon...

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 28 févr. 13, 10:09
par Ann Harding
Abronsius a écrit :Rupture de stock chez Amazon...
En fait, Amazon ne distribue pas directement le livre. Il faut le commander chez l'éditeur qui apparaît parmi les revendeurs sous le nom de Cyber Scribe.

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 28 févr. 13, 10:39
par Frances
Ann Harding a écrit :
Abronsius a écrit :Rupture de stock chez Amazon...
En fait, Amazon ne distribue pas directement le livre. Il faut le commander chez l'éditeur qui apparaît parmi les revendeurs sous le nom de Cyber Scribe.
Je l'ai commandé chez mon libraire préféré. Pas de souci. Il est dispo.

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 28 févr. 13, 17:00
par Tommy Udo
Ann Harding a écrit :
Abronsius a écrit :Rupture de stock chez Amazon...
En fait, Amazon ne distribue pas directement le livre. Il faut le commander chez l'éditeur qui apparaît parmi les revendeurs sous le nom de Cyber Scribe.
C'est quand même dommage :? Avec Amazon, on aurait eu des FDP gratos. Ici, pour la Belgique ça se monte à 6 euros :o
Et il n'est apparemment pas possible de le commander dans les grandes libairies.

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 28 févr. 13, 17:12
par Ann Harding
Si tu attends un peu, il devrait bientôt être dispo sur la fnac.com. Mais, je ne connais pas leurs fdp pour la Belgique...

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 28 févr. 13, 17:15
par Tommy Udo
Ann Harding a écrit :Si tu attends un peu, il devrait bientôt être dispo sur la fnac.com. Mais, je ne connais pas leurs fdp pour la Belgique...
Je crois que maintenant, qui dit FNAC.COM dit également FNAC.BE... Donc c'est une bonne idée :)

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 28 févr. 13, 19:31
par allen john
J'ai testé Cyber Scribe pour vous. Joli nom... plus qu'à attendre.

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 1 mars 13, 23:08
par daniel gregg
Frances a écrit :
Ann Harding a écrit : En fait, Amazon ne distribue pas directement le livre. Il faut le commander chez l'éditeur qui apparaît parmi les revendeurs sous le nom de Cyber Scribe.
Je l'ai commandé chez mon libraire préféré. Pas de souci. Il est dispo.
Idem.

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 2 mars 13, 21:39
par Tom Peeping
J'ai dévoré le livre, voici mon humble avis : Bravo !

Jusqu'il y a encore peu, Albert Capellani (1874-1931) était tombé aux oubliettes de l'histoire du cinéma. Ce n'est qu'en 2010 et 2011 que le festival "Il Cinema Ritrovato" de Bologne propose à son public une rétrospective en deux parties de l'oeuvre du cinéaste. En 2011, Pathé sort un coffert DVD de 4 de ses films majeurs et de 7 de ses courts. En mars 2013, La Cinémathèque Française montre un cycle de ses films. Le retour à la lumière de ce pionnier du cinéma que fut Albert Cappelani semble définitivement installé. C'est un retour amplement mérité.

Qui était vraiment Albert Capellani ? Les notices biographies éditées jusqu'ici, les rares textes qui parlaient de lui, repris d'éléments fragmentaires et confus, fourmillaient d'erreurs dont les moindres n'étaient pas de faire de lui un ex-membre de la troupe de théâtre d'André Antoine ou de fusionner les moments de sa vie et de sa carrière avec ceux de son propre frère, l'acteur Paul Capellani (1877-1960).

Le livre de Christine Leteux, "Albert Capellani, cinéaste du romanesque", est une addition bienvenue à la courte bibliographie d'Albert Capellani. C'en est même désormais, à la lecture de son ouvrage, basé sur les informations et documents qu'elle a pu retrouver au fil de ses recherches sur l'homme et le cinéaste, la pierre angulaire. L'ouvrage est préfacé par Kevin Brownlow.

Elle y fait revivre Albert Cappelani depuis sa naissance boulevard Beaumarchais à Paris en 1874 jusqu'à sa mort boulevard Péreire en 1931. En racontant (brièvement, les documents sont très fragmentaires sur cette première partie de sa vie) les jeunes années du futur cinéaste, ses débuts professionnels comme employé de banque puis administrateur du Théâtre de l'Alhambra puis, et c'est bien sûr le coeur et la rasion d'être du livre, sa carrière cinématographique en France et aux Etats-Unis (où il passa sept années entre 1915 et 1922). Dans un style concis et dynamique, Christine Leteux tord le cou à des idées reçues et remet les choses à leur place en dressant un portrait personnel et professionnel, non seulement d'Albert Capellani lui-même, mais aussi de l'évolution fulgurante du cinéma dans les quelque quinze ans qui virent s'épanouir sa carrière, entre 1905 et 1922.

Présenté de façon chronologique, s'attardant ici sur les péripéties familiales de l'homme et de ses proches (dont son frère Paul, qui tourna souvent pour lui), là sur les films qui jalonnèrent sa carrière ("Notre-Dame-de-Paris" en 1911, "Les Misérables" en 1912, "Germinal" et "La Glu" en 1913, "La Vie de Bohème" en 1916, "The House of Mirth" en 1918, "Quatre-vingt-treize" en 1914-1921, "The Red Lantern" en 1919), là encore sur l'organisation et l'économie des sociétés de production avec lesquelles le réalisateur travailla des deux côtés de l'Atlantique (Pathé, SACGL, World Film Corporation, Metro, Albert Capellani Productions Inc...), l'ouvrage décrit avec une clarté remarquable le parcours de cet homme et de la nouvelle industrie artistique dont il fut sans aucun doute - on le réalise après avoir terminé le livre - l'un des personnages majeurs.

La somme d'information contenue dans "Albert Capellani, cinéaste du romanesque" est impressionnante mais sa lecture n'est pas indigeste, tout au contraire. En mêlant habilement des documents d'archives, des éléments d'Etat-Civil, des coupures de presse, billets critiques et courriers de spectateurs de l'époque, des témoignages du petit-fils du réalisateur (qu'elle a rencontré) et des extraits de livres de souvenirs de certains de ses collaborateurs, des lettres inédites retrouvées à la Maison de Victor Hugo et à la BNF, l'auteur dresse un portrait en kaléidoscope d'Albert Capellani, de son oeuvre et de son temps. La solide connaissance du cinéma muet de l'auteur forme le liant de la narration : Christine Leteux sait que les intertitres les moins ampoulés sont les meilleurs et son style ne s'encombre pas d'effets, même si l'humour fait régulièrement une discrète percée : le livre se lit comme un roman d'aventures, avec ses héros, ses personnages secondaires, ses caractères de l'ombre. On se souviendra des lignes consacrées à Maurice Tourneur (contemporain et collègue de Capellani), à Clara Kimball Young ou à Alla Nazimova.

Albert Capellani envisageait le cinéma comme un art noble et voulu lui donner la noblesse des classiques. C'est pourquoi il se spécialisa dans les adaptations filmées de romans ou de pièces au succès durable. Victor Hugo fut le terrain privilégié de ses créations (les péripéties des conflits entre Capellani et l'héritier des droits de l'écrivain sont édifiantes), Emile Zola aussi, dans une moindre mesure. Commençant sa carrière avec des films inspirés du théâtre, il sût très vite leur insuffler un dynamisme visuel tout différent, inventant sur le chemin une grammaire purement cinématographique et un nouvel esprit dans la direction d'acteur (le naturalisme de jeu des acteurs de Capellani est une source inépuisable de surprise). Il vit et vécut le passage de flambeau entre l'industrie du cinéma français et américain et tenta l'indépendance au moment même où les studios fusionnaient en donnant naissance à leur Age d'Or. Sa santé et peut-être les désillusions l'empêchèrent de poursuivre sa carrière au-delà de 1922, à une période où le cinéma muet subissait une nouvelle mutation.

"Albert Capellani, cinéaste du romanesque" de Christine Leteux redonne au réalisateur, après une longue éclipse, la place qui est la sienne dans l'histoire du cinéma : celle d'un des plus grands réalisateurs de son temps. Et donne une furieuse envie, après sa lecture, de découvrir les chefs-d'oeuvre préservés de ce créateur visionnaire. Un livre passionnant de bout en bout.

"Albert Capellani, cinéaste du romanesque" (La Tour Verte, 2013)
Le livre comprend une filmographie complète d'Albert Capellani (qui indique les films disponilbles en DVD ou visibles sur Internet).

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 3 mars 13, 13:55
par Ann Harding
Merci beaucoup, Tom Peeping! :D Ta critique me fait un immense plaisir. J'ai l'impression que j'ai réussi à faire (un peu) revivre Albert Capellani. En tout cas, si vous êtes sur Paris, allez faire un tour à la rétrospective Capellani, en plus il va y avoir d'excellents pianistes (Stephen Horne, Neil Brand et John Sweeney). 8)

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 3 mars 13, 17:57
par Ann Harding
Voilà une autre critique publié sur le site A voir, à lire :
ALBERT CAPELLANI - CINÉASTE DU ROMANESQUE - LE LIVRE DE CHRISTINE LETEUX
Le 03/03/2013
Rétrospective à La Cinémathèque Française du 6 au 24 mars 2013
Editeur : La Tour Verte (Collection La Muse Cellulo)
228 pages + 12 pages de photos hors texte
Disponible à la vente le 20 février 2013
La première monographie consacrée à Albert Capellani sort à point nommé au moment où la Cinémathèque Française consacre une rétrospective à ce cinéaste majeur dont on commence enfin à mesurer la stature.

Notre avis : Au moment où la Cinémathèque Française reprend, du 6 au 24 mars 2013, la rétrospective que le Festival Il Cinema Ritrovato de Bologne a consacrée, en 2010 et 2011, à la période française d’Albert Capellani (mais en confrontant aussi sa première Bohème de 1912 à sa Vie de Bohème américaine de 1916), le livre de Christine Leteux est la première monographie consacrée à ce très grand cinéaste dont, grâce aux restaurations récentes et aux éditions DVD (notamment le superbe coffret Pathé), on peut enfin mesurer le rôle précurseur et la véritable stature.
L’auteure, qui s’intéresse aux films rares des années 1910, 1920 et 1930 dans son remarquable blog Ann Harding’s Treasures, s’est livrée à un travail de recherche minutieux qui lui permet de rectifier nombre d’informations erronées qui circulaient jusqu’à présent sur Capellani (et qui résultaient le plus souvent de la confusion de sa biographie avec celle de son frère cadet Paul) et de brosser un portrait très documenté de cette personnalité au fort tempérament.
Les analyses de films ne sont généralement qu’esquissées mais elles fournissent des aperçus pertinents qui donnent fortement envie de voir sur pièce.
Ecrit sur le mode un peu convenu de la biographie (très légèrement) romancée, cet excellent ouvrage, préfacé par Kevin Brownlow et étayé de nombreuses citations d’articles de l’époque ainsi que d’une galerie de photos, ne prétend pas épuiser le sujet mais déblaye utilement le terrain. Il se lit avec grand intérêt et parvient à faire revivre une époque pionnière où tout était encore à inventer.
Claude Rieffel

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 6 mars 13, 10:51
par allen john
Reçu! C'est un signe, je l'ai reçu en même temps que le livre consacré aux films perdus de Murnau: l'édition cinéphilique serait-elle en pleine résurgence... sur le forum de DVDClassik?

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 7 mars 13, 11:31
par Ann Harding
Juste un petit mot pour vous signaler que vous pouvez commander le livre directement à l'éditeur sur La Tour Verte. Les frais de port (surtout si vous êtes en Belgique, Suisse ou ailleurs en Europe) seront moins élevés que sur amazon.fr.

Re: Albert Capellani - Cinéaste du romanesque

Publié : 13 mars 13, 13:14
par Ann Harding
Le livre est maintenant disponible sur le site de La Tour Verte , fnac.com et amazon.com.

Voici la critique publiée aujourd'hui 13 mars 2013 dans L'Humanité:
A Capellani, méconnu en son temps en France et reconnu alors aux Etats-Unis, où il devait aller travailler à partir de 1914 (sic), peu présent dans les histoires du cinéma et révélé par les festivals de Bologne (Il Cinema Ritrovato) de 2010 et 2011, Christine Leteux a consacré un livre, Albert Capellani, cinéaste du romanesque, indispensable à tous ceux qui auront pu découvrir ce cinéaste à la Cinémathèque. Il est écrit sobrement, sans recherche. Mais la recherche, heureusement, a précédé l'écriture. Fouillant dans toutes les archives disponibles (plus nombreuses en fait aux Etats-Unis qu'en France) et les rares mémoires de témoins, elle le remet à sa vraie place, une des premières, et fait un sort à trop de fausses informations jusqu'alors reprises sans vérification. Kevin Brownlow, qui préface le livre, souhaite qu'avec cette contribution, "Capellani ne soit plus jamais un oublié de l'histoire du cinéma". Ce serait justice.
Emile Breton
Sur Ciné-Région.fr le 12 mars 2013
À l'occasion de cette rétrospective, les Editions de La Tour verte présentent une biographie, Albert Capellani, cinéaste du romanesque de Christine Leteux, qui avait traduit avec un réel brio l'an dernier le livre La parade est passée... de Kevin Brownlow qui signe ici une préface avec le talent de pédagogue et l'enthousiasme de l'amoureux de cinéma qu'il ne cesse d'être. Le livre est vendu au prix de 14,90 €, notamment disponible à la librairie de la Cinémathèque, et permet de cerner sa personnalité, grâce au travail de recherche de l'auteur qui a du déceler le vrai du faux ( pléthorique ) parmi les rares informations, souvent contradictoires, sur ce réalisateur dont on ne peut qu'un jour rêver de découvrirles quelques petites dizaines d'oeuvres qui doivent être encore restaurées oucomplétées, notamment son celles de son parcours américain, quasiment totalement absent de ce cycle.
Pascal Le Duff