The Comics Corner

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magobei
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Re: The Comics Corner

Message par magobei »

nobody smith a écrit : Cependant, là où l’écriture de Moore transpirait d’érudition, celle de Snyder est bien moins subtile. L’histoire est assez laborieuse dans son déroulement. Toute la mythologie et les forces surnaturelles peinent à convaincre. La dimension horrifique me laisse de marbre malgré les dessins fouillés et déchaînés de Yanick Paquette.
Je ne peux que plussoyer. Je suis un énorme fan de Moore, (du moins de sa période allant de Swamp Thing à sa ligne America's Best Comics, après j'ai plus de peine à le suivre). J'avais tenté, sans a priori, la reprise de Swamp Thing par Snyder. Sans a priori, parce que c'est la 1ère chose que je lisais du monsieur. Et je n'a pas aimé: peu subtil, laborieux, sont effectivement deux qualificatifs qui viennent à l'esprit. Même constat sur son Batman (et son All-Star Batman). Ce qui m'agace avec Snyder, c'est qu'il donne l'impression que son histoire à beaucoup plus de dimensions, de niveaux de lecture qu'elle n'en a réellement. Beaucoup de poudre aux yeux. Du coup c'est assez saoulant, et jamais vraiment gratifiant.
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The Eye Of Doom
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Re: The Comics Corner

Message par The Eye Of Doom »

nobody smith a écrit :
Par contre, Panini a bien publié chez nous The Invisibles et c’est apparemment toujours trouvable à un prix raisonnable :wink:
Suites aux echanges précédents, je suis allé emprunter dans une bibliothèque parisienne les deux volumes des Invisibles de Grant Morrison, publiés par Panini. Ils regroupent les 25 numéros de la 1ere serie.

Houlala...
1ère déconvenue, il y a pas de covers de Bolland, celui ci n'ayant été appelé que pour les séries suivantes ( pas grave je les ai deja dans les deux beaux livres qui ont été consacrés à cet artiste hors pair)
Sur le fond, qu'est ce que cela raconte?
Cela commence par l'histoire d'un jeune plutot insoumis qui fini à la rue et est recruté par un groupe de Super Heros type psychédélique Les Invisibles qui lutte "en coulisse" contre les forces du mal qui gouverne la terre: ont des maisons de zombification de jeunes, organisent des rafles à destination de camps de concentrations disséminés sur le territoire américains, exécutent des opposants dans la rue,... Les dites forces de mal sont en fait à la botte de sorte de demons lovecraftiens issues de dimensions parallèles.
Mise en place des acteurs, affrontements et episodes de presentation de la "jeunesse" des personnages nous amènent tranquillement au #25.
Ah oui, j'oubliais: les méchants ont des tenues de chasse à court qu'ils utilisent pour traquer et massacrer innocents ou rebelles.

Bof, bof. Tout cela est bien daté et pompeux. On a du mal à s'intéresser à ce groupe trans-genre qui a un côté "United Colors of Beneton" ( les plus jeunes m'excuseront pour cette référence), costumé comme un mauvais groupe de musique psychédélique sur le retour.
Quand je dit daté, je ne pense pas bien sûr que cela était du 1er degré à l'époque (1994) : il s'agissait d'un truc vaguement parodique (sans beaucoup d'humour) et provocateur ( Ha, un des personnages principaux est un travello, un autre un sorcier vaudou) Difficile d'accrocher à ce type de concept aujourd'hui.

Un autre truc insupportable est le changement de dessinateur à chaque épisode. De plus c'est pas le gratin du graphisme US qui est convoqué : trop épisodes sont dessinés avec les pieds. Ça fait pitié!
Les seuls qui fonctionnent vraiment sont ceux porté par Jimenez, avec un style précis, chargé, travaillé qui accentue le côté parodique et s'accorde parfaitement avec le ton décalé de Morrison.
On regrette franchement qu'il n'ai pas tout dessiné: cela aurait donner un cohérence et un cachet spécifique qui manque cruellement.
Il y a aussi tout de même un ou deux épisodes isolés plutôt réussis.

Bref, pas convaincu. Loin d'être à la hauteur du Sandman de Gaiman ou de Transmetropolitan de Ellis, deux séries qui sont loin d être examptes de défauts mais qui emportent facilement l'enthousiasme du lecteur.
Déçu.
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nobody smith
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Re: The Comics Corner

Message par nobody smith »

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J’ai eu un choc assez similaire en commençant la lecture du Hellblazer de Garth Ennis qu’avec le début du Swamp Thing d’Alan Moore. Dès le premier numéro, Ennis place la barre très haut. Dans la préface, le scénariste déclare que la reprise de la série l’angoissait et qu’il voulait à tout prix frapper un grand coup. Et il y est arrivé le bougre. Dès les premières pages de Dangerous Habits, il donne une bouleversante direction à la série. En refilant à Constantine un cancer en phase terminale, il lui fait subir une sorte de brutale redescente sur terre. Loin des extraordinaires aventures à base de magie, il se retrouve rattrapé par les réalités de la vie. Ses tentatives pour trouver une échappatoire ne fait que mettre en relief la forme d’absurdité qui régente nos existences. D’une formidable justesse et bien porté par les dessins de William Simpson, ce premier arc est vraiment exceptionnel. J'ai par contre été bien moins convaincu par Bloodlines. Je trouve l’histoire peu emballante et sa subversion trop bas-du-front. Mais je crois surtout qu’Ennis a bien du mal lorsqu’il doit traiter l’aspect enquêteur de Constantine. Ça ne semble pas trop le motiver. Il est plus à l’aise lorsqu’il dépeint le personnage dans un quotidien où les emmerdes lui tombent dessus sans prévenir. J’espère que la suite du run sera avant tout sous cet angle.

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Confirmation que c’est pas glop le Swamp Thing de Scott Snyder. Le début du tome 2 est même limite affligeant. La conclusion de l’intrigue sur Sethe est si bazardée que ça en est pathétique. Celle-ci n’est pas non plus aidée par un Paquette en plein craquage. Ses dessins dégueulent de partout et c’est franchement indigeste. Pas plus mal qu’il est un peu passé la main sur la suite, pas bouleversante mais au moins plus lisible. Snyder se reprend lui aussi un peu en main. Pas de beaucoup, cela dit. Son écriture se montre souvent perfectible (l’intro du numéro 0 n’a strictement aucun sens par rapport à ce qui suit) et peu original (le monde zombifié mouais bon…). Il finit par conforter l'avis que j'énonçait précédemment. La mythologie de cette version n’arrive jamais à être très intéressante (tu es l'élu blablabla). Il en va de même pour la dimension horrifique se reposant trop sur des effets gores balancés au hasard (l’ambiance old school du superflu annual est plaisante en comparaison). C’est définitivement dans l’angle romantique que la série se rachète, lorsqu’elle se fonde sur la relation entre Alec et Abby ainsi que leurs sentiments réciproques. Là la série arrive à offrir quelque chose d’attrayant et plutôt touchant. Parce qu’au-delà, il n’y a vraiment pas grand chose.
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nobody smith
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Message par nobody smith »

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Pas de grand bouleversement dans ce troisième tome de Suicide Squad, marquant au passage le départ d’Adam Glass au profit d’Ales Kot. Les choses auraient même tendance à s’enliser maintenant que se dessine une intrigue générale. Parce que faut dire que celle-ci ouvre les vannes aux longues explications plombantes, aux rebondissements peu bondissants et à l’omniscience grotesque du mastermind Amanda Waller. Bref, une ligne générale totalement inintéressante. Heureusement, la série se rattrape encore un peu lorsqu’elle se concentre sur le fonctionnement du groupe. Malgré une tendance plus prononcée aux clins d’œil foireux (Kill Bill, Fight Club, 300 entre autres), il y a encore ici et là ces petits moments sympas et inspirés. Ça devient quand même très maigre.

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Troisième et dernier tome des Gardiens De la Galaxie par Abnett/Lanning. Je suis un poil déçu par une narration ayant un peu de mal à fonctionner de façon isolé. Contrairement au second tome, j’ai trouvé le résultat ici un peu décousu. Faut dire que certains rebondissements jouant les girouettes (toi t’étais morte mais t’es vivante et toi qui étais morte mais en faite vivante ben tu crèves) n’aident pas. La série reste cela dit toujours très cool. Ça embrasse son univers foisonnant, délivre son humour tout en sachant construire ses personnages. Bref, ça fait plaisir.
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Re: The Comics Corner

Message par nobody smith »

ça risque de passer sous le radar à côté de la mort de Chuck Berry mais Bernie Wrightson est décédé. De lui, je ne connais que Batman : The Cult mais il ne m'en fallait pas plus pour être admiratif de son travail.

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Message par Rockatansky »

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Message par Anorya »

Un putain de monstre sacré qui s'en va. :cry:
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Re: The Comics Corner

Message par The Eye Of Doom »

Je reprend le post que j ai mis sur BdGest:

Même si on le savait tres malade depuis qcq mois, c est évidement une bien triste nouvelle.
Wrightson aura été pour moi le seul artiste de sa génération à avoir réussi, sur la décennie où il a été au plus haut de son art, à s'élever au même rang que les maîtres du début du sciecle qu'il admirait.

Il a réussi la synthèse improbable et fascinante entre le meilleurs des EC ( Davis et Ingels à part égale) et les grands maîtres de symbolisme et de l'art nouveau (de Mucha à Grasset, avec des sortie de route passant par Rops ou Kley, mais aussi tout les grands sculpteurs ou designers de l époque), en récupérant de plus la technique des illustrateurs classiques comme Booth ou Coll.
J'imaginais souvent Wrightson déambulant dans les galeries du Musée d'Orsay, traumatisé et emmerveillé par les meubles de Guimard, les peintures de Doré ou encore la porte de l'enfer de Rodin.

Comment il a progressé de ces premiers crobars de Conan vers son grand œuvre Frankenstein est maintenant une page de l'histoire de l'art populaire américain. Swamp thing comme galop d'essais et ensuite les premiers chefs d œuvres pour Warren.
Sur le decenie 70 tout est génial, les dessins, les peintures, les bds, ...
Apres il y aura encore quelques temps de belles choses deci delà avant qu il ne devienne que l ombre de lui même.

Son génie (je pese ici le mot), il l aura mis au service du Fantastique et du Macabre mais avant tout au service du Romantisme, au sens 19eme. En effet, rien n'est plus beau que ce couple dans la nuit dans Waiting. Ou cette femme seule dans le cimetière enneigée Ou cette vue de Frankenstein assis a sa fenêtre....

Avec ses compères du Studio et en complet décalage avec son temps, il aura imposé dans le monde des comics Us une esthétique européenne, en opposition frontale à la fois avec l'underground et le mainstream. Un élan de réaction (au sens politique/esthétique) qui ramène l'art de la bd à ses premieres racines de McKay ou Feiniger.
C'est ce curieux bras d'honneur à la modernité qui dynamisera et nourrira ce que le bd us aura fait de mieux avant l'arrivée des troublions anglais à l'orée des années 90.

Il aura été l'artiste qui m'a le plus fasciné:
Jeune étudiant fauché, de ma première montée à Paris en 82 je n'ai ramené que le poster avec la tortue acheté au sous sol de la libraire Temps Futurs rue Dante aujourd hui devenue Album Franco belge.
De mon 1er périple aux Us en 84 (toujours fauché, 6000km de stop avec en tout 150 us$ de budget) je n'ai ramené que la 1er édition Marvel de Frankenstein acheté à Forbidden Planet a New York.
Depuis ma collection s'est bien sûr étoffée avec les différents portfolios toujours de Frankenstein ou de Poe, le tirage de tête de 83 signée par Wrightson et Stephen King himself, A look back, les divers albums de receuils underground ou Warren, Freak Show,.... En espérant une Artist Édition ....

So long Berni, tu m'aura aidé à vivre et ouvert des portes vers d'autres artistes de 100 ans tes aînés.
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Re: The Comics Corner

Message par Max Schreck »

Touchant hommage, The Eye Of Doom. :)

C'est effectivement un artiste à l'influence majeure, du niveau d'un Moebius. Je l'associe à tous ces grands graphistes américains des 70's qui ont œuvré dans le genre fantastique (Frazzeta, William Stout, Corben) Il faut avoir l'occasion de parcourir les planches grand format de son Frankenstein pour prendre toute la mesure de son talent.
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Message par moonfleet »

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Re: The Comics Corner

Message par nobody smith »

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Ce n’est pas pour dévaluer son travail précédent sur le personnage (que je trouve très bon malgré ses coups de mou) mais ce troisième tome en Marvel Icons livre exactement ce que j’attendais du Daredevil par Frank Miller. Born Again propose cette grande baffe dans la gueule, imposant sans réserve sa vision avec un style éclatant. Il est captivant de voir avec quel génie Miller et Mazzucchelli met à terre son héros, lui retire toutes ses caractéristiques et l’oblige à toucher l’essence de son identité. Il y a une incroyable intelligence dans cette narration mêlant la folie dépressive de Murdock avec la peinture globale de la ville et de ses personnages secondaires (mazette la résurrection de Daredevil au milieu du quartier en flamme :shock: ). Clairement un classique définitif au même titre que The Dark Knight Returns ou Batman Year One. The Man Without Fear n’est lui pas en reste. Comme avec Bruce Wayne, Miller signe l’origin story définitive pour Daredevil. C’est également une synthèse de tout ce qu’il a pu faire sur le perso. Le résultat est une démonstration de toute sa compréhension du super-héros, embrasant sa dimension tragique et paradoxal avec une remarquable invention (rien que l’utilisation des masques pour le fils et le père dans les premières pages, c’est absolument brillant). Les épisodes team-up avec Spiderman sont plus anecdotiques à côté mais très plaisant quand même. Pour son premier contact avec Daredevil, Miller se contente du taf de dessinateur. Ce qui donne une histoire est classique (Siperman devenu aveugle cherche de l’aide auprès de Daredevil) mais servie par des dessins qui sont un pur bonheur. Bref, c’est très nettement mon tome préféré de la collection.

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En chinant dans un cash converter, je suis tombé sur ses deux hors-séries consacrés au X-Factor de Peter David. Comme ça promettait des sagas complètes (bon ça déborde quand même un peu), je me suis laissé tenter. Ben gros bof ! J’ai eu l’impression de tomber au cœur du côté obscur des comics. Si l’idée d’une agence de détective mutant est sympa, la déclinaison que je vois ici n’a pas de quoi enchanté. Les histoires baignent dans un sentimentalisme inintéressant et les intrigues sont génériques. On nage totalement dans le produit mainstream qui se consomme avant de se balancer à la poubelle. Avec indulgence, j’accorde deux-trois moments sympas (le coup des mondes parallèles c’est classique mais toujours rigolo).

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Même si j’en sors globalement satisfait, je suis un poil partagé par ma lecture d’Annihilation. Je dois admettre avoir trouvé les séries annexes inégales. J’ai souvent trouvé ça fouillis dans le fond (Ronan) ou la forme (Nova). Du coup, j’ai parfois eu du mal à accrocher aux histoires malgré le fait que tous les personnages ont des trajectoires intéressantes. Dans l’ensemble, Annihilation joue d’ailleurs habilement sur l’ambivalence de ses personnages. Face au pire, les questions de bien et de mal s’estompent. Par là, les personnages apparaissent plus complexes et passionnants dans leurs motivations. La série principale le démontre d’autant plus. A l’inverse de mes réverses sur le reste, celle-ci est un pur bonheur à lire. C’est de la grande aventure spatiale épique et parfaitement mené. C’est le pied !
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Re: The Comics Corner

Message par nobody smith »

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Un quatrième tome qui ronronne quelque peu. La série se conforte dans ce qu’elle sait faire. Soit le sitcom indécent, le girl powa dégénéré et les délires sous substances illicites. Pas déplaisant mais la série fait quand même du surplace. Même le petit détour à Hollywood promis par la couverture est loin d’offrir monts et merveilles. A ce rythme là, je ne suis pas sûr de m’y intéresser encore très longtemps malgré de petits moments sympas.

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La prochaine fois que je penserais au terme héroïsme, je crois bien que ça sera le Nova de Dan Abnett et Andy Lanning qui me viendra en tête. J’avais aimé le traitement du personnage dans leur mini-série au sein d’Annihilation (j’étais plus septique sur des dessins débordant un peu trop d’enthousiasme). L’album est ici l’occasion de voir le personnage juste après l’event et de faire également un détour par le contexte post-Civil War. Ce qui me renvoi à une qualité d’écriture similaire à celle de leur Gardiens De La Galaxie. Tout ce background est intelligemment utilisé. Il sert constamment au parcours du personnage, à l’exploration de ce que signifie être un héros. Cependant, rien n’est jamais abscons pour le néophyte. Les auteurs assurent une parfaite lisibilité de leur œuvre, tout en sachant parfaitement tirer partie des outils à disposition. Par exemple, l’intelligence artificiel Worldmind qui accompagne le héros offre régulièrement des rappels sur les évènements en cours. Ça paraît rébarbatif mais cela est tourné de façon à surtout mettre en avant la caractérisation de l’ordinateur et la dynamique du duo. Ajouté à une dimension spectaculaire saisissante, on obtient une magnifique œuvre sur l’engagement et la responsabilité des héros.
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Message par Mosin-Nagant »

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Re: The Comics Corner

Message par nobody smith »

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Premier comic estampillé Wonder Woman que je lis et ça tape haut ce machin. D’un autre côté, n’était-ce pas prévisible avec Greg Rucka à la barre ? En l’état, il offre une vision passionnante de la Princesse Diana. Premier contact qui synthétise la future approche de l’auteur, The Hiketeia est à lui seule une incroyable entrée en matière. Rucka y réfléchit sur la position particulière occupée par le personnage. Celle-ci navigue entre tradition et modernité, mythologie et socio-politique. En ce sens, Rucka met l’accent sur le côté très pragmatique du personnage. Là où il est souvent question dans les histoires de super héros de discours idéologique sur la justice, Rucka se penche plus sur la notion de loi et son application. Il dépeint ainsi Wonder Woman comme quelqu’un de plus pratique que ses collègues. Elle cherche aussi à inspirer les gens mais par des actions pérennes bien qu’elle se doit d’agir en conséquence dans un contexte plus délicat (riche idée en ce sens que la confrontation avec Batman). C’est ce que le scénariste explore dans la série, se concentrant sur sa figure publique d’ambassadrice et son influence sur la société. Rucka injecte un peu de son Gotham Central, analysant le personnage par le biais des petites mains qui l’entourent. L’astuce recontextualise l’héroïne et met en perspective tout ce qu’elle représente. Le résultat est passionnant et ne fait jamais remarquer à quel point l’action est ici très secondaire (les querelles sur l’Olympe et les créatures mythiques outrées font certes valoir leur droit au fil des épisodes). Fortement recommandable en somme.

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Très bon cinquième tome pour Lazarus même si la série me donne pour le coup le sentiment d’avoir un rythme à deux vitesses façon Game Of Thrones. Le tome 4 avait un rythme assez relâché, laissant un peu en suspens son histoire pour illustrer le début de la guerre. Or il y a ici une brusque accélération de l’intrigue. L’album comporte pas mal de révélation (la nature de Joaquim), abat plusieurs cartes (la découverte par Forever d’au moins une partie de ses origines) et redistribue un certain nombres de cartes (le personnage de Johanna devenant beaucoup plus passionnant que son côté arriviste le laissait croire). La série s’ouvre de nouvelles voies, évoluant avec cohérence et intelligence. Et Michael Lark se casse toujours le cul pour concevoir d’incroyables scènes d’action dont le découpage est d’une précision sidérante.
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Re: The Comics Corner

Message par Ikebukuro »

N"ayant pas eu de réponse dans un autre topic, je duplique mon post ici :D

Est-ce que quelqu'un sait si Pat Mills va sortir un nouvel album de bd sur "ABC Warriors - The volgan war"? Idem pour Slaine la geste des invasions?
Autre chose, Panini avait commencé une intégrale Prince Valliant magnifique mais plus rien depuis 3 ans; je suppose que c'est abandonné?
Dernière question aux spécialistes des comics : une intégrale Jack Kirby Etrigan le démon était annoncée puis, plouf, plus rien... vous avez des news?

Bon week-end à tous.
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