The Comics Corner

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Les classiques - Kirby, Romita, Byrne, Miller
16
22%
Les néo-classiques - Loeb, Sale
3
4%
Les érudits mystiques anglais - Moore, Morrison, Gaiman
29
40%
Les néo-punks anglais - Ennis, Millar, Ellis
5
7%
M'en fous de ces clowns en collants moulants, rendez-moi mon Tintin asexué!
20
27%
 
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HAL 9000
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Oh la belle surprise ! Volume acheté presque à l'aveugle uniquement sur le nom de Steranko. J'avoue avoir été totalement séduit par ces récits d'espionnage science-fictionnels totalement psychédéliques. Steranko déroule des planches "Wow" au découpage très cinématographique (quelques pages sans dialogues à bases d'images "inserts") parsemées d'invention formelle : doubles-pages, insertion de photos pour figurer les arrières-plans, scènes de rêves récurrentes. Très "serialesque" dans l'esprit, une intrigue pouvant continuer sur une petite dizaine d'épisode, et proposant un personnage de super-espion à la James Bond, cette saga est vraiment incontournable : un must have !
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nobody smith
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Oh la belle surprise ! Volume acheté presque à l'aveugle uniquement sur le nom de Steranko. J'avoue avoir été totalement séduit par ces récits d'espionnage science-fictionnels totalement psychédéliques. Steranko déroule des planches "Wow" au découpage très cinématographique (quelques pages sans dialogues à bases d'images "inserts") parsemées d'invention formelle : doubles-pages, insertion de photos pour figurer les arrières-plans, scènes de rêves récurrentes. Très "serialesque" dans l'esprit, une intrigue pouvant continuer sur une petite dizaine d'épisode, et proposant un personnage de super-espion à la James Bond, cette saga est vraiment incontournable : un must have !
Le travail de Steranko sur Nick Fury a quand même une très très bonne réputation. Il est assez régulièrement cité dans les documentaires sur les comics, que ce soit pour son impact artistique et sur le traitement salarial des auteurs (l’éditeur ne payant que partiellement Steranko sous prétexte qu’il n’écrit pas de dialogue). Pas encore jeté un œil sur l’album cela dit que j’ai acheté avec le précédent intégral de Lee/Kirby et qui a rejoint ma conséquente pile en attente. Et pourtant, je suis persuadé que je prendrais mon pied. D’ailleurs, lors de l’exposition Marvel à Art Ludique, l’une des couvertures a été un de mes plus gros coups de cœur :

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Sinon, j'ai lu les premiers épisodes de Green Lantern par Geoff Johns. C’était pour savoir si ça valait le coup de me lancer dans l’édition de l’intégrale qu’Urban va bientôt lancé. Au bout du compte, je me tâte toujours. Ça a pratiquement autant de qualité que de défaut. J’ai aimé les prémisses des intrigues. Le statut policier du personnage est bien saisit avec le côté investigation et énigme à résoudre. C’est regrettable que cet aspect soit rapidement évincé des histoires au profit de grosse castagne (en plus les dessins sont assez inégaux). Les épisodes arrivent pourtant à creuser un minimum le principe de chronique policière dans sa description d’un héros impulsif, dévoré par ses passions quitte à sacrifier sa vie familiale. Un peu dubitatif donc quand à ce que peut donner la série sur le long terme.
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HAL 9000
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nobody smith a écrit :
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Oh la belle surprise ! Volume acheté presque à l'aveugle uniquement sur le nom de Steranko. J'avoue avoir été totalement séduit par ces récits d'espionnage science-fictionnels totalement psychédéliques. Steranko déroule des planches "Wow" au découpage très cinématographique (quelques pages sans dialogues à bases d'images "inserts") parsemées d'invention formelle : doubles-pages, insertion de photos pour figurer les arrières-plans, scènes de rêves récurrentes. Très "serialesque" dans l'esprit, une intrigue pouvant continuer sur une petite dizaine d'épisode, et proposant un personnage de super-espion à la James Bond, cette saga est vraiment incontournable : un must have !
Le travail de Steranko sur Nick Fury a quand même une très très bonne réputation. Il est assez régulièrement cité dans les documentaires sur les comics, que ce soit pour son impact artistique et sur le traitement salarial des auteurs (l’éditeur ne payant que partiellement Steranko sous prétexte qu’il n’écrit pas de dialogue). Pas encore jeté un œil sur l’album cela dit que j’ai acheté avec le précédent intégral de Lee/Kirby et qui a rejoint ma conséquente pile en attente. Et pourtant, je suis persuadé que je prendrais mon pied. D’ailleurs, lors de l’exposition Marvel à Art Ludique, l’une des couvertures a été un de mes plus gros coups de cœur :

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Sinon, j'ai lu les premiers épisodes de Green Lantern par Geoff Johns. C’était pour savoir si ça valait le coup de me lancer dans l’édition de l’intégrale qu’Urban va bientôt lancé. Au bout du compte, je me tâte toujours. Ça a pratiquement autant de qualité que de défaut. J’ai aimé les prémisses des intrigues. Le statut policier du personnage est bien saisit avec le côté investigation et énigme à résoudre. C’est regrettable que cet aspect soit rapidement évincé des histoires au profit de grosse castagne (en plus les dessins sont assez inégaux). Les épisodes arrivent pourtant à creuser un minimum le principe de chronique policière dans sa description d’un héros impulsif, dévoré par ses passions quitte à sacrifier sa vie familiale. Un peu dubitatif donc quand à ce que peut donner la série sur le long terme.
Steranko m'avait effectivement impressionné sur les quelques numéros de Captain America lus dans Marvel Classic il y a quelques années. La couv' de Nick Fury agent of Shield #7 est vraiment belle, avec ces collages pop !
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Doctor Strange #11 de Jason Aaron, Kevin Nowlan et Leonardo Romero
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C'est le néant, la magie disparait, les règles changent et les adeptes se doivent d'apprendre les nouvelles. Stephen Strange est dévasté, il a perdu ses sorts, ses archives et toutes les connaissances qu'il avait eues l'occasion d'amasser depuis plusieurs années. Bon ce n'est pas la première fois que la magie disparait, du moins en partie et on sait que la magie pourra revenir d'une manière ou d'une autre. Le personnage principal est faible, mais pas vaincu, on sait, avec l'émergence de nouveaux sorts, qu'il y a matière à retourner la situation rapidement. La question que je me pose, c'est de quelle manière les nouvelles règles impacteront le monde Marvel. Pour le moment, Jason Aaron ne s'intéresse qu'à la destinée de son héros et c'est réellement intéressant, en utilisant un contexte connu et utilisé à maintes reprises au sein de l'univers 616, il arrive par quelques détails à surprendre le lecteur. Le fait qu'il s'intéresse autant à la situation présente qu'au passé du héros permet de donner une dimension plus importante aux évènements. Pour autant on se demande pourquoi les êtres maléfiques ne semblent pas impacter par l'annulation de la magie, du moins pas autant que ne l'est le héros. Le scénario est prometteur et le scénariste fait un travail remarquable et on veut connaitre la suite. Les dessins sont réellement beaux, le dessinateur propose une approche organique du héros, je veux dire que le dessin représente clairement la déliquescence du personnage. C'est beau et intéressant, j'espère que le duo continuera de nous surprendre avec les prochains numéros.
xxxx

“If I had Instagram it would just be pictures of my son… who is a cat.”
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Achevé la lecture de ce pavé. On ne va pas se mentir : s’il y a un mot qui définit Crisis On Infinite Earths, c’est bien colossal. Qu’il a fallu plusieurs années de recherche à Marv Wolfman pour mettre au point cet event, ça saute aux yeux immédiatement. En faite, l’anthologie Crisis Compagnon dont j’ai parlé la page précédente était un très léger apéritif pour ce qui m’attendait là. Plus que de simplement joué sur le principe des mondes parallèles, Wolfman convie l’intégralité de l’univers DC à la saga. Il sollicite pratiquement tout le monde, nous faisant voyager par-delà le temps et l’espace. La réussite de Crisis On Infinite Earths est d’avoir réussit à faire tenir cette monstrueuse entreprise. D’une certaine manière, il transforme sa problématique en sa plus grande force. Wolfman ne se fixe guère de limites et c’est précisément ce qui rend formidable la saga. Malgré quelques défauts de rythme, le fait qu’elle embrasse dans sa globalité l’univers DC rend compréhensible et fascinante sa dimension gigantesque. On est à cent lieus d’un Geoff Johns complètement paumé dès qu’il doit gérer cinq groupes de personnages. L’éclatement de l’intrigue est ici un véritable moteur pour une aventure qui doit tout changer. Là est une autre force de l’histoire qui assume ses conséquences. A l’aide de sa menace globale et implacable, Crisis On Infinite Earths est là pour bousculer les choses et ne prend pas à la légère cette mission. En résulte une myriade de moments rendant hommage à toutes ses figures héroïques et offrant pour certains un formidable baroud d’honneur (la fameuse mort de Supergirl à mi-parcours : même prévenu, j’ai faillit verser une larme).

Crisis On Infinite Earths est donc traversé d’une folie créative galvanisante qui se retrouve logiquement dans les dessins de George Pérez. Au spectaculaire attendu avec des pages extrêmement fouillées et un découpage souvent complexe, j’ai été époustouflé par les passages de purs délires visuels exploitant les concepts dimensionnelles les plus bizarres. Bref, Crisis On Infinite Earths est une date dans l’histoire de DC mais c’est avant tout une sacrée lecture.
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Un peu déçu par cette deuxième fournée de Batman : Black And White. L’explication pourrait tout simplement provenir d’un casting moins prestigieux que son prédécesseur. L’album a ainsi moins tendance à partir dans les extrêmes et, même s’il reste une certaine variété, l’exploration se ressent moins riche. Il faut dire qu’il y a également un sentiment de redite avec les histoires du tome précédent (Par La Main évoque pas mal Deuil Perpétuel) ou même le présent album (Voisinage et J’ai L’œil Sur Toi sont extrêmement similaire dans leur thématique et déroulement même si leur finalité est opposée). Certaines histoires ont aussi tendance à se reposer sur des gimmicks pauvres (Le Gag Ultime ou Le Mot De La Fin) ou voit leur intérêt se réduire surtout à des qualités graphiques (les hallucinatoires Au Pays Des Monstres ou Chevalier Sans Peur). Heureusement, il reste des histoires qui savent utiliser des concepts de façon réjouissante. Le Bandit En Noir & Blanc de Dave Gibbons intègre de manière habile l’absence de couleur à son histoire. Le Jour Et La Nuit… En Noir & Blanc joue lui sur une opposition entre le jour et la nuit rendu virtuose par son découpage. Au bout du compte, ça reste une bonne lecture avec suffisamment d’histoires sympathiques. C’est juste que les épisodes sortant du lot sont trop rares. Je retiendrais surtout Le Pari de Paul Dini et Ronnie Del Carmen qui, derrière ses traits cartoonesques, s’avère une histoire incroyablement tordue. Je pourrais presque dire que ce deuxième tome est indispensable pour ces seuls huit pages.

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Faire une aventure de Daredevil inspirée de West Memphis Three, c’est une proposition prometteuse bien qu’assez casse-gueule. David Hine et Michael Gaydos s’en sortent avec les honneurs. Je suis déjà assez surpris par la façon dont la mini-série essaie de coller à l’affaire. Je m’attendais à ce que ce soit juste une base de travail mais au bout du compte, Hine colle à pas mal de faits entourant le procès. Certes, il modifie également un certain nombre de chose pour des raisons dramaturgiques. Cela dit, la mesure entre réalité et réinvention montre justement une bonne compréhension de l’intérêt de conter une telle histoire. Même si le personnage en lui-même est peu présent, l’intégration de Daredevil à l’affaire se fait pertinente. Le super-héros est un garant de vertu. Pour cela, il passe pour un enquiquineur auprès d’une société cherchant à préserver une apparente sécurité quel qu’en soit le prix. En dépit de son contexte redneck et prêcheur fanatique, Daredevil : Redemption décline sans trop de caricature ce discours. Que ce soit dans le fond ou la forme, la mini-série fait preuve de suffisamment de sensibilité pour émouvoir.
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Je reste encore chez les rednecks en me lançant dans Southern Bastards. Et là encore, je suis étonné comment ça évite de trop se ramasser dans les clichés et offrir à cet univers une authentique sensibilité. Cela dit, comme il est indiqué dans la préface, Jason Aaron et Jason Latour ont grandi dans le sud. Ceci explique cela. On sent clairement le rapport amour/haine de ces auteurs avec leurs origines et ceux-ci ont parfaitement dirigé leurs forces. J’apprécie en ce sens que la série évite le choix trop prévisible d’être un western moderne. On pourrait le voir comment cela mais j’ai trouvé qu’on était plus proche de récit de chevalerie avec des battes à la place des épées et des matchs de foot en remplaçant des champs de bataille. La série ne semble ainsi pas se réfréner à prendre des allures limites fantastiques (la batte extirpé de l’arbre détruit, le chien errant semblant incarner l’esprit du sud) et de se gonfler d’une véritable dimension tragique (Coach Boss est déjà fascinant dans le premier tome mais le second tome achève d’en faire un personnage extraordinaire). Hâte de lire la suite.

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Bien que j’avais bien aimé le premier Deluxe sur Les Gardiens De La Galaxie de Dan Abnett et Andy Lanning, j’avais longuement repoussé la lecture de la suite. Je voulais tenter de rattraper mon inculture sur le versant galactique de Marvel avant de poursuivre. Le premier tome avait brillamment contourné le problème en créant un climat d’urgence et un enjeu suffisamment primitif pour capter l’attention. Je redoutais de ne pas retrouver ça dans les épisodes suivants et de me noyer dans l’univers. Et il y a un peu de ça au début de ce second album. Avec la séparation du groupe à la fin du premier tome, le récit débute de façon éclatée. Chacun suit son chemin avec énormément de référence à leur passif. Ajoutés toutes les mentions aux différents empires et races, les histoires se suivent sans forcément se comprendre pleinement. Mais Abnett et Lanning arrive rapidement à remettre en place la stratégie du précédent cycle. Les objectifs sont resserrés et d’une clarté assurant parfaitement la compréhension de l’aventure. Et il faut dire qu’elle est de qualité : visuel spectaculaire avec le grain de folie nécessaire (le manque d’homogénéité des dessins sur l’album serait toutefois mon seul reproche), rebondissements jubilatoires (l’échec des négociations entrainant une vendetta collective sur les gardiens), personnages iconiques (chacun ont leurs moments de gloire), humour parfaitement dosé (ça ferait du bien à James Gunn de réétudier en détail le comic)… Autre signe d’une écriture formidablement maîtrisé : si les épisodes sont liés à l’event War Of Kings, ils demeurent d’une totale lisibilité indépendamment du reste. Bref, c’est de la bonne.
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Après avoir commencé de relire Akira, j’ai décidé de prendre dans ma grosse pile de comics en attente ce Tokyo Ghost. Bon au bout du compte, même si l’action se passe donc à Tokyo et que la couverture met en avant un gros biker barbare, ça n’a pas grand chose à voir avec l’œuvre de Katsuhiro Otomo. On serait plus proche des univers cyberpunk de Masamune Shirow comme Appleseed ou Ghost In The Shell. On va clairement dire que le premier épisode ne frappe pas par son originalité. J’ai toujours entendu dire que celui-ci était raté et faut admettre que c’est bien vrai. Remender nous plonge dans son monde avec la subtilité d’un Mark Millar. C’est assez horripilant. Heureusement que les somptueux dessins de Sean Murphy sont là pour rendre tolérable la description de cette société ultra-technologique. Ça s’améliore toutefois par la suite en se concentrant sur son couple. La série y trouvera un cœur émotionnel auquel se rattacher et ne le laissera pas s’échapper sur les quatre épisodes suivants. L’impression générale demeure en demi-teinte (trop d’influences écrasantes) mais ça n’est pas détestable.

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Troisième tome du run de Grant Morrison et début de la série Batman And Robin où Dick Grayson reprend le costume de Batman après le décès de Bruce Wayne dans Final Crisis. Morrison profite du virage pour revenir à des aventures plus classiques. Enfin classique comparé au gigantesque fourre-tout virtuose proposé dans les deux précédents albums. Comme l’intéressé le dit lui-même dans les bonus, il a voulu faire une série pulp et trash. Et effectivement, Morrison ne se prive encore pas à marier les tons. Son Batman And Robin a ainsi un côté vintage avec des aventures au contenu assez décalé et suranné : le Professeur Pyg et ses monstres de foires, Red Hood qui fait de la concurrence à Batman en suivant des manuels de marketing (il passe donc son temps à prendre la pose et à balancer des slogans), le double maléfique de Batman. Mais le tout est croisé avec un ton Grim And Gritty où la violence est prononcée et les éléments les plus malsains ne sont pas édulcorés (Pyg et ses expérimentations chirurgicales, le duo de Red Hood avec la fille défigurée). Comme d’hab, Morrison réussit l’exploit à trouver un équilibre rendant la lecture impressionnante. Cela dit, la grosse révélation de l’album pour moi, c’est Frank Quitely. Je n’étais pas vraiment fan de ce que j’ai vu de lui jusqu’alors (le côté poupon d’All-Star Superman ne me plaît guère, Earth 2 était pas mal sans être renversant). Là, j’ai été soufflé par ses dessins qui capture précisément l’essence des histoires. Il y a une incroyable alliance d’un trait aux détails réalistes avec des élans de folie (l’utilisation des onomatopées sur les premières pages par exemple). C’est assez regrettable qu’il s’occupe uniquement du premier cycle, les dessinateurs suivants faisant le taf mais sans réussir à atteindre la même force.
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Avec la sortie du film, c’était l’occasion de bouffer du Docteur Strange.

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On commence avec cette intégrale regroupant toutes les premières aventures par Steve Ditko et Stan Lee (même si celui-ci est juste là pour la déco). Je dois admettre que la lecture de ces publications allant de 1963 à 1966 n’a pas toujours été agréable. On sent sur toute la première année que la série est entrain de se roder et c’est assez pénible. Ditko signe ainsi une série de petites histoires indépendantes d’une dizaine de pages qui ne sont pas franchement très palpitantes. Les aventures sont assez pauvres narrativement et la brièveté du format n’aide pas. L’unique intérêt de ses premières histoires est de poser les bases de l’univers magique Marvel. Il y a également un problème de poids : Docteur Strange n’est pas un héros passionnant. Si on excepte le récit plutôt convaincant sur ses origines, il manque cruellement de personnalité. C’est un peu le prototype du noble héros si intègre qu’il en devient plat. Même au niveau des dessins, j’étais un poil déçu au vu de la réputation psychédélique de l’objet. Alors c’est très loin d’être mauvais, le trait est de qualité et certaines recherches visuelles sont charmantes. Mais ça ne paraissait pas toujours consistant et s’accompagnait d’un côté enfantin peu convaincant.

Heureusement, vers la fin de 1964, les choses commencent à s’améliorer avec l’arrivée de Dormammu (le genre de méchant mégalomaniaque des plus jubilatoires). Même si Docteur Strange reste un protagoniste uniforme toujours ennuyeux, ses aventures deviennent déjà plus entraînantes. Aux épisodes indépendants du début, la narration opte pour une approche feuilletonesque lâchant un flot inusable de menace sur le héros. Le système débouche parfois sur des digressions inutiles à l’histoire globale (les sauts ponctuels dans des dimensions bizarres) mais offre au moins de la matière à l’imaginaire. Ce qui conduit à des visions surréalistes assez saisissantes, les dessins ayant gagnés en richesse et proposant plein de délires abstraits de toute beauté. Il n'y a qu'à voir par exemple l’épisode dans la dimension de l’éternité :

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Malgré donc des débuts difficiles, la seconde partie de l’ouvrage a rendu le voyage sympathique.

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En 1973, la série est reprise par Steve Englehart et Frank Brunner. On peut dire qu’ils passent la seconde. Le contenu d’Une Réalité A Part reprend toutes les qualités du travail de Steve Ditko mais emmène l’ensemble beaucoup plus loin. On retrouve ainsi une narration feuilletonesque totalement bouillonnante qui ne laisse aucun répit au docteur. Le début est d’ailleurs un peu ardu puisque l’album démarre sur une intrigue déjà en cours. Mais qu’importe finalement, tant le spectacle se montre très rapidement captivant. Englehart ne prend en effet pas de gant pour exploiter tout ce que cet univers magique permet. Pouvoirs surnaturels, voyages dimensionnels, altération de la réalité, bestiaires monstrueux… les péripéties sont complètement folles et l'imaginaire est constamment surprenant. Si Englehart n’arrive toujours pas à rendre Strange très intéressant, il arrive à tourner ses histoires de telle manière à y injecter des réflexions métaphysiques et spirituelles assez sympathiques. L’épisode où Docteur Strange remonte le cours du temps jusqu’à l’origine de la création est à cet effet brillant :

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Et naturellement que dire de la qualité des dessins. Brunner repousse les propositions surréalistes de Ditko, créant des visions encore plus complexes et fascinantes. Le choix d’un découpage plus libre et trituré renforce encore leur impact. Quand je lis ça et que je vois la bande annonce du futur film, je me dis déjà qu’il va y avoir un sacré gâchis à l'oeuvre.
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Au passage, il vient d’être annoncé le décès du dessinateur Steve Dillon (Preacher, Punisher).
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La partie à Angelville était tellement exceptionnelle que ce second tome de Preacher ne pouvait juste pas atteindre le même niveau. Ce que tend à confirmer les premiers épisodes de l’album. Les retrouvailles de Jesse, Tulip et Cassidy comportent ce que la série peut avoir de pire. C’est donc le déballage d’injures et de dégueulasseries qui se la pète. C’est parfois rigolo (j’admet que le coup du chat c’était :lol: ) mais globalement assez foireux tant la machine tourne à vide et introduit très péniblement ses nouveaux pions. Mais bon, c’est finalement juste une poignée d’épisode qui tombe là-dedans. Ennis se reprend rapidement et confirme qu’il n’a rien d’un petit branleur juste obsédé par le cul et la violence. Il se montre définitivement très malin dans leur utilisation (la longue torture de Cassidy), dévoilant un discours non dénué de pertinence (les deux épisodes flashbacks au Vietnam et en Irlande) et surtout des personnages avec un cœur gros comme ça (le couple Jesse/Tulip est tout simplement formidable). J’ai même eu un petit pincement au coeur à la fin du numéro 26 :

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Malgré ses occasionnels moments où il devient sa propre caricature, Preacher est une bombe.

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J’ai enfin prie la peine de commencer la lecture du Daredevil par Frank Miller. Je dois admettre que les premiers numéros m’ont un poil déçu au regard du caractère incontournable de l’objet. Je m’attendais à un choc façon The Dark Knight Returns et ce n’était pas tout à fait ça. J’ai un peu tiqué devant des histoires où Daredevil se ballade tranquillos au milieu des gens. Les dessins m'ont parfois désagréablement surpris avec des personnages aux proportions si approximatives que même moi je les remarque. Certes comme la note l’introduction de l’album, Miller était encore jeune lorsqu’il a prie en main la série et ça explique un peu tout ça. Et puis, la série prend rapidement son envol. J’ai été conquis par l’atmosphère de roman noir. J’ai adoré ce mélange de sanglants règlements de compte, de personnages naviguant dans des zones grises et de romantisme tragique. C’est d’ailleurs mémorable comment Miller n’a pas besoin de grand chose pour faire d’Elektra un personnage formidable (la scène où elle pénètre dans l’appartement vide de Murdock et se fait surprendre par sa nouvelle petite amie). Les dessins sont également extraordinaires avec ce découpage si précis et inventif. Je reste admiratif de ce talent pour insuffler du mouvement aux dessins, donnant lieu à des passages d’action extraordinaire. Je ne parle même pas de cette capacité à saisir cette ambiance urbaine. Bon, je trouve quand même que certains défauts demeurent. Je n’ai pas trouvé de très bon gout certains épisodes comme celui avec les clochards ou celui avec Murdock affrontant son démon intérieur qui prend la forme d’un gros streum chelou. Et puis, il y a quelques moments qui rappellent qu’on est bien dans les années 80 (la première page en mode Flashdance du numéro 175). Pas assez cela dit contredire la haute réputation du run.
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Re: The Comics Corner

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Je me retrouve un peu mitigé sur ce quatrième tome de Sandman. ça reste de bonne qualité mais je ne suis pas forcément aussi bouleversé qu’avec les précédents albums. Les interviews de Neil Gaiman à la fin sont finalement très utiles puisqu’outre être un pertinent décorticage, elles mettent en lumière pourquoi j’ai eu un peu de mal à la lecture de Vies Brèves. Comme le note l’auteur, ce long constituant l’essentiel du tome est un récit plus linéaire qu’auparavant. De ce fait, cette histoire est moins portée sur les riches digressions. Pragmatiquement, ça se traduit par une galerie de personnages secondaires pas franchement très mémorables. Certes quelques-uns se détache comme Mervyn ou Ishtar mais dans l’ensemble, ils ne sont pas assez explorés pour devenir vraiment intéressants. Gaiman soulève également un autre point qui explique mon manque d’adhésion : Vies Brèves bouclent un grand nombre de sous-intrigues précédemment posées (même s’il s’ouvre ironiquement sur une grosse ellipse). Au bout du compte, plus que relever la subtilité d’une histoire pensée par avance, ce condensé de résolution me laisse avec un goût fade de fonctionnel. Pour autant, il y a toujours chez Gaiman ce sens imparable de la poésie. Les dialogues restent divins (Tu as vécu ce que reçoit tout le monde. Tu as eu une vie.) et l’inventivité autour de concepts si abstraits demeure merveilleux (l’association entre le Rêve et le Délire est brillante). Je suis donc très partagé dessus sans voir grand chose de honteux. Pour le reste : La Peur De Choir est une courte histoire un peu trop pépère à mon goût, Le Chant D’Orphée est une très appréciable lecture du mythe d’Orphée et Le Parlement Des Freux est une formidable démonstration des talents de conteurs de Gaiman mêlant imaginaire et érudition.

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Poursuite du Daredevil par Frank Miller. Ce deuxième tome a pour principal défaut d’avoir un gros ventre mou. Le premier épisode Elle Est Vivante est pourtant remarquable. C’est exactement ce que j’attendais pour cet album, soit une exploration de l’impact de la mort d’Elektra sur Matt Murdock. Miller y fait un sans-faute en décrivant sa dérive vers la folie jusqu’à une conclusion sordide (Murdock exhumant le cercueil d’Elektra et obligé d’admettre la vérité en tâtant le visage du cadavre). Mais dès l’épisode suivant, cet aspect est mis en retrait et ce qui est proposé en échange n’est pas très passionnant. Avec Jeu D’enfant, j’ai eu l’impression de me retrouver devant un message d’intérêt publique pour la jeunesse (dites non à la drogue !). Je pourrais dire la même chose de Roulette (les armes, c’est mal !) mais pour son dernier épisode régulier, Miller en tire une puissante réflexion sur la conséquence des actions de son héros. Entre les deux, il n’y a pas eu grand chose de passionnant. L’apparition du Punisher ne mène à rien, le duo avec la Veuve Noire est sans intérêt, les méchants sont fades (Echasses sérieux ?) et les magouilles financières autour de la fiancée de Murdock sont peu palpitantes. Seul la résurrection d’Elektra s’avère génial et encore uniquement pour les pages la mettant en scène. Le meilleur vient finalement lorsque Miller fait des retours ponctuels sur la série. Dans le fascinant Terre Maudite, il transforme Daredevil en émule de l’homme sans nom. Dans le déchirant Brumes, il clôture avec un beau style tragique le parcours d’Heather. Même un épisode plus classique comme Guerriers se retrouve dynamité par la description forte de personnage en pleine perte de repère. De très beaux moments qui rachète une petite passade sans inspiration.
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Batman : Le Culte, c’est avant tout une histoire de style. La lecture de Batman Eternal m’avait un peu familiarisé avec cette histoire où le diacre Blackfire réussit à briser mentalement le super-héros. C’est une proposition qui a le mérite d’interpeler. Or si je devais juger de manière pragmatique l’écriture de Jim Starlin, je dirais que c’est pour le moins décevant. La déchéance de Batman puis sa renaissance laisse des impressions de facilités. Mais surtout le propos de l’histoire n’est pas particulièrement innovant. C’est à nouveau une nouvelle démonstration de la mince ligne éthique sur lequel évolue le personnage. Il n’y a pas non plus énormément à chercher dans le propos sur la manipulation par les leaders religieux et de l’utilisation des médias. D’ailleurs, pour en rajouter dans ce manque d’originalité, l’utilisation des émissions télés est un renvoi clair à The Dark Knight Returns sortie deux ans auparavant. Le plus fort, c’est quand même l’inévitable flashback sur le meurtre des parents de Bruce qui est littéralement un copier/coller du classique de Frank Miller.

Alors du coup, Batman : Le Culte c’est caca ? Ben non, c’est même rudement bien et je le conseille sans mal. Pourquoi donc ? Et bien parce que le style. Le comic fonctionne sur le mode d’une virée cauchemardesque et c’est tout bonnement saisissant. A défaut d’avoir des grandes idées, Starlin a le mérite de vouloir y aller à fond. Il fait ressentir toute la folie qui règne dans cette histoire et ce dès le début. Commençant directement par la séquestration de Batman, il mélange réalité et hallucination, éparpille ces histoires rapportées dont on ignore la véracité et joue habilement de l’ellipse. Toutefois, l’atout majeur reste les dessins de Bernie Wrightson. Outre de concrétiser de grands moments de violence et d’horreur (la double page Bienvenue En Enfer), il déploie une imagination colossale pour communiquer l’évolution de Batman. Accompagné d’un travail sur les couleurs épatant, c’est une orgie d’idées dingues et d’écrasantes surprises. C’est clairement ce style corsé qui fait d’un récit peu original comme Le Culte une lecture remarquable.

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Je n’avais pas évoqué les précédents tomes d’Irrécupérable car j’attendais d’avoir achevé la série pour tirer des conclusions dessus. Il faut dire que le troisième album avait été assez décevant en raison de la mise en retrait du Plutonien. Les tomes 4 et 5 remontait heureusement la pente avec l’envoi du Plutonien dans un asile galactique et la difficile reconstruction de la Terre. Je restais quand même interrogatif sur la façon dont Mark Waid allait conclure le tout. Alors dans le fonds, je n’ai rien à redire. Waid aura définitivement fait preuve de beaucoup d’intelligence dans son propos. Sa réflexion sur les super-héros ne cède pas à la facilité et est tout à fait passionnante. J’ai trouvé brillant la révélation des origines du plutonien et la fin saura parfaitement rebondir dessus (Waid lorgne cela dit un peu trop du côté d’All-Star Superman). Par contre, il a eu plus de mal à tenir la forme. Outre la qualité très variable des dessins, Waid semble avoir eu des difficultés à se dépêtrer de la plupart des sous-intrigues et personnages secondaires. En conséquence, il a souvent eu tendance à les bazarder n’importe comment ou à les faire purement et simplement disparaître. S’il arrive à créer des moments ponctuels admirables, il peine plus à leur faire trouver une place satisfaisante dans le grand tableau final. Je pense surtout à Max Damage. Après un épisode rétrospectif poignant, le personnage se tire et n’aura plus d’impact sur la fin du récit. De la part de Waid, c’est assez décevant mais Irrécupérable n’en reste pas moins une série digne d’intérêt.
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2ème partie de Darkseid War et donc fin de la Justice League par Geoff Johns. Bon ben, il était temps que ça se termine. Ce dernier album est la conclusion logique d’une série qui n’aura jamais été à la mesure de ses ambitions. Rétrospectivement, elle aurait pu constituer une intéressante réflexion sur le bien et le mal. Tout au long de ses numéros, Johns a joué là-dessus faisant virevolter ses personnages d’une valeur à l’autre selon les enjeux. Mais jamais le scénariste n’a su en sortir quelque chose de convaincant. Et ça ne change pas dans cette dernière ligne droite. Pour quelques concepts pertinents (la place primordiale de Wonder Woman dans la narration, Jessica Cruz qui reste ce que Johns a fait de mieux sur la série), il faut se taper une diarrhée d’idées mal agencées (les membres de la ligue deviennent des néo-dieux, soit une bande de gogols complètements dépassés par leurs pouvoirs) et de rebondissements foireux (Superwoman et son bébé). Heureusement que dès qu’il s’agit de bourriner, Jason Fabok accomplit suffisamment bien le taf pour faire passer la pilule.

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Après deux tomes de très bonne qualité, j’avais oublié que le Batman & Robin de Tomasi et Gleason avait connu ses hauts et ses bas. Petit rappel donc avec La Brulure. C’est pas mauvais loin de là. En investissant le personnage de Double-Face, Tomasi tisse une belle tragédie criminelle gavée par des notions de double, de choix et de dualité de l’être. Autant de chose qui offre matière à s’éclater pour Gleason aux dessins. Cependant, la narration n’échappe pas à une certaine lourdeur. La structure en flashback cherche à gonfler la dimension du récit mais au final, ça le fait surtout patiné. A La Recherche De Robin a lui un côté un peu mécanique par rapport à ses team-up avec les membres de la Justice League. Ce qui est là encore dommage pour un spectacle réjouissant mêlant voyage jamesbondien à travers le monde et grosse bataille fantasy, le tout pour "juste" raconter une histoire de deuil. Cela dit, je suis quand même enquiquiné par l’évolution de Bruce Wayne. Dans Requiem, il n’admettait pas la mort de Damian. Ici, il l’a accepté puis repart à la fin dans le délire de vouloir le ressusciter. Une vraie girouette cette chauve-souris.
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Pas mal cette suite. La libération des fanatiques de Kandor donne un sacré souffle au récit. Même si je reste sceptique sur certains dispositifs (l’utilisation pas finaude des réseaux sociaux), le discours aux relents mythologiques et religieux a toute mon attention. J’attends toujours de voir où Miller va aller avec ça mais m’intéresse déjà nettement plus que les deux premiers numéros. Et comme précédemment, les dessins d’Andy Kubert sont extras.

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Très convaincu par ce premier tome de Deadly Class. On pourrait résumer la chose comme un Wanted ou un Kingsman débarrassé de l’immaturité d’un Mark Millar. Certes avec ses personnages d’adolescent, l’œuvre de Rick Remender se trimballe aussi des discours juvéniles et de basses provocations. Mais Remenber a lui la compétence pour apporter le recul nécessaire entre ce que font les protagonistes et ce qu’il veut raconter. Le contexte particulier de l’école pour assassins sert ainsi à relever ce qui se veut avant tout une chronique des années lycéennes. Le résultat déploie une justesse séduisante et s’avère rapidement attachant. Les dessins de Wes Craig font d'ailleurs preuve d’une belle énergie. Les épisodes sous LSD sont à cet effet très cool :

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Mon seul reproche tiendrait aux méthodes un peu poussives pour entretenir le mystère sur le passé des personnages. Pas suffisant cela dit pour entacher une série pleine de promesse.
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