Récemment :
Avances et recettes
Les lumières du cinématographe vous attirent ? Vous voulez vous lancer dans une carrière de cinéaste ? Excellente idée. Vous voulez tourner Blanche Neige et les Sept Nains dans une adaptation moderne ? Rien de plus simple : il suffit d’avoir un sujet, de l’enthousiasme et si possible du talent. Ensuite, les choses se compliquent : il faut voir un agent, le producteur s’en mêle, vous demandez l’avance sur recette, la région Ardentes-Morennes accepte de financer à certaines conditions, les bailleurs de fond vous donnent leur avis, l’actrice principale exige un droit de regard, l’acteur bankable renonce à la dernière minute, vous réécrivez vingt fois le scénario.
À l’issue de toutes ces péripéties, on ne sait pas ce que seront devenus les sept nains. Mais vous aurez mûri, vous aurez acquis de l’expérience – et vous serez devenu un cinéaste en phase avec la vie moderne.
Les Frustrés saison 2 (après une première série en 2012)
J'ajoute La fiction/feuilleton format 25 minutes , avec entre autre La maladie de Sachs, qui reprend quasi mot pour mot des passages du livre; et également l'écriture de Nicolas Bouvier à travers 5 épisodes de textes choisis :
Etre nomade : une occupation rare à l’époque, réservée à quelques malheureux, et pas trop bien considérée à l’époque (1953). Quand il partit, Nicolas Bouvier quittait l’université, Genève et la Suisse, un territoire exigu et le carcan familial. Il quittait un milieu de bourgeois aisés, un père érudit, silencieux, dépressif, avec lequel, l’âge adulte venu, il s’entendit bien, une mère très cultivée, un peu raide, directive, qui elle ne le comprenait pas, une gouvernante prussienne terrifiante et sadique qui régentait la maison de ses grands-parents maternels, les belles demeures de l’été posées sur de longues pelouses, le cercle des connaissances célèbres, écrivains et musiciens, amis de son grand-père, qui était compositeur d’opéras, ou familiers de la bibliothèque où officiait son père. Il quittait une vie close, un peu surannée, marquée par la pruderie et la méfiance du corps, par l’influence judéo-chrétienne que l’expérience de l’Asie contribuera à effacer. Il partait loin des « alibis et des malédictions natales », d’un moralisme paralysant et d’une prudence dangereuse. Une fuite positive vers des choses dont il avait besoin. Et parce qu’il était prêt, ces choses se présentèrent à lui.
Il avait le crâne bourré de ses lectures d’enfant, en tête desquelles venaient Stevenson, Jack London, James Oliver Curwood, Alexandre Dumas ou Jules verne, auteurs qui avaient inscrit en lui « l’impatience du monde ». Pas d’autres armes. Il s’en allait sans esprit de retour. La route. L’espace comme une drogue, l’immensité qui le saoulait de bonheur. Sans ce déplacement géographique, sans cet élan donné par le plaisir, sans cette liberté d’aller et venir, à laquelle correspondait une liberté intérieure, il n’aurait, dit-il, pas écrit. »
Le feuilleton radiophonique : un vieux genre de l'expression radio
- Spoiler (cliquez pour afficher)