Enfin fini la lecture de cet imposant pavé. 13 histoires de
Golgo 13, choisies par les lecteurs japonais sur plus de 30 ans de parution du manga sans fin de Takao Saito (cette année, la série a 40 ans, 150 volumes...).
Golgo 13, c'est en quelques sortes un Black Jack pas sympa, mais alors pas sympa du tout. Chaque histoire est unique et complète, tournant autour d'un contrat que Golgo 13 conclut en échange d'une très grosse somme versée en une fois avant exécution.
Le recueil donne un aperçu accrocheur de cette série, et en-dehors d'un épisode complètement nul extrêmement bavard (
Syndrôme Okinawa), il n'y a rien à jeter. D'une part, il y a les histoires en haut du classement, qui tournent quasiment toutes autour des possibles origines du tueur à gages, et de l'autre des histoires assez dingues et plus isolées. Mais s'il n'y a aucun film conducteur narratif, des personnages secondaires réapparaissent de temps en temps, formant un univers propre à cette série.
Personnage insaisissable, froid, calculateur, macho, violent, et vide de toute émotion, Duke Togo/Golgo 13 est surtout le personnage d'une loquacité... surprenante. Sa réplique fétiche ? "...". Juste une bulle avec "...", qui revient parfois jusqu'à 4 fois par planche ! Cependant, il semblerait que dans les première années de parutions, l'auteur faisait plus parler son personnage, comme le montre l'histoire arrivée 2e du classement, publiée en 1969).
Même si j'ai mis pas mal de temps à finir ces 13 histoires, j'ai trouvé ce manga très addictif, et c'est sûrement grâce au découpage des histoires, en chapitres plus ou moins long dont le titre est souvent évocateur.
Parmi les défauts, déjà il y a la traduction de Glénat, qui semble encore une fois ne pas s'être foulé et avoir prix l'édition anglaise plutôt que la version originale (j'en veux pour preuve de petites onomatopées dont la traduction est restée en anglais...), un manque cruel de "bonus" français expliquant un peu plus la place et l'importance de ce manga ou juste la traduction du tableau du classement à la fin, balancé comme ça en japonais...
Et dernier défaut : ce volume donne envie de découvrir d'autres histoires, et si je vais sûrement me pencher sur l'autre volume publié en France, "le choix de l'auteur", j'ai bien peur que ça ne fasse qu'accentuer la curiosité.