Les manga, le retour

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Jericho
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Re: Les manga, le retour

Message par Jericho »

Et Biomega ça vient après.

Alors ce serait plutôt Biomega qui fait penser à Blame!
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Mad Ripley
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Re: Les manga, le retour

Message par Mad Ripley »

Je viens de découvrir l'existence d'un animé (je sais on est pas vraiment dans la bon topic mais c'est malgré tout celui qui m'a paru le plus approprié) s'inspirant de Les 7 samouraïs de Kurosawa. Ça s'appelle Samuraï 7. Bon je suis peut-être un inculte mais je n'en avais jamais entendu parler avant. Quelqu'un saurait ce que cela vaut ?
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Re: Les manga, le retour

Message par pol gornek »

Zombi a écrit :Je viens de découvrir l'existence d'un animé (je sais on est pas vraiment dans la bon topic mais c'est malgré tout celui qui m'a paru le plus approprié) s'inspirant de Les 7 samouraïs de Kurosawa. Ça s'appelle Samuraï 7. Bon je suis peut-être un inculte mais je n'en avais jamais entendu parler avant. Quelqu'un saurait ce que cela vaut ?
Mieux vaut en parler ici : http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... ez#p887038

Et pour répondre à ta question, l'anime est assez sympa, l'idée est plutôt bonne, le résultat n'est pas transcendant non plus.
Le public qui grandit devant la télé affine son regard, acquiert une compétence critique, une capacité à lire des formes compliquées. Il anticipe mieux les stéréotypes et finit par les refuser car il ne jouit plus d'aucune surprise ni curiosité, les deux moteurs de l'écoute.Il faut donc lui proposer des programmes d'un niveau esthétique plus ambitieux. La série télé s'est ainsi hissée, avec ses formes propres, au niveau de la littérature et du cinéma.
(Vincent Colonna)
Mad Ripley
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Re: Les manga, le retour

Message par Mad Ripley »

Oups, désolé je n'avais pas vu le topic.
En tout cas merci de ta réponse.
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-Kaonashi-
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Re: Les manga, le retour

Message par -Kaonashi- »

Tiens, ça faisait lngtemps !


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Billy Bat, de Naoki Urasawa, 5 volumes (en cours)
À mes yeux la nouvelle série de Naoki Urasawa est un fiasco dès le premier volume. Assez vite l'impasse narrative dans laquelle s'est lancé l'auteur apparaît évidente, il ne pourra pas se dépêtrer d'un tel point de départ. Quoique...
Ce qui sauve en partie cette entreprise bancale, c'est encore est toujours l'immense talent (je pèse mes mots) de conteur d'Urasawa. C'en devient presque caricatural, vu que dès la fin du premier volume, il se lance dans une suite de digressions temporelles assez dénuée de sens, mais pourtant à chaque fois il réussit à captiver, par son talent de mise en place de situations, la caractérisation de personnages forts, et la "mise en scène".
Mais on passe d'un dessinateur américano-japonais de BD dans les années 50 à une bande de gamins japonais au XVIIème siècle, à un couple mixte blanc & noir aux USA dans les années 60 à Judas enfant, et on suit aussi un peu Lee Harvey Oswald. De plus les apparitions du dessinateur, personnage central, ne se passent pas toujours à la même époque. On s'y perd assez vite, à moins de relire tout depuis le début à chaque parution d'un nouveau volume.
Au final, et après 5 volumes, c'est déjà fatigant comme le fut 20th Century Boys après 15 volumes. Je jetterai peut-être un oeil aux volumes suivants à la bibliothèque, comme je l'ai fait jusqu'à présent, mais désormais Urasawa m'énerve.
J'avais découvert récemment sa série Pluto, petit bijou de SF très touchant, j'avais regagné confiance en cet auteur. Erreur.
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Helena
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Re: Les manga, le retour

Message par Helena »

La cité des esclaves tome 1 de Shinishi Okada

C'était intéressant à lire. Le sujet est assez glauque come la plupart des oeuvres de la vague Death Game. On découvre le SCM et on peut dire que c'est très particulier, pour faire simple c'est un jeu ou les participants utilisent des dispositifs à mettre dans la bouche. Les appareils sont directement en liens avec le cerveau du possesseur. Il permet d'augmenter la culpabilité de la personne une fois la partie perdue. Cela permet de soumettre la personne plus simplement. Bref c'est vraiment pervers et on se dit que ça va très vite partir en live. Ce n'est qu'un premier tome, mais celui-ci pose les bases de manière efficace. On a un panel de personnages, tous différents les uns des autres. Il y a des personnages glauques comme le violeur qui je dois dire se fait charcler comme il faut après le crime horrible dont il est coupable. Il y a aussi le gars au grand coeur, l'amoureuse désespérée qui devient cinglée et j'en passe. On découvre les personnages progressivement, chapitres après chapitres et ils sont très particuliers vraiment. En tout cas c'est glauque même si pour le moment cela reste assez soft quand même dans le genre. Je pense que les prochains tomes seront encore plus osés si c'est possible et je ne doute pas que ce soit le cas. En tout cas même si je ne vais pas dire que c'est cérébral comme titre, il faut quand même bien suivre vu que les règles, bien que simples, sont facilement modulables et que les personnages ont souvent un coup d'avance sur nous. Le récit en tout cas nous propose des twists intéressants, les personnages sont bien plus subtiles qu'on ne le pense et les dessins sont très bons. Le dessinateur a un sens du détail qui fait plaisir, il donne un ton très réaliste à ses dessins ce qui renforce le coté glauque de l'oeuvre et le dynamisme des planches est très bon, il n'y a rien à redire de ce côté là. Bref ce n'est pas toujours subtil, mais pour le moment c'est très bien écrit et j'ai hâte de savoir la suite.

Kyo-Ichi de Motorō Mase

Œuvre au demeurant fort sympathique car vraiment glauque et effrayante. Autour de Kyo-ichi, fou au visage difforme porteur d’une marque étrange, se construit un culte sanguinaire. Un homme seul, dont les amis sont morts pour avoir croisé la route de Kyo-ichi, tente de lutter contre la folie meurtrière des membres de la secte, mais leur leader semble invincible, et à chaque fois qu’il survit contre toute attente, le nombre de ses adeptes augmente. Comme si plus rien, désormais, ne pouvait arrêter la propagation de la marque.Le scénariste nous fait très vite entrer dans son œuvre, on découvre très vite qui est qui, qui fait quoi et surtout on s'interroge sur Kyo-Ichi. Il veut que les gens s'excusent, et on découvre d'ailleurs au court des deux récits le pourquoi du comment. Ce qui est vraiment troublant dans le récit, c'est le regard des personnages, des mauvaises personnes. Il est pénétrant et ils font peur même si on sent que les personnages sont clairement tordus, le gourou de la secte, Kyo-Ichi est vraiment glauque, d'ailleurs on se pose de nombreuses questions le concernant et on a pas réellement de réponses, ce qui augmente la tension et la peur le concernant. Les personnages principaux ne sont pas des héros, bien au contraire, ils sont pleutres au début du récit, mais ingénieux et c'est par leur intelligence qu'ils vont se révéler être vraiment courageux, au fur et à mesure des pages, ils sont impressionnants. La violence de l’œuvre n'est pas vraiment déconcertante quand on voit de quoi sont capables les sectes, d'ailleurs la scène de le hangar fait penser à l'incendie concernant un même hangar au Japon dans les années 90 et provoqué par une secte. C'était un fait divers de ma jeunesse. En tout cas le récit construit des personnages angoissants, notamment les enfants du second récit. Le mangaka exploite en tout cas encore une fois des thématiques sociales qui lui sont proches comme l'aliénation en société, le côté ikikomori des jeunes d'aujourd'hui et j'en passe. Les dessins sont très bons également, le mangaka exploite bien le côté surnaturel de cet univers, c'est assez étrange, mais j'aime ce que je vois en tout cas. Bref c'est du tout bon et vous devez le lire, c'est une œuvre fascinante.

Tokyo River's Edge tome 1 de Yuho Hijikata

On découvre les détectives privés Ôkawabata et ma foi on peut dire que c'est assez intéressant. Le début était bizarre, les histoires étaient un peu classique et surtout on avait l'impression qu'il manquait une partie de l'histoire à chaque fois. En faite le rythme du récit était bizarre et justement il y a des facilités scénaristiques un peu trop faciles à mon goût et pourtant plus on avance dans l'univers de notre trio et plus on se prend d'affection pour les personnages. Le titre ne parlera peut-être pas à tout le monde vu que le rythme est très lent et les histoires sont assez particulières car elle parlent plus au Japonais par certains "détails". Il y a par exemple l'histoire autour du karaoké qui est assez intéressante, elle fait référence à un fait divers qui avait fait parler à la fin des années 90, ou il y a par exemple l'histoire de l'île aux femmes. Il y a une petite île de ce type qui existe et la mentalité des femmes y vivants est assez particulière, je ne vais pas dire que ce sont des Amazones non plus, je vais regarder sur internet s'il y a des liens qui en parlent, je pense que ce sera mieux expliqué que si c'est moi qui en fait le récit ^^. Il y a un certain humour en tout cas dans le manga, et des scènes bien décalées, que ce soit celle avec les oreilles, ou bien celle avec le harnais. Il y a aussi beaucoup de bons sentiments, certaines histoires sont très touchantes comme celle de l’ile par exemple. D'autres histoires nous donnent des informations intéressantes, en tout cas que je ne connaissais pas par exemple comme celle sur la nourriture. Maintenant j'espère que dans le prochain tome il y aura quelques détails ou phases dans les récits car cela se lit trop vite par moment et c'est dommage car c'est vraiment intéressant par moment.
Les dessins sont magnifiques, ils sont dans la veine réaliste de nombreux mangas récents et ce n'est pas dérangeant en soit, j'aime beaucoup justement car cela renforce le côté chronique des récits, cela nous touche plus directement. Les reconstitutions sont magnifiques, il y a une réelle âme dans ce manga et rien que pour cela vous devez le lire, c'est un bon manga, imparfait, mais c'est bien.
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Boubakar
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Re: Les manga, le retour

Message par Boubakar »

Nouveau numéro des Inrocks 2 consacré à Taniguchi et le manga d'auteur :

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-Kaonashi-
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Re: Les manga, le retour

Message par -Kaonashi- »

Tiens, merci pour l'info, j'y jetterai un oeil, même si de la part des Inrocks, un dossier sur le manga d'auteur, ça me fait a priori un peu peur...
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jonathan271190
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Re: Les manga, le retour

Message par jonathan271190 »

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Ikigami Préavis de mort de Motorô Mase Tome 1 à 3

Un manga qui est assez plaisant à lire pour l'instant. On suit l'histoire de Fujimoto, un fonctionnaire, qui est chargé de distribuer l'ikigami, un préavis qui annonce la mort dans les 24 heures pour la personne qui le reçoit. C'est un dispositif mis en place par le gouvernement pour la prospérité nationale, pour faire baisser la délinquance juvénile( les personnes recevant l'ikigami ont entre 18 et 24 ans). Cela devrait permettre de prendre conscience de la valeur de la vie et de permettre aux jeunes de vivre pleinement leur vie.

A chaque tome, il nous est raconté les dernières heures de 2 personnes recevant l'ikigami ainsi que les débuts de Fujimoto dans son nouveau poste. Ce qui est intéressant, c'est qu'à travers ces histoires chargées d'émotion de ces jeunes et les questionnements de Fujimoto, Motorô Mase nous fait réfléchir sur des questions sociétales contemporaines. Comment une société démocratique peut-elle accepter un système aussi ignoble et arbitraire? Comment des citoyens peuvent -ils vivre normalement avec la mort de ces jeunes sur la conscience? Comment, sans s'en rendre compte, les libertés individuelles régressent?

Hâte de lire la suite de ce manga qui ne compte que 10 tomes seulement.
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Re: Les manga, le retour

Message par Beck »

Mort de rire en relisant mes messages d'antan, quel petit con c'est impressionnant. Merci Pol de n'avoir pas prêté attention plus que ça à mes dérapages hormonales...

Sinon comme je l'ai publié dans le topic achat bd la série Number 5 a été réédité chez Kana. Je suis toujours autant admiratif du dessin de Taiyou Matsumoto. On y voit évidemment les influences "Moebiussienne", mais pas que. J'y trouve un peu de Pratt, le noir et blanc joue sûrement, le trait "tremblant" aussi. Le travail du mouvement est dingue je trouve, avec une économie de moyens impressionnante. Et puis l'univers de cet auteur me fascine complètement. L'ambiance, l'esthétisme, les valeurs,...Enfin bon, c'est un immense plaisir que de me replonger là-dedans.

Du même auteur, l'excellent Samuraï Bamboo (que je viens de commencer) et l'incoutournable Amer Beton (qu'il faudrait que je relise également). Je n'ai pas lu-contempler autre chose de Mr Matsumoto. Si quelqu'un a quelque chose se rapprochant (ou non) à me conseiller je suis preneur.

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Helena
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Re: Les manga, le retour

Message par Helena »

Je viens de lire cet article.
Décès du mangaka Yoshihiro Tatsumi

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris ce week-end la disparition de Yoshihiro Tatsumi, grand nom de la bande dessinée nippone. L’artiste est décédé samedi 7 mars à l’âge de 79 ans.

Né en 1935 à Ôsaka, Yoshihiro Tatsumi s’intéresse très jeune au manga. En 1957, il invente le terme gekiga et devient l’un des piliers d’une nouvelle mouvance mettant le réalisme et la dimension psychologique des personnages au cœur des œuvres. Le gekiga allait révolutionner et marquer profondément le paysage de la bande dessinée japonaise.
A la fin des années 1970, plusieurs nouvelles de Yoshihiro Tatsumi sont publiées en France dans la revue Le Cri qui tue. Par la suite plusieurs œuvres de l’auteur nous parviendront, publiées notamment par les éditeurs Vertige Graphic et Cornélius. Maintes fois récompensé, il reçoit en 2005 le prix spécial du festival d’Angoulême et en 2009 le Grand Prix Culturel Tezuka, décerné par le journal japonais Asashi Shimbun.
En 2011, sa fresque autobiographique Une vie dans les marges – récompensé en 2012 par le prix Regards sur le monde à Angoulême – est adaptée en film d’animation, intitulé Tatsumi, par le réalisateur singapourien Eric Khoo.
Avec la disparition de Yoshihiro Tatsumi, c’est une page de l’histoire du manga qui se tourne.
Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches.

Source : Anime New Network/Animeland
Je suis tristoune . :(
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Shin Cyberlapinou
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Re: Les manga, le retour

Message par Shin Cyberlapinou »

Très dommage en effet, d'autant que sa carrière s'est finie en beauté avec le formidable Une vie dans les marges et le beau film d'Eric Khoo. C'est un grand qui nous quitte...
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Re: Les manga, le retour

Message par Helena »

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Donc hier soir (ou techniquement ce matin vers 4 heures du matin du tome 2 de La Cité des Esclaves de Shinichi Okada au scénario et Hiroto Ôishi aux dessins. Le premier tome était une belle surprise bien que très difficile à dire de par son sujet assez violent, le second tome continue son exploration du phénomène du SCM et des conséquences de son utilisation par les pratiquants et je dois dire que je pensais l'horreur terminée pour certains protagonistes, il n'en est rien et c'est même pire que ce que je pensais.
Le scénariste continue de s'intéresser aux personnages du premier, tout en proposant une nouvelle pléthore de personnages, eux aussi intéressants ou étranges selon le point de vue si je peux dire.
Le concept de SCM est toujours au centre du récit, notre personnage principal et sa partenaire s'intéresse au concept même du produit, même si ceux-ci n'apparaissent que très peu dans le récit. La partie ou ils explorent un blog et découvre que le personnage de Ryûô est un vrai psychopathe, sincèrement voir sa manière de décrire ce qu'il a testé (ou bien voudrait tester) en utiliser l'appareil fait froid dans le dos. Je veux bien qu'avec ce genre de pouvoirs on devient facilement un monstre pour l'Homme, mais faut clairement être dérangé pour faire ce qu'il veut faire même si ce n'est pas encore le pire, en gros on a que le sommet de l'iceberg donc on ne peut pas se faire un avis concret sur lui, surtout quand on voit ses deux esclaves.
En effet Julia est une victime, étrange, car d'elle-même elle montre des aspects de soumission, mais c'est quand même une esclave, son acolyte Ataru (est très beau et classe, mais je m'égare ^^) est aussi un homme de parole, pas bête du tout et qui comme le dit Nakano (il y a un twist à son sujet, logique, mais que je n'avais pas vue venir une seconde) joue sur les mots.
J'aime bien le personnage de Nakano et son lien avec Shiori, qui elle aussi, derrière son air hautain, est vraiment un personnage intéressant et auquel on s'attache. D'ailleurs la scène de bastonnade m'a fait terriblement mal et je voulais limite participer pour l'aider à se défendre.
Le responsable de la bastonnade est un monstre, Zennichi est un monstre pour moi, qui n'a aucun respect et qui je l'espère va souffrir pour ce qu'il a fait à Lucie. Tout le passage la concernant m'a anéantie pour des raisons qui me sont propres, en tournant les pages, je me disais "non, pas encore, non c'est impossible" et rien que d'y repenser je trouve vraiment cela triste et j'espère qu'elle va réellement s'en sortir, j'ai eu de l'espoir et même le sourire à la fin du premier tome, je ne m'attendais pas à ce retournement de situation horrible. Le dernier personnage du récit est le plus intriguant, je parle du porteur de l'appareil Zushiomaru, qui se trouve être un chien ^^.
Je ne m'y attendais pas, c'est étrange et en même temps on se dit presque que c'est logique. Le chien est animal apprivoisé, utiliser l'appareil sur lui c'est presque impossible de le perdre, même si personnellement je ne considère pas un animal comme un esclave. En tout cas je m'interroge à son sujet, comme à la présence de la mafia dans le récit.
Le ton du manga est sombre, mais il y a quand même de l'humour à plusieurs reprises (je pense au défi entre Nakano et Shiori notamment et quelques moments attendrissant (Shiori donnant à manger à Zushiomaru,) mais bon ça reste glauque et le trait de dessinateur, très réaliste, renforce cette sensation tout du long. J'aime son sens du détail et sa manière d'aborder certaines situations qui sous le trait d'un autre serait insoutenable et proche du voyeurisme. Ici c'est fluide et tellement réaliste qu'on se sent réellement impliqué.
Bon je dois acheter le tome 3 qui est disponible depuis quelques semaines.

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Je viens de lire le tome 1 de Reversible Man de D. Natakani et je dois dire que ce fut une lecture assez particulière. J'adore le Seinen, les histoires psycho-horrifique, mais celui-ci est assez particulier, il y a du bon comme du moins bon. Runa Kitahara, la Petite-soeur de Shiba Kitahara est une jeune fille assez particulière, il y a une légende qui court à sn sujet qui est bien perverse, mais qui une fois révélée est vraiment creepy en soit. D'ailleurs je trouve justement que ses pouvoirs sa particularité physique est très particulière, sans vouloir spoiler on se demande comment elle fait pour mettre toutes les armes qu'elle a en sa possession à cet endroit. C'est très glauque et en soit amusant. Suite à la mort de sa soeur elle fera équipe avec Hachi et Roku pour la venger et je dois dire que vu l'état dans lequel sa soeur est laissé, cela se comprend largement. Sincèrement quand tu vois la scène tu te demandes réellement ce qui s'est passé, qui est derrière tout cela et j'en passe. La mystère ne reste pas longtemps entier vu qu'on découvre très vite l'identité du responsable et je dois dire qu'il est monstrueux dans tous les sens du terme, malheureusement même sans être Retourné, des gens comme lui, il en existe un paquet, aussi creepy, aussi glauque, aussi bizarre. Jun Tsukamoto est la honte de sa famille, c'est un être obsédé par le sexe et même si je n'ai rien contre le Hentai, ici on sent réellement le malaise, on sent qu'il est monstrueux et malsain. D'ailleurs le personnage est complètement chtarbé et plus on avance dans le récit et plus on se demande comment un type comme lui peut exister. C'est réellement un monstre, c'est limite si on ne voit pas sa transpiration en train de couler sur le sol, c'est difficile à imaginer, mais on a limite l'impression d'avoir un manga poisseux dans les mains en le lisant.
Hachi et Roku sont deux autres personnages du récit, ils font partie du monde Yakuza et je dois dire qu'ils ont la classe et sont amusants à plusieurs reprises. On découvre de nombreuses choses dans ce premier tome, notamment l'identité de Hachi et je dois dire que je m'y attendais pas, je fus assez surprise de la révélation de fin. Tout au long du récit on apprend plus sur les personnages, le mangaka s'intéresse vraiment à la personnalité de ses personnages, c'est un réel plaisir de découvrir cela et en même temps on se demande ou sera la limite dans la perversion. Les personnages sont effrayants. Le mangaka n'en oublie pas de développer son background et on découvre une organisation bien creepy sur les bords, on se demande vraiment ce qu'ils veulent en exploitant les Retournés. Plus on avance dans le récit et plus c'est creepy, le hic c'est que je trouve le final trop grossier.
En effet plus on avançait dans le récit et plus on se demandait ce qu'était le virus en question, si c'était un virus d'ailleurs, ce que veut l'organisation, pourquoi certains Retournés ne le sont pas réellement et j'en passe. Le final ne devait pas forcément répondre à cela, mais au moins nous orienter légèrement, donner quelques indices ou continuer d'entretenir le mystère sauf qu'il y a un tel débordement de violence, de gore que cela annihile une grande partie de l'effet, c'est réellement décevant à voir en ce qui me concerne et on se demande pourquoi un tel débordement. Je ne vais pas dire que le reste était subtil, mais c'était régulé et ici ce n'est pas le cas malheureusement.
Bon il n'empêche que j'ai quand même envie de lire la suite, donc je verrai bien si c'est aussi étrange par la suite ou pas. Les dessins sont très bons en tout cas, comme je l'ai dit, le dessinateur arrive à rendre le tout réellement glauque et à plusieurs reprises on en vient presque à détailler les planches qui ne sont pourtant pas très belles dans ce qu'elles représentent, on sent que le dessinateur a eu du plaisir à développer ses planches et je dois dire que je suis interrogative sur la suite.

Lady Boy vs Yakuzas - L'île du désespoir tome 1 de Toshifumi Sakurai et Takahiro Sakurai

Hier soir, découverte donc de Ladyboy vs Yakuzas - L'île du désespoir tome 1 de Toshifumi Sakurai et Yuta Nabatame et je dois dire que ce fut une bonne surprise. J'avoue avoir eu peur d'avoir du côté racoleur et du récit moqueur et ce n'est pas du tout cela. Un ami a pensé à moi et me l'a proposé en m'affirmant qu'il n'y avait rien de vulgaire et de méprisant et donc ce fut total confiance. Après lecture de ce premier tome, je dois dire que je me suis bien amusée finalement et que le mangaka propose une très bonne série, en tout cas un très bon début de série, amusant et assez original en soit.
En faite l'histoire est assez simple et original, elle nous raconte l'histoire d'un Yakuza, qui après avoir couché avec la femme de son aniki va être contraint de changer de sexe, du moins on va lui forcer la main si on peut dire cela ainsi. J'avoue que cela peut être étrange, mais on ne peut pas dire que ce n'est pas original et c'est surtout bien écrit et cohérent avec le reste de l'univers. Le personnage, quand il est encore un homme, n'est pas attachant, au contraire, il a toutes les caractéristiques du macho et de l'idiot de service et quand il devient une femme, s'opère un changement radical dans sa personnalité et je dois que c'est un changement qu'on accueil les bras ouverts. J'aime bien aussi le choix du scénariste de ne pas procéder aux stéréotypes étranges en ce qui me concerne de voir le type se caresser et j'en passe, les hommes ont se fantasment, bon vous me direz que les femmes aussi ont le fantasme entre guillemets, fantasme n'étant peut-être pas forcément le terme, mais plutôt la curiosité, de toucher ce genre de changements. Ici le scénariste ne tombe pas dans cette facilité et ce côté voyeurisme et je l'en remercie.
On dirait un scénario de série b, mais je me répète, c'est bien écrit et c'est assez amusant même si on assez effrayant en soit, on craint très vite pour la sécurité de notre héroïne. En effet on s'inquiète car elle (je ne sais pas si je dois dire héroïne en faite, car certes physiquement il ressemble à une femme, mais ce n'est pas un choix volontaire) se trouve sur une île ou il n'y a que des pervers et divers criminels qui veulent tous abuser de sa personne, d'ailleurs les personnages de l'île ont un background, ils ne sont pas de simples figures, mais ont tous un passé et on découvre le passé de certains personnages et je dois dire que ça fait froid dans le dos, sincèrement entre les violeurs et les pervers, on a qu'une envie, que le gouvernement brûle l'île avec les monstres qui y habitent. Bon il y en a beaucoup qui veulent abuser de notre héroïne, uniquement pour pouvoir sortir en vie de l'île vu que c'est une clause de contrat avec le clan Yakuza du récit.
Le récit a plusieurs aspects et l'un des plus présent reste bien entendu son côté survival. Plus on apprend à savoir qui est qui sur l'île et plus on a peur. Le flashback qui nous montre le viol du professeur sans être vu sous l'angle voyeurisme m'a fait froid dans le dos et mise mal à l'aise. Il y a aussi le pseudo-sauveur ingénieur qui n'en est pas un et qui lui aussi est un violeur en puissance. Sincèrement quand le scénariste présente le pourquoi de la présence de cet homme sur l'île, on se dit que non, non et non. Ce sont de véritables monstres et on se demande si au final notre personnage principal sera indemne à la fin du récit ou s'il sera victime des types présents sur l'île. Cette aventure permet au personnage principal de vivre des moments intenses et il fera une découverte vraiment particulière et à laquelle il ne pouvait s'attendre et nous n'ont plus du coup.
C'est vraiment glauque comme titre et pourtant le scénariste arrive à nuancer légèrement en ajouter une bonne dose d'humour par moment.
On pouvait craindre du titre, d'avoir une histoire glauque dans le mauvais sens, c'est à dire qui ne serait que du voyeurisme et ici pour se moquer des transsexuels et il n'en est rien. Le mangaka n'abuse pas non plus de la nudité qui pourrait être très présent dans ce genre de titre, à part une scène ou on voit ses fesses et beaucoup de subjectif, il n'y a rien de vulgaire et faisant très fanboy et on peut encore une fois dire merci.
Maintenant j'attends de voir si le tome 2 qui est disponible depuis avril sera tout aussi intéressant, j'ai confiance.
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Boubakar
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Re: Les manga, le retour

Message par Boubakar »

Helena a écrit :Maintenant j'attends de voir si le tome 2 qui est disponible depuis avril sera tout aussi intéressant, j'ai confiance.
Perso, ce deuxième volume a été une grosse déception, peut-être plus conventionnel. Comme toi, j'ai beaucoup aimé le début, et ce pitch de départ démentiel, mais j'attends de lire la suite (la série devrait faire 5 tomes en tout).
Helena
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Re: Les manga, le retour

Message par Helena »

Argh ne dit pas cela, tu es la deuxième personne à me dire que le second tome fut une déception. Bon je viens d'acheter le second tome donc wait and see, mais je suis confiante.

Inspecteur Kurokôchi tome 1 & 2 de Kono Koji et Takashi Nagasaki

Un sujet original, des personnages intéressants, une bonne histoire, des bons dessins, qu'est ce que je peux demander de plus? Rien en faite car c'est totalement, mais alors totalement incroyable comme manga, enfin moi j'adore cette série déjà. C'est un polar qui nous plonge dans l'univers très particulier de la corruption, de la politique et de la lutte de pouvoirs entre les différents organisations au Japon. On a donc deux héros, un anti-héros et un jeune cadet, tous deux travaillant pour la police. Ici on nous présente un monde sombre, réaliste et ou l'honneur, la folie et la violence sont la manière simple de communiquer entre les hommes de pouvoir et leurs sbires. Ici on a toutes les thématiques classiques de ce type de récit comme le trafics d'influence, la corruption à tous les niveaux, les alliances étranges, les faux suicides ou les meurtres afin d'effacer les preuves d'un quelconque crime.... et ma foi cela fait plaisir car même si le mangaka ne nous évite rien, il le fait avec talent en ce qui me concerne et ce n'est jamais, mais alors jamais ennuyant, car on est toujours à se demander d’où pourra venir la prochaine affaire, quel moment sera le plus glauque et surtout qui est le plus horrible entre nos héros et les gens qu'ils combattent.
Le héros principal n'est pas un cinglé de la gâchette, un monstre sans cœur, c'est un justicier aux méthodes controversées, il est corrompu, il est violent et il a une manière de s'exprimer digne des films d'action, mais c'est ce qui nous accroche. Les autres personnages sont très bons aussi et digne des meilleurs polars ou Yakuza Eiga, que ce soit Seike ou par exemple Kurokôchi. C'est vraiment intéressant et même quand on connait le type de protagoniste que nous propose le scénariste, on reste surpris sincèrement. Tous nos personnages sont embrigadés dans un complot à grande échelle et on va de surprise en surprise. J'aime beaucoup les différents dialogues qui eux aussi sont très réalistes, en effet on sent que le mangaka se fait plaisir et ne veut pas nous épater, il veut juste écrire une histoire vraiment proche des faits divers que l'on voit dans les journaux.
Le récit présente des moments complexes, mais qui ne nécessitent pas non plus de grandes connaissances et surtout c'est très bien écrit, donc on comprend tous les évènements et on peut dire que quand on termine un tome, on veut la suite de toute urgence pour voir toutes les ramifications du complot présent dans l'histoire.
Kono Koji est brillant et propose une série de planches magnifiques et souvent surprenantes, on est dans le récit à chaque instants et il arrive à nous présenter toutes les subtilités des personnages et à les rendre vraiment réels, c'est prodigieux et même si le titre est sombre et réaliste, il donne une touche très différente et se rapprochant par moment des planches que peut proposer par exemple monsieur Urasawa ou Sakurai.
Bref c'est beau, c'est bien écrit et on veut d'autres récits du duo.
"Esotika, Erotika, Psicotika."
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