Le petit coin de la SF

[pseudonyme]

nous sommes d'accord. c'est juste que son post est bien écrit je trouve. c'est juste marrant que son cyberspace a été LE cyberspace de tout le monde pendant des années et que maintenant, c'est plutot myspfacebook

dans la trilogie ne me reste plus que Mona lisa s'éclate, mais dès le premier chapitre j'ai fait une overdose du style Gybson. je vais m'y remettre tiens...

[cinephage]

il a peut être inventé un "concept" (ça devait quand même être dans l'air à l'époque), mais il ne faut pas prendre à la lettre ses descriptions, Gibson est un écrivain, pas un technicien (d'ailleurs quand il se fait trop précis il se plante).

C'est vrai de tout écrivain de SF. Il est impossible d'imaginer à l'avance ce que deviendra une invention technologique. Reste qu'en 85, personne (sinon peut-être quelques informaticiens) n'avait la moindre idée de ce qu'était le cyberspace, internet ou la relation réseau, et que Gibson en donnait une vision particulièrement forte et poétique.

Quant à l'article, il ricane à bon compte, car il n'est pas dit qu'à terme, des outils virtuels en 3D ne viennent pas aider nos informaticiens de demain, la 3D n'étant qu'une forme plus riche de ce qu'est un bureau windows. Il n'y a que pour la navigation qu'il se soit vraiment planté. Mais dans les mondes de gibson, le quidam moyen a un ordinateur normal (Gibson ne faisait pas disparaître les ordinateurs "normaux"). Seuls ceux qui ont besoin de taper des milliers de lignes en quelques dixième de seconde, pirates ou défenseurs de réseau, ont accès aux raccourcis et à l'avantage qu'offrent les implants et la virtualité en 3D. Gibson ne m'a pas l'air si archaîque que ça.

C'est comme si on gloussait des sous-marins de Jules Vernes parce qu'il n'avait pas imaginé que certains seraient nucléaires...

[pol gornek]

J'ai a-do-ré. Et c'est pas peu dire ! Lisant régulièrement de la SF depuis plus de 25 ans, je suis devenu quelque peu blasé par un sentiment de déjà lu trop souvent présent. Ce n'est pas du tout le cas de ce roman qui m'a passionné de bout en bout, notamment dans sa narration. Chef d'oeuvre, assurément.
(ce n'est pas le début d'un cycle, juste un "one-shot", de taille raisonnable: 300 pages; et c'est tant mieux !)

[Rockatansky]

Nous sommes en 2084. La Terre, laissée à l'abandon, n'est plus qu'un lointain souvenir. Aujourd'hui, Captp vit sur Cerclon I, astéroïde peuplant les environs de Saturne. Ville ultra moderne ou la sociale démocratie est devenue plus qu'une raison de vivre. Tout est légal mais rien ne l'est vraiment ; la délation est un act de civisme, la population est "clastrée", les rebus mis à la porte au coeur d'une radzone qui sert de poubelle radioactive à ce mondre ultra lisse et sans défaut. Captp est professeur en fac, il a cependant refusé le luxe que lui impose son poste. Car il croit en autre chose. Il fait partir du "bosquet", groupe décidant d'un mouvement que rien n'arrête : La Volte. Leur but ? Rendre humain leur monde à nouveau. Leur terre de prédilection ? Le dehors. Mais difficile d'oeuvrer dans un univers ou tout est surveillé, géré, clastré, étouffé, uniforme, conformé... Et ou pour se faire entendre, il faut faire couler le sang.

J'avais peur d'aborder la Zone du Dehors. Peur de perdre mes illusions sur Alain Damasio, l'auteur de La Horde du Contrevent. Cette Horde, c'est juste le plus beau bouquin de SF que j'ai lu depuis 5 bonnes années ; c'est aussi juste le plus beau bouquin de SF francophone, ou l'un des plus beaux. Cette Zone, je l'ai pas commencé tout de suite, de peur d'être déçu, de peur de rabaisser la Horde.

Etonnant. Etonnant comme dès les premières pages, La Zone - premier bouquin de Damasio - transpire la Horde (le second), et pas seulement dans le style. La Zone apparait pourtant très vite comme formellement moins parfaite, moins sculpturale. C'est vrai. Il n'empêche. D'une beauté à couper le souffle (décidémment) - une beauté qui donne la trique - et ce dès le début ou Capt emmène BdChT (à prononcer "boule de chat") dans le dehors, zone de l'astéroïde ou s'arrête l'état-ville de Cerclon. Mieux : c'est un livre engagé, phonétiquement, poétiquement, politiquement, totalement. A croire que Damasio a fait mai 68 alors qu'il est pourtant né fin 69. Mais mieux que ça : c'est parfois un livre difficile qui sans concession livre un portrait d'un monde d'idées pas évident à imposer. Impossible de ne pas penser à V pour Vendetta sur ce registre.

Je n'ai pas encore fini le livre... Mais avant La Horde, déjà, La Zone du Dehors est un putain de bouquin. Putain de bouquin. A suivre...

Intrigué par tes dires, j'ai fait qqs recherches, et il apparait qu'en fait pour cette réédition il aurait réécrit qqs chapitres pour le rendre meilleur
http://www.cafardcosmique.com/Alain-DAM ... brique-des
En tout cas merci, tu m'as vraiment donné envie de lire ces livres

[Le prisonnier]

J'ai lu La zone du dehors après avoir lu La horde du Contrevent. Même si La zone... est un bon bouquin avec des idées intéressantes, il n'a pas la puissance de La horde..., qui pour le coup est un authentique chef d'oeuvre !

Vaut mieux donc lire ces deux livres dans leur ordre d'écriture, pour éviter une (légère) déception.

[Rockatansky]

Oui, c'est ce que je comptais faire, j'aime bien toujours essayé de découvrir un auteur dans un ordre chronologique

[Randolph Carter]

Depuis des temps immémoriaux, le siège de Dieu est vacant.
Ses anges et tous ceux dont le sang se charge d'une parcelle de divin, les Amortels, se sont divisés en deux clans : Les Souverains et l'Alliance. Leur guerre n'a pas lieu dans les cieux, mais sur le Vélum, ce tissu de mondes en comparaison duquel notre Terre n'est qu'une trace de crasse sous l'ongle d'un pouce. Pour Finnan et Phreedom, qui refusent de choisir leur camp ; le temps est compté, car la guerre des cieux sera bientôt totale.
Parution événement de l'année 2005 en Grande-Bretagne, Vélum est le premier volume d'un diptyque, Le Livre de toutes les heures, qui s'achèvera l'an prochain avec Encre. Souvent comparée à L'Echiquier du mal, cette fresque apocalyptique, d'une ambition rare, s'adresse tout autant aux lecteurs de Dan Simmons qu'à ceux du Festin nu de William S. Burroughs.

Un formidable roman qui risque de rebuter pas mal de lecteurs en raison de sa complexité.En tout cas,une vraie découverte pour un vieux lecteur de SF comme moi.

[Bugsy Siegel]

Souvent comparée à L'Echiquier du mal

L'équivalent chez Denoël du "film culte de Tarantino" sur les jaquettes de DVD.

[Aragorn Elessar]

Le Cafard Cosmique en parle aussi en très bons termes, ca fait envie : http://www.cafardcosmique.com/Velum-de-Hal-DUNCAN

[hellrick]

Vient de terminer LES TEMPS PARALLELES de Silverberg, un auteur que j'ai rarement trouvé décevant (mais je n'ai lu que ces oeuvres les plus réputées, ça aide )...Un roman très sympa qui exploite à fond l'idée du voyage temporel touristique et qui mélange histoire et science-fiction avec une belle efficacité. Le rythme s'emballe complètement vers la fin et on ne peut plus décrocher du roman. Un détail un peu ennuyeux toutefois: le bouquin a été écrit en 1969 et Silverberg devait donner à fond dans l'amour très libre car le héros couche avec tout ce qui bouge (de féminin!) à toutes les époques...à la longue ça devient un peu saoulant d'autant que les scènes en question ne sont pas du tout érotiques, juste redondantes et un peu pénibles...Débarassé de tout ça (et donc raccourci d'une cinquantaine de pages) on aurait tenu une grande réussite. En l'état c'est quand même un divertissement bien agréable.

[Eusebio Cafarelli]

Un formidable roman qui risque de rebuter pas mal de lecteurs en raison de sa complexité.En tout cas,une vraie découverte pour un vieux lecteur de SF comme moi.

Je viens de l'acheter.

[pol gornek]

Je dois avouer que la lecture de l'article dans le Chronic'art du mois, m'a bien convaincu également.

[hellrick]

CHRONIQUE DES ANNEES NOIRES

Une uchronie très très ambitieuse: Kim Stanley Robinson ne se contente pas de nous plonger dans une histoire alternative mais imagine complètement comment le monde aurait évolué si l'Europe avait été anéantie durant la Peste Noire. 700 ans d'histoire sont alors revisité...Le roman est très copieux (plus de 1000 pages) mais saute régulièrement dans le temps ce qui permet de le lire par morceau, comme un recueil de nouvelles, même si certains personnages réapparaissent (se réincarnent?) au fil des récits. gros travail sur les principes et les cultures chinoises et arabes, étude sur la religion, le tout est parfois un peu ardu ou "difficile" (pas vraiment d'action, beaucoup de réflexion) mais le tout se laisse lire avec plaisir et non pas comme un essai un peu trop intello.
Bref, conseillé!

[Randolph Carter]

[Aragorn Elessar]

Si ca intéresse quelqu'un, la bibliothèque idéale de l'imaginaire selon Cafard cosmique : http://www.cafardcosmique.com/Bibliothe ... e-de-la-SF