Lunar Park

[Jeremy Fox]

Bien évidemment, je ne jugerais pas l'auteur sur ce simple livre.

[Swan]

Bien évidemment, je ne jugerais pas l'auteur sur ce simple livre.

De plus, ce dernier semble pas mal jouer sur les références aux ouvrages précédents.

[Jeremy Fox]

Bien évidemment, je ne jugerais pas l'auteur sur ce simple livre.

De plus, ce dernier semble pas mal jouer sur les références aux ouvrages précédents.

Oui mais sans jamais que ça devienne obscur pour le néophyte. Tout est très bien explicité, ce n'est pas du tout le problème. En fait, il nous lance sur plein de pistes à priori passionnantes mais qui débouchent toutes sur une sorte de vide et de déception. Un roman sur les démons qui nous rongent, passant par le polar, l'horreur, la psychanalyse sans que jamais tous ces éléments s'imbriquent réellement bien (ce n'est que mon avis loin d'être partagé par de nombreux critiques littéraires)

[Art Core]

tiens je l'ai fini la semaine dernière. En tant que fan absolu de Ellis j'ai été effectivement un peu déçu de ne pas avoir été totalement emporté, de ne pas avoir été "dépendant". Car Ellis a toujours su me rendre dépendant de ses personnages et de ses univers. Ceci dit j'ai lu Lunar Park en tois jours.

Et si le livre est un peu moins bien écrit et maîtrisé (il est toujorus à deux doigts de tomber dans le grand n'importe quoi) il reste une experience littéraire passionante. Ne serait-ce que du point de vue de l'autobiographie. A-t'on déjà vu un auteur se mettre autant en danger, se mettre autant en jeu ? Je trouve sa position particulièrement courageuse. En accentuant ses démons Bret Easton Ellis devient un personnage de Bret Easton Ellis et la transformation est saisissante. Je crois qu'il ne pouvait pas faire de meilleur commentaire sur sa propre littérature. D'autant que Lunar Park est un livre obsédé par les précédents ouvrages de l'écrivain (dont un en particulier). Enfin bref au final derrière cette façade fantasque et éxubérante, Ellis se livre à une introspection vraiment belle et touchante.

Et puis je trouve bien qu'Ellis se renouvelle un peu car j'avais peur de le voir reproduire le même roman ad vitam eternam (même si Glamorama constituait déjà une espèce de transition). En tout cas je suis diablement impatient de voir ce que nous réserve ce génie. Et je pense que Lunar Park reste un ouvrage important de l'auteur.

[Mama Grande!]

J'avais bien aimé The Rules of Attraction, mais là American Psycho est en train de me tomber des mains. Je n'en suis pas encore à la page 100: ça vaut le coup que je continue un peu? Ou c'est foutu?

[Aragorn Elessar]

Putain American Psycho c'est le meilleur pour moi, c'est même MON livre. Continue !

[Boubakar]

J'avais bien aimé The Rules of Attraction, mais là American Psycho est en train de me tomber des mains. Je n'en suis pas encore à la page 100: ça vaut le coup que je continue un peu? Ou c'est foutu?

C'est de mieux en mieux, mais faut avoir le coeur bien accroché.

[Mama Grande!]

J'avais bien aimé The Rules of Attraction, mais là American Psycho est en train de me tomber des mains. Je n'en suis pas encore à la page 100: ça vaut le coup que je continue un peu? Ou c'est foutu?

C'est de mieux en mieux, mais faut avoir le coeur bien accroché.

Pour l'instant il n'y a rien de très dur, juste que les diners du personnage dans des endroits branchés où il est fixé sur les marques de fringue m'ennuient pas mal.

[Billy Budd]

IMPERIAL BEDROOMS : on le sait, Ellis n'avait pas compris l'interprétation de son premier roman, Less than zero, par un certain nombre de lecteurs, dont moi-même d'ailleurs.

On sait aussi, mais c'est moins étonnant, qu'il avait détesté son adaptation cinématographique.

D'autre part, depuis Glamorama, on a eu l'impression que Ellis s'essayait au livre à la manière de, tout en conservant ses traits les plus caractéristiques.

Glamorama était ainsi son DeLillo, Lunar Park, son Stephen King, mais si le premier arrivait à convaincre, on était à la limite du grand livre malade, le second laissait apparaître un essoufflement inquiétant de l'inspiration. Quelques pages à la fin du roman pouvaient néanmoins en justifier la lecture, voire l'écriture ; Ellis faisait son deuil, tout lui était pardonné.

Le problème est qu'il n'a donc aujourd'hui plus vraiment d'excuse et que Imperial Bedrooms déçoit, sinon pire, se laisse juste lire agréablement.

Suite à Less than zero, le "vrai Clay" en qualité de narrateur, et roman néonoir, sorte de Chandler des années 2000, Imperial Bedrooms confirme malheureusement que Ellis n'a sans doute plus rien à écrire.

Ce n'est pas grave, je peux toujours relire The Informers pour la 27ème fois.

[Major Tom]

Merci pour ton avis.
Mince, je commençais à apprécier.

Je n'ai lu et en ma possession que les trois premiers (donc Less Than Zero, The Rules of Attraction et American Psycho que j'ai réévalué à la hausse il y a peu). J'aurais d'ailleurs aimé progresser en anglais de façon à pouvoir les apprécier dans leur langue d'origine - tu m'avais dit que leur traduction française n'était pas top. J'aime davantage qu'auparavant, certainement parce que je me suis rendu compte que ça me restait en tête. Encore aujourd'hui, je me souviens bien de Less Than Zero que je n'ai pourtant pas relu depuis la première fois, au milieu de nos années 2000, et on ne peut pas dire que cela soit dû à l'intrigue.
American Psycho aurait dû donner un grand film. J'aimerais bien lire Glamorama et The Informers.

Pour la petite anecdote, je m'étais amusé à l'époque où j'ai lu pour la première fois American Psycho, vers 2004 ou 2005, à lire le chapitre "Genesis" à un camarade de fac absolument fanatique du groupe et de leurs leaders en solo. Il m'a assuré que non content d'avoir les pires goûts possibles dans ses choix préférés de leur répertoire, Patrick Bateman a fait plusieurs erreurs dans la chronologie.

[Truffaut Chocolat]

IMPERIAL BEDROOMS : on le sait, Ellis n'avait pas compris l'interprétation de son premier roman, Less than zero, par un certain nombre de lecteurs, dont moi-même d'ailleurs.

On sait aussi, mais c'est moins étonnant, qu'il avait détesté son adaptation cinématographique.

D'autre part, depuis Glamorama, on a eu l'impression que Ellis s'essayait au livre à la manière de, tout en conservant ses traits les plus caractéristiques.

Glamorama était ainsi son DeLillo, Lunar Park, son Stephen King, mais si le premier arrivait à convaincre, on était à la limite du grand livre malade, le second laissait apparaître un essoufflement inquiétant de l'inspiration. Quelques pages à la fin du roman pouvaient néanmoins en justifier la lecture, voire l'écriture ; Ellis faisait son deuil, tout lui était pardonné.

Le problème est qu'il n'a donc aujourd'hui plus vraiment d'excuse et que Imperial Bedrooms déçoit, sinon pire, se laisse juste lire agréablement.

Suite à Less than zero, le "vrai Clay" en qualité de narrateur, et roman néonoir, sorte de Chandler des années 2000, Imperial Bedrooms confirme malheureusement que Ellis n'a sans doute plus rien à écrire.

Ce n'est pas grave, je peux toujours relire The Informers pour la 27ème fois.

Hâte de le lire sur la plage avec le sable qui colle.

ps: pas de topic généraliste sur Ellis pour discuter des autres bouquins ?

[Truffaut Chocolat]

Au risque de faire une comparaison foireuse, c'est comme si un groupe sortait un best of avec 3 inédits. Ellis fait un récapitulatif de toute sa carrière ou presque, dans le cadre d'un roman au sens classique du terme avec un début, des péripéties et une fin. Autant ça fonctionne dans Lunar Park parce qu'on sentait qu'il avait mis tout ce qu'il avait, autant ici ça laisse perplexe. On dirait un bon premier livre...

Son moins bon effort.

[Aragorn Elessar]

IMPERIAL BEDROOMS : sinon pire, se laisse juste lire agréablement.

Pareil. Je le relirai quand même en français, quand il sortira en poche.

[Flol]

L'édition française est en tout cas sortie le 26 août dernier.
Je compte d'abord me relire Moins que zéro, puis j'attaque sa suite !

[Flol]

Interview très intéressante du monsieur dans le dernier numéro de Telerama.