David Bowie (1947-2016)

Pour parler de toute l'actualité des livres, de la musique et de l'art en général.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Votre période préférée du chanteur ?

Les tous premiers, jusqu'à Hunky Dory
19
15%
Période 'Ziggy', jusqu'à Diamond Dogs
51
41%
Young Americans/Station to Station
13
11%
la trilogie berlinoise, et Scary Monsters
33
27%
les années 80: Let's Dance à Tin Machine
3
2%
les années 90 à aujourd'hui
4
3%
 
Nombre total de votes : 123

Anorya
Laughing Ring
Messages : 11846
Inscription : 24 juin 06, 02:21
Localisation : LV426

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Anorya »

Image

David Bowie est mort.

Je n'aurais jamais pensé écrire ça. Pas maintenant, pas aussi tôt.

Je suis encore partagé par l'incrédulité, le refus, l'espoir et la tristesse, le tout mêlés d'un coup. Mais à l'écoute de Blackstar, son dernier disque, ce sont la première et la dernière chose qui reviennent, surtout devant les paroles aussi sombres et tragiquement biographiques de Lazarus, dollar days ou I can't give everything away (avec son harmonica aussi poignant que celui de A new career in a new town. Mais ici plus que l'aveu d'un nouveau départ vers l'ailleurs, c'est le constat de l'inéluctabilité qui se présente). Bowie était malade mais fidèle à son habitude de se consacrer à l'Art au delà de sa vie, il nous a fait un dernier cadeau. Tout en nous ayant cachés, à qui que ce soit, qu'il n'en avait plus pour longtemps. Et qu'il le savait.


I got seven days to live my life
Or seven ways to die.

(Seven)



Putain. David Bowie est mort. Je n'arrive toujours pas à m'y faire. Réécouter Blackstar, l'album, est un enchantement aussi magique que douloureux et les larmes viennent encore trop facilement. Black star. Bien sûr, c'était dans la lignée de la dernière transformation de Bowie hors du figuratif vers l'abstrait et la transfiguration artistique de l'infini. Il nous avait lentement habitué à son retrait et l'enchaînement des dernières trouvailles visuelles de ses pochettes était un signe pour celui qui est maintenant devenu L'incal. Incal noir sur Incal blanc, Etoile noire sur fond blanc. Etoile qui se divise en autant de transformations sous la principale, géante de la pochette, comme autant de déclinaisons du titre ou de l'essence de Bowie en une langue abstraite laissée à l'imagination de ceux qui écoutent, de ceux qui sont fans mais pas que : ceux qui peuvent et savent encore rêver. De l'être figé dans son aura sepia d'Heathen, on était passé au petit prince de Reality. Puis encore plus loin, quitte à diviser sur la notion de beauté de la pochette elle-même, au post-it et typo barré de The next day. Carré blanc conceptuel bouffant sans mal la photo de celui qui clama qu'on pouvait tous être des héros. Puis le carré s'est agrandi, révélant par délà la mort, l'immortalité de son auteur en une étoile, belle, sombre, majestueuse. Définitive. 7 étoiles en fait. Une seule qui peut se scinder en 6 petites déclinaisons (soit une piste-vaisseau-mère, Blackstar et ses presque 10 minutes et les 6 autres petits vaisseaux stellaires, plus courts mais non moins importants). Mais qui, unit, forme un tout. Comme les 7 passagers et semi-héros de L'incal qui finissent par en faire pleinement partie.


Look up here, I'm in heaven
I've got scars that can't be seen

(Lazarus)



Evoquer Bowie avec ce dernier album pas tout à fait totalement digéré fait remonter quelques souvenirs cocasses et pudiques en tous genres. Au moment où j'écris ça, je visionnécoute dans le même temps le dernier concert de Ziggy Stardust qu'Arte nous a gracieusement passé là ce mercredi soir en hommage après un docu sympathique et le culte Furyo. Me rappelle quand j'avais acheté Reality à sa sortie, en même temps que le dernier IAM. C'était alors dans le Virgin de la gare montparnasse, juste avant de filer en cours le matin. La vendeuse m'avait gratifié d'un joli sourire et dit "Oh, vous avez bon goût". J'ai souri en retour sans me poser la question de savoir si j'aurais dû faire du gringue (oh oui j'aurais dû mais je suis légèrement bête, vous savez. Bon, plus que légèrement on dira). Et Hunky Dory au collège, gravé d'un disque pris à la médiathèque de là où bossait moman. Pochette photocopiée en noir et blanc avec verso un peu de touches de stabilo pour mettre un peu de couleurs. En fait le premier feutre qui m'est tombé sous la main. Je bossais dans la véranda, souvenirs d'un travail à faire. Et l'écoute du disque en boucle, quitte à gaver un peu mes parents, bien moins portés sur la musique du Thin white duke que moi. Et Outside ? Au début j'écoute l'album, gravé à nouveau pour la circonstance pour un voyage en Alsace et Allemagne. C'est la même période pratiquement. Ce n'est pas I'm deranged qui me marque immédiatement mais des titres comme The motel, A small plot of land ou No control qui me sidèrent. Preuve s'il en est de l'incroyable qualité de l'album mais je ne connaissais pas encore Eno alors. Et puis évidemment Lost Highway par la suite qui me terrasse et m'amène à redécouvrir une nouvelle fois comme une nouvelle naissance l'album. Et I'm deranged cette fois, comme un coup de foudre.


I know something's very wrong
The pulse returns the prodigal sons
The blackout hearts, the flowered news
with skulls design upon my shoes

I can't give everything....away....

(I can't give everything)



Bowie chante la fin sur Blackstar. Chacune des paroles de l'album n'annoncent que ça. L'impossibilité de ne pouvoir rester. L'aimabilité d'un artiste qui s'efface une dernière fois devant le mythe. Comble de la cerise sur le gâteau, j'ai visionné enfin très tardivement le clip de Lazarus au boulot hier après-midi. La dernière image de Bowie, rentrant dans le placard, telle une marionnette qu'on débranche, à l'envers, à reculons... Comme désarçonné, coupé des fils, du négatif en maints endroits (la citation est de Tarkovski, c'est la dernière phrase qu'écrit alors le cinéaste dans son journal intime, je la restitue ici légèrement modifiée)... La créature, l'incarnation Bowie, qu'on remet dans le placard comme le polichinel. C'est terrible et le titre et paroles de Lazarus ne font qu'accroître ce sentiment.

Bowie sera parti par la grande porte, fidèle à lui-même, le mythe en avant. Pour nous, pour lui, pour tout le monde.

Je reviendrais sur sa musique ici mais déjà, adieu Major Tom.


Here am I floating
round my tin can
Far above the Moon
Planet Earth is blue
And there's nothing I can do.

(Space Oddity)
Image
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20855
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par gnome »

Beau texte Anorya... :(
Image
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Major Tom »

Bravo pour ton texte.
Anorya a écrit :Je suis encore partagé par l'incrédulité, le refus, l'espoir et la tristesse, le tout mêlés d'un coup. Mais à l'écoute de Blackstar, son dernier disque, ce sont la première et la dernière chose qui reviennent, surtout devant les paroles aussi sombres et tragiquement biographiques de Lazarus, dollar days ou I can't give everything away (avec son harmonica aussi poignant que celui de A new career in a new town. Mais ici plus que l'aveu d'un nouveau départ vers l'ailleurs, c'est le constat de l'inéluctabilité qui se présente). Bowie était malade mais fidèle à son habitude de se consacrer à l'Art au delà de sa vie, il nous a fait un dernier cadeau. Tout en nous ayant cachés, à qui que ce soit, qu'il n'en avait plus pour longtemps. Et qu'il le savait.
Personnellement je ne pourrai plus l'écouter avant un petit moment. Album magnifique (là-dessus rien à dire) de bout en bout... mais aussi, déprimant. Il faudra un peu de temps avant que j'arrive à le réécouter mais le jour de sa mort, c'était dur de retenir ses larmes et de ne pas arrêter en cours de route...

Même si la mort était un de ses thèmes principaux (depuis au moins Ziggy Stardust), je me demande comment j'ai fait pour ne pas capter tous les messages en voyant son avant-dernier clip, Blackstar (le Major Tom mort et abandonné que j'ai à présent en signature, ou version squelette qui s'éloigne dans l'espace) et surtout le dernier, Lazarus.
Le lit d'hosto, les bandages sur les yeux avec les boutons façon poupée de chiffon qui a fait son temps, les bras en croix, et évidemment, les paroles. Là ça paraît évident, mais il était le maître en matière de messages cryptiques. Bref, il savait que c'était son dernier disque, et il a tout donné. Respect éternel.

Image

Look up here, I'm in heaven
I've got scars, that can't be seen
I've got drama, can't be stolen
Everybody knows me now...
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54774
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Flol »

I can't give everything
I can't give everything
Away
I can't give everything
Away

I can't give everything
I can't give everything
Away
I can't give everything
Away


Terminer une carrière de près de 50 ans là-dessus, sur ces derniers mots...c'est tellement sublime. Mon morceau préféré de l'album, qui tourne en boucle chez moi depuis 4 jours.
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Major Tom »

Ce morceau tournait également en boucle chez moi avant sa mort.
J'aime énormément Dollar Days aussi, qui évoque le Bowie des débuts (il y a un petit côté Hunky Dory dans le son de sa voix et cette guitare acoustique qui accompagne les premières paroles).

En tout cas pour l'album vinyle, le packaging est magnifique avec les textes noirs sur fond noir qui apparaissent à la lumière.
J'ose à peine y toucher, comme un trésor qu'on aimerait ne pas abîmer... Il faudrait que je le rachète, dans une version que je ne déballerai pas et garderai de côté...
La personne bienveillante qui me l'a offert pour mon anniv' m'a également offert le coffret Five Years version vinyles. Très beau cadeau. Si vous le voulez, grouillez-vous parce que beaucoup risquent d'augmenter leurs prix...
La vidéo publicitaire du "unboxing" par ordinateur ne lui rend pas vraiment hommage (sinon, des youtubeurs ont posté leurs vidéos de 11 à 30 minutes où ils se filment en train de déballer leur coffret, le livret puis chaque disque, un par un, minutieusement... au moins ça permet de voir quoi). Mais bon, le livret, les disques bonus et les vinyles versions d'origine (pour les puristes, les bonnes étiquettes et pochettes plastiques d'origine) et versions remastérisées, bref, 'y a pas à dire, Bowie savait gâter ses fans.
Selon Jérôme Soligny, son biographe français qu'on a vu en interview partout, du Grand Journal aux chaînes d'infos, dans les prochains mois il faudra (naturellement) s'attendre à ce qu'il y ait des ressorties, mais aussi des pépites très, très intéressantes. J'imagine qu'on aura la suite de ce coffret Five Years et ça, dans une bibliothèque, c'est la classe...
Il va falloir, d'une part faire gaffe aux arnaques des maisons de disques qui ressortiront certainement n'importe quoi, mais aussi mettre des sous de côté pour les prochains coffrets comme ça !
Sinon l'album ★ qui se vendait déjà très bien (accueilli avec ça par une presse encore plus dithyrambique que pour The Next Day, le précédent) est à présent, j'ai envie de dire logiquement hélas, en tête des ventes partout dans le monde, et même en France (enfin avant qu'il ne soit détrôné par le prochain tube de Patrick Sébastien j'imagine). Un petit tour à la Fnac de Boulogne m'a permis de voir que tous ses albums se sont vendus comme des petits pains.
Sur le site français d'Amazon, 8 albums de Bowie dans le top 20 des meilleures ventes (dont ★ en numéro un) et 6 albums pour le top 20 du site us (dont ★ en numéro un). Ça remonte le moral.
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Major Tom »

Je me suis remis à l'écouter. On pourrait dire un bonheur mélancolique, ce disque. Génialissime donc, mais là j'ai remarqué ça...



Il répète "Where the fuck did monday go?" ...et il est mort dans la nuit de dimanche à lundi. À croire qu'il a choisi quand mourir.
Avatar de l’utilisateur
gnome
Iiiiiiil est des nôôôôtres
Messages : 20855
Inscription : 26 déc. 04, 18:31
Localisation : sleeping in the midday sun...

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par gnome »

En regardant hier soir le doc passé sur France 3, j'ai réalisé que je n'avais pas encore digéré qu'il était parti... :|

Ses disques restent, mais il n'y a rien à faire, il me manquera...
Image
Avatar de l’utilisateur
Roy Neary
Once upon a time...
Messages : 51384
Inscription : 12 avr. 03, 01:42
Liste DVD

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Roy Neary »

Blackstar est un album immense. Je le pensais déjà à ma première écoute avant le décès de Bowie mais là... compte tenu des les correspondances inévitables avec sa disparition, c'est tout simplement comme si l'âme de l'artiste imprégnait l'ensemble ce cette œuvre.
Image
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54774
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Flol »

Major Tom a écrit :Il répète "Where the fuck did monday go?" ...et il est mort dans la nuit de dimanche à lundi. À croire qu'il a choisi quand mourir.
J'ai écouté son album pour la 1ère fois le jour de sa mort. Lundi, quoi. Autant te dire que l'analogie m'a paru évidente.
Le mec était tellement fort qu'il a même réussi à mettre en scène sa propre mort, c'est du génie total.
Major Tom a écrit :Sinon l'album ★ qui se vendait déjà très bien (accueilli avec ça par une presse encore plus dithyrambique que pour The Next Day, le précédent) est à présent, j'ai envie de dire logiquement hélas, en tête des ventes partout dans le monde, et même en France (enfin avant qu'il ne soit détrôné par le prochain tube de Patrick Sébastien j'imagine). Un petit tour à la Fnac de Boulogne m'a permis de voir que tous ses albums se sont vendus comme des petits pains.
Sur le site français d'Amazon, 8 albums de Bowie dans le top 20 des meilleures ventes (dont ★ en numéro un) et 6 albums pour le top 20 du site us (dont ★ en numéro un). Ça remonte le moral.
Je suis passé chez Gibert hier. Il n'y avait quasiment que Blackstar de dispo, tout le reste était apparemment déjà parti...
Avatar de l’utilisateur
tenia
Le Choix de Sophisme
Messages : 30850
Inscription : 1 juin 08, 14:29
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par tenia »

Dans la section "Pop", c'est tout de même 15 positions du top 20 des ventes sur Amazon.fr qui sont occupées par des albums ou best of de Bowie.
Ratatouille a écrit :Le mec était tellement fort qu'il a même réussi à mettre en scène sa propre mort, c'est du génie total.
Depuis lundi matin, les clips de Blackstar et surtout Lazarus, les paroles de son album, tout ça, je n'arrive pas à me dire autrement.
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Major Tom »

Bowie détrône Bowie dans les charts britanniques. Le "Best-of Bowie" passe devant ★ et devient numéro un des ventes, ★ est donc second.
Même record de disques entrés dans les charts qu'Elvis Presley l'année de sa mort.
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Major Tom »


:|

(Tiens, après "Let's Dance" en 1983, Bowie n'a plus rien fait)
Avatar de l’utilisateur
Joshua Baskin
ambidextre godardien
Messages : 11651
Inscription : 13 avr. 03, 20:28
Localisation : A la recherche de Zoltar

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Joshua Baskin »

J'ai vu ça ce matin, j'ai trouvé ça plus gênant qu'autre chose.
Dans le même temps, Beck et Dave Grohl ont rendu un hommage bien plus intéressant et émouvant avec une reprise de The man who sold the world.

Intersections Global Corp.
Avatar de l’utilisateur
Flol
smells like pee spirit
Messages : 54774
Inscription : 14 avr. 03, 11:21
Contact :

Re: David Bowie (1947 ⚡ 2016)

Message par Flol »

Major Tom a écrit :
:|

(Tiens, après "Let's Dance" en 1983, Bowie n'a plus rien fait)
Vu sa gueule, c'est plutôt à Barbra Streisand qu'elle rendait hommage non ? :|
Et qu'elle laisse Bowie tranquille...
Avatar de l’utilisateur
Major Tom
Petit ourson de Chine
Messages : 22225
Inscription : 24 août 05, 14:28
Contact :

Re:

Message par Major Tom »

But it’s happening now, Not tomorrow, Or yesterday, Not tomorrow ("Outside")

Dans les années 90, nourri par la musique à la mode, très électro (Tricky, Massive Attack, The Prodigy, NIN), l'Art Contemporain décadent, les performances mutilantes de certains artistes ou provocantes comme celles de Damien Hirst, les tatouages, piercings et autres scarifications... Bowie décide de broyer tout ça à la moulinette, de raconter plusieurs histoires façon cyber-romans policers de science-fiction, et entame une nouvelle trilogie musicale.
Il enregistre de longues heures d'impro avec Eno, Garson et Gabrels en studio, en se servant des mêmes méthodes de la trilogie berlinoise. Les morceaux partent dans mille directions différentes, et ils accouchent d'un premier album de trois heures, intitulé I Am With Name.
Bowie ou pas, aucun label ne veut distribuer quelque chose d'aussi anti-commercial.

Du coup est né 1. Outside, premier album d'une trilogie qui finalement ne verra pas le jour (auraient dû suivre 2. Contamination avec paraît-il plein de personnages dans une histoire dans les mers du Sud au 18ème Siècle, et enfin 3. Afrikaan). 1. Outside revisite quelques passages et les transforme pour la majorité en chansons un peu plus "ordinaires" de quelques minutes...

Mais fort heureusement, on peut trouver (au moins en partie) ces séances d'enregistrement et de démos de Bowie et sa bande sur le Net. Ici dans un bootleg de très bonne qualité.
Il y a du bon et du moins bon durant cette heure et onze minutes de musique plus ou moins expérimentale, plus ou moins rock industriel, en tout cas totalement originale, et on se doute que beaucoup de ce matériel aurait pu donner de sacrées bonnes choses pour les albums suivants. :o

Répondre