julien a écrit :Un site français sur Bowie ? Serait-ce une initiative personnelle de Major Tom ?
C'est vrai que le bougre pourrait mais avec tous les inédits, les photos, les exclus, les bonus en tout genre, il aurait une méga charge de boulot.
julien a écrit :
gnome a écrit :Il est temps pour moi d'acheter The next day...
Euh... Te sens pas non plus obligé. Ça casse pas des noix quand même. Par contre j'ai réécouté Low, histoire de voir si ça tenait encore la route (ça faisait des années que je l'avais pas réécouté) et c'est toujours aussi fort.
Laisse le temps faire son oeuvre. Tu verras que dans 10, 15 ans The next day sera réévalué et jugé nettement plus bon que pas mal de trucs.
En tout cas je l'aime beaucoup le dernier. Je pense que tu l'aimeras aussi Gnome.
Nous vous l'avons annoncé il y a quelques jours. Le 1er juillet prochain sortira le coffret C'est La Vie: the Ultimate Rare, qui contiendra pas moins de 6 disques remplis de raretés et autres inédits. Le coffret contiendra également un poster, un livret photo de 40 pages, une photo promo et une carte postale.
Bowie France vous rappelle qu'il s'agit d'un coffret non-officiel, édité par The GodFathers Records.
J'ai voté pour la période Young Americans / Station to Station surtout pour ce dernier mais moi c'est plutôt Ziggy à Station to Station
Bon sinon je commence à en avoir assez de ces rééditions à foisons où il faut acheter un coffret pour avoir de l'inédit: il parle d'un remaster pour Ziggy et Aladdin Sane dans le coffret mais ils avaient déjà été remastérisés pour leur 40 ans.
Quant à Diamond Dogs, il l'attend toujours son nouveau master lui !
odelay a écrit :Diamond dogs était sorti en sorti en double CD il y a qq années. Il n'avait pas été remastérisé pour l'occasion?
Apparemment c'est toujours le master de 1999. C'est surtout qu'après la réédition de Ziggy et d'Aladdin Sane pour leur 40 ans je pensais que nous allions avoir droit à une réédition de chaque album suivant à une date anniversaire (40 ans pour Diamond Dogs, notamment)... ce qui n'a pas été le cas... tant pis !
Dans un autre genre (genre "réédition" cher à Eddie), l'album Station To Station remasterisé en 2010, jusque là audible uniquement par ceux qui avaient acheté l'édition Collector super chère, est en entier sur YouTube.
Je pense que je le préfère à l'original. Le son est plus saturé, des instruments ressortent plus qu'avant, des voix aussi (on remarque davantage Bowie chantant en double), et certaines chansons semblent donc différentes. Dès la première (la chanson-titre), on remarque que Bowie fait exploser les guitares.
Nouveau single qui est aussi le générique de la série « Panthers », récemment diffusée sur Canal +, dont le réalisateur, le Suédois Johan Renck, a également mis en scène le clip.
Karras a écrit :Nouveau single qui est aussi le générique de la série « Panthers », récemment diffusée sur Canal +, dont le réalisateur, le Suédois Johan Renck, a également mis en scène le clip.
C'est pas dégueu pour une première "écoute".
Bowie reste dans le chemin qu'il s'est tracé depuis ces dernières années qui opère à la fois une revisitation --voire re-création-- de son son, son visuel et ses thèmes (ici un clin d'oeil probablement au Major Tom ou ce qu'il en reste, plus tôt le visuel de the next day clin d'oeil parallèle à Heroes, Reality et son thin white duke décalé en petit prince shooté aux amphets...) en prenant aussi une nouvelle direction (là rien qu'à l'écoute et en sachant rien je devine le son de production de Tony Visconti direct pour quelque chose qui se balade dans les terres de Outside mais aussi Earthling sur un mode plus léger --sans la bonne grosse basse qui tue quoi)).
Par contre, j'aurais du mal à expliquer vraiment (c'est affaire de ressenti) mais pour la première fois par contre, l'influence de Scott Walker, transparaît, immense et planante au dessus de l'oeuvre là où elle était toujours souvent assez discrète (Bowie est fan de Walker mais sa musique restait sur un rail parallèle. Bon, un petit hommage par ci --cf le nite flights sur Black tie, white noise-- par là et voilà quoi). Ce doit être le visuel, l'aspect erratique du morceau, son étirement dans le temps, le tout entremêlé... On verra ce que ça donne sans les images mais aussi au casque pour les prochaines écoutes et les prochains morceaux.
Vous le saviez peut-être (et si vous l'ignoriez alors je vais vous l'apprendre), je suis un très, très, très grand fan... de David Bowie. Mais je suis capable de laisser de côté mon aspect "fanboy" pour parler objectivement de la production de l'artiste aux yeux vairons... Si... Alors ça tombe bien, il vient de sortir un nouvel album le jour de son 69ème anniversaire, et qu'ai-je à dire au sujet de ★ (Black Star) en toute objectivité ? Et bien que c'est un putain de chef-d'œuvre. Voilà !
★
C'est vrai qu'en tant que fan, on n'est souvent pas très objectif. Difficile de l'être quand on connaît sur le bout des doigts la carrière d'un artiste qu'on admire. On comprend (ou adhère) plus aisément (à) certains de ses choix. Et on peut parfois s'emporter exagérément en perdant de vue toute lucidité (ce n'est pas sur Classik qu'on va me contredire), comme j'ai voulu l'illustrer avec mon intro. Je vous assure que je fais des efforts surhumains afin d'éviter tout emportement, ou d'écrire une multitude de compliments avec la ardeur/lourdeur du passionné stakhanoviste, ou de passer pour un communiquant de la maison de disques de Bowie. Mais j'ai bien peur que je n'arriverais pas à dire les choses autrement : je pense réellement et du fond du cœur que ★ est un chef-d'œuvre. Cela peut vous paraître évident venant de moi, et pourtant je ne m'attendais pas à m'emballer autant pour cet album. Je ne l'attendais pas autant que The Next Day (le précédent album du Thin White Duke, finalement assez moyen) qui marquait la fin d'un silence de dix ans du chanteur. Le niveau d'attente pour ★ ayant été relativement faible, ça a peut-être joué. Disons que je m'attendais éventuellement à un The Next Day bis, c'est-à-dire un album qui alterne les bons morceaux et autres plus anecdotiques voire pas terribles. Surtout qu'on savait qu'il ne compterait que sept titres ; cela aurait laissé peu de choix si je n'en avais aimé que la moitié, dont deux déjà connus : "'Tis a Pity She Was a Whore", et "Sue (Or in a Season of Crime)", sortis en 2014 dans un "Best Of" nommé Nothing Has Changed et que franchement je n'aimais pas beaucoup. Du coup la surprise est totale.
Une fois les imperfections de "'Tis a Pity She Was a Whore" et "Sue (Or in a Season of Crime)" gommées, tout l'accompagnement revu et remplacé par le nouveau groupe, les deux morceaux deviennent captivants, naviguant entre jazz et rock industriel. Le chanteur semble beaucoup plus sûr de lui, sa voix est nettement plus présente, et plus du tout noyée sous la production viscontienne parfois bordélique de The Next Day. Ça joue sur tellement de niveaux en même temps... ce saxo dans une sphère, ce chant presque étouffé, cette rythmique robotique... La critique, venant de sites de qualité et de crédibilité variables qu'on trouve en tapant "David Bowie" dans "Actualités" sur Google, ou celle de la presse version papier comme le dernier Rolling Stone (avec Bowie en "Une" justement, et qui contient des interviews intéressants de ses musiciens), est majoritairement (unanimement ?) enthousiaste, et crie au retour au génie. Néanmoins je préciserais que les albums majestueux, donc audacieux, comme celui-ci, sont ceux qui prennent le plus de risques et peuvent s'avérer difficiles d'accès. Les choix artistiques risqués et couillus, ça peut désorienter. Bowie opte d'abord pour de nouveaux musiciens inconnus (dont un saxophoniste certes talentueux, présent sur quasiment toutes les pistes, mais... "du saxo en 2016" non mais allô quoi...), et tente l'expérimentation electro-jazzy-metal, avec parfois des mélodies aussi épileptiques que les zombies du clip de "Black Star", ça peut en laisser plus d'un sur le carreau.
Pas de doute : si cet album est plus difficile d'accès que The Next Day, il lui est cependant infiniment supérieur. Sept morceaux, seulement, mais sept très bons morceaux. Comme pour Earthling qui n'en comptait que neuf (et peut-être un de trop), Bowie est allé direct à l'essentiel et strictement aucun titre ne fait office de remplissage. L'album parfait, idéal... inespéré. Il ne faut pas oublier qu'en son temps, malgré toutes les louanges qu'il reçoit aujourd'hui, 'Heroes' -l'album- avait été un échec commercial ; et si c'est le cas pour ★, je crois qu'à l'instar d''Heroes' il deviendra lui aussi un classique. Au sujet de The Next Day, j'avais plutôt bien aimé en étant conscient de ses défauts, et il y avait des chansons qui ne me plaisaient pas des masses ("How Does the Grass Grow", bof bof). Même celles qui me plaisent aujourd'hui, "The Next Day", "Heat", "Where Are We Now ?" bien sûr, ou "Boss Of Me" entre autres, n'ont pour la plupart pas remportée mon adhésion immédiatement. Au contraire, il m'a fallu plus ou moins de temps pour certaines. Avec ★, chose rare, l'adhésion a été immédiate sur tous les titres.
Bien sûr, je ne sais pas si je suis arrivé à mettre totalement Bowie "de côté", c'est-à-dire m'imaginer découvrir ce disque sans rien connaître de son auteur pour savoir si je l'aurais autant aimé. A priori, oui. Mais si on veut l'analyser de toute façon, il faut penser ce disque comme "un disque de David Bowie" à l'instar de The Next Day, c'est-à-dire un album à mettre en parallèle avec le propre passé de son auteur.
Si The Next Day évoquait l'album 'Heroes' via la très jolie chanson "Where Are We Now ?" et une reprise de la pochette, et plus globalement par le son de rock froid, d'ambiance teutonne glacée et "scottwalkerienne", ici la référence passe clairement à l'album qui suit dans la Trilogie : Low.
C'est évident avec le titre qui clôt ★ où Bowie reprend l'harmonica de "A New Career In A New Town". Cette nouvelle chanson m'obsède, littéralement, depuis que je l'ai entendue. Elle se poursuit quand je l'arrête et m'oblige à la redémarrer :
On tient là (au moins) le premier grand album de 2016, et en prime un des meilleurs Bowie. Avec ses expérimentations électroniques, ses sonorités berlinoises ou orientales, sa mélodie au chant très douce ou hurlée, son psychédélisme arabo-jazzy, ★ arrive très largement au niveau des qualités de la Trilogie Berlinoise ou du diptyque Outside/Earthling, pas moins, et sans aucun problème ni doute là-dessus. De malins internautes armés de miroirs l'ont prédit, 2016 sera une année de "joie" (espérons-le), pour moi ça a commencé...
Je verrai comment ça vieillit mais là, à la première écoute, c'est le premier Bowie réellement satisfaisant depuis Outside. Entre temps, il y avait toujours eu un ou plusieurs grands titres, mais plus de grands albums. Même son Next Day, qui avait bonne presse, fut pour moi une semi-déception, avec de belles choses (Valentines Day par exemple) mais aussi une bonne moitié ratée (la chanson-titre qui ressemblait à du Scary Monsters sans l'inspiration mélodique). Sept morceaux triés sur le volet, c'est déjà une bonne chose sur le principe dans une époque où même les albums à dix titres comportent un peu de remplissage. Des titres sortant du format pop, évoquant alternativement Outside, la période berlinoise, Station to station, avec un saxophone apportant une touche jazzy qui est autant un élément de petit renouveau que ce qui donne à cet album varié son unité. A moins de grosse surprise, la place d'album de l'année semble déjà prise me concernant.