James Ellroy

[Jeremy Fox]

Lire Perfidia tout de suite après Le Dahlia Noir fut un véritable calvaire ! Tout ce qui faisait le génie du romancier s'est désormais totalement volatilisé, les personnages se sont transformés en pantins, l'intrigue fait du sur-place, les digressions sur les histoires d'amour des flics sont désormais dénuées d'émotion, de chair, d'âme. Ellroy a pris la grosse tête et croit nous maintenir en éveil 800 pages durant avec pas grand chose de passionnant en fin de compte. Enfin si, ça aurait pu l'être (vu l'époque et les thématiques abordées) mais l'auteur se fiche désormais un peu de son lectorat et part bille en tête dans un salmigondis répétitif qui sera probablement incompréhensible pour ceux n'ayant pas connaissance auparavant des personnages récurrents de son œuvre.

800 pages alors que 20 ans en arrière il aurait emballé le tout en à peine la moitié avec une fluidité étonnante ?! Car il faut bien l'avouer, ce qui m'a poussé à lire le roman jusqu'au bout était de connaitre enfin la clé de l'histoire qui malheureusement s'est révélée être autant invraisemblable que l'avancée de l'intrigue fut laborieuse, aussi décevante que ridicule. A part quelques 'scènes' assez puissantes dans la seconde partie du roman ('Les Chinetoques'), l'ensemble m'aura semblé vraiment médiocre. Et je m'arrêterais là concernant ce nouveau Quatuor de Los Angeles ; Ellroy m'aura trop emmerdé avec ce "prologue". Ceci dit, je vais relire maintenant Le Grand Nulle part sans plus tarder pour oublier ce très mauvais roman.