Didier Bourdon (né en 1959 à Alger, Conservatoire National, promo 81), Bernard Campan (1958, Agen, Cours Simon) et Pascal Légitimus (1959, Paris, fondateur d'un théâtre d'impro), sont recrutés sur audition et se rencontrent grâce à l'émission du Petit Théâtre de Bouvard en 1984. Ils forment alors initialement Les Inconnus à cinq, en comptant Smaïn et Seymour Brussel qui partent un an plus tard. Ils deviennent très populaires à partir des années 90, grâce à la Télé des Inconnus qui propose une série de sketchs parodiques sur les émissions ou les groupes à la mode. Le premier sketch, "Isabelle a les yeux bleus", parodie de la New Wave française et notamment de Partenaire particulier (à la base c'était une parodie de ça, mais tout le monde pense à Indochine), est un immense succès...
Leur style ? Le jargon imbitable, le comique de répétition, et en gros du pastiche brassant large, de tous les stéréotypes avec une immense galerie de personnages venus de tous les coins de France et de tous les niveaux sociaux. S'ils ont souvent parodié la télévision, ses JT, ses émissions culturelles, ses pubs, ce qui arrive en tête de popularité restent les sketches joués "live", mettant souvent en scène des personnages de la vie courante. On y retrouve, entre autres, les banlieusards avec Manu...
...les "branleurs" du Sud de la France adeptes de tuning, de drague lourde et de cocktails dégueus...
...les flics, évidemment...
...ou encore les chasseurs du Bouchonnois, indémodable opus de leur catalogue...
"Chérie, c'est décidé, je t'invite chez Mac Gerbal !"
Les spectacles "live" sont peut-être ce que je préfère, avec parfois des improvisations de Bourdon assez savoureuses sauf quand le sketch est écrit comme du papier à musique. Les Radios libres en est un exemple :
Étonnamment, ils ont reçu un César pour leur film Les Trois frères comme je le disais précédemment, alors qu'avec ce sketch des "Escarres" et ce passage (le plus drôle) avec Eric Rochie (mais de qui parlent-ils ? ), ils auraient pu se retrouver persona non grata à la cérémonie (ce fut le cas pour Poelvoorde après un sketch de Monsieur Manatane).
Putain, merde, fait chier...
La parodie du cinéma français, ça revient comme ici avec cette barbarité du Doutage :
Un petit dernier pour la fin :
hansolo a écrit :A pleurer de rire