Heat (Michael Mann - 1995)
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Heat Of The Night ou In Heat Of The NightJack Sullivan a écrit :Tu veux dire un hit? Nan mais là ça devient nawak....Colqhoun a écrit :C'est aussi un terme utilisé dans l'industrie de la musique pour désigner une chanson qui a du succès pendant une période donnée.
Qui furent de grand succès par Sandra, Aqua, Ray Charles, Bryan Adams, Pat Benatar, Quincy jones, Imagination, Maggie Really (?), Smokie (??) ...
Mann étant un grand fan de musique ... ceci explique cela ...
There is something very important that we need to do as soon as possible.
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Je crois que Kyle est un peu heat-homane...
Ne le contrarions pas...
Allez, Heat ! Heat ! Heat ! Hourra !
Ne le contrarions pas...
Allez, Heat ! Heat ! Heat ! Hourra !
I love movies from the creation of cinema—from single-shot silent films, to serialized films in the teens, Fritz Lang, and a million others through the twenties—basically, I have a love for cinema through all the decades, from all over the world, from the highbrow to the lowbrow. - David Robert Mitchell
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Il y a erreur sur l'orthographe de ce mot encore mal compris de certains forumeurs.cinephage a écrit :Je crois que Kyle est un peu heat-homane...
Ne le contrarions pas...
Allez, Heat ! Heat ! Heat ! Hourra !
Le mot exacte est Heat-Oh-Mann et cela concerne une grande partie sinon la quasi intégralité des participants de ce topic il me semble ?
Mais cette catégorie risque d'être vite rattrapé voir dépassé par les Vice-Oh-Mann dont je vais sans nul doute faire parti à partir du 16 aôut ...
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Et bien voilà, je l'ai vu hier et comme d'habitude avec Mann c'est une grande claque dans la gueule.
Comme à son habitude, Mann transcende un simple scénario. Un simple film de flics (Miami Vice (*)) ou un tueur à gage de visite dans une ville (Collatéral). Ici Heat est bien plus qu'un simple film de braqueurs de banques.
Heat c'est avant tout un film sur les relations des hommes et des femmes dans deux milieux dangereux opposés : la police et le grand banditisme et surtout la grande solitude qui en résulte. Solitude face à la mort qui peut survenir à chaque instant et solitude face à l'autre et à la relation qu'on lui accorde. Et c'est d'ailleurs bien pour ça que Mann accorde autant de temps et d'importance à ses magnifiques personnages sur un film de presque 3 heures (2 heures 45 exactement) là où d'autres n'auraient fait qu'un film de 1h30 à peine plein de bruit et d'explosions en tout genre.
Et le film de passionner de bout en bout à chaque vision, ce qui fait qu'on en viendrait même, comme pour tous les grands films, à vouloir qu'il dure encore, et encore. Car si Mann fait durer le plaisir de bout en bout c'est non seulement parce qu'il crée des personnages solides et attachants mais aussi des seconds rôles intéressants. Ainsi on notera avec délice les prestations formidables de Val Kilmer en second de De Niro et surtout Nathalie Portman, incroyable, un an après son rôle dans Leon. Dans le rôle court mais réussi d'une adolescente en mal de re-père (jeu de mot qui veut tout dire en plus), elle secoue.
Beaucoup réduisent ce film au magistral affrontement entre De Niro et Pacino et leur fameuse scène dans le bar mais ce n'est pas que ça bien sûr et il est incroyable de noter que film après film, Mann poursuit une thématique du solitaire presque impitoyable face à la vie (la relation improbable de Sonny et Isabella dans Miami Vice et les conséquences qu'ils savent plus que tout sur une vie en impasse (*)) ou son métier dans le monde du quotidien et il suffit de regarder De Niro pour s'apercevoir que le Vincent de Collateral joué par Cruise lui doit beaucoup : même coupe, même maîtrise de soi et l'on se doute que Vincent dans Collateral doit avoir la même devise que Neal (De Niro) dans le film : Ne jamais s'attacher à quelqu'un pour pouvoir le quitter en 30 secondes.
Les solitaires de Mann sont pris dans l'engrenage de la vie, ne cherchant finalement qu'a vivre des instants en plus tout en étant à l'opposé de ce que la société peut produire. Pacino peut certes cabotiner (et celà est justifié comme il a été dit plus tôt dans ce topic par la fameuse scène de la coke, coupée au montage (**)) mais dans le flic obsédé par son travail et dépassé par les évènements il est très bon.
Mann réalise un film que personne d'autre que lui n'aurait pu faire, dans le prolongement de son style habituel (poussé à l'extrême sur Miami Vice et Collateral) : tons bleutés, architectures vides et/ou aux abord de mer, vues de ville la nuit, scènes d'actions millimétrées et décoiffantes au possible, caméra qui survole les élements pour mieux se recentrer dessus. J'ai même cru voir un plan d'hélicoptère repris similairement tant dans Heat que Miami Vice mais aussi Ghost in the Shell de Mamoru Oshii. Un plan d'hélicoptère de 3/4 dans les immeubles et les lumières nocturne d'une ville sur fond de musique mélancolique. Troublant. Oshii laisse t'il un clin d'oeil ou celà est fait comme ça sans connaissance du film de Mann ? Allez savoir, d'autant plus que le Oshii est un cinéaste cinéphile avéré...
Le réalisateur ne juge pas, il montre avec une grande aisance, le quotidien d'hommes jouant aux mêmes jeux dangereux mais des deux côtés de la barrière. Les scènes d'anthologie se suivent quelque soit leur style : action (le braquage du début, avec les camions, le coup du faux colis, le braquage de la banque vers le milieu du film...) ou psychologie (Vincent et sa femme Justine, les adieux de Val Kilmer à sa femme sur un balcon : un geste, un regard, sublime et n'oublions pas non plus la scène du fameux face à face dans le bar...). Pour sûr on ne regrette pas d'être venu.
Enfin la musique ! Comme vous l'avez tous dit auparavant, c'est du très bon, Mann reste toujours aussi méticuleux dans ses choix afin de donner une ambiance inoubliable tant à la vision du film qu'au repos et celà se sent parfaitement. Grand homme, grand film.
(*) Beh oui, j'ai bien aimé Miami Vice (j'y avais posté mon avis d'ailleurs) mais je n'ai pas envie de me faire fritter sur le topic en question.
(**) d'où les yeux exorbités de Pacino qui me font un peu peur et les répliques énoooormes en version française.
Comme à son habitude, Mann transcende un simple scénario. Un simple film de flics (Miami Vice (*)) ou un tueur à gage de visite dans une ville (Collatéral). Ici Heat est bien plus qu'un simple film de braqueurs de banques.
Heat c'est avant tout un film sur les relations des hommes et des femmes dans deux milieux dangereux opposés : la police et le grand banditisme et surtout la grande solitude qui en résulte. Solitude face à la mort qui peut survenir à chaque instant et solitude face à l'autre et à la relation qu'on lui accorde. Et c'est d'ailleurs bien pour ça que Mann accorde autant de temps et d'importance à ses magnifiques personnages sur un film de presque 3 heures (2 heures 45 exactement) là où d'autres n'auraient fait qu'un film de 1h30 à peine plein de bruit et d'explosions en tout genre.
Et le film de passionner de bout en bout à chaque vision, ce qui fait qu'on en viendrait même, comme pour tous les grands films, à vouloir qu'il dure encore, et encore. Car si Mann fait durer le plaisir de bout en bout c'est non seulement parce qu'il crée des personnages solides et attachants mais aussi des seconds rôles intéressants. Ainsi on notera avec délice les prestations formidables de Val Kilmer en second de De Niro et surtout Nathalie Portman, incroyable, un an après son rôle dans Leon. Dans le rôle court mais réussi d'une adolescente en mal de re-père (jeu de mot qui veut tout dire en plus), elle secoue.
Beaucoup réduisent ce film au magistral affrontement entre De Niro et Pacino et leur fameuse scène dans le bar mais ce n'est pas que ça bien sûr et il est incroyable de noter que film après film, Mann poursuit une thématique du solitaire presque impitoyable face à la vie (la relation improbable de Sonny et Isabella dans Miami Vice et les conséquences qu'ils savent plus que tout sur une vie en impasse (*)) ou son métier dans le monde du quotidien et il suffit de regarder De Niro pour s'apercevoir que le Vincent de Collateral joué par Cruise lui doit beaucoup : même coupe, même maîtrise de soi et l'on se doute que Vincent dans Collateral doit avoir la même devise que Neal (De Niro) dans le film : Ne jamais s'attacher à quelqu'un pour pouvoir le quitter en 30 secondes.
Les solitaires de Mann sont pris dans l'engrenage de la vie, ne cherchant finalement qu'a vivre des instants en plus tout en étant à l'opposé de ce que la société peut produire. Pacino peut certes cabotiner (et celà est justifié comme il a été dit plus tôt dans ce topic par la fameuse scène de la coke, coupée au montage (**)) mais dans le flic obsédé par son travail et dépassé par les évènements il est très bon.
Mann réalise un film que personne d'autre que lui n'aurait pu faire, dans le prolongement de son style habituel (poussé à l'extrême sur Miami Vice et Collateral) : tons bleutés, architectures vides et/ou aux abord de mer, vues de ville la nuit, scènes d'actions millimétrées et décoiffantes au possible, caméra qui survole les élements pour mieux se recentrer dessus. J'ai même cru voir un plan d'hélicoptère repris similairement tant dans Heat que Miami Vice mais aussi Ghost in the Shell de Mamoru Oshii. Un plan d'hélicoptère de 3/4 dans les immeubles et les lumières nocturne d'une ville sur fond de musique mélancolique. Troublant. Oshii laisse t'il un clin d'oeil ou celà est fait comme ça sans connaissance du film de Mann ? Allez savoir, d'autant plus que le Oshii est un cinéaste cinéphile avéré...
Le réalisateur ne juge pas, il montre avec une grande aisance, le quotidien d'hommes jouant aux mêmes jeux dangereux mais des deux côtés de la barrière. Les scènes d'anthologie se suivent quelque soit leur style : action (le braquage du début, avec les camions, le coup du faux colis, le braquage de la banque vers le milieu du film...) ou psychologie (Vincent et sa femme Justine, les adieux de Val Kilmer à sa femme sur un balcon : un geste, un regard, sublime et n'oublions pas non plus la scène du fameux face à face dans le bar...). Pour sûr on ne regrette pas d'être venu.
Enfin la musique ! Comme vous l'avez tous dit auparavant, c'est du très bon, Mann reste toujours aussi méticuleux dans ses choix afin de donner une ambiance inoubliable tant à la vision du film qu'au repos et celà se sent parfaitement. Grand homme, grand film.
(*) Beh oui, j'ai bien aimé Miami Vice (j'y avais posté mon avis d'ailleurs) mais je n'ai pas envie de me faire fritter sur le topic en question.
(**) d'où les yeux exorbités de Pacino qui me font un peu peur et les répliques énoooormes en version française.
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Amusant j'ai faillit poster la même remarque lorsque j'ai vu la BA de Miami Vice avec ce plan d'hélico et cet immeuble illuminé et j'ai même fait une comparaison chez moi pour voir à quel point ces plans pouvaient se ressembler. Oshii et Mann on le même sens de la contemplation de l'espace urbain. Mais ils ont surement d'autres points en commun, la solitude de leur personnage entre autres.Anorya a écrit : J'ai même cru voir un plan d'hélicoptère repris similairement tant dans Heat que Miami Vice mais aussi Ghost in the Shell de Mamoru Oshii. Un plan d'hélicoptère de 3/4 dans les immeubles et les lumières nocturne d'une ville sur fond de musique mélancolique. Troublant. Oshii laisse t'il un clin d'oeil ou celà est fait comme ça sans connaissance du film de Mann ? Allez savoir, d'autant plus que le Oshii est un cinéaste cinéphile avéré...
Sinon excellente critique de Heat. Un film d'une richesse incroyable.
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