Tobe Hooper et la Cannon
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Ce film n'est pas si mal, en tout cas un des moins ratés du père Hooper.
Voici l'avis critique que j'avais écrit sur un autre (excellent) site :
"Que pouvait donner un film de science-fiction entre les mains d'un Tobe Hooper sacré maître de l'épouvante grâce à son ultime "Massacre à la tronçonneuse" ?
Et bien, il faut reconnaître qu'il s'est pas si mal débrouillé avec un scénario farfelu et passablement décousu, inspiré d'un roman assez indigeste (traduit en France sous le titre "Les vampires de l'espace" et signé par le philosophe britannique Colin Wilson) et adapté par le talentueux scénariste-cinéaste Dan O'Bannon ("Alien", "Réincarnations" et "Total Recall").
Ce dernier nous offrait d'ailleurs la même année un très bon "Retour des morts-vivants" dont il assurait également la réalisation.
S'appuyant visiblement sur un budget conséquent (les effets spéciaux tiennent encore la route 20 ans après) ce premier essai de Hooper dans la SF s'avère une bonne surprise.
Mêlant imagerie traditionnelle du vampirisme (chauve-souris géantes, créature humanoïde, séduction érotique et possession psychique) à une trame classique de l'anticipation (l'irruption d'une race extra-terrestre qui désire éliminer l'Humanité), le film laisse pourtant suffisamment de place à l'imprévu pour rester intéressant jusqu'à un dénouement apocalyptique.
On pourra certes lui reprocher un manque de rythme passager lorsque les dialogues se font un peu trop envahissants et une interprétation générale peu inspirée, cependant le film se place sans mal parmi les meilleures productions 80's grâce à un charme un brin suranné.
Vivement conseillé aux amateurs !"
Voici l'avis critique que j'avais écrit sur un autre (excellent) site :
"Que pouvait donner un film de science-fiction entre les mains d'un Tobe Hooper sacré maître de l'épouvante grâce à son ultime "Massacre à la tronçonneuse" ?
Et bien, il faut reconnaître qu'il s'est pas si mal débrouillé avec un scénario farfelu et passablement décousu, inspiré d'un roman assez indigeste (traduit en France sous le titre "Les vampires de l'espace" et signé par le philosophe britannique Colin Wilson) et adapté par le talentueux scénariste-cinéaste Dan O'Bannon ("Alien", "Réincarnations" et "Total Recall").
Ce dernier nous offrait d'ailleurs la même année un très bon "Retour des morts-vivants" dont il assurait également la réalisation.
S'appuyant visiblement sur un budget conséquent (les effets spéciaux tiennent encore la route 20 ans après) ce premier essai de Hooper dans la SF s'avère une bonne surprise.
Mêlant imagerie traditionnelle du vampirisme (chauve-souris géantes, créature humanoïde, séduction érotique et possession psychique) à une trame classique de l'anticipation (l'irruption d'une race extra-terrestre qui désire éliminer l'Humanité), le film laisse pourtant suffisamment de place à l'imprévu pour rester intéressant jusqu'à un dénouement apocalyptique.
On pourra certes lui reprocher un manque de rythme passager lorsque les dialogues se font un peu trop envahissants et une interprétation générale peu inspirée, cependant le film se place sans mal parmi les meilleures productions 80's grâce à un charme un brin suranné.
Vivement conseillé aux amateurs !"
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Oui, j'aime bien Lifeforce aussi, un des meilleurs films de son auteur, j'aime beaucoup le traitement trés 1er degré (absence totale d'humour dans le film) chois par Tobe Hooper, qui fait incontestablement gagner de la force au film.
Trés bonne variation sur le thème des vampires, hélas inédit en vidéo dan nos contrées.
La séquence d'introduction est trés spectaculaire, tout comme le final.
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Moi aussi, j'aime bien Lifeforce, malgré son côté très années 1980 et parfois un peu kitsch !
Et puis, Mathilda May
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Aaah, Lifeforce.
Je n'en avais gardé que quelques très lointaines bribes... les passages manifestement les plus "marquants" parce que la redécouverte fait quand même pitié, là. Je conçois que le film puisse générer un capital sympathie parce que c'est du cinéma de genre qui, en cet âge d'or, tente des choses, propose plein d'idées et veut le faire avec sérieux et savoir-faire. L'effet nostalgie peut jouer à fond parce qu'on le veuille ou non, c'est un produit patiné 80's, avec cet espèce de charme indéfinissable propre à cette période. Seulement le scénar bouffe opportunément à tous les râteliers et manque complètement le coche en dépit d'un postulat sincèrement alléchant. C'est une succession complètement bordélique de scènes à faire frétiller mon compteur Geiger du nanar. Du grand, grand n'importe quoi, ça en devient limite fascinant. La sauce ne prend jamais et bien que disposant d'un budget suffisamment confortable pour soigner ses effets optiques et ses mouvements de caméra, Hooper ne parvient paradoxalement pas à se débarrasser d'oripeaux cheap et nazes bien estampillés "prod' Cannon". Les acteurs sont tous calamiteux, les décors sont laids, les situations sont absurdes et les réactions des personnages tout autant, et le premier degré du film finit rapidement par jouer en sa défaveur tant l'écart entre l'intention et le résultat est involontairement comique. Faut déjà voir le générique d'ouverture, avec le gros score d'aventure spatiale de Mancini sous influence goldsmithienne. On s'imagine un truc relativement correct et par ailleurs les trucages de John Dykstra restent plutôt pas mal (enfin, les animatronics restent quand même inégaux). Mais la dégringolade qui suit n'en devient que plus extraordinaire : dialogues, scènes, tout mais vraiment tout peut être prétexte à la consternation. Et c'est d'autant plus dommage que ça aurait pu avoir de la gueule dans le genre pot-pourri de genres décomplexé : il y a au début un imaginaire qu'on aurait pu faire mieux fructifier*. Là c'est juste raté et débile, mais au point qu'on trépigne de voir jusqu'où ça va aller. Le charme du film, dès lors, se circonscrit uniquement à ses arguments mammaires (Mathilda May doit détenir le record du rôle le plus longtemps à poil à l'écran) et horrifiques, moins appréciables me concernant pour leur capacité à susciter le sursaut, que pour être symboliques d'une époque où les trucages mécaniques étaient encore rois.
* L'image des gens prisonniers de cristaux est intéressante, je trouve. D'ailleurs, dans le genre anecdote qui n'intéresse que moi, elle me rappelle la couverture d'un Bob Morane qui a sûrement dû s'inspirer de Lifeforce : Les Berges du Temps, pour ceux qui connaissent.
Je n'en avais gardé que quelques très lointaines bribes... les passages manifestement les plus "marquants" parce que la redécouverte fait quand même pitié, là. Je conçois que le film puisse générer un capital sympathie parce que c'est du cinéma de genre qui, en cet âge d'or, tente des choses, propose plein d'idées et veut le faire avec sérieux et savoir-faire. L'effet nostalgie peut jouer à fond parce qu'on le veuille ou non, c'est un produit patiné 80's, avec cet espèce de charme indéfinissable propre à cette période. Seulement le scénar bouffe opportunément à tous les râteliers et manque complètement le coche en dépit d'un postulat sincèrement alléchant. C'est une succession complètement bordélique de scènes à faire frétiller mon compteur Geiger du nanar. Du grand, grand n'importe quoi, ça en devient limite fascinant. La sauce ne prend jamais et bien que disposant d'un budget suffisamment confortable pour soigner ses effets optiques et ses mouvements de caméra, Hooper ne parvient paradoxalement pas à se débarrasser d'oripeaux cheap et nazes bien estampillés "prod' Cannon". Les acteurs sont tous calamiteux, les décors sont laids, les situations sont absurdes et les réactions des personnages tout autant, et le premier degré du film finit rapidement par jouer en sa défaveur tant l'écart entre l'intention et le résultat est involontairement comique. Faut déjà voir le générique d'ouverture, avec le gros score d'aventure spatiale de Mancini sous influence goldsmithienne. On s'imagine un truc relativement correct et par ailleurs les trucages de John Dykstra restent plutôt pas mal (enfin, les animatronics restent quand même inégaux). Mais la dégringolade qui suit n'en devient que plus extraordinaire : dialogues, scènes, tout mais vraiment tout peut être prétexte à la consternation. Et c'est d'autant plus dommage que ça aurait pu avoir de la gueule dans le genre pot-pourri de genres décomplexé : il y a au début un imaginaire qu'on aurait pu faire mieux fructifier*. Là c'est juste raté et débile, mais au point qu'on trépigne de voir jusqu'où ça va aller. Le charme du film, dès lors, se circonscrit uniquement à ses arguments mammaires (Mathilda May doit détenir le record du rôle le plus longtemps à poil à l'écran) et horrifiques, moins appréciables me concernant pour leur capacité à susciter le sursaut, que pour être symboliques d'une époque où les trucages mécaniques étaient encore rois.
* L'image des gens prisonniers de cristaux est intéressante, je trouve. D'ailleurs, dans le genre anecdote qui n'intéresse que moi, elle me rappelle la couverture d'un Bob Morane qui a sûrement dû s'inspirer de Lifeforce : Les Berges du Temps, pour ceux qui connaissent.
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Pas faux mais, en même temps, ce n'est pas rien : qu'elle était belle, la Mathilda !! (et elle l'est encore à vrai dire ...) Et puis il y avait ses fesses, aussi, et puis tout le reste pour faire bonne mesure ...Demi-Lune a écrit : Le charme du film, dès lors, se circonscrit uniquement à ses arguments mammaires (Mathilda May doit détenir le record du rôle le plus longtemps à poil à l'écran)
Plus sérieusement (même si j'étais très sérieux), j'ai vu le film trois fois et mes souvenirs demeurent très flous (à part Mathilda donc ...) ce qui n'est jamais bon signe sur la qualité du produit ...
Sinon, dans Bob Morane, pas de femmes nues d'où l'avantage évident de Hooper sur Henri Vernes (encore un Belge) ...
- hellrick
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Quoique parfois...jacques 2 a écrit : Sinon, dans Bob Morane, pas de femmes nues d'où l'avantage évident de Hooper sur Henri Vernes (encore un Belge) ...
(non en fait c'est une "fan couverture", ce n'est pas officiel)
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
C'est vrai mais, même aujourd"hui, je préfère encore feuilleter "Ananké" ou "le Cycle du temps" que ce genre de truc : il n'y a pas que le cul dans la vie (ou dans l'art, même mineur comme disait Serge ...)
Sinon, ah, Miss Ylang Ylang : que de fantasmes adolescents ...
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Je relis le cycle d'Ananké pour l'instant (enfin je relis les 3 premiers, j'ai maintenant l'intégrale et j'ai jamais lu les suivants)...c'est quand même super bien, même si c'est de la paralittérature pour adolescents c'est rythmé, ça bouge tout le temps, c'est divertissant, pas mal de romanciers de fantasy ferait bien d'en prendre de la graine et de réapprendre la concision (j'ai lu une théorie intéressante sur le sujet: les auteurs de "fantasy" / SF d'antant s'inspirait de la série B et faisait donc court et efficace, tandis que ceux de maintenant s'inspire des séries télé et diluent un maximum)jacques 2 a écrit :C'est vrai mais, même aujourd"hui, je préfère encore feuilleter "Ananké" ou "le Cycle du temps" que ce genre de truc : il n'y a pas que le cul dans la vie (ou dans l'art, même mineur comme disait Serge ...)
Sinon, ah, Miss Ylang Ylang : que de fantasmes adolescents ...
Bon on est bien HS là
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
oui mais un HS intéressant ...
Sinon, une photo de Mathilda pour illuster "Lifeforce" ?
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- hellrick
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Il est temps de recentrer le débat sur l'essentiel
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
Enfin, un homme de bon se(i)ns ...
Merci à toi !!
Dans mon souvenir, ils étaient plus gros : va falloir que je re-re-revoie cela de plus près ...
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Re: Tobe Hooper et la Cannon
LIFEFORCE sera projeté en 70 mm 6 pistes au festival 70mm de Chicago le 28 février prochain...