Lifeforce (1985)
Au cours d’une expedition sur la comete de Halley des astronautes découvres trois individus, deux hommes et une femme, nus et endormis dans des cristaux. On apprend plus tard qu’ils ont été ramené sur terre afin d’être examinés. A leur réveils ils dévoilent leur vrai identité en aspirant l’énergie de plusieurs personnes par un simple baiser. Ces victimes tentent à leur tour, comme mue par un maléfice, de puiser l’énergie dans d’autres corps. L’alerte est déclaré à Londres…
Adapté du bouquin de Collin Wilson « Space Vampires », Lifeforce obtient un budget relativement énorme pour la Cannon de 25 millions de dollars enflé probablement par les succes récent des films de Sf comme Alien (le recours de Dan O Bannon en tant que scénariste n’étant sûrement pas innocent )ou Star Wars.. Le bide que connaîtra le film n’en sera que plus retentissant et douloureux mais compréhensible au vu du mélange des genre opéré. Le film fût également remonté aux états unis par Tristar, incluant une musique addtionnel composé par Michael Kamen et James Guthrie, s'ajoutant à la musique originale de Mancini.
Life Force s’ouvre de manière similaire à Alien puis décline peu à peu, avec l’arrivée à Londres, vers un thriller horrifique rappellant les films de la Hammer pour finir dans une vision apocalyptique qui, elle, fait appel au Zombie de Romero...et tout ceci dans un traitement très premier degré (malgré le fait que Mathilda May se balade à poil pendant tout le film
). Le sérieux est fermement maintenu grâce notamment à une direction d’acteur allant pleinement dans ce sens (Peter Firth impertubable). C’est peut être ce ton, et le manque de recul qui en découle, qui nuie à une réelle implication du spectateur mais en contre partie on retrouve l'esprit de certains classique du fantastique comme ceux de la hammer et ça se suit sans déplaisir. Le film tient le pari d'être à la mesure de sa grande ambition et l’argent est à l’écran. Les décors et ses effets spéciaux se tenant encore assez bien aujourd'hui. La décomposition rapide des corps vampirisés est impressionante, les aventures spatiales ne sont en rien cheap et font même passer une certaine poésie lorsque les astronautes explorent un vaisseau remplies de chauves souris géante ou qu’ils sont confrontés à la vision de ces cristaux renfermant les corps. A travers la richesse de ces situations, Hooper baigne l’ensemble, volontairement ou non, dans un onirisme fonctionnant justement plutot bien avec ce premier degré.
L’invasion vient de mars (1986)
David Gardner, agé de 10 ans, voit sa vie devenir un véritable cauchemar, depuis qu’un soir, il a vu un ovni atterrir derrière une colline prés de chez lui. Son père, parti inspecter les lieux puis revenu avec une mystérieuse tache rouge derrière la nuque, se met à avoir un comportement étrange sucitant l’inquiétude de David.
Remake de l’invader from mars de William Cameron Menzies datant de 1953, cette collaboration Hooper-Cannon est généralement considéré comme la plus faible sûrement dû a la restriction de budget en cours de production et au remontage imposé avant sa sorti. Le film est effectivement bancal, manque de rythme et s’essoufle dans sa dernière partie mais contient pas mal de choses marquantes qui là encore le détournant du simple produit lambda. A l’opposé de Lifeforce, Hooper fait ici preuve d’un peu plus d’humour, en encrant consciemment son film dans un ton très « série b ». L’ouverture volontairement naïve sur un modèle de famille américaine est opposé à ce qui se passera plus tard lorsque les parents seront contaminés par le parasite extraterrestre. Les comportements asservis par le parasite reproduise de façon appuyé ce qui nous était montré au tout début . La vision angélique du rêve américain est ainsi tordu et amplifié jusqu’au malaise, induisant de l’humour et une certaine jubilation...et ceci de manière plus frontale que dans Poltergeist débarrassé de son univers spielbergien. L’invasion vient de mars est amusant à suivre pendant une première moitié où il est mené comme une petite enquête sur fond de paranoïa (qui est quoi ?). Après l’arrivés des militaires c’est beaucoup moins passionant et les clichés se succèdent. Le script est encore de Dan O Bannon, les créatures extraterrestres de Stan winston.
Le point de vue reste ici au niveau de l’enfant donnant une atmosphère de conte où se chevauche grotesque et poésie. S’il y a une cohésion à tirer de ce film, c’est bien là. A noter une participation pas trop enervante de Karen Black
Massacre à la tronçonneuse 2 (1986)
Dans la même année pour rattraper l’échec desastreux de Lifeforce, la Cannon tente de retrouver le succès en mettant en chantier une suite à Massacre à la tronçonneuse. D’abord producteur, Tobe Hooper prend finalement les commandes de cette suite.
14 ans après les incidents relaté dans le premier épisode, des disparitions inexpliqués ont toujours lieu au Texas. Lefty Enright, dont les enfants du frêre ont été les victimes du Leatherface, part dans une croisade ( !) pour arrêter les agissements de "la famille" qui a ouvert entre temps un commerce de Chili Con Carne (le secret est dans la viande).
Dès les première minutes le ton est clairement donné. Hooper décide de rempiler pour un opus volontairement satirique où l’humour noir présent dans le premier massacre à la tronçonneuse sera ici ouvertement montré. C’est en fin de compte à une sorte de remake auquel se livre Hooper mais cette fois ci en developpant ce qu’il avait auparavant esquissé. Ici encore, assassins et « gentils » sont renvoyé dos à dos et il nous est seulement permis de nous raccrocher au personnage de Caroline Wiliams reprenant le rôle de Marylin Burns. La galerie de personnage s’étend avec l’apparition d’un Denis Hopper halluciné armé à un moment de tronçonneuse miniature à chaque main et du frêre de leatherface revenu du Vietnam avec une plaque en acier recouvrant une partie de son crâne. La charge contre les intégristes religieux, la vision sur les effets de la guerre et celle du capitalisme surnage dans une ambiance très cartoon. La perversité sexuelle de Leatherface vient également s’ajouter dans une scène assez curieuse ou Hooper assimile la tronçonneuse à un pénis
sous le regard perplexe de Caroline Williams. Le point de vue est dans l’ensemble beaucoup plus sombre et pessimiste que l’original puisque la folie est ici montré comme contaminante alors qu’aupravant un espoir résidait dans la fuite. Une ultime ironie assimile le plan final où Caroline Williams fait tournoyer sa tronçonneuse dans un décor totalement surréaliste et celui de Leatherface à la fin du premier massacre.Hooper profite du budget un peu plus confortable qu’il lui est alloué pour abandonner toute forme réaliste et retranscrire un monde dégénéré (l’antre de la famille). Beau boulot de Tom Savini !
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Je parlais du 2ème opus de la série des <Massacres>, le premier est de loin le meilleur de la série.