Mike Hodges

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

Modérateurs : cinephage, Karras, Rockatansky

Alligator
Réalisateur
Messages : 6629
Inscription : 8 févr. 04, 12:25
Localisation : Hérault qui a rejoint sa gironde
Contact :

Re: Mike Hodges - Question, SVP!!!

Message par Alligator »

Croupier (Mike Hodges, 1998) :

_______________

Récit intrigant mais dont les personnages, surtout le principal, manquent de percussion et d'intérêt, d'une faiblesse humaine assez ennuyeuse à la longue. Le final m'a eu cependant.
La réalisation presque quelconque ménage tout de même par son étrange nonchalance une sorte de douce quiétude, non agressive, qui permet au spectateur de se laisser bercer. Sans bonheur, sans malheur.
Avatar de l’utilisateur
Profondo Rosso
Howard Hughes
Messages : 18522
Inscription : 13 avr. 06, 14:56

Re: Notez les films naphtas - Avril 2010

Message par Profondo Rosso »

Pulp de Mike Hodges (1972)

Un pitch proche du récent "Ghostwiter" de Polanski avec un Michael Caine écrivain à la petite semaine chargé d'être le nègre pour l'autobiographie d'un commanditaire mystérieux qui s'avérera être une star hollywoodienne déchue incarné par Mickey Rooney. Les accointances de ce dernier avec la mafia pourrait le menacer, certaines révélations ne devant pas être faites. Pas aussi connue que "La loi du milieu" mais une nouvelle brillante collaboration entre Michael Caine et Mike Hodges. Un constant double niveau de lecture avec la forme adoptant réellement les enchaînement surprenant et les rebondissements d'un pulp de gare, le générique défilant comme la frappe d'une machine à écrire dans une ambiance pop psyché et décalée réjouissante. Sur le fond c'est un constat assez sordide sur la déchéance d'une star hollywoodienne où Mickey Rooney n'a pas besoin de se forcer pour s'immerger dans le rôle. Plaisant et menaçant à la fois, ludique et sordide avec une révélation qui fait froid dans le dos sur l'impunité des puissant. 4,5/6
Avatar de l’utilisateur
Kevin95
Footix Ier
Messages : 18368
Inscription : 24 oct. 04, 16:51
Localisation : Devine !

Re: Mike Hodges

Message par Kevin95 »

GET CARTER - Mike Hodges (1971) révision

LE polar anglais par excellence, du moins tel que je le conçois : glauque, bourrin, pas d'excuse et pas de politesse. Imagerie grise, gout de cendre, Jack Carter évolue dans un Newcastle ravagé, peuplé d'ouvriers à la dérive, de gangsters de bas étage, de jeunes délurés croyant naïvement (re)vivre le swinging London. Mais de Londres nous ne verrons rien, du swing non plus, seuls des titres pop passent à la radio car l'ambiance n'est pas à la fête. Carter rie de ce décors avant de le saccager quand il comprend que la mort de son frère ne fait pas naitre qu'une simple vengeance mais qu'elle mets en lumière toute la dégueulasserie de son univers. Sec, le film de Mike Hodges est un bijoux noir ou plutôt gris, aidé par un Michael Caine plus haut que tout et une musique aussi groovy que tendue de Roy Budd. La team signe un chef d’œuvre, sans réel équivalent dans le cinéma anglais (on peut tout de même l’adjoindre un petit frère avec Sitting Target de Douglas Hickox). Policé le cinéma british ?
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14054
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re:

Message par Alexandre Angel »

Colqhoun a écrit :Flash Gordon est un chef d'oeuvre qui n'est pas reconnu à sa juste valeur. Si le film donne l'impression d'être un gros nanard (ce qu'il est), on ressent tout de même que son aspect kitsch est le fruit d'un travail non négligeable.
Ah ambivalence, quand tu nous tiens :mrgreen:
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Avatar de l’utilisateur
AtCloseRange
Mémé Lenchon
Messages : 25415
Inscription : 21 nov. 05, 00:41

Re: Re:

Message par AtCloseRange »

Alexandre Angel a écrit :
Colqhoun a écrit :Flash Gordon est un chef d'oeuvre qui n'est pas reconnu à sa juste valeur. Si le film donne l'impression d'être un gros nanard (ce qu'il est), on ressent tout de même que son aspect kitsch est le fruit d'un travail non négligeable.
Ah ambivalence, quand tu nous tiens :mrgreen:
Une des 2 assertions est vraie :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Colqhoun
Qui a tué flanby ?
Messages : 33435
Inscription : 9 oct. 03, 21:39
Localisation : Helvetica
Contact :

Re: Mike Hodges

Message par Colqhoun »

Ça va les fossoyeurs là. :mrgreen:
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24130
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Mike Hodges

Message par Rick Blaine »

Kevin95 a écrit :(on peut tout de même l’adjoindre un petit frère avec Sitting Target de Douglas Hickox)
J'aimerais bien découvrir ce film, ce n'est pas la première fois que je le vois évoqué en relation à cet incroyable chef d’œuvre qu'est Get Carter.
Avatar de l’utilisateur
odelay
David O. Selznick
Messages : 13137
Inscription : 19 avr. 03, 09:21
Localisation : A Fraggle Rock

Re: Mike Hodges

Message par odelay »

On peut aussi noter Damien, the Omen II, qui a été commencé par Mike Hodges avant d'être viré par le producteur. Il reste d'ailleurs pas mal de scènes dans le film. Je vous conseille d'écouter le commentaire audio du DVD/BR par le producteur (avec un intervieweur) où ce dernier n'arrête pas de râler dès qu'il voit une scène dirigée par Mike Hodges (enfin, "l'autre réalisateur" comme il l'a appelle), il est même au bord de l'attaque quand il revoit le manteau rouge de la journaliste qui avait été choisi par Hodges, qu'il trouve complètement ridicule et déplacé; ce qui n'est pas faux.
Avatar de l’utilisateur
Alexandre Angel
Une couille cache l'autre
Messages : 14054
Inscription : 18 mars 14, 08:41

Re: Mike Hodges

Message par Alexandre Angel »

Colqhoun a écrit :Ça va les fossoyeurs là. :mrgreen:
J'ai vraiment de la tendresse pour Flash Gordon, qui était effectivement soigné, à la fois con et raffiné (costumes et décors de Danilo Donati, tout de même). A sa sortie, je me souviens en être ressorti avec le sourire du bon moment passé. Et, ce n'était pas une question d'âge (13-14 ans par là) puisqu'au même moment (à peu près), j'étais ressorti fâché du Meteor, de Ronald Neame.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
mannhunter
Laspalès
Messages : 17389
Inscription : 13 avr. 03, 11:05
Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
Contact :

Re:

Message par mannhunter »

Colqhoun a écrit :Flash Gordon est un chef d'oeuvre qui n'est pas reconnu à sa juste valeur. Si le film donne l'impression d'être un gros nanard (ce qu'il est), on ressent tout de même que son aspect kitsch est le fruit d'un travail non négligeable.
Timothy Dalton défend le film, incompris à l'époque selon lui:

http://www.avclub.com/article/timothy-d ... st--204395
Avatar de l’utilisateur
Colqhoun
Qui a tué flanby ?
Messages : 33435
Inscription : 9 oct. 03, 21:39
Localisation : Helvetica
Contact :

Re: Mike Hodges

Message par Colqhoun »

Bon, ça va aller là. Faut arrêter de déterrer des messages qui ont gentiment 13 ans (13 ans !! :shock: ).
mannhunter
Laspalès
Messages : 17389
Inscription : 13 avr. 03, 11:05
Localisation : Haute Normandie et Ile de France!
Contact :

Re: Mike Hodges

Message par mannhunter »

Dans 13 ans (13 ans!! :shock: ) Timothy Dalton va renier le film, qui sait...
Avatar de l’utilisateur
Rick Blaine
Charles Foster Kane
Messages : 24130
Inscription : 4 août 10, 13:53
Last.fm
Localisation : Paris

Re: Mike Hodges

Message par Rick Blaine »

Profondo Rosso a écrit :Pulp de Mike Hodges (1972)

Un pitch proche du récent "Ghostwiter" de Polanski avec un Michael Caine écrivain à la petite semaine chargé d'être le nègre pour l'autobiographie d'un commanditaire mystérieux qui s'avérera être une star hollywoodienne déchue incarné par Mickey Rooney. Les accointances de ce dernier avec la mafia pourrait le menacer, certaines révélations ne devant pas être faites. Pas aussi connue que "La loi du milieu" mais une nouvelle brillante collaboration entre Michael Caine et Mike Hodges. Un constant double niveau de lecture avec la forme adoptant réellement les enchaînement surprenant et les rebondissements d'un pulp de gare, le générique défilant comme la frappe d'une machine à écrire dans une ambiance pop psyché et décalée réjouissante. Sur le fond c'est un constat assez sordide sur la déchéance d'une star hollywoodienne où Mickey Rooney n'a pas besoin de se forcer pour s'immerger dans le rôle. Plaisant et menaçant à la fois, ludique et sordide avec une révélation qui fait froid dans le dos sur l'impunité des puissant. 4,5/6
Vu hier, c'est un film franchement réussi. Hodges parvient à constamment maintenir l'équilibre en le ludique - voire même le comique car on rit souvent devant ce film - et une vision sordide et pessimiste du monde. Il crée d'ailleurs une forme de lien avec Get Carter en plaçant une partie de la résolution du film sur une plage, comme un écho à son film précédent, confirmant bien qu'à ce moment là on ne plaisante plus. Les dialogues sont particulièrement réussis je trouve (avec pas mal de trouvailles potaches pour les alias du personnages de Caine en début de film) et l'interprétation est formidable. Caine bien sur, mais aussi un Mickey Rooney formidable, un Lionel Stander réjouissant en "bras droit" de l'acteur déchu, et un Al Lettieri qui confirme encore une fois sa capacité à donner en peu de temps une formidable épaisseur à ses rôles. On n'atteint évidemment pas le sommet Get Carter, c'est impossible, mais c'est un sacré bon film, différent dans son ton et dans sa direction artistique - admirable utilisation des décors maltais - ce qui constitue une forme de prise de risque pour le trio Caine/Hodges/Klinger, mais qui finalement s'inscrit dans la continuité du premier pour sa vision du monde. Une belle découverte.
Répondre