Critiquons la critique

[AtCloseRange]

Pub rime avec manipulation.
Rien de bien neuf là-dedans.

[Supfiction]

Le problème avec les critiques est peut-être qu'il y en a trop, entre les critiques professionnels, les blogueurs, les forumeurs, et surtout les tonnes d'articles écrits dans tous les journaux généralistes. Du coup, c'est comme en politique, pour se faire entendre on tombe très souvent dans les extrêmes : d'un côtés des textes dithyrambiques, de l'autre des lynchages en règle.

Autre phénomène, que j'ai remarqué ici même : n'avez-vous pas remarqué que les premières critiques des films sont souvent excellentes et que plus le temps passe, plus les avis mesurés prennent le dessus (cf. Gravity, La vie d'Adèle, etc) ?

[Helena]

Ce que tu dis est assez vrai en ce qui concerne l'évolution des critiques avec le temps. Après c'est peut-être que le public ciblé change selon le temps d'exploitation du film au cinéma avec pour les premiers avis les gens ayant une grosse attente vis-à-vis du film qu'ils vont voir et pour les vagues suivantes ceux qui étaient réticents et qui changeant d'avis suite au critique, vont quand même voir le film... et qui finalement ne l'aiment pas plus que cela ^^.
Bon après je ne sais pas si c'est visible sur tous les films ou juste pour les grosses productions ou les plus médiatisés vu que tu cites Gravity par exemple.

[Federico]

Le problème avec les critiques est peut-être qu'il y en a trop, entre les critiques professionnels, les blogueurs, les forumeurs, et surtout les tonnes d'articles écrits dans tous les journaux généralistes. Du coup, c'est comme en politique, pour se faire entendre on tombe très souvent dans les extrêmes : d'un côtés des textes dithyrambiques, de l'autre des lynchages en règle.

Autre phénomène, que j'ai remarqué ici même : n'avez-vous pas remarqué que les premières critiques des films sont souvent excellentes et que plus le temps passe, plus les avis mesurés prennent le dessus (cf. Gravity, La vie d'Adèle, etc) ?

Oui, comme si il y avait soudain conscience (et parfois honte) d'avoir eu le même avis que la majorité. D'être tombé dans le panneau de l'esprit grégaire, le même qui fait lever la tête à 95% des passants si on s'arrête et lève le doigt au milieu d'une rue piétonne. Même phénomène... en sens inverse avec les reconnaissances ou retours en grâce tardifs et autres cotes soudain ré-haussées (par ex. qui aurait parié il y a 30 ans qu'un magazine comme Télérama sortirait un numéro spécial sur Louis de Funès ?) Mais en fin de compte, tout cela est assez classique : brûler ce qu'on a adoré, regretter ensuite ce qu'on a honni... Le seul bémol, c'est quand ces mouvements répondent davantage à un effet de mode qu'à une évolution individuelle.

[Flol]

Michel Ciment. Again.
http://www.revue-positif.net/n640_files/edito.pdf

[aurelien86]

Michel Ciment. Again.
http://www.revue-positif.net/n640_files/edito.pdf

Il ne se lasse pas. C'est quand même un peu nu-nul (comme édito d'une part; et d'y revenir tout le temps). Jean Baptiste Morain, en l'occurrence, ne mentionnait pas Positif, je trouve cela plus malin.

Et le 2ème paragraphe est d'une lourdeur sans nom. A lire, c'est très pénible.

[Anorya]

Ciment. Again.
http://www.revue-positif.net/n640_files/edito.pdf

(...)

lourdeur sans nom

L'effet parpaing.

Cela dit c'est dommage, ça commence à durer cette posture de Ciment (je m'exprime sans doute mal mais je ne vois pas d'autres mots qui conviennent sur le coup) et pas que dans l'édito. Lors de la présentation du Mystère Koumiko dans la rétrospective Chris Marker à Pompidou l'an dernier, il repartait pour un tour "nous à Positif, on était les premiers à reconnaître le talent de Chris Marker et à le défendre dans nos pages, bla bla bla les cahiers c'est mal, bla bla". Gênant.
Surtout que la fameuse Koumiko qui avait inspiré le film de Marker était là et passait juste après pour dire quelques mots...
Néanmoins quand il écrit des livres, on retrouve plus là le conteur et critique talentueux qui ne nous ressert pas le coup de la persécution. Son livre sur Kubrick fut un des premiers que j'ai lu sur le cinéma plus jeune et même si je ne l'ai pas rouvert depuis un moment, j'en garde un excellent souvenir.

[tenia]

C'est la 1ere fois que j'ai eu envie de prendre la plume et d'envoyer un mot à Positif pour leur dire à quel point cet édito est contre productif et tombe précisément dans les travers qu'il essaie de dénoncer.
C'est du name dropping à 2 balles, blindé de toute la mauvaise foi du monde, faisant le même amalgame entre réception de masse et qualité intrinsèque, comme si "autant de critiques ne pouvaient se tromper tous en même temps".

Et je ne parle même pas de citer les multiples nominations et récompenses du film. Je ne voudrais pas rappeler le nombre de films parfaitement oubliables qui ont croulé sous les prix, souvent au détriment d'autres films bien meilleurs mais qui se sont fait damné le pion.

[cinephage]

Je persiste à penser que c'est la conception de la critique de Ciment, qui aime à défendre sa revue becs et ongles quand bien même personne ne l'attaque vraiment. Il reste important pour lui de se démarquer et de construire ou renforcer l'identité critique de la revue en soulignant ses différences (voire ses différents) avec les autres. Ca passe donc par des dénonciation du type un-tel a tort ou des vantardises du type nous on a raison. Après tout, il commence son édito en vantant le mérite des polémiques et des désaccords.

En cela, il n'est plus du tout dans l'air du temps, où le même critique peut rédiger un article dans Libé, un autre dans le Monde et finir à la radio. Aujourd'hui, la critique cherche plutôt à redéfinir en profondeur son apport à l'art qu'à se battre pour dire qui a raison et qui a tort.

[Jack Griffin]

Michel Ciment. Again.
http://www.revue-positif.net/n640_files/edito.pdf

Bouh la méchante nouvelle vague

[tenia]

Après tout, il commence son édito en vantant le mérite des polémiques et des désaccords.

Sauf que le reste de son édito n'a rien à voir.
On aurait pu avoir quelque chose de plus intéressant sur ces débats là, mais non, on tombe dès la 3e ligne dans le grand affrontement de positions. "Mais qu'ils sont cons ! On va pas quand même leur rappeler tous les gens qui ont dit comme nous que le film était trop bien, quand même ? Aller, je le fais quand même : y a eu truc, et machin, et bidule, et puis telle nomination là, tel prix ici. Quand même, on doit avoir raison, nous, hein, quand même, bon."

[ballantrae]

Bon après Ciment a raison de montrer combien les cahiekuptibles sont svt dans cette posture peu argumentée, jetant l'anathème sur telle position alors qu'ils sont prêts à défendre plus souvent qu'à leur tour des copains, à créer une ambiance curieuse à coups de révélations crapoteuses (cf leur dossier sur facs et écoles de cinéma avec je ne sais quel objectif).
Il est vrai qu'il semble souvent revenir sur ce type d'affrontement mais l'affirmation de goûts doit en passer par là, par des clivages.Cela fait du bien qd on peut permuter tel nom des cahiers vers le monde,du monde vers les inrocks, des inrocks vers libé avec svt une ligne assez semblable.
Positif peut manquer des coches mais cela n'est rien face à la cécité des titres cités au dessus.

[Zeldoune]

S'agissant de critiques comme Kaganski, on ne peut vraiment lui donner tort quand même, malgré le caractère radoteur et aigri de ce texte.

[Borislehachoir]

S'agissant de critiques comme Kaganski, on ne peut vraiment lui donner tort quand même, malgré le caractère radoteur et aigri de ce texte.

Non mais Kaganski dit aussi des bonnes choses, faut voir son article constructif et argumenté sur les séries télé.

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Troll inside.

[pol gornek]

S'agissant de critiques comme Kaganski, on ne peut vraiment lui donner tort quand même, malgré le caractère radoteur et aigri de ce texte.

Non mais Kaganski dit aussi des bonnes choses, faut voir son article constructif et argumenté sur les séries télé.

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Troll inside.

Faut pas me faire des choses pareilles, j'étais à deux doigts de copieusement t'insulter !