Critiquons la critique
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- Truffaut Chocolat
- Rene Higuita
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Re: Critiquons la critique
La critique c’est une question d’égo et il n’y a même pas à leur en vouloir puisque c’est l’objet même de leur métier : tu es payé pour donner ton avis.
A partir de là faut pas trop s’attendre à de l’honnêteté, déjà qu’elle est très rare dans la vie, alors quand il y a des enjeux intéressés comme ici, c’est même carrément un bug.
J’ai arrêté de lire les critiques de cinéma depuis… je ne sais plus quand, pour cette raison d’égo : la critique devient un prétexte pour se mettre en valeur et rarement pour parler des œuvres.
D’où l’emploi de qualificatifs à tout va comme pour montrer qu’ils sont plus « fan » du film que toi (ou pour dégommer un film, ça marche aussi).
Comme si en faire des caisses validait la réflexion.
Au final, parmi la masse de critiques que j’ai pu lire, il y en a que très peu que j’ai retenues sauf celles qui tentaient de comprendre les mécaniques qui régissent une histoire ou le fonctionnement de la mise en scène.
Bref, celles qui transmettaient quelque chose ou qui essayaient de te sensibiliser à un savoir-faire.
Le reste, ce n'est qu'une suite de chamailleries sans fins qui touchent encore et toujours à l'égo. Et c'est pour ça qu'elles sont sans fin.
A partir de là faut pas trop s’attendre à de l’honnêteté, déjà qu’elle est très rare dans la vie, alors quand il y a des enjeux intéressés comme ici, c’est même carrément un bug.
J’ai arrêté de lire les critiques de cinéma depuis… je ne sais plus quand, pour cette raison d’égo : la critique devient un prétexte pour se mettre en valeur et rarement pour parler des œuvres.
D’où l’emploi de qualificatifs à tout va comme pour montrer qu’ils sont plus « fan » du film que toi (ou pour dégommer un film, ça marche aussi).
Comme si en faire des caisses validait la réflexion.
Au final, parmi la masse de critiques que j’ai pu lire, il y en a que très peu que j’ai retenues sauf celles qui tentaient de comprendre les mécaniques qui régissent une histoire ou le fonctionnement de la mise en scène.
Bref, celles qui transmettaient quelque chose ou qui essayaient de te sensibiliser à un savoir-faire.
Le reste, ce n'est qu'une suite de chamailleries sans fins qui touchent encore et toujours à l'égo. Et c'est pour ça qu'elles sont sans fin.
- Alexandre Angel
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Re: Critiquons la critique
Je ne parlais pas de ses goûts personnels ou marottes mais de son urticaire récurrent généré par le ton dogmatique et binaire venant d'une certaine tendance de la critique, symbolisée par les Cahiers, Libération, Le Monde ou Les Inrocks (mais surtout les deux premiers) dont on sent qu'ils jugent les films sur des critères de grille de lecture, avec abscisses et ordonnées (tu rentres ou pas dans la bonne case). Grille de lecture qui se sert trop souvent (même si pas toujours) de l 'arbre de l'exigence pour mieux cacher la forêt de l'ignorance et/ou de l'absence de curiosité.damdouss a écrit :La plupart du temps mais euh ça dépend quand même sur ses marottes car ses avis sont aussi subjectifs (mettre en avant l'Alice de Burton ou Au-delà de Eastwood. Et puis la forme de l'eau, j'ai été moins emballé que lui...)Alexandre Angel a écrit :Non, il n'a pas, et n'a jamais eu tort sur le fond.
On sent sévir à la lecture de beaucoup d' articles de ces parutions ( et ce depuis longtemps) des dogmes nés dès l'après-guerre que des disciples interchangeables reconduisent inlassablement, en les conjuguant au présent.
Alors oui, de temps en temps, Michel Ciment remet ça et radote.
Mais perso, n'importe quelle critique ciné de Libé me tombe des mains.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Critiquons la critique
Le pire étant Julien Gester. Je ne comprends rien à ce qu'il dit/écrit, et en plus j’aime pas sa tête.Alexandre Angel a écrit :Mais perso, n'importe quelle critique ciné de Libé me tombe des mains.
Dernière modification par Flol le 9 mai 18, 23:55, modifié 3 fois.
- Alexandre Angel
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Re: Critiquons la critique
Oh mon dieu moi non plus.Flol a écrit :et en plus j'aime pas sa tête.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Critiquons la critique
Pour info, il est membre du forum...
Et sans vouloir deborder sur un rôle de modo qui n'est plus le mien depuis longtemps, si on pouvait étayer les désaccords par des analyses critiques plutôt que par des commentaires sur les physiques, ce serait mieux, non ?
Et sans vouloir deborder sur un rôle de modo qui n'est plus le mien depuis longtemps, si on pouvait étayer les désaccords par des analyses critiques plutôt que par des commentaires sur les physiques, ce serait mieux, non ?
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Re: Critiquons la critique
Je pense que flol sait qui c'est et que c de l'ironie ? non ?
Clear Eyes, Full Hearts Can't Lose !
« S’il est vrai que l’art commercial risque toujours de finir prostituée, il n’est pas moins vrai que l’art non commercial risque toujours de finir vieille fille ».
Erwin Panofsky
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Re: Critiquons la critique
Cela va sans dire.ed a écrit :Et sans vouloir deborder sur un rôle de modo qui n'est plus le mien depuis longtemps, si on pouvait étayer les désaccords par des analyses critiques plutôt que par des commentaires sur les physiques, ce serait mieux, non ?
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Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Critiquons la critique
Mais évidemment que c’était une vanne, je l’embrasse très fort.
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Re: Critiquons la critique
La modération avait bien interprété ton message .
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Re: Critiquons la critique
Alors que Brie Larson a son petit mot à dire concernant les critiques US qui font rien qu'à dire du mal de ce "grand film destiné uniquement aux noirs" qu'est A Wrinkle in Time (entre autres) :
Brie Larson en a marre des critiques de cinéma blancs
Comme le dit l'article :
"Partir du principe que seule la cible prioritaire d’un long-métrage est compétente pour s’exprimer sur son contenu est aberrant."
D'autant plus qu'ici, le sous-entendu implicite est que si le film Ava DuVernay s'est fait défoncer par la critique, ça doit être dû au fait que les méchants critiques sont majoritairement de vieux hommes blancs, et absolument pas parce que le film peut être objectivement mauvais (ce qui ne lui effleure même pas l'esprit, visiblement).
Brie Larson en a marre des critiques de cinéma blancs
Comme le dit l'article :
"Partir du principe que seule la cible prioritaire d’un long-métrage est compétente pour s’exprimer sur son contenu est aberrant."
D'autant plus qu'ici, le sous-entendu implicite est que si le film Ava DuVernay s'est fait défoncer par la critique, ça doit être dû au fait que les méchants critiques sont majoritairement de vieux hommes blancs, et absolument pas parce que le film peut être objectivement mauvais (ce qui ne lui effleure même pas l'esprit, visiblement).
- tenia
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Re: Critiquons la critique
Qu'est-ce qu'on ferait pas pour sauver du naufrage un désastre artistique irrécupérable.
Cela étant, elle a raison sur le fond, la critique ciné manque de diversité sociale et ethnique, ce n'est pas nouveau.
(même si bon, actuellement, le black gay de la critique ciné US, c'est Armond White, et outre le fait que c'est surtout la boussole qui donne le sud, même lui n'a pas aimé A Wrinkle in Time )
Cela étant, elle a raison sur le fond, la critique ciné manque de diversité sociale et ethnique, ce n'est pas nouveau.
(même si bon, actuellement, le black gay de la critique ciné US, c'est Armond White, et outre le fait que c'est surtout la boussole qui donne le sud, même lui n'a pas aimé A Wrinkle in Time )
- Sgt Hartman
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Re: Critiquons la critique
The Boogeyman a écrit :Ocean’s 8 - 2018 / Gary Ross _ 3
nobody smith a écrit :Ocean's 8 4/10
El Dadal a écrit :Ocean's 8: 3/10
Spongebob a écrit :Ocean's 8 : 5/10
douane eddy a écrit :Ocean's 8 : 2,5/10
Ce repère de mâles blancsWatkinssien a écrit :Ocean's Eight = 4/10...
https://www.ecranlarge.com/films/news/1 ... ra-bullock
https://www.theguardian.com/film/2018/j ... lm-reviews
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Re: Critiquons la critique
Pour aller dans le même sens, une critique assez insupportable à lire et qui donne envie de défoncer le film encore plus fort :
http://www.cinematraque.com/2018/06/23/ ... onna-hate/
http://www.cinematraque.com/2018/06/23/ ... onna-hate/
- tenia
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Re: Critiquons la critique
"En fait, dun dun duuuun, elle va a prévu de devenir une vilaine féminazie."
On est à la 6e ligne, et la critique a déjà arrêté de faire des phrases grammaticalement sensée. Merveilleux.
Blague à part, je soupçonne la personne à l'origine de cette critique d'être pas forcément très douée pour l'exercice au-delà de ce type de polémique.
Après, au delà de ça, le problème comme trop souvent dans ce genre de cas, c'est qu'elle rate tout simplement intégralement les remarques de fond faites au film et qui n'ont rien à voir avec une féminisation du casting. De la même manière que le reboot de Ghostbusters souffre de gros problèmes (équilibrage du ton, rythme, et un tas de blagues qui tombent à plat) qui n'ont rien à voir avec le casting féminin, tout ce que j'ai lu sur Ocean's 8 pointe des problèmes cinématographiques classiques : un gros manque de rythme, des personnages mal écrits et transparents, et certaines prestations qui laissent à désirer.
Et je n'ai en tout pas vu revenir de façon récurrente le fait que Debbie soit une pure criminelle.
Et je passe outre la remarque sur Bryce Dallas Howard et ses talons dans JW.
On est à la 6e ligne, et la critique a déjà arrêté de faire des phrases grammaticalement sensée. Merveilleux.
Blague à part, je soupçonne la personne à l'origine de cette critique d'être pas forcément très douée pour l'exercice au-delà de ce type de polémique.
Après, au delà de ça, le problème comme trop souvent dans ce genre de cas, c'est qu'elle rate tout simplement intégralement les remarques de fond faites au film et qui n'ont rien à voir avec une féminisation du casting. De la même manière que le reboot de Ghostbusters souffre de gros problèmes (équilibrage du ton, rythme, et un tas de blagues qui tombent à plat) qui n'ont rien à voir avec le casting féminin, tout ce que j'ai lu sur Ocean's 8 pointe des problèmes cinématographiques classiques : un gros manque de rythme, des personnages mal écrits et transparents, et certaines prestations qui laissent à désirer.
Et je n'ai en tout pas vu revenir de façon récurrente le fait que Debbie soit une pure criminelle.
Et je passe outre la remarque sur Bryce Dallas Howard et ses talons dans JW.