Les Anges de la nuit (Phil Joanou - 1990)

[Rick Blaine]

Je n'ai plus le moindre souvenir du scénario et de ses ratés. Ce qui me reste en tête c'est l’atmosphère urbaine superbe, le remarquable casting, la grande noirceur tragique du film.
Ca fait parti des films que j'aime beaucoup.

[Jeremy Fox]

Je n'ai plus le moindre souvenir du scénario et de ses ratés. Ce qui me reste en tête c'est l’atmosphère urbaine superbe, le remarquable casting, la grande noirceur tragique du film.
Ca fait parti des films que j'aime beaucoup.

Je ne parle pas vraiment de ratés ; c'est totalement subjectif en l'occurrence. Je trouve que le film manque de rigueur dramatique au contraire des films de Gray par exemple et se répète parfois un peu. Sinon je suis entièrement d'accord avec le reste.

[Rick Blaine]

Je ne parle pas vraiment de ratés ; c'est totalement subjectif en l'occurrence. Je trouve que le film manque de rigueur dramatique au contraire des films de Gray par exemple.

Oui je comprends. C'est d'ailleurs peut-être parce le film est imparfait dans sa structure dramatique qu'elle m'est totalement sortie de l'esprit. J'ai l'impression que c'est un film qui vaut plus par son atmosphère que par ce qu'il raconte et la manière dont il le raconte. Du coup je te rejoins en fait.

[Jeremy Fox]

J'ai l'impression que c'est un film qui vaut plus par son atmosphère que par ce qu'il raconte et la manière dont il le raconte. Du coup je te rejoins en fait.

Tout à fait. Alors que The yards possède non seulement toutes ces immenses qualités mais avec en plus une intrigue rigoureuse et une émotion encore plus prégnante car des personnages encore plus attachants. Je trouve.

[Rick Blaine]

J'ai l'impression que c'est un film qui vaut plus par son atmosphère que par ce qu'il raconte et la manière dont il le raconte. Du coup je te rejoins en fait.

Tout à fait. Alors que The yards possède non seulement toutes ces immenses qualités mais avec en plus une intrigue rigoureuse et une émotion encore plus prégnante car des personnages encore plus attachants. Je trouve.

Je suis entièrement d'accord.

[shubby]

Tout à fait. Alors que The yards possède non seulement toutes ces immenses qualités mais avec en plus une intrigue rigoureuse et une émotion encore plus prégnante car des personnages encore plus attachants. Je trouve.

Je suis entièrement d'accord.

J'aime bcp Gray. Sur la forme, The Yards est toutefois plus terre à terre je trouve - plus carré, anguleux - alors qu'ici on baigne dans un romantisme exacerbé à mon sens très organique. On sort du cadre et ça me convient davantage - en plus de devancer historiquement le Gray.

(...) des répétitions (les scènes d'amour pourtant très belles entre Robin Wright et Sean Penn) et à une durée qui aurait pu être raccourcie. Et puis ce montage alterné final tout au ralenti ne m'a guère convaincu.

Exact pour la redondance du mélo, c'est un gros défaut dont je me rappelle bien, qui plombe salement le rythme aux 3/4 du film. Par contre, concernant le final j'avoue penser diamétralement le contraire car c'est un des plus beaux climax qui soient. Il explose peut-être même d'autant plus que ce "défaut" a précédé, créant une légère bulle d'ennui - bienvenue ? - à cet endroit.

Note : photo par Jordan - Blade Runner - Cronenweth ; ce qui doit expliquer les superbes scènes de nuit, pratiquement toutes d'ailleurs avec un Gary Oldman franchement on fire inside

[shubby]

BR dispo.

Bon bah c'est 'achti beau, hein. Re-claque, pour l'un de mes films fétiches.

Bonus sympas (itw du réal'), mais l'on est pas obligé de partager les analyses de Samuel Blumenfeld, journaliste au Monde, Vanter la zic, les acteurs, le scénario, en mettant tjrs en retrait la mise en scène pourtant dantesque de Joanou, ainsi que sa capacité à composer à seulement 28 ans avec autant de stars et une telle logistique, moi ça me sidère. Et répéter à longues reprises que The Goodfellas, sorti à la même époque, est 100 coudées au-dessus, c'est inconcevable sur ce support. J'ai dû voir le scorcese 3 fois ds ma vie, et les anges de la nuit + de 10 fois. Le 1er est un classique, oui, le second un crève-coeur gorgé de vie, un film de mafieux, mais aussi un western urbain, qui se termine en règlement de compte ds un saloon, comme l'explicite très bien Joanou sur le BR.

La mise en scène est magnifique. Je veux dire, les deux titres du film sont bons. Le titre anglais, "état de grâce", est parfait à tout point de vue. Grâce des plans, qui évoquent parfois de palma, parfois ferrara, sinon Scorcese, souvent ds le colimateur (mafia, violence, volonté manifeste de se confronter aux ritals, et même un tube des stones !). D'ailleurs, le film semble à la croisée de leurs chefs d'oeuvres du polar, comme un miracle impossible. Grâce des acteurs, alors jeunes et beaux, qui semblent éternels, donc des "anges", oui, mais sexués. Ca respire à ce point la testostérone là-dedans, la jeunesse bouillonnante, que ça fait un mal de chien de les revoir tous ainsi avec leur peau de bébé. La mienne de jeunesse, perdue derrière, et ce perso joué par Gay Oldman, à fleur de peau donc, évoque le pote de beaucoup, celui parti trop tôt à force de trop vivre. Et d'être un peu trop con, mais c'est pour ça qu'on l'aime, n'est-ce pas. Amha, c'est le rôle de sa vie, en tout cas son perso culte pour moi.



Et "De la nuit", parce que ça se passe à 80% by night là-dedans, et, once again, shooté par Jordan - Blade runner - Cronenweth siouplé. NY y est au moins autant magnifique que ds le King of NY de Ferrara. Je radote, mais quand on aime...

A la revoyure, si je pense tjrs concéder un léger ventre mou au milieu et un aller/retour en trop chez la belle - le mélo se voit presque eclipsé par l'amitié Terry (Penn) / Jackie (Oldman) - tout le reste respire la perfection incarnée. C'est le film ultime en matière de flic infiltré, tous y renvoient et tous sont en deçà amha. Tous, même ceux que j'aime pourtant ! L'angélique State of Grace domine de son aura magique, de ce côté inexplicable autrement que par un voyant qui aurait sû deviner l'alignement des astres. C'était le cas avec Orion, constellation bien choisie. C'est l'un des derniers gros films de studio d'antan.



Et puis ce gunfight final. Celui que j'ai le plus revu, tant et tant que je connais chaque plan par coeur. C'est mon chouchou en la matière, et pourtant j'en ai vu, des scènes de flingue ! Et je le redis : même HK, qui a pourtant donné le LA dans les années 90 rayon partition en 9mm, a pompé cette scène plan par plan le temps d'un Requital oublié, mais, de fait, valorisant.

Etat de grâce, toujours et encore. Grand Merci à Rimini Editions de nous avoir sorti le Graal

[nunu]

Les Anges de la Nuit : 8/10

Dommage que ça soit un peu long, que le mélo soit trop présent et qu'il y ait un petit ventre mou. Mais sinon interprétation au top, Oldman dans un de ses meilleurs rôles, Sean Penn est déjà ultra charismatique et intense. Un film qui ma ramené au meilleurs James Gray et aussi au Soprano (il me semblent avoir reconnu un décor de bar utilisé dans la série mais je peux me tromper parce que la série est quand même plus récente). Et en effet le gunfight final vaut le détour même si j'ai eu l'impression que parfois le sang ne gicle pas de l'endroit ou est entré la balle

[Supfiction]

Revu il y a un an environ pour la première fois depuis la sortie en salles et j’avais adoré.

[shubby]

Et en effet le gunfight final vaut le détour même si j'ai eu l'impression que parfois le sang ne gicle pas de l'endroit ou est entré la balle

Alors celle-là...
J'ai vu le final 20 fois en boucle, jamais fait gaffe à un truc pareil

[bocina]

Faut être expert en trous de balles...