Hong Sang Soo

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Thaddeus
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Re: Hong Sang Soo

Message par Thaddeus »

Personnellement, c'est à In Another Country que j'ai le plus pensé devant ce dernier opus d'Hong Sang-soo, pour sa dimension solaire, son inclination généreuse à la rencontre, le recours à la langue anglaise, les airs de périple vacancier... et de façon plus générale, sa fraîcheur et son optimisme. Du point de vue de la tonalité, les ponts entre les deux films me semblent clairs ; en ce qui concerne les dispositifs formels, c'est peut-être moins évident.
Gounou
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Re: Hong Sang Soo

Message par Gounou »

Justement, je ne l'ai pas vécu comme un "périple vacancier" mais plus comme une déambulation mentale, un piétinement spatio-temporel en forme de jeu de piste néanmoins teinté de vertige existentiel (une fois n'est pas coutume). Le film m'a fait rire plusieurs fois mais c'est sa mélancolie qui me reste.
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Thaddeus
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Re: Hong Sang Soo

Message par Thaddeus »

L'impression générale que le film m'a procuré est tout l'inverse : je l'ai presque vécu comme un feel-good movie. Comme quoi... J'ajoute que c'est la première fois que je vois chez le cinéaste un personnage masculin aussi attachant, je crois.
Gounou
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Re: Hong Sang Soo

Message par Gounou »

Thaddeus a écrit :c'est la première fois que je vois chez le cinéaste un personnage masculin aussi attachant, je crois.
Là-dessus on est d'accord.
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Jack Carter
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Re: Hong Sang Soo

Message par Jack Carter »

Our Sunhi/ Hill of freedom
Un jour avec, un jour sans

en dvd, le 6 septembre, chez Blaq Out
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Re: Hong Sang Soo

Message par Gounou »

Jack Carter a écrit :Our Sunhi/ Hill of freedom
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en dvd, le 6 septembre, chez Blaq Out
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Re: Hong Sang Soo

Message par Jack Carter »

Gounou a écrit :
Jack Carter a écrit :Our Sunhi/ Hill of freedom
Un jour avec, un jour sans

en dvd, le 6 septembre, chez Blaq Out
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On a l'intégrale avec ces trois titres, non ?
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Re: Hong Sang Soo

Message par Gounou »

Jack Carter a écrit :On a l'intégrale avec ces trois titres, non ?
Absolument :)
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Jack Griffin
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Re: Hong Sang Soo

Message par Jack Griffin »

Gounou a écrit :
Jack Carter a écrit :On a l'intégrale avec ces trois titres, non ?
Absolument :)
Il manque encore les courts "List" et "Cheopcheopsanjung"...et bien sûr un coffret intégrale en BR (ou à défaut de nouveaux masters pour Turning Gate, La vierge mise à nu par ses prétendants, Le pouvoir de la province de Kangwon et Le jour où le cochon est tombé dans le puits)
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Re: Hong Sang Soo

Message par Gounou »

Jack Griffin a écrit :Il manque encore les courts "List" et "Cheopcheopsanjung"...et bien sûr un coffret intégrale en BR (ou à défaut de nouveaux masters pour Turning Gate, La vierge mise à nu par ses prétendants, Le pouvoir de la province de Kangwon et Le jour où le cochon est tombé dans le puits)
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Thaddeus
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Re: Hong Sang Soo

Message par Thaddeus »

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(en italiques : films découverts en salle à leur sortie)


Turning gate
Hong marche en funambule sur le fil fragile qui relie la normalité des rapports de séduction et les manifestations imprévisibles du coup de foudre et de ses corolaires (désir, euphorie, désorientation). Un jeune homme s’enamoure d’une fille après avoir refusé de s’engager auprès d’une autre qui en pinçait pour lui : sa dérive le place dans des situations d’équilibre précaire, avec toujours une rue à traverser, une ligne ou une limite à franchir. La petite ronde des sentiments, leur circulation fugitive, le désaccord perpétuel des personnages sont ainsi analysés avec une ironie légère, une fausse désinvolture n’excluant ni la gravité du propos, ni le réalisme trivial du contexte. Ce cinéma possède ses limites, mais il diffuse le charme candide d’une bohème, d’une jolie bulle portée au hasard du vent. 4/6

La femme est l’avenir de l’homme
Deux hommes, une femme, des histoires avortées, des destins éclatés réunis à la faveur du retour au pays de l’un des protagonistes parti faire du cinéma aux États-Unis. Si le ton du cinquième long-métrage de l’auteur évoque certaines premières œuvres de Truffaut ou de Godard, sa dimension affective s’inscrit plutôt dans celle du Muriel de Resnais, notamment par l’impression de relativité permanente qui offre à chaque situation nouvelle matière à préjugés. Mais le procédé sent l’effort, et la dilatation du temps où se nichent d’ordinaire les hésitations, les embarras silencieux et les ruptures brutales ne sont ramenées qu’à leur version dégraissée et mal rééquilibrée. En résulte un film assez ennuyeux, bien peu touchant, qui apparaît comme une diagonale incomplète et dénervée du cinéma hongien. 3/6

Conte de cinéma
Si un film n’est que le reflet ou l’extension d’une vie (et inversement), les cicatrices qu’il laisse sur une actrice, de même que sur un spectateur, sont invisibles. Voilà ce que montre l’auteur au fil de ce récit plié en deux, de ce long drapé dont les parties se superposent et se nouent. Le rapport intime entre les images fictionnelles et la réalité de ceux qui les regardent, les correspondances entre les histoires qu’on se raconte et l’existence qui multiplie simulacres et faux-semblants, les situations dérisoires et douloureuses, la toile de fond du cinéma, de sa fabrication et de ses mirages, tout ramène à la sève un brin théorique d’un schéma narratif exonéré des codes de la bienséance esthétique, visant à la description des émois sentimentaux et à la mise en scène anxieuse des échecs toujours répétés. 4/6

Woman on the beach
Deux hommes, deux femmes, une plage, plusieurs possibilités. Fidèle à son habitude, l’auteur offre à la mesquinerie et au ridicule l’arène balnéaire d’un jeu du destin où des personnages comme extérieurs à leur propre vie se débattent dans le recommencement de leur irrésolution, dans la variabilité de leurs sentiments. À la fois goguenard et amer, le marivaudage débouche ici sur un paradoxe : les actions réelles, bien que motivées par les circonstances extérieures, entraînent une crise douloureuse, si bien que le récit progresse non par clarification d’énigmes mais par la zone d’ombre que leur répétition confère à tous les éléments. Il s’agit de se laisser charmer, de s’abandonner à cet exercice de parole et de séduction, dont la ténuité vient cependant achopper sur une longueur un tantinet déraisonnable. 4/6

Matins calmes à Séoul
Errance dans des rues hivernales, pleurnicheries et coucheries auprès d’une ex-petite fiancée, puis beuveries entre copains et fumisteries à de parfaites étrangères. Tels sont les ressorts dramatiques de ce vagabondage parfaitement volatil, qui prend le burlesque, l’absurde, l’aléatoire de la vie dans son collimateur. Il y a de quoi être plutôt séduit par son minimalisme, son indolence infinitésimale, sa recherche permanente du creux et du délié, de l’attente et de la suspension. Il y a aussi beaucoup d’humour dans la peinture des atermoiements amoureux vécus par ce héros immature et inconséquent, beaucoup de fluidité dans la manière dont le cinéaste organise les chassés-croisés de ses personnages comment autant de possibilités inabouties, de rencontres en suspens, de concordances éphémères. 4/6

In another country
La confrontation avec une vedette française qui multiplie les moues dubitatives et les sourires tristes fait bien ressortir les influences européennes du cinéaste sans altérer ses préoccupations, identiques à celles des films précédents. Plus ludique que jamais, Hong agence une sorte de jeu de rôles, une suite de sketches au sens littéral d’esquisses, s’amuse à triturer les variations de son récit, griffonne une virtualité pour en redémarrer une autre, ordonne une série de possibilités autour d’un même motif pour essayer de capter l’essence d’un état d’esprit, d’une disposition – ceux de la vacance, de l’envie de rencontrer quelqu’un, d’être charmé, de tomber amoureux. Parvenir à mettre de telles humeurs en images nécessite un certain doigté, pile dans les cordes de ce cinéma infrasensible et antidramatisé. 4/6

Haewon et les hommes
Finies les promenades ensoleillées, l’heure est désormais à la blême incertitude. La méthode, elle, gagne toujours en minimalisme, dans une logique de rimes, de reprises et de répétitions, un système de réenclenchements, de renvois, de contrepoints, de brouillages temporels, adéquat pour exprimer l’irrésolution et la confusion des sentiments. On y suit une héroïne très attachante, étudiante toute en grâce inquiète gagnée par un doute existentiel, une douleur sourde, un désarroi fébrile que rien ne semble pouvoir apaiser. Son journal intime prend ainsi la forme d’une balade amère dont même les moments de sérénité (tel cet instant superbe où les deux amants se prenant la main devant l’arche d’un parc, tandis qu’une radio crachote la 7ème Symphonie de Beethoven) semblent gagnés par la tristesse. 5/6

Sunhi
On se rencontre dans la rue dès la première scène ("Ah, toi ici ! – Ça faisait longtemps, tu montes chez moi ? – Non, je suis pressée"), on discute ensuite en se murgeant au soju, enfin on ressort titubant et on glisse un baiser sur les lèvres du/de la soupirant(e). Après, on remet ça. HSS ne pratique pas un cinéma désagréable car il sait entretenir un humour homéopathique, remplir les points de suspension, amuser avec des échafaudages aléatoires, réfléchir les éternelles indécisions amoureuses des personnages. Mais au énième atermoiement d’un jeune cinéaste complexé ou d’un prof saisi par le démon de midi, on se dit qu’il serait temps qu’il prenne un peu de risques. Tout en sachant déjà qu’on ira voir le prochain ("Oh, toi ici ! – Où étais-tu passé, tu viens prendre un verre ? – Non, j’ai une chose à faire"...). 4/6

Hill of freedom
C’est l’histoire – toujours la même – d’un homme à la recherche d’une femme aimée, et qui entame une relation avec une autre. Retrouvant la tonalité lumineuse d’In Another Country, autre film de vacances en terre étrangère, Hong bâtit son récit comme un kaléidoscope aléatoire, un jeu de cartes brassé au petit bonheur et dont il effectuerait le tirage à l’aveugle. Hasard illusoire bien sûr, car derrière sa légèreté joueuse le film met consciemment en perspective les aléas sentimentaux d’un jeune Japonais fidèle à lui-même, à la fois indécis et obstiné, un type fondamentalement "bien" dont il dresse un attachant portrait. S’il ne me laissera pas une grande trace, ce vagabondage minimaliste, aux personnages tous généreux, altruistes et bienveillants, n’en délivre pas moins une agréable petite musique. 4/6

Un jour avec, un jour sans
Le réalisateur enfonce le clou de son art tautologique et, non content de se répéter d’un film à l’autre, se répète désormais à l’intérieur du film lui-même : voici donc une seule histoire racontée deux fois, une rencontre faussement prometteuse qui se conclut dans l’amertume puis un marivaudage plus franc qui s’achève sur quelques points de suspension heureux. Hong procède par toujours plus d’épure et de retraitement, évide ses entrechats amoureux de tout ce qui pourrait alourdir leur ténuité, et ne laisse fleurir que la limpidité d’un propos s’interrogeant sur l’ambivalence des comportements de séduction, la mince frontière entre calcul et sincérité, retenue et épanchement, frustration et épanouissement. Mais l’ensemble est si volatile qu’il menace de s’effacer sitôt le générique de fin. 4/6

Seule sur la plage la nuit
À Hambourg, un compositeur de musiques pour enfants dit de ses pièces qu’elles ont l’air simple mais que plus on les regarde de près plus elles semblent compliquées. Ce pourrait être une bonne définition d’un art dont l’apparente limpidité des plans dissimule un récit élaboré, en louvoiement perpétuel entre réalité et hypothèse, poésie et rêverie, rétention et effusion. L’adagio de Schubert scande ce nouveau chapitre du journal intime partagé avec la muse Kim Min-hee, voix secrète d’une mélancolie qui infuse les réflexions murmurées sur le vieillissement, la perspective de la mort, les regrets lancinants, les douleurs irréparables. En créant de l’incertitude, des possibles, des coïncidences, des perspectives irrésolues, Hong saisit avec une sensibilité toujours accrue l’évidence paisible du désarroi amoureux. 5/6

La caméra de Claire
Tournage en une semaine pendant le Festival de Cannes 2016, à l’arrache, les mains dans les poches. Film en circuit court, dans tous les sens du terme (à peine plus d’une heure). Canevas hongien habituel : une poignée de rencontres dans le milieu du cinéma, cette fois autour d’un café plutôt que d’une bouteille de soju (révolution). Un tunnel en bord de plage pour opérer le passage entre passé et futur, un appareil photo aux pouvoirs peut-être divinatoires, une franchise relationnelle qui aboutit à un jeu de pistes rendant les rapports humains encore plus irréels. Menus plaisirs de l’instant qui se confondent avec une impression d’inconsistance frivole, de vague insignifiance. Tombe soudain le générique final qui vient effacer assez vite, comme d’un coup baguette magique, tout ce qu’on vient de voir. Next. 3/6

Le jour d’après
Explorateur facétieux des délices du hasard, apte à provoquer des collisions inattendues, des raccords subtils entre histoires passées et présentes, le cinéaste reformule et recolore son univers de film en film, comme autant de touches de peintures successives. Relevant d’une veine plus inquiète, ce portrait d’un cœur meurtri atteint un point maximal de clarté émotionnelle et détourne les mécanismes du marivaudage pour figurer une sorte de mise à nu existentielle. Celle d’un homme en complète dissolution, rongé par ses velléités affectives, figé dans son incapacité ontologique à trancher entre le confort de l’amour et la houle du désir. La mise en scène, dictée par une temporalité flottante et filandreuse que ponctuent des échanges filés tantôt poétiques, tantôt cruels, en entérine la remarquable acuité. 5/6
Top 10 Année 2017

La femme qui s’est enfuie
Après quelques rendez-vous manqués, mes retrouvailles avec le cinéaste le plus prolifique et allusif du monde offrent l’occasion de vérifier qu’il tricote toujours la même pelote de film. Soit sa muse Kim Min-hee, des échanges à deux ou trois autour d’une table et quelques échappées en solitaire dans les rues ou au cinéma. L’ensemble coule comme un ruisseau sans remous, éminemment paisible, vaguement soporifique. Une infinitésimale saute d’humeur provoque comme une tempête, un minuscule éclat d’humour fait l’effet d’un tsunami. Et de cette série de tête-à-tête propices à la confidence et au repos féminins, où se dévoilent plusieurs individualités en transit, sur la tangente, lassées des jeux de l’amour, se dégage une impression de douceur si volatile qu’elle risque bien de ne laisser aucune empreinte. 4/6

La romancière, le film et le heureux hasard
Déambulation en une journée (que vient assortir une clausule post-elliptique) d’une romancière revenant aussi bien sur sa vie passée que sur ses amitiés perdues et ses ambitions déçues. Une fois de plus la méthode du cinéaste (qui se confond avec son art autant qu’avec sa sensibilité) consiste à concilier l’anodin et le philosophique en de simples jointures, à réaffirmer la nécessité du désir au milieu de l’ordinaire grâce à des rencontres aussi fortuites que décisives. Plus encore que Rohmer, c’est Rivette qu’évoquent cette construction aléatoire, ces dialogues inventés sur le tas, cet entrelacement indéfini du réel et de l’imaginaire, ce discret retour de situations et de motifs qui se répètent d’une scène à l’autre et invitent à un nouvel exercice du regard. Le charme est diffus, hélas comme toujours périssable. 4/6


Mon top :

1. Le jour d’après (2017)
2. Seule sur la plage la nuit (2017)
3. Haewon et les hommes (2013)
4. In another country (2012)
5. Matins calmes à Séoul (2011)

Sans forcément le considérer comme un cinéaste majeur de notre époque, celui que l’on qualifie souvent d’Éric Rohmer coréen me semble témoigner d’une personnalité bien singulière, apte à capter une certaine vérité de l’émoi amoureux et du désarroi sentimental, sur les modes jouxtés de la gravité et de la comédie. Certains de ses derniers films ont pu témoigner d’une maturité et d’un frémissement émotif remarquables, mais le système dans lequel son cinéma se complaît peut aussi lasser.
Dernière modification par Thaddeus le 5 mars 23, 19:59, modifié 8 fois.
Gounou
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Re: Hong Sang Soo

Message par Gounou »

Thaddeus a écrit :Je me sens un peu idiot de passer après les fans hardcore que sont Jack Griffin et Gounou
...alors que je n'ai encore jamais fait de tel récap' :|
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Thaddeus
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Re: Hong Sang Soo

Message par Thaddeus »

Si la motivation t'en prend, n'hésite surtout pas car j'avoue que je ne sais pas trop où piocher en premier. Je me dis que ses films se ressemblent tellement qu'il suffit d'un rien pour qu'un tel fasse la différence sur tel autre. J'aimerais bien voir en priorité Woman on the Beach, dont les thuriféraires estiment souvent - me semble-t-il - qu'il est son meilleur.
Gounou
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Re: Hong Sang Soo

Message par Gounou »

Thaddeus a écrit :J'aimerais bien voir en priorité Woman on the Beach, dont les thuriféraires estiment souvent - me semble-t-il - qu'il est son meilleur.
C'est effectivement l'un de mes préférés, en tout cas celui qui scella mon addiction à l'univers du cinéaste lorsque je le découvris en salle en 2008, dans la foulée de Night and Day.

Après, je ne crois pas trop au film qui "ferait la différence"... c'est vraiment dans la vue d'ensemble, dans ses échos et variations, le retour de tel ou tel acteur, de tel ou tel lieu, les changements de saisons, etc. que l'oeuvre de HSS trouve à mes yeux son charme si singulier.
Parfois un film fait figure de porte d'entrée idéale, un autre donne l'impression d'une synthèse parfaite... mais au final c'est un monde de cinéma qui se dessine discrètement de films en films, chacun s'apparentant à la pièce d'un puzzle géant en construction.
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bruce randylan
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Re: Hong Sang Soo

Message par bruce randylan »

Le prochain HSS :



Mieux que le running gag, le running zoom :mrgreen:
"celui qui n'est pas occupé à naître est occupé à mourir"
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