Hong Sang Soo

[Ben Castellano]

Grass, le prochain film (inédit) de Hong Sang-soo sera en première mondiale au Forum de la Berlinale en février, Kim Min-hee est toujours là

https://www.facebook.com/hongsangsooweb ... 86/?type=3

[Mama Grande!]

Un jour avec, un jour sans


J'avais laissé Hong Sang soo sur une note positive avec HAHAHA. Depuis sa découverte au début des années 2000, son cinéma m'avait enthousiasmé par sa petite musique simple, sa gravité au ton léger, et sa tendance à l'épure.

Mais je viens de voir Un jour avec, un jour sans, et je me dis qu'il me faudrait vraiment en rester là pour le moment Je veux bien des variations subtiles sur les memes thématiques, comme Ozu, etc... mais quand c'est trop c'est trop. Je n'ai plus eu aucune surprise, l'image vidéo est laide au possible (HSS n'a jamais été un esthete mais quand meme...). Certains jolis passages je l'admets, comme la chute de neige, la séquence assez drole du restau, mais la lassitude finit par l'emporter.
Néanmoins, malgré une impression globale décevante, j'admets que le film me reste encore en tete. Ca fait que 2 jours certes, mais ces derniers temps j'oublie tout tres vite Car j'ai beau dire, en dépit des zooms numériques moches, le niveau d'épure du scénario comme de la mise en scène est le résultat d'une grande maitrise. Si vous n'etes pas encore lasses de la musique de Hong Sang-soo, vous aimerez surement celui-ci. Sinon...

[r-miller]

Bah moi je suis pas très exigeant. rien que voir Kim Min Hee à l’écran me remplit de bonheur..

(Dommage qu'il y a que HSS qui lui fait tourner maintenant ..)

[Ben Castellano]

Un nouveau Hong Sang-soo à Locarno, le second de 2018, Hotel by the River

[bruce randylan]

Ouais, j'suis un dingue moi !

Grass (2018)

Des gens blablatent dans un café. Voire deux cafés.

Bon, commençons par les points positifs : visuellement, c'est plutôt classe. Le noir et blanc est très agréable, l'image a une belle texture et il y a par moment un réel souci d'espace et de profondeur du cadre. Hong et son chef op agrémentent également leur zoom (moins brutaux cette fois) de nombreux panoramiques qui sont assez fluides dans l'ensemble. Maintenant avec de la chance, dans 5 ans, ils découvrent le travelling, dans 10 le montage et dans 15 ans, ils pourront réaliser des films.

Après, bah, les panoramiques sont souvent pas justifiés et virent au systématisme (pornoramique exploitation ?) et je continue de trouver l'univers du cinéaste totalement insignifiant, dans le sens où je ne comprends pas le "signifiant" du film, et ce que ça de profond et d'universel. Je n'ai vu que 6 films du cinéastes et c'est impressionnant comme il n'a strictement plus rien à raconter et qu'il a fait le tour de toutes ses thématiques et dispositifs narratifs (ici, très pauvre, répétitive et reposant uniquement sur la fille écoutant les conversations). Quant aux personnages (écrivain, auteur, comédiens...), leur dilemmes et états d'âmes m'ont comme d'hab laissé de marbre, avec les petits leçons façon "quality street" de fille devant son mac. J'avais fait le tour du film au bout de 15-20 minutes et malgré sa brièveté, les 66 minutes du film m'ont paru vraiment très longue sur la fin. Quant à l'utilisation de musique classique, c'est une vraie tarte à la crème où pépère ne s'est pas foulé la cheville (genre de le canon Pachelbel, youhou)
Les laudateurs du cinéaste disent qu'ils s'agit d'un de ses meilleurs films depuis quelques temps et que le thème du suicide n'avait pas été abordé depuis longtemps.

[Thaddeus]

Maintenant avec de la chance, dans 5 ans, ils découvrent le travelling, dans 10 le montage et dans 15 ans, ils pourront réaliser des films.

Au rythme où ils vont, ils auront alors réalisé dans les 90 "brouillons" avant. Il faut au moins saluer cette héroïque persévérance.

[AtCloseRange]

Je devrais venir plus souvent sur ce topic

[Supfiction]

Boooooonnnnnjoooooooouuuuuuuuuuur

[Flol]

En parlant de HSS et en ce qui concerne son dernier film Hotel by the River (qui était supposé sortir le 22/04), vous pensez qu'il y a des chances qu'il soit dispo rapidement en VOD ?

[Alibabass]

Introduction, son nouveau film, arrive le 2 février au cinéma. Distribué par Capricci, autant dire qu'il y aura peu de copie ... encore une fois ...

[Alexandre Angel]

Juste sous vos yeux : 7/10
- Le cinéma de Hong-Sangsoo avance de plus en plus avec des étalons esthétiques low-coast, mais qui paradoxalement, donne un jaillissement à sa technique autonome. Le mec gère de A à Z ses films via sa société de production, vient de proposer un nouveau film à Toronto, et un autre qui sortira en Février 2023. Ici, en introduction, on regarde les immeubles comme une ligne claire, de l'enfermement à la liberté. Douleur du passé, surtout ne pas y penser. Le présent regorge son âme, la peur du futur pourra advenir, et être oublié sur une rencontre importante, presque la moitié du film, avec des éléments clés de l'auteur : restaurant / table / repas / alcool. Parler d'un film de l'auteur est difficile, mais une chose est certaine : il se conjugue avec dissonance et amertume distante. Une petite musique qu'on connait mais qu'on aime bien y retourner, tu es d'accord Lohmann (vu qu'on est que deux à l'avoir vu) ?

Je l'ai vu aussi (je lui ai attribué 8,5/10) et suis heureuse de lire qu'il plait à d'autres forumeurs ; je l'ai aussi conseillé autour de moi. En effet l'esthétique particulièrement low cost est déconcertante au moment de rentrer dans le film, puis contribue à le rendre si fragile et précieux. J'ai lu une critique le définissant comme une esquisse ou un croquis, qui n'aurait pas besoin d'être transformé en tableau : ça me semble juste. Je valide également quand tu parles de "dissonance", car il réussit à conjuguer un sentiment proche de la mélancolie, ou de l'amertume oui, avec une paradoxale joie de vivre - laquelle l'emporte, avec l'aide de la prière ou de la sagesse.
En tout cas c'est vraiment bon de voir un film qui émeut profondément, qui déborde de son rectangle pour infuser durablement dans nos pensées, autrement dit qui accompagne nos vies... C'est aussi cela que j'attends du cinéma, et c'est pas si courant ; un peu marre de ces films globalement bien écrits et réalisés mais complètement fermés sur eux-mêmes, qui ne nous remplissent pas, qu'on oublie vite, qui au final sont plutôt vains (pris au hasard les deux avec Efira en ce moment au cinéma). J'ai vu plusieurs films de Hong Sangsoo sans être une inconditionnelle, je crois que celui-ci restera pour moi comme l'un de ses meilleurs, en tout cas j'y pense plusieurs fois par jour depuis que je l'ai vu, et à chaque fois je me sens bien, vivante.

+ 1

Un film qui se goûte. Une caméra-crayon (l'Alain Cavalier -dernière manière- du cinéma asiatique ?), une actrice qui s'est fichée dans ma rétine et le regret personnel de ne pas avoir vu plus de titres du réalisateur en salle au fur et à mesure de leur sortie.
Si un coffret devait sortir, façon Rohmer, avec l'intégrale, je prends.

[AtCloseRange]

[Kiké]

La Romancière, le film et le heureux hasard (2023)

Je le dis tout de suite, je fais partie de la secte des adorateurs de HSS (les Hong Sangzouzes?)

Ce nouvel opus m'a provoqué des réactions contrastées, un début intriguant (notamment un moment en langue des signes), un ennui poli vers le milieu, et puis une fin superbe, qui nous force un peu à réinterpréter tout ce qu'on a vu avant, à (presque) changer ce qui était trivial en quelque chose d'émouvant.
J'aime beaucoup aussi ce noir et blanc qui semble isoler les personnages dans un cadre abstrait, isolé (tel cette tour-musée dont les fenêtres toutes blanches semblent hors du monde), sauf que la fin introduit un autre dispositif qui vient comme libérer ces personnages, les ramener dans le 'réel'.

Bref, encore une fois conquis par HSS (et Kim Min-hee )

[Alibabass]

Quelqu'un à lu Les Variations HSS ?

[Kiké]

Non, c'est quoi?