Tsui Hark

[GreenSnake]

Pour info : le film sera diffusé lors du festival du cinéma chinois dans quelques jours.

[Pikaro]

Tsui a déjà plus ou moins renié "Journey to the West : The Demons Strike Back" ou alors il le met un peu à part dans sa filmo en tout cas.
(et effectivement, le film n'est pas très inspiré )

Ah mais ça veut dire qu'il est sorti en import ? Etonnant, j'avais entendu que la collaboration se passait bien, Tsui hark jouait bien le jeu de la promo (les vidéos avec Stephen Chow).

Désolé pour la réponse en retard. La collaboration s'est bien passée mais Tsui ne le considère pas vraiment comme un de ses films. Il en disait ça il y a deux, trois semaines : "The film is not at all indicative of my filmmaking style. There are things in the movie that do not comply with my way of thinking. But I also believe this is not a work that resembles Chow’s style. We were a combination that was not supposed to happen. I was prepared at the very beginning to accept that this movie was going to be a mutant baby. But would it look bad? I hope not."

[The Eye Of Doom]

J'ai revu hier Green Snake. C'est un des premiers films de Tsui Hark que j'avais découvert il doit y avoir plus de 15 ans, avec Il était une fois en Chine. Le film m'avait beaucoup impressionné à l'époque.
Deux sœurs serpents prennent forme humaine. Une d'entre elle va vivre une histoire d'amour avec un jeune lettré, l'autre tentera de séduire un moine chasseur de demons.
A la revoyure, avec une bien meilleure connaissance du cinéma de TH, je n'ai pas été déçu. Green Snake constitue pour moi, malgré ses défauts, un des sommets sinon le plus beau de ses films.
Le film contient des scènes d'une grande intensité: érotiques, lyriques, romantiques, primitives.
Il faut bien sûr ici évoqué la beauté fabuleuse des deux actrices que TH magnifie notamment dans des scènes érotiques comme on en voit rarement: toute la scene d'apparition des jeunes femmes ou Maggie Cheung apparaît nue sur la scene et bouleverse une sage dense indienne pour en faire un sabbat érotique effréné, les scènes d'amour entre Joey Wong (quelle beauté!) et Hsing-Kuo Wu oú les corps se cherchent et se trouvent dans ce grand lit chinois, l'incroyable scène dans le lac oú Maggie encore nue tente de séduire le moine inflexible en se lovant autour de lui. Il la libérera si elle arrive à le déconcentrer. La chair parlera d'elle même si je puis dire...
Mais tout le film est célébration de la vie et de l'amour.
Tsui Hark réussi aussi plusieurs scènes très poétiques comme celle oú Joey Wong plante dans le bassin une fleur étrange qui ressucite les lotus morts.
Il arrive aussi avec des décors somaires, un canal, un pont et quelques maisons, à rendre l'image de cette Chine fantasmée et y situer ses personnages avec une réussite remarquable. On le dirait en état de grâce...

Sur le fond, la force est du côté des femmes, meme pas toute à fait humaines. Les hommes en face ne sont qu'engoncés dans leur certitude (le moine) ou lâche&immature (le lettré).

Spoiler (cliquez pour afficher)

Tout cela se termine très mal, faisant du film un des plus pessimiste de TH.

Il y a bien sûr des trucs foireux notamment sur toute la fin du film, ratée, confuse, oú le charme est en grande partie rompu par des effets bien cheap...Heureusement le lyrisme prend le pas et tout cela ne parvient pas à atteindre l'opinion extrêmement positive pour ce film indispensable oú TH parait une sorte Spielberg asiatique (pour la composition et la beauté des plans) avec en plus un sens érotique et poétique unique.
Bref, il faut se jeter dessus.
DVD dispo dans quelques bibliothèques parisiennes. A quand un bluray?

J'oubliais : musique magnifique !!!

Seul regret, le DVD n'inclut pas d'interview. Dommage, j'aurais vraiment aimé entendre le réalisateur et ses acteurs/actrices évoquer ce grand film.

[1kult]

A quand un bluray?

Existe-t-il de quoi faire un master haute definition de qualité ? vaste problème du cinéma en provenance de HK...

mais oui chef d'oeuvre !

[shubby]

A quand un bluray?

Existe-t-il de quoi faire un master haute definition de qualité ? vaste problème du cinéma en provenance de HK...

mais oui chef d'oeuvre !

+1
Je me demande si ses filtres passeraient en BR. S'il y a le public aussi - on cause niche je pense.

[Addis-Abeba]

on ne peux pas dire que cela soit une franche réussite, bon je ne suis pas vraiment client des comédies HK c'est tellement débile et grimaces à gogo que je décroche, c'est du Benny Hill

Y-a d'l'idée.

Curieusement, ca m'a jamais vraiment dérangé, du moins quand le cabotinage reste canalisé comme avec Richard Ng que j'adore. Je sens des barrières culturelles insurmontables avec des trucs bien plus proches de nous.

Benny Hill, bof non je trouve pas.C'est forcément très inégal, certaines scènes tombent complètement à plat, mais certaines sont vraiment fendard.
Dans l'ensemble c'est plutôt agréable à regarder, Teddy Robin Kwan est à tomber.

[1kult]

Un Tsui Hark à la réputation peu flatteuse. Mais un Tsui Hark quand même.

Oui, pas fameux. Tellement que j'ai revendu le mien après l'avoir regardé

Et bah reçu ce jour cet inédit chez nous, avec une grosse frayeur : la jaquette annonce Zone A ! Bonne nouvelle, le film est bien sinon Zone ALL tout du moins Zone A & B... Autre bonne surprise : il y a un commentaire audio sous-titré en angais de Tsui Hark !

Et après vérif, mon Seven Swords acheté en import HK maintenant épuisé en Bluray propose lui aussi un comm audio sous titré anglais, et plein de bonus. Bon, il n'y a pas le gros supplément de la version américaine (22 minutes de scènes étendues ou coupées) mais le comm audio n'est pas le même, donc peut-être y a-t-il des choses intéressantes dedans...

[1kult]

Journey to the West : The Demons Strike Back

TSUI HARK EST FOU !

Je dois avouer que si j'adore Stephen Chow, son précédent film Journey to the West, vanté un peu partout, m'était passé entre les yeux. Hormis un démarrage hallucinant, passé les 20 premières minutes, je me suis copieusement ennuyé et les SFX d'une mocheté pas possible (anim fin PS2-début PS3), et l'humour était plutôt faible et déjà vu. Comble du tout, la réalisation était un peu faible, et peu inventive.

Et quand on sait que la rumeur a rapidement classé cette séquelle plus qu'alléchante au rayon des films faibles, attendez-vous à voir Zu 3. Alors oui, le film souffre du caractère bicéphale du projet, à savoir Stephen Chow, cette fois producteur et scénariste d'une part, et Tsui Hark, qui met en scène. Du coup ce n'est pas réellement un film de l'un ou de l'autre. Mais je pense que le résultat pencherait plus du côté du second, tant la folie ambiante fait plaisir. On retrouve quatre personnages présentés (un peu n'importe comment je trouve) à la fin du premier opus, à savoir un moine et trois "monstres" (le roi singe, forcément, un homme-poisson et un homme cochon). Une sorte de quatuor qui traversent le pays pour chasser les fantômes. Le personnage le plus important n'est plus le moine, mais le Roi Singe, typiquement Tsui Hark-esque, filmé avec une inventivité folle.

L'humour passe au second plan, et dans ces quêtes, on passe un peu d'une mission à l'autre de manière un peu mécanique, mais bordel, quelle mise en scène : on a l'impression de voir un mix entre Mario Bava (pour le jeu des couleurs incroyable - même si les dominantes sont plus criardes), Takashi Miike de la grande époque (pour la folie) et Sono Sion (pour la folie là encore). Là où le premier m'avait à moitié endormi dès la quarantième minute, ici on a droit à du wow effect toutes les 5 à 10 minutes. Chaque combat est un miracle d'inventivité (petit bémol sur la fin plus en deça), et en 4 plans, on ne peut être qu'admiratif devant tant de folie de la mise en scène. Rentrer dans un village en fête ? se battre contre des araignées géantes ? détruire totalement un village ? quatre personnes sont autour d'un feu la nuit ? Avec aucune peur du mauvais goût, Tsui Hark transforme cette matière en un maelström étincelant et incroyable. Alors oui, quelques SFX restent encore à la ramasse, et le film est plus un immense rolle coaster comme on dit mais pris pour ça, c'est fabuleux ! Les amateurs de Yokai monsters vont tomber sous le charme, je pense, et on pourra imaginer aussi une lecture intéresante du film, en imaginant le personnage du Singe comme l'alter ego de Tsui Hark, et que le moine plus proche de l'univers de Stephen Chow.

Forcément ça fait des étincelles, mais bordel de nouille, des étincelles comme ça, si j'en vois une fois par mois, je suis heureux !

Le film passe durant le Festival du film chinois, malheureusement pas en 3D. Du coup, je vas tenter d'investir dans un Blu dans ce format pour aller squatter un soir chez un camarade équipé...

[The Eye Of Doom]

The Lovers
Dans la Chine ancienne, une jeune fille insouciante intègre une école de garçons, travestie en homme. Promise à riche mariage arrangé, ces parents espèrent qu'elle vas y acquérir quelques qualités d'épouse. Elle vas y côtoyer un jeune lettré pauvre et studieux....

Mignon, charmant, sont les mots qui viennent en premier pour qualifier le film sur sa première partie. Qualificatifs à considérer ici sans aucun attribut péjoratif.
Délestant un temps ses effets les plus tapageurs, Tsui Hark livre ici un film d'une constante beauté classique. Une fois acceptés les codes culturels de ce type de film, on suit avec plaisir les mésaventures comico-melodramatique du jeune couple. Sur un tel sujet on pouvais craindre le pire mais TH évite toute vulgarité et le film s'avère d'une grande finesse dans le recit de ces corps et ces coeurs qui se frôlent.
Plusieurs episodes de pure comédie autour notamment d'un bol d'eau qui sert de frontières aux deux jeunes obligés de partager le même lit. Autour aussi du dispositif mis en place pour se tenir éveiller les nuits d'études. Les profs sont croquignoles (un côté Harry Potter).
Le sujet de l'homosexualite, dont on comprend aisément qu'il est délicat à aborder dans une telle production, est aussi traité avec subtilité: le jeune homme craint "d'être troublé" et de devenir comme xxx, un autre étudiant qui est sensible à ses charmes et incarne le risque homo.
Tout le passage amenant à la déclaration est particulièrement réussi, avec un plan magnifique oú l'on voit le couple trempé et les vêtements en ruine revenir de la grotte oú ils ont consommé leur amour. Probablement le plus beau moment du film, en tout cas celui qui m'a le plus ému.
Quant à la fin du film,

Spoiler (cliquez pour afficher)

Elle est bien sûr tragique. TH signe plusieurs plans fulgurants comme l'habillage de la mariée à qui on met sur le visage blafard une sorte de filet d'or mortuaire, le plan extraordinaire où la pluie vient laver le visage de l'héroïne qui, de statue d'albâtre blanche, redevient humaine, peut être le plus beau plan de toute la filmo de TH, ou encore le moine découpant le dessin des deux papillons à la toute fin.

Ce final d'une intensité remarquable contraste avec la légèreté de ton du reste du film et donne globalement à l'ouvrage, pour un spectateur "occidental", une singularité propre.

J'ai trouvé le film bien supérieur à Shanghai Blues, a la fois en terme de construction globale mais aussi dans la conduite de chaque scene.
Je pressentais que TH capable de réaliser ce type de comédie dramatique, The Lovers en est la démonstration fulgurante.

À conseiller donc en priorité à ceux qui ne le connaîtraient que comme réalisateur de Detective Dee ou La montagne du tigre.
Indispensable pour tout les autres.

À suivre avec la revoyure de The Blade je pense...

Sinon, une ressortie en salle, une rétrospective à la cinémathèque, un beau coffret bluray avec 10 fîlms introuvables aujourd'hui, un beau livre, un cycle télé,.... serait le minimum pour enfin donner ou redonner à ce cinéaste attachant et tellement singulier la place qu'il mérite dans le cinéma comtemporain.

[chrisrako]

Je rêve ou quelqu'un a parlé du génial Richard Ng?

De Tsui Hark, je n'ai pas vu grand-chose, mais de génial chez lui, selon moi, les OUATIC, The Blade, Time and Tide, Zu. Un cran en dessous, A Better Tomorrow 3.
Je trouve Roboforce très rigolo et je le recommande, et j'aime quand il est comédien.
J'ai déjà eu la chance de discuter avec lui, il est très réservé et très curieux (il aime de funès!), éloigné de la hargne qu'il aurait sur les plateaux et qu'il peut démontrer dans ses actioners et pas aussi survolté qu'il peut être dans Roboforce... donc un acteur de grand talent, je serai tenté de conclure.

[The Eye Of Doom]

Revu Hier "il était une fois en Chine".

Franchement, j'ai pas trouvé le film très intéressant.
On s'ennuie poliment entre deux scènes de baston. L'interprétation de Jet Li est très moyenne. L'intrigue amoureuse bien en deçà de ce que Tsui Hark a pu faire ailleurs.
Le tout manque de rythme.
Les scènes comiques, pas toujours très fameuses entre la figure du petit gros et celle du brave benêt.
C'est longuet = 2h15
La discours propagandiste est un peu lourd avec des étrangers bien "méchants".

Bien sûr le film est bien fait, rien a dire sur la direction artistique ou la mise en scène.

Globalement c'est à voir principalement pour LE morceau de bravoure: le combat final à coups d'échelles et de ballots de riz.
On a 10 minutes incroyables . C'est un grand spectacle de cirque.

[Demi-Lune]

Globalement c'est à voir principalement pour LE morceau de bravoure: le combat final à coups d'échelles et de ballots de riz.
On a 10 minutes incroyables . C'est un grand spectacle de cirque.

Je ne trouve pas le film bien fameux non plus, mais je rajouterai quand même deux séquences à celle - mémorable - que tu cites : le générique de début avec la chanson de Wong Fei-Hong, avec Jet Li et ses centaines d'apprentis qui font leur entraînement de kung-fu au petit matin sur cette plage immense, dans des coordinations hyper esthétiques (c'est réglé comme une cérémonie d'ouverture de J.O. et j'ai beau l'avoir maté des dizaines de fois sur Youtube, ça me file toujours autant le frisson et le sourire), et la scène d'affrontement sous la pluie, avec la poutre qui valse dans les airs et que l'on empêche de toucher le sol. Tous ces ralentis ont un petit côté pré-bullet time.

[The Eye Of Doom]

Zu, les guerriers de la montagne magique (1983)

Dans la Chine ancienne, un soldat tente de rester en vie au milieu des batailles incessantes. Il se retrouve impliquer dans la lutte entre les forces du bien et celles du mal à la montagne de Zu...

Après la déception de "il était une fois en Chine #1" je poursuis la revoyure des classiques de Tsui Hark.
Bon, pour résumer je cite mon fils de 12 ans :
"C'est encore plus nul et kitch que Flash Gordon".
A la moitié il a craqué.
Comme je suis maso, j'ai tenu jusqu'à la fin. Vous savez là où il y a deux mecs en tenu d'haltérophile, vagues épées de synthèse à la main, qui volent méchamment incrustés sur un ciel informatique de toutes les couleurs.
Bigre.
Dommage, Ça commençait plutôt pas mal avec deux soldats de camps opposés qui s'allient pour sauver leur peau. C'est plutôt drôle et augure d'un film de comédie sympathique.
Mais tout se gâte rapidement et définitivement avec l'apparition d'un maître solitaire et d'un autre couple maître/disciple concurrent. Il y a aussi un grand ancien à la pilosité débordante et un monastère de femmes. Ça vol, ça castagne, ça agite les bras, on s'ennuie.
Il n'y a pas de scénario et les scènes se répètent (la guérison de l'empoisonnement, le apparition du demon,...)
Pas de vrai "morceau de bravoure".
Pas de réel personnage
Bref, je ne comprend ce qui a pu faire le succes de cet opus. Aujourd'hui les FX numériques préhistoriques rendent de plus l'ensemble difficilement soutenable.

J'en jete pas plus...

Un truc rigolo: il y des passages qui évoquent la forme d' Evil Dead sorti 2 ans plus tôt, par leur côté carton pâte animé image par image... TS aura peut être vu le film de Sam Raimi ?

À suivre avec "Dans la nuit des temps".

[shubby]

Ah tiens, du Tsui Hark bashing ! Pas commun.
Pas revu Zu depuis... pfiouuu ! J'imagine sans peine que ça a vieilli, comme un vieux Ray Harryhausen tiens, mais je pense tout de même que ça conservé ce charme naïf en effet passé de mode en ces temps de pseudo pragmatisme proactif fascisant (arf ! je charge, je sais). La roue tourne, on y reviendra.
Mes moments de bravoure : tout le début avec les bandes multicolores qui s'affrontent, qq gros moment d'heroic fantasy chinoise et l'ange Brigitte Lin qui s'envole. Féérie pure. De mémoire, la fin est un brin pénible, oui. Histoires de fantômes chinois 1 & 2 vieillissent peut-être mieux. VFX d'époque, faut être indulgent, eh.

OUATIC : revu il y a +/- 2 ans & j'avais encore bien kiffé. C'est le 2 que je n'ai pas revu depuis longtemps, tiens.

[Shin Cyberlapinou]

Pas sûr que Zu soit effectivement "bon", mais c'est clairement un film important: du point de vue asiatique c'était la première fois que l'on avait recours à des effets spéciaux modernes en lieu et place des câbles et trampolines, et côté occidental c'était la première fois qu'un film aux standards de production assez luxueux (même si le coup de vieux fut sévère) nous balançait une hystérie aussi soutenue, incarnant quelque part ce qu'allait devenir le cinéma de Hong Kong pour une décennie.

Comme souvent avec Tsui Hark c'est un film d'idées et de mise en scène, pas de dramaturgie et de personnages, ça part dans tous les sens et à toute vitesse, même Tsui reconnaît aujourd'hui que le film va trop vite (il n'a d'ailleurs pas marché, surtout compte tenu de son budget). Et dans la mesure où 5 ans plus tard Histoires de fantômes chinois recyclera les plans subjectifs d'Evil dead il me paraît certain que Tsui, cinéaste profondément chinois (ce qui expliquerait le rejet de la greffe à Hollywood contrairement à John Woo et Ringo Lam, qui se seront coulés dans le moule avec moins de difficultés) mais le regard toujours tourné vers ce qui se fait ailleurs, a vu le film et pris des notes.

A noter que je suis un grand fan de la suite mal aimée Legend of Zu, et pourtant le numérique (qui plus est approximatif ou daté) à tous les étages ça me parle généralement moyen.