New Age - Rashid M'dini (2017)
Synopsis officiel (ça annonce bien la couleur, notez bien) : New Age est un film qui nous transporte dans un avenir proche soit en l’an 2030. Le réalisateur a voulu montrer l’importance de la nature à travers son film et la place de l’Homme dans ce vaste monde qu’est notre planète Terre. L’évolution de la Science et de la condition humaine y prennent une place essentielle.
Naïvement je vois l'affiche et je pense aux Filles au Moyen-âge, excellent petit film ovniesque vu en 2015 avec Johell. Alors je me dis que ça peut être bien.
Sur le net, aucune critique sauf une chronique en forme de promotion déguisée sur allociné. Mais bon, cela n'entache pas ma curiosité intrépide.
Sur Sens critique, je vois la mention "On a trouvé le fils caché de Jean Rollin", je suis de plus en plus intrigué même si je me doute que la citation est plus de l'ordre de la moquerie. Qu'importe, au mieux il y aura probablement de belles images (On peut dire tous ce qu'on veut sur Rollin, au moins il arrivait à créer une ambiance). Au pire, c'est court donc bon, je risque pas grand chose.
C'est mon côté Jordan White, je crois en l'essence humaine bon sang.
Et donc je vais le voir.
Et la séance est en présence du réalisateur.
Qui s'assoit juste devant moi. Je ne méritais pas un tel honneur.
Et donc c'est une catastrophe.
Un fabuleux nanar qui a trouvé le chemin des salles obscures françaises (bon... une salle dans toute la France, à Paris hein....).
BZZZZ. Un propos naïf qui confine à la bêtise crasse parce que le monde il est vraiment pas beau et que y'a des gens vraiment trop méchants mais heureusement on est bien entre gens de la campagne, nous, de vrais gens. BZZZZ. Montage anachronique (souvent le son est coupé au sein d'une même scène. Pourquoi ? Mystèèèèère). La caméra suit le personnage à cheval. Puis le cheval. En fait on s'en fout de son cavalier. Ah non le revoilà, on a eu peur. Re-plan sur le cheval. Ah oui, il a une belle croupe. On va voir son penis comme chez Walerian Borowczyk ? Ah non. BZZZZZ. Photographie noir et blanc qui oscille entre le simili-correct et le dégueulasse incroyable (c'est la compression ou bien c'est filmé coup par coup avec un téléphone portable, un iphone et un appareil photo numérique ? Non mais, je m'interroge à ce stade). BZZZZZZZ. Son parfois inaudible et mixé avec les pieds : t'es dans la nature avec des chevaux, faut que t'entendes les mouches, partout, toujours, même quand t'en vois pas trop à l'écran. Puis parfois des oiseaux et des bruits d'eau. Tu comprends la nature elle a une âme, elle t'entoure, elle est aware, toi pas. Toi tu la renies, tu en payes le prix maintenant. BZZZZZZZZ.
Ah pis ces acteurs. Ces acteurs... Ahlàlà.
La gamine qui sort d'un bois on ne sait où et qui est récupérée par le héros, qui sait plus d'où qu'elle vient, qui est son papa (la gamine hein), et pourquoi elle devrait même faire confiance à cet inconnu qui lui a même pas offert de bonbons (la pédophilie se perd ma bonne dame ). Mais c'est le héros, il est forcément gentil. BZZZZZ.
Et puis y'a une voix-off féminine. Qui déblatère sur l'état du monde au début (stock-shots choppés à gauche, à droite, sur le net ou on ne sait quelle chaîne d'info. Et on voit des pixels. DES PIXELS. SUR GRAND ECRAN). Puis toutes les 10mn. Puis embraye sur de la poésie de la Catalogne ou du sud de la France, je sais pas, c'était un peu embrouillé. Parfois elle dit que le monde ben c'est devenu tout pourri. On se croit dans une pub mais je ne suis pas arrivé à noter le shampoing utilisé. BZZZZZ.
Puis à un moment un carton nous indique d'un coup brutalement "LE ROI FOU". Et on voit des mecs grimés en chevaliers. Mais c'est toujours le même fim hein. C'est juste que y'a des gens qui sont devenus tous fous à force de vivre dans la forêt. Forcément, c'est logique.
Bon j'arrête là les accumulations.
J'oscillais entre l'atterré et le gloussement débile qui faisait osciller la rangée de chaises du ciné. A 10mn de la fin je suis parti parce que bon, j'avais une autre séance à l'autre bout de paris donc voilà. Et puis quelque chose me disait que je pouvais y aller vu qu'on s'en foutait un peu de tous ces gens avec leur vie qui, oulàlà, à l'air très difficile dans cette france futuristo-agriculturée de 2030. Oulàlà. BZZZZZ.
MAIS PUTAIN CASSEZ VOUS LES MOUCHES MAL MIXEES EN PSEUDO POST-PROD !