Shin Cyberlapinou a écrit :Carpenter étant à l'époque en mauvaise santé et Russell étant acteur/co-scénariste/coproducteur et ayant déjà repris les rennes d'une production chaotique (il a officieusement réalisé Tombstone après le renvoi du premier réalisateur) on peut se poser la question de ce que LA 2013 lui doit...
C'est dans le livre de Gilles Boulanger...:
Le bruit court que Kurt Russell aurait réalisé certaines scènes du film...
J.C: J'ai réalisé chaque plan de LOS ANGELES 2013.
Demi-Lune a écrit :j'ai découvert Los Angeles 2013 hier soir et, comment dire, je suis loin d'avoir trouvé ça glorieux. Passé le plaisir de retrouver le charismatique et laconique Snake Plissken, cette suite se révèle ni plus ni moins qu'un calque pâteux de l'opus original. La mise en scène au cordeau, l'économie millimétrée des péripéties, la tonalité sèche et froide, l'œil acerbe du cinéaste, qui caractérisaient le premier volet (réalisé durant ce que je considère être l'âge d'or de Carpenter) sont ici remplacés par un spectacle pratiquement auto-parodique où l'on fera faire à Snake Plissken tout et n'importe quoi (du basket, du surf, du delta-plane, etc.) sur fond de SFX miteux. Carpenter se fout visiblement de la gueule des producteurs et transpose littéralement tout NY 97 dans Los Angeles : même pitch, même mission suicide, même héros qui se fait piéger par les autorités mais qui leur rendra la monnaie de leur pièce. Le problème, c'est que si Carpenter signifie son mépris vis-à-vis des intentions mercantiles d'Hollywood, difficile de ne pas penser qu'il se fout aussi un peu de notre gueule avec ce copier-coller qui, s'il est plus rythmé que son modèle, ne demeure pas moins qu'une succession de moments grotesques. L'esprit critique de Carpenter éclot par bribes mais reste noyé dans un spectacle fadasse et vain, à la réalisation décevante, et nanti d'un casting au charisme d'huître pour la plupart (Cliff Robertson qui fait de l'inexpressivité un art, George Corraface impayable en Che Guevara de Prisunic, etc). Si New York 1997 présentait un cinéaste extrêmement doué en pleine possession de ses moyens, furieusement inventif dans ses scénarios, Los Angeles 2013 témoigne à mon sens de la perte d'inspiration manifeste qui touche Carpenter depuis Prince of Darkness.