Oh ne t'inquiète pas, je rebondissais moins sur ton avis respectable que sur le très beau souvenir que j'ai de ce film.la_vie_en_blueray a écrit :Je ne nie pas la très grande qualité du film, et je respecte le coté "la vie, ca ne s'explique pas", mais bon, voila
Arnaud Desplechin
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Re: Arnaud Desplechin
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Re: Arnaud Desplechin
Trop long avec déjà trop de scènes/éléments inutiles donc je ne vois pas trop ce que ça peut changer.Strum a écrit :C'est vrai qu'il y a une certaine forme de ressassement dans ce film centré sur Desplechin lui-même, où il poursuit ses doubles et ses souvenirs et où des scènes magnifiques (dans la version longue...) côtoient des scènes moins achevées (et puis, toute la partie hitchcockienne ne convainc pas). Mais les séquences avec Bloom ne relèvent pas quant à elles de ce syndrome du ressassement et il est donc d'autant plus dommageable de les avoir réduites pour la version courte, enlevant ainsi ce que ce film a de meilleur.AtCloseRange a écrit :Déjà trop longue.
Et puis, le point le plus gênant quand même, c'est ce ressassement. Le cinéma de Desplechin était frais, surprenant. Il ne l'est plus.
PS : quant à l'argument du "déjà trop long" il ne tient pas : tu sais comme moi que les films bien construits et intéressants donnent toujours l'impressions d'être plus courts que des films plus courts en durée mais mal construits et moins intéressants.
Mais je suis d'accord qu'en l'état (version "courte"), je ne comprends absolument pas (à force de se disperser) de quoi il veut parler.
Et avant, les acteurs étaient "pénibles/brillants'. Là, Amalric, je n'en peux plus (c'était déjà la point faible du précédent).
Et pourtant je l'ai adoré.
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Re: Arnaud Desplechin
Ce qui change, et même si le film reste inégal, c'est qu'avec la version "longue", on comprend mieux de quoi il veut parler.AtCloseRange a écrit :Trop long avec déjà trop de scènes/éléments inutiles donc je ne vois pas trop ce que ça peut changer.
Mais je suis d'accord qu'en l'état (version "courte"), je ne comprends absolument pas (à force de se disperser) de quoi il veut parler.
Et avant, les acteurs étaient "pénibles/brillants'. Là, Amalric, je n'en peux plus (c'était déjà la point faible du précédent).
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Re: Arnaud Desplechin
J'avais vu la version normale vendredi et je viens de voir la version longue au Vincennes. Il est clair que le film perd beaucoup en signification, et en très belles scènes tout simplement.
Bien sûr, il y a Tel Aviv (avec la scène hilarante dans l'avion) sur le thème de l'absence dans l'œuvre de Bloom.
Mais il y a aussi la belle et longue scène
Ce mélange outrance caricaturale / sérieux et dramatique se résume bien je pense, dans la partie hitchcockienne. Je ne crois pas qu'elle cherche à pasticher un style. On a d'un côté le ridicule de l'usage du prénom Carlotta et du tableau. Et de l'autre la très émouvante scène de déshabillage Ismaël / Sylvia sur la musique de Tristan et Iseult.
Au final, le retour de Carlotta prend presque la forme d'un fantasme par laquelle Ismaël ressuscite la fille de Bloom, son mentor, sans prendre garde au fait que ce fantome du passé parmi d'autres va mettre un gros bazar dans sa tête et son couple
Bien sûr, il y a Tel Aviv (avec la scène hilarante dans l'avion) sur le thème de l'absence dans l'œuvre de Bloom.
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Ce mélange outrance caricaturale / sérieux et dramatique se résume bien je pense, dans la partie hitchcockienne. Je ne crois pas qu'elle cherche à pasticher un style. On a d'un côté le ridicule de l'usage du prénom Carlotta et du tableau. Et de l'autre la très émouvante scène de déshabillage Ismaël / Sylvia sur la musique de Tristan et Iseult.
Au final, le retour de Carlotta prend presque la forme d'un fantasme par laquelle Ismaël ressuscite la fille de Bloom, son mentor, sans prendre garde au fait que ce fantome du passé parmi d'autres va mettre un gros bazar dans sa tête et son couple
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Re: Arnaud Desplechin
Le problème de la partie hitchcockienne est que du point de vue de la mise en scène (ces cadrages, ce découpage, cette multiplication soudaine des fondus-enchainés), elle n'est pas très convaincante. Sinon, oui, la scène de l'avion dans la version longue est hilarante !Phnom&Penh a écrit :J'avais vu la version normale vendredi et je viens de voir la version longue au Vincennes. Il est clair que le film perd beaucoup en signification, et en très belles scènes tout simplement.
Bien sûr, il y a Tel Aviv (avec la scène hilarante dans l'avion) sur le thème de l'absence dans l'œuvre de Bloom.
Mais il y a aussi la belle et longue scèneQui montre bien que le film est volontairement outrancier avec la caricature de réalisateur à la Truffaut. Mais la scène devoile aussi le sujet du film: comment un créateur fascine, utilise son entourage et finit par bouffer tout le monde, surtout quand il est en phase créative.
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Ce mélange outrance caricaturale / sérieux et dramatique se résume bien je pense, dans la partie hitchcockienne. Je ne crois pas qu'elle cherche à pasticher un style. On a d'un côté le ridicule de l'usage du prénom Carlotta et du tableau. Et de l'autre la très émouvante scène de déshabillage Ismaël / Sylvia sur la musique de Tristan et Iseult.
Au final, le retour de Carlotta prend presque la forme d'un fantasme par laquelle Ismaël ressuscite la fille de Bloom, son mentor, sans prendre garde au fait que ce fantome du passé parmi d'autres va mettre un gros bazar dans sa tête et son couple
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Re: Arnaud Desplechin
Ça fait une belle jambe!Strum a écrit :Sinon, oui, la scène de l'avion dans la version longue est hilarante !
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Arnaud Desplechin
Peut-être qu'elle pourra être commercialisée en DVD.Alexandre Angel a écrit :Ça fait une belle jambe!
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Re: Arnaud Desplechin
ce serait bien la seule scène drôle du film... Allez, je sauve un peu Girardot.Alexandre Angel a écrit :Ça fait une belle jambe!Strum a écrit :Sinon, oui, la scène de l'avion dans la version longue est hilarante !
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Re: Arnaud Desplechin
..qui refait à peu de choses près le même numéro (et presque le même personnage) que dans Rois et Reines.AtCloseRange a écrit :Allez, je sauve un peu Girardot.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
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Re: Arnaud Desplechin
Je peux me tromper mais je pense que c'est voulu, pour donner un air bizarre au retour de Carlotta. Si on compare la scène à laquelle tu fais allusion aux scènes avec Charlotte (quel déshabillage !) ou la scène avec Faunia (version longue)...il y quelque chose d'imaginaire et de mal construitStrum a écrit :Le problème de la partie hitchcockienne est que du point de vue de la mise en scène (ces cadrages, ce découpage, cette multiplication soudaine des fondus-enchainés), elle n'est pas très convaincante.
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Re: Arnaud Desplechin
Pas mieux ; d'une densité et d'une émotion incroyable, d'une vitalité étonnante (grâce notamment au montage, à l'utilisation des faux raccords et à la mise en scène d'une virtuosité folle) ; Emmanuelle Devos reste plus que jamais mon actrice française préférée, Amalric est génial et Magali Woch craquante. Grande utilisation de la musique également. Entre dans mon top 100 cinéma français et peut-être parmi les 10 plus belles dernières minutes que j'ai pu voir.Thaddeus a écrit :
Rois et reine
Retour au Desplechin pur jus, celui de Comment je me suis disputé…, avec une nouvelle intrigue en deux mouvements dont l’incroyable prodigalité romanesque laisse pantois. Là encore, la facilité avec laquelle l’artiste passe d’une tonalité à l’autre n’a pas de limite : entre la tragédie pure gorgée de nœuds œdipiens et la comédie bouffonne (avec un Amalric déchaîné), le film se permet autant de ruptures insensées que de sutures fécondes, déploie une générosité folle, impose une virtuosité formelle de tous les instants, et délivre surtout, avec une sensibilité et une gravité assez bouleversantes, une méditation profonde sur la famille, la paternité, l’héritage, la transmission. Il est comme un feu d’artifice libérant des stridences et une énergie électriques, dont on admire le jeu à l’état pur : un grand film vivant.
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Re: Arnaud Desplechin
J'avoue que le Dedalus Cinematic Universe a fini par totalement m'agacer. Dommage parce qu'il y a des tres belles choses dans ces films, comme dernièrement les apparitions de Marion Cotillard ou les jeux de séductions entre Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet.
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Re: Arnaud Desplechin
Une bonne piqûre de rappel : les 10 dernières minutes de Rois et reine (Jeremy y fait si justement allusion plus haut). Outre que c'est un moment bouleversant du film, Amalric y est au sommet de son art (tout en grâce). C'est si fort, si beau que, par la suite (à l'exception notable de Tournée), en effet, on pourra trouver qu'il s'auto-parodie presque (ça m'est apparu violemment - tristement, aussi - avec Les Fantômes d'Ismaël, où j'ai trouvé plus d'une fois Amalric - son jeu, disons - "gênant"... comme si quelque chose de très fragile qu'il avait s'était envolé).Supfiction a écrit :J'avoue que le Dedalus Cinematic Universe a fini par totalement m'agacer. Dommage parce qu'il y a des tres belles choses dans ces films, comme dernièrement les apparitions de Marion Cotillard ou les jeux de séductions entre Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet.
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Re: Arnaud Desplechin
voilà, ce côté volubile qui avait du charme est devenu assez casse-pied avec l'âge.Amarcord a écrit :Une bonne piqûre de rappel : les 10 dernières minutes de Rois et reine (Jeremy y fait si justement allusion plus haut). Outre que c'est un moment bouleversant du film, Amalric y est au sommet de son art (tout en grâce). C'est si fort, si beau que, par la suite (à l'exception notable de Tournée), en effet, on pourra trouver qu'il s'auto-parodie presque (ça m'est apparu violemment - tristement, aussi - avec Les Fantômes d'Ismaël, où j'ai trouvé plus d'une fois Amalric - son jeu, disons - "gênant"... comme si quelque chose de très fragile qu'il avait s'était envolé).Supfiction a écrit :J'avoue que le Dedalus Cinematic Universe a fini par totalement m'agacer. Dommage parce qu'il y a des tres belles choses dans ces films, comme dernièrement les apparitions de Marion Cotillard ou les jeux de séductions entre Quentin Dolmaire et Lou Roy-Lecollinet.
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Re: Arnaud Desplechin
Bon ben tu me fais douter. Ayant détesté Les fantômes d'Ismaël, je ne sais pas cela dit si je dois te faire confiance.Phnom&Penh a écrit :
Roubaix, une lumière 10/10 J'adore le cinéma de Desplechin, j'avais beaucoup aimé Les fantômes d'Ismaël, mais je trouvais que sa veine Dédalus Rois et reines...commençait à tourner en rond. Ici, il en sort totalement, dans un polar sans suspens mais vivant, noir et poétique. J'y reviendrai plus longuement après l'avoir vu une seconde (et peut-être troisième fois ), mais j'ai beaucoup aimé. Roschdy Zem, que j'avais à peu près perdu de vue depuis Téchiné, est impérial. Lea Seydoux et Sara Forestier, très enlaidie, sont excellentes aussi.
Une bonne chose qu’il sorte un peu du Dedalus Cinematic Universe.