J'ai écouté cet entretien hier au boulot. C'était un peu mon instant ASMR de la journée.
Je pourrais l'écouter parler pendant des heures, le Jean-Luc. Et tant pis si je comprends parfois seulement la moitié de ce qu'il raconte.
Et je la trouve aussi très émouvante, cette petite voix chevrotante encore capable de saillies surprenantes de drôlerie et de fulgurance.
Le Livre d’image lauréat de la Palme d’or spéciale de Cannes 2018, était tenu, d’après le règlement du Festival, de sortir en salles. Son réalisateur, Jean-Luc Godard, s’y soustrait. A voir dès aujourd'hui sur Arte (trois mois en replay) https://www.accreds.fr/2018/05/22/le-li ... odard.html
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.
Le grand saut - Joel & Ethan Coen (1994)
Là maintenant Jean-Luc est interviewé dans l'émission 28 minutes sur Arte.
10' plus tard :
Oooooh....il est tout vieux et super touchant, son humour dialectique est toujours là, sa grande culture aussi, je crois que je préfère l'entendre parler que de visionner ses films (à part quelques uns).
Oui, je le préfère également ses interviews à ses films (j’ai pas réussi à terminer le dernier, un vrai supplice), on comprend pas tout non plus mais sa culture tire son discours vers le haut.
les démocraties modernes,
en faisant de la politique un domaine
de pensée séparé, prédisposent
au totalitarisme.
Prénom : Carmen et Détective sortent en bluray aux USA, visiblement dans des copies restaurées. Sait-on si quelque chose de similaire, voire même des ressorties salles, est prévu par chez nous ? Post Dziga Vertov, je crois que se sont les deux seuls qui me restent à découvrir et qui attisent vraiment ma curiosité.
Alors que je suis un inconditionnel du Godard des 60's, je pensais être allergique à tout ce qui a suivi ; c'était sans compter sur ma découverte ce soir du magnifique Passion, hommage vibrant au cinéma, à la musique... à l'art en général, à la nature et à l'amour.
Jeremy Fox a écrit :Alors que je suis un inconditionnel du Godard des 60's, je pensais être allergique à tout ce qui a suivi ; c'était sans compter sur ma découverte ce soir du magnifique Passion, hommage vibrant au cinéma, à la musique... à l'art en général, à la nature et à l'amour.
La plupart des films de
De Sauve qui peut (la vie) à Soigne ta droite devraient te parler du coup
Oui il est très bien Passion. Dans mon souvenir c'est comme si Godard rendait aussi hommage au cinéma de Greenaway, à sa façon.
Demi-Lune a écrit : ↑14 oct. 21, 15:27Ah par contre je suis affirmatif, monfilm = primus.
Je suis également Julien, Soleilvert, Nicolas Brulebois, Riqueunee, Boris le hachoir, Francis Moury, Yap, Bob Harris, Sergius Karamzin ... et tous les "invités" pas assez bien pour vous
Jeremy Fox a écrit :Alors que je suis un inconditionnel du Godard des 60's, je pensais être allergique à tout ce qui a suivi ; c'était sans compter sur ma découverte ce soir du magnifique Passion, hommage vibrant au cinéma, à la musique... à l'art en général, à la nature et à l'amour.
La plupart des films de
De Sauve qui peut (la vie) à Soigne ta droite devraient te parler du coup
Oui sauf... que pas vraiment pour la plupart. Mais j'y reviendrais un jour ou l'autre.
primus a écrit :Oui il est très bien Passion. Dans mon souvenir c'est comme si Godard rendait aussi hommage au cinéma de Greenaway, à sa façon.
Effectivement j'y ai pensé et ai eu envie de tomber un jour sur une copie HD pour The Baby of Macon de la qualité de celle vue pour le Godard. Car depuis sa sortie en salles jamais osé revoir ce chef d'oeuvre de Greenaway au travers de copies ne seraient-ce que satisfaisantes. Ca ne suffit pas à de telles photographies pour pouvoir bien apprécier ces films à mon avis. La photo de Passion est une pure merveille et je pense que je n'aurais pas été autant captivé par le film si je l'avais découvert à partir d'un DVD moyen.
Jeremy Fox a écrit :Alors que je suis un inconditionnel du Godard des 60's, je pensais être allergique à tout ce qui a suivi ; c'était sans compter sur ma découverte ce soir du magnifique Passion, hommage vibrant au cinéma, à la musique... à l'art en général, à la nature et à l'amour.
Des années 80, je recommanderais Je vous salue Marie (Godard qui refond son trouble pour une comédienne en une grandiose allégorie biblique) et King Lear (somptueux également - et un bon test de si on est réceptif à son humour ou pas). Plus tard, Eloge de l'Amour est assez bouleversant (et regarde vers la Nouvelle Vague, pour qui ce serait surtout cette période qui comptait chez lui).
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
Comme quasiment tous ceux du cinéaste suisse à partir des années 70, un film totalement abscons (ici sur les mystères de la vie et de l'univers) mais qui regorge tellement de beaux plans (la photo est lumineuse), de séquences "jubilatoirement" incongrues et de splendides utilisations de la musique (ici Bach et surtout Dvorak) que l'on se surprend presque à vouloir que ça dure encore. Et puis il faut dire que les visages de Myriem Roussel, Juliettte Binoche et Anne Gaultier sont sublimés par Godard et ses deux chef opérateurs qui aiment aussi les voir nues (tout du moins pour la première). Et puis encore, qui filme la campagne aussi lyriquement que Godard ?
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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Mais j'y reviendrais un jour ou l'autre.
