Le Grand saut (Joel et Ethan Coen - 1994)

[Nestor Almendros]

Redécouvert plus de 10 ans après le dernier visionnage, et malgré quelques défauts dans la 2e moitié (concernant surtout le rythme et le scénario moins percutant, en de rares moments) c'est quand même un vrai plaisir. Les Coen ont écrit ici une sorte de fable en s'inspirant des années 50 et des classiques du cinéma des années 40, époques qui leur sont apparemment chères puisqu'ils y font référence assez régulièrement dans leur filmographie (O' BROTHER, MILLER'S CROSSING, THE BARBER, INTOLERABLE CRUAUTE...). Ici on pense surtout à Capra (LA VIE EST BELLE) et peut-être à LA DAME DU VENDREDI (avec ce personnage récurrent de la journaliste, dans le cinéma de l'époque). On peut aussi noter dans la première demi-heure une peinture cynique du monde du travail qui n'est pas sans rappeler une sorte de version rétro de BRAZIL.

Mais à part l'écriture et le ton (qui ne sont plus très surprenants venant des fragins), les Coen font preuve ici d'une inventivité visuelle et d'une énergie incroyable dans la mise en scène. La première demi-heure est un condensé efficace de leur savoir-faire, ébouriffant, rythmé: un vrai régal. Certains parlent (à juste titre) de la découverte du Hulla-Hoop, un autre très bon passage.
C'était visiblement un gros budget pour eux (peut-être leur plus gros à ce jour, d'ailleurs, et produit par Joel Silver) et cela se voit: ils ne semblent pas gaspiller de dollars dans ce projet. Il y a une mise en valeur assez nette des décors, notamment avec ce qui concerne la tour Hudsucker, et là aussi c'est un vrai régal, luxueux (le bureau de Paul Newman, par exemple).
Beau score de Carter Burwell.

[Bogus]

Les Coen font leur Capra et c'est assez jouissif par moments avec ce côté cartoon et loufoque comme ça a été dit.
Juste dommage que ça s'étiole un peu dans le dernier tiers où les excellents Paul Newman et Jennifer Jason Leigh sont malheureusement moins présents...
Au rayon des passages fandards j'ai bien aimé le combat entre le bien et le mal symbolisés par les deux agents d'entretiens

[Jeremy Fox]

Redécouvert plus de 10 ans après le dernier visionnage, et malgré quelques défauts dans la 2e moitié (concernant surtout le rythme et le scénario moins percutant, en de rares moments) c'est quand même un vrai plaisir. Les Coen ont écrit ici une sorte de fable en s'inspirant des années 50 et des classiques du cinéma des années 40, époques qui leur sont apparemment chères puisqu'ils y font référence assez régulièrement dans leur filmographie (O' BROTHER, MILLER'S CROSSING, THE BARBER, INTOLERABLE CRUAUTE...). Ici on pense surtout à Capra (LA VIE EST BELLE) et peut-être à LA DAME DU VENDREDI (avec ce personnage récurrent de la journaliste, dans le cinéma de l'époque). On peut aussi noter dans la première demi-heure une peinture cynique du monde du travail qui n'est pas sans rappeler une sorte de version rétro de BRAZIL.

Mais à part l'écriture et le ton (qui ne sont plus très surprenants venant des fragins), les Coen font preuve ici d'une inventivité visuelle et d'une énergie incroyable dans la mise en scène. La première demi-heure est un condensé efficace de leur savoir-faire, ébouriffant, rythmé: un vrai régal. Certains parlent (à juste titre) de la découverte du Hulla-Hoop, un autre très bon passage.
C'était visiblement un gros budget pour eux (peut-être leur plus gros à ce jour, d'ailleurs, et produit par Joel Silver) et cela se voit: ils ne semblent pas gaspiller de dollars dans ce projet. Il y a une mise en valeur assez nette des décors, notamment avec ce qui concerne la tour Hudsucker, et là aussi c'est un vrai régal, luxueux (le bureau de Paul Newman, par exemple).
Beau score de Carter Burwell.

Bon et bien finalement, grâce à la superbe restauration que l'on trouve sur le Bluray Elephant, j'en pense désormais exactement la même chose. Une belle redécouverte.

[Supfiction]

Vu en salles à l’époque. J’avais beaucoup apprécié cette comédie à la Capra. Le film avait été tièdement reçu de mémoire comme une petite comédie très mineure. Paul Newman dans un rôle inhabituel et Tim Robbins excellents.

[The Eye Of Doom]

Vu en salles à l’époque. J’avais beaucoup apprécié cette comédie à la Capra. Le film avait été tièdement reçu de mémoire comme une petite comédie très mineure. Paul Newman dans un rôle inhabituel et Tim Robbins excellents.

J’avais ete tres decu a la sortie. Jugé alors le 1er reel echec des Coen. Il y avait un truc intéressant, mais pas exploité : l’opposition entre la forme moderne, le cercle du houlahoup et la forme traditionnelle annees 30. Mad men a traité à sa facon cette transformation.
Sinon malgré les reussites majeures d’Arizona junior et Big Lebowky , la comedie est un genre qui m’a toujours semblé accouché de films mineurs des deux freres.
Je laisserai volontiers au film une seconde chance.

[bocina]

Pourquoi ils ont mis deux doublages français sur la nouvelle restauration ? (bon je la verrais jamais mais je trouve ça surprenant). Je vais repasser à la caisse comme dirait Flol.

[tenia]

Doublage d'époque et doublage plus récent.

Par contre, le master utilisé est très similaire (mais en 1.85) à celui utilisé pour le BR WAC US (en 1.78), qui reprend le master utilisé pour le DVD US de 99. Ca parait correct, mais n'a rien de bien folichon non plus, et n'est pas récent en tout cas.

[Jeremy Fox]

Par contre, le master utilisé est très similaire (mais en 1.85) à celui utilisé pour le BR WAC US (en 1.78), qui reprend le master utilisé pour le DVD US de 99. Ca parait correct, mais n'a rien de bien folichon non plus, et n'est pas récent en tout cas.

Comme quoi la technique et moi... J'ai trouvé le résultat superbe

[bocina]

Doublage d'époque et doublage plus récent.

Oui mais quel intérêt de se faire chier à le redoubler ? Il avait quoi le doublage d'origine ? Il était pourri ?

[tenia]

Je ne sais pas l'origine de ce re-doublage. Peut-être qu'il y en a eu un, que c'était dispo pour le même prix, et donc inclus par Elephant.

Par contre, le master utilisé est très similaire (mais en 1.85) à celui utilisé pour le BR WAC US (en 1.78), qui reprend le master utilisé pour le DVD US de 99. Ca parait correct, mais n'a rien de bien folichon non plus, et n'est pas récent en tout cas.

Comme quoi la technique et moi... J'ai trouvé le résultat superbe

Ce qui m'a mis la puce à l'oreille, ce sont les surcontours ci et là typiques d'accentuation artificielle à l'ancienne. Petite comparaison à la volée avec les captures dispos sur caps-a-holic et j'avais ma confirmation.

Cela étant, ça reste très correct pour un master qui a 20 ans. Ce n'est pas, disons, la truelle d'accentuation du DVD de Truman Show.

[odelay]

Donc pas la peine de faire l’upgrade par rapport au Warner archivé

[Jack Carter]

Donc pas la peine de faire l’upgrade par rapport au Warner archivé

sauf si on a besoin de stf..

[odelay]

Oui bien sûr. Et peut-être si le bonus vaut le coup même si souvent chez Éléphant les intervenants ont tendance à réciter les fiches imdb des acteurs.

[shubby]

Me souviens d'un film brillant sur la forme - les scènes de hula hoop ! - mais froid, pas vraiment incarné. Très sympa, mais manque un truc. J'ai le même rapport avec Mort sur le grill.

[hansolo]

Pas revu depuis longtemps.
J'en garde une excellent souvenir.
Il y a plusieurs scènes fabuleuses dans ce Coen inspiré et étourdissant.
Un Carter Burwell excellent.
Et surtout un Tim Robbins au sommet de son art entre The Player & les Évadés.
Une envie de le revoir !!!