Erotik topic

[Kevin95]

Je vais finir par envoyer un mail à Christophe Bier.

[Chdx]

Histoire de briller en société, j'ai une question qui me taraude depuis pas mal de temps : est-ce qu'un pro du boulard sait quel est le film utilisé pour ce sketch des Nuls :

http://www.dailymotion.com/video/x7gw6p ... bassat_fun

Je reconnais que la question est ardue (hormis le fait de reconnaitre Brigitte Lahaie). Et encore, je n'ai pas posé la question pour leur sketch "crac crac"...

C'est une scène du "Autostoppeuses en chaleur" de Claude Bernard-Aubert (1979)

[Jack Carter]

Et encore, je n'ai pas posé la question pour leur sketch "crac crac"...

Spoiler (cliquez pour afficher)

http://www.dailymotion.com/video/x1pnza_cracotte_fun

Mais si quelqu'un sait, qu'il n'hésite pas !

Ballets roses

[AtCloseRange]

Histoire de briller en société, j'ai une question qui me taraude depuis pas mal de temps : est-ce qu'un pro du boulard sait quel est le film utilisé pour ce sketch des Nuls :

http://www.dailymotion.com/video/x7gw6p ... bassat_fun

Je reconnais que la question est ardue (hormis le fait de reconnaitre Brigitte Lahaie). Et encore, je n'ai pas posé la question pour leur sketch "crac crac"...

C'est une scène du "Autostoppeuses en chaleur" de Claude Bernard-Aubert (1979)

Y a un Shazam pour les films pornos?

[Kevin95]

Et encore, je n'ai pas posé la question pour leur sketch "crac crac"...

Spoiler (cliquez pour afficher)

http://www.dailymotion.com/video/x1pnza_cracotte_fun

Mais si quelqu'un sait, qu'il n'hésite pas !

Ballets roses

Est-ce Chaudes adolescentes ?

C'est une scène du "Autostoppeuses en chaleur" de Claude Bernard-Aubert (1979)

Super, merci. En plus la musique est d'Alain Goraguer, la classe quoi !

[hellrick]

Ballets roses

Est-ce Chaudes adolescentes ?

Oui

[Jack Carter]

Est-ce Chaudes adolescentes ?

Oui

exact, le titre que j'ai cité etait celui du passage sur canal + à l'epoque

[hellrick]

exact, le titre que j'ai cité etait celui du passage sur canal + à l'epoque

2 titres de toutes façons sans grand lien avec ce très bon porno français de l'âge d'or d'ailleurs

[Kevin95]

Merci à vous, vous n’êtes pas des cinéphiles en carton.

Je me laisserais bien tenter par le film de Claude Bernard-Aubert (Charlie Bravo m'a bien fait poiler).

[1kult]

Je ne sais pas où mettre ça... dans livre ou ici... peut-être les deux, finalement...

http://www.kisskissbankbank.com/fr/proj ... s-de-culte

[hellrick]

LE BAISER

Belle réalisation, intrigue intéressante et belle photo (un peu arty) pour le dernier Ovidie, toujours un peu entre ciné auteurisant et porno esthétique qui ose même les scènes gay dans un hard "grand public". C'est très bien fichu, plaisant à l'oeil, correctement interprété et ça rappelle pas mal (tant visuellement que scénaristiquement) l'exceptionnel Wasteland (sans doute le meilleur X du XXIème siècle). Comme pour ce dernier le dernier acte est un poil moins intéressant car davantage soumis au cahier des (dé)charges mais ça reste une belle réussite qui tranche résolument dans le tout venant. Avec en guest un Gérard Kikoïne rigolo et l'inévitable Christophe Bier.

7/10

[Kevin95]

PAUL RAYMOND'S EROTICA (Brian Smedley-Aston, 1982) découverte

Association entre le tenancier de boites à strip-teases (voir plus dit-on) Paul Raymond et René Chateau qui offre dans le deal sa star numéro 1 (avec Bruce Lee) Brigitte Lahaie. Erotica n'est ni plus ni moins qu'une pub d'une heure et demi pour les show de Raymond entrecoupée d'une intrigue aussi légère que la tenue des danseuses. Brigitte Lahaie s'appelle Brigitte Lahaie et visite Londres entre deux numéros du Lido british. Le spectacle est mis en valeur, s’étale à longueur de film et s'offre (cynisme puissance 1000) un carton final invitant les spectateurs à payer leur place quand ils seront outre-manche. Si comme moi, les retransmissions du Crazy Horse les soirs de 31 décembre vous ont toujours embarrassées, alors les séquences dansées seront dures à avaler. Rigolo au début, ridicule au milieu puis profondément répétitive sur la fin, la combine de Paul Raymond se regarde en fermant les yeux pour savourer la musique disco-cool de Steve Gray. En revanche, les vacances de Brigitte valent le détour. Doublage atroce, dialogues d'une connerie abyssale et actrice qui surjoue son rôle pour cacher sa déception à l'idée de participer à un film érotique (alors qu'elle rêvait de se lancer dans le cinéma dit classique), ces séquences sont du petit lait. Brigitte veut baiser dès qu'elle rentre dans une salle, à une addiction presque maladive aux femmes (mêmes les secrétaires, quitte à foutre le bordel dans le bureau de son employeur), récite les fiches Wikipédia de certains lieux et va jusqu'à citer Hitchcock peinard pour justifier une partie de jambes en l'air. Pour ces échappées, je vote Erotica !

[Kevin95]

JOY ET JOAN (Jacques Saurel, 1985) découverte

Vraie-fausse suite de Joy, succès miracle pour un genre érotique tétanisé suite à la vague hard. Pour le second opus, les français reprennent la machine en main, filent le rôle principale à la reine Brigitte (en galère dans le cinéma classique à l’époque et retraitée du X), lui collent une coéquipière façon buddy movie lesbos, gardent François Valéry à la sik et foutent un inconnu à la mise en scène. Première partie très Emmanuelle, Lahaie se fait plaquer par son ordure de bonhomme (Jean-Marc Maurel, "l'enculé" de Brigade des mœurs) et va le rechercher en Thaïlande, LE pays du vice de l'époque. Ambiance Tahiti douche, la chaleur est torride, le bon copain friqué de la belle veut un peu plus que son amitié et organise des orgies avec l’intéressée sans son consentement (scène de quasi viol plutôt glauque, mais y'en aura d'autres). Du coup Brigitte se casse, retrouve l'enculé (pardon Maurel) qui lui grimpe dessus comme un sagouin, grimaces à l'appui, dans un photomaton en carton (ce n'est pas une blague, les murs bougent comme du papier). Life is a bitch, Madame Lahaie en a marre et elle déprime. Elle rencontre dans un bateau de touristes une française qui la regarde avec envie de ses yeux revolvers (sans déconner, Isabelle Solar/Joan a des yeux incroyables). Amitié, masturbations en combo dans deux chambres séparées et un des rares split screen saphique de l'Histoire du ciné. Les deux sont cul et chemise, forniquent dans un train chaud comme la braise (le train), font couler des gouttes de sueur esthétiques le long de leurs dos, vivent dans un trou paradisiaque avant de se faire kidnapper par une maffia proxénète. Je fais une pause parce que le film n'est pas fini... C'est reparti, Birgitte se fait violer dans un harem dégueulasse, Joan est triste et un personnage secondaire sauve la mise. Deuxième grosse scène gênante, à la troisième je sors le carton rouge. Retour en France (je vous préviens, c'est de loin la partie la plus reloue), l'image est grise, Joy est sans Joan, Joan revient vers Joy, l'enculé (oui bon vous avez compris) revient et couche avec Joan, Joy est triste avant de se dire qu'après tout on s'en fout. Les trois vivent ensemble, font un chiard, baisent devant la cheminé (so 1985 !) et parlent de bonheur. Fin. Pas mal, Joy et Joan se regarde avec un plaisir malsain pour un genre ringard, qui au milieu des années 80 est complétement le nez dans l’esthétique publicitaire. On peut s'amuser à citer des marques toutes les deux scènes tant la photo comme la mise en scène reprennent l'imagerie des pubs pour agence de voyage, jus de fruit, bagnole, cosmétique, café (inévitable le plan du train façon Nescafé) etc. Passons sur une dernière partie française laborieuse ou sur une fascination pour le viol commune à pas mal de films érotiques de la période 70-80 (même Emmanuelle y succombait). C'est con con mais rigolo comme tout, par contre la musique de François Valéry colle au cerveau, ce qui dans la vie de tous les jours est très contrariant.

[Kevin95]

CHAUDES ADOLESCENTES - Gérard Kikoïne (1981) découverte

Drame familiale chez Gérard Kikoïne, pilier du X français à qui on consacre aujourd'hui hommage, rétro, bouquins, posters, pins... Une petite garce pour emmerder son papa friqué, met en scène un jeu de piste qui vire au malsain sous le regard hilare du réalisateur/spectateur. Prenons l'option politique en interprétant le boulard comme la satire d'une bourgeoisie giscardienne en fin de vie, le père est un homme installé qui tire plus vite que sa mauvaise conscience, la belle-mère s’ennuie au foyer au point de prendre du plaisir avec un aspirateur dès le pré-générique tandis que la jeune donzelle, entre deux tournages de pubs vulgos, ne pense qu'à faire chier profondément son géniteur. Et quand je dis profond, ce n'est pas un vain mot. L'affaire se frotte à la thématique incestueuse, utilisée de manière audacieuse ou racoleuse, c'est au choix. Nous sommes pas dans un cinéma subventionné et le porno ne met pas de gants quand il faut exciter son audience. Si l’intérêt était de choquer le bourgeois, pourquoi pas, mais j'ai quelques réticences quand j'image en parallèle, le pékin se tripoter en ayant l'inceste au coin de la tête. Keep cool, le spectateur de porno est sans doute plus intelligent qu'on ne le pense. Chaudes Adolescentes c'est du bon X, j'ai beau ne pas être très client de la fascination pour l'aspi (qui doit faire sacrément mal) ou pour la pomme (respectons les fruits, surtout si c'est pour se les enfiler devant des affiches de Deliverance et Don Giovanni !), Alban Ceray est un bon gars et sa spirale infernale a un coté giallesque pour le Canal du samedi soir (voir le jeu avec la photo). Une séquence est d'ailleurs superbe et très héritière du cinéma policier/fantastique, celle où le brave homme se laisse guider vers une demeure éloignée de Paris. Du périf à la piscine de nuit, c'est très bien foutu visuellement et superbement photographié. Le passage au gymnase en revanche, paye un impôt supplémentaire sur le kitch. A noter que la scène avec Marilyn Jess est entrée dans la légende, puisque c'est celle utilisée par Les Nuls pour leur fausse pub "vous allez voir un homme et une femme qui font crac crac".

[bruce randylan]

Initiation au bonheur sexuel ou l'art d'aimer aka Techniques de l'amour physique alias Technik der körperlichen Liebe (Dietrich Krausser - 1968)



Alors là, on s'est fait avoir comme des bleus.
On s'imaginait qu'on se allait retrouver devant un p'tit film d'exploitation teuton qui détournerait le film d'éducation sexuelle pour en faire une comédie grivoise et macho (qui fut un vrai sous-genre local)
Pas de bol, c'est un vrai film d'éducation sexuelle

On a donc droit à une description de 15 minutes sur les organes reproducteurs masculins (via deux figurants filmés en gros plans, circoncis ou non !) et féminin (un simple dessin, les fourbes!) accompagnés de schémas en coupes.
S'en suit 10 minutes de préliminaires entre deux nouveaux figurants (de sexes opposés c'est mieux) qui ont l'air encore plus endormis que le scientifique qui raconte le programme.
Bon, on se dit alors qu'une fois ces bases établies, on va pouvoir rentrer dans le cœur du sujet. Que(ue) nenni ! Le film bascule dans une surréaliste explication des différentes positions utilisant des marionnettes en bois !



Et ils vont détailler 21 positions comme ça pendant facilement 30-40 minutes. Histoire de bien assommer le malheureux spectateurs qui se seraient tromper de salles, le vocabulaire est extrêmement répétitif (on aurait dû compter combien de fois "intense plaisir de la femme" est prononcé). Pour rythmer un peu tout ça, il faut reconnaître que les marionnettes sont disposées sur un plateau tournant et qu'on a parfois une illustration avec les deux comédiens mollassons qui doivent se croire à un shooting de roman photos.

Et quand on espère que cette énumération exhaustive touchera enfin à sa fin, on embraille sur 15 minutes de courbes explicatives. Et elles sont longues ces courbes à s'afficher, on dirait presque du temps réel. En gros, on y apprend que si Mr y va comme un bourrin égoïste, Madame n'a pas d'orgasme. Mais si Mr est généreux, alors Madame sera très contente. Mais si Monsieur et Madame connaissent leurs corps et sont initiés à l'art érotique, alors là champagne, feux d'artifice et cotillons.



Devant tant d'amateurisme, de pédagogie mal placée, d'incompétence, de comédiens disgracieux, je crois qu'on tient un des "trucs" les moins cinématographiques que j'ai jamais vu. Après, quelques points (mais pas le G) ont permis de relativiser quand même la découverte. Certains passages sont tellement improbables et saugrenues qu'on atteint quelques beaux rires au second et troisième degré. Ou plus si affinité.
Difficile de garder son sérieux face au scientifique entouré par les deux mecs à poils (et qui passe son temps à reluquer l'anatomie de son voisin non circoncis, comme hypnotisé). Et les premières images des marionnettes ne peuvent que provoquer un fou rire qui deviendra ponctuellement nerveux vu l'interminable leçon prodiguée. Et quelques commentaires sont en effet forts instructifs. On y apprend que le missionnaire n'est pratiqué essentiellement qu'en Amérique du nord, que les dames asiatiques préfèrent être en amazone ou qu'au moyen orient, les positions physiques et acrobatiques ont la préférence du couple.
Ah oui, et si certaines postures vous semblent perverses, c'est parce que vous n'êtes pas assez complices de votre partenaires.

Un grand film romantique en fait.