Woody Allen

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Flol
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Re: Woody Allen

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Le JDD du 17 novembre 2018 à charge.

https://www.lejdd.fr/Culture/Cinema/woo ... oo-3802184
Ebranlé par le mouvement MeToo et les accusations d'agression sexuelle portées par sa fille, Woody Allen est esseulé. Les films du cinéaste américain, que le JDD a revus, révèlent aujourd'hui ses démons.

Avec l'effet MeToo, les films de Woody Allen comme sa biographie suscitent le malaise et laissent apparaître ses démons.

Longtemps adulé par la critique et le public, Woody Allen est désormais dans l'impasse depuis que sa fille Dylan Farrow a renouvelé ses accusations d’agression sexuelle en janvier dernier. Pour la première fois depuis plusieurs décennies, le cinéaste américain n'a pas de projet en ­préparation et son dernier opus – A Rainy Day in New York – est prêt depuis des mois mais reste à ce jour sans distributeur ni date de sortie. Avec l'effet MeToo, ses films comme sa biographie suscitent le malaise et laissent apparaître ses démons.





Il y a, au début de Stardust Memories (1980), une séquence saisissante. Au son d'un tic-tac d'horloge qui rappelle le passage inexorable du temps, une série de plans fixes, en noir et blanc, révèle l'ambiance sinistre du train dont Sandy (Woody Allen) est le malheureux passager. Deux femmes au visage sévère le fixent méchamment. Un homme vêtu de noir sanglote. Accablé par ce spectacle, Sandy regarde par la fenêtre. Et voici qu'il découvre, en face, sur des rails parallèles, un autre train, peuplé d'une foule bien mise qui trinque au champagne dans une ambiance festive. Une blonde parée d'un boa de fourrure (c'est Sharon Stone, douze ans avant Basic Instinct) éclate de rire. Dommage pour Sandy-Woody : il n'est décidément pas monté dans le bon train, et le contrôleur refuse obstinément de le ­laisser descendre. Cette scène existentielle, c'est la ­quintessence de l'univers de Woody Allen et de son cinéma, qui a l'élégance d'aborder le tragique avec légèreté.

Vue de 2018, l'image – un Woody Allen esseulé tandis que l'on s'égaye de l'autre côté d'une vitre – a d'autres connotations. À 82 ans, celui qui est sans conteste l'un des cinéastes les plus célèbres du monde, l'auteur adulé de Annie Hall (1977) et de Manhattan (1979), le symbole absolu de l'intellectuel juif new-yorkais, paraît de plus en plus coupé de son milieu professionnel et de son public. Ainsi, pour la première fois depuis 1969, l'année de sortie de son premier film (Prends l'oseille et tire-toi), il n'a pas de projet en ­préparation. Et alors que son dernier opus – A Rainy Day in New York – est prêt depuis des mois, il reste à ce jour sans distributeur ni date de sortie. La vérité, c'est que plus personne – pas même Amazon Studios, avec qui il est sous contrat – ne veut financer un film de Woody Allen. Et seules quelques stars (Alec Baldwin, Javier Bardem) veulent encore tourner avec lui.


A Rainy Day in New York est encore en tournage quand, début octobre 2017, le New York Times et le New Yorker publient, à quelques jours ­d'intervalle, des enquêtes approfondies sur le producteur Harvey Weinstein. En amorçant l'essor du mouvement MeToo, ces articles changent la donne pour beaucoup d'hommes célèbres ­soupçonnés d'abus sexuels. Dans le cas de Woody Allen – marié depuis 1997 à Soon-Yi Previn, la fille de son ex-compagne Mia Farrow, et accusé par sa fille Dylan Farrow d'attouchements ­remontant à 1992, lorsqu'elle avait 7 ans –, l'impact est ­particulièrement fort. D'abord à cause de Harvey Weinstein lui-même. Accusé de viols ou de harcèlement par plus de 80 actrices et employées, le fondateur de Miramax a volé au secours de Woody Allen à un moment particulier, lorsque le New-Yorkais était devenu ­persona non grata dans le milieu du cinéma. C'était en 1993, après la révélation de sa liaison avec Soon-Yi, tout juste sortie de l'adolescence. Recueillie dans les rues de Séoul, l'enfant a été adoptée en 1978 par Mia Farrow. En état de malnutrition, ­gravement traumatisée, elle a dû subir un examen osseux pour déterminer son âge – la date de naissance inscrite sur ses papiers d'identité, le 8 octobre 1970, est donc une approximation. Mia Farrow et Woody Allen se rencontrent l'année suivante. Ils gardent chacun leur appartement mais ­partagent l'essentiel du quotidien et font ensemble une ­douzaine de films. Début 1992, pendant le ­tournage de Maris et Femmes, Mia découvre des photos de Soon-Yi nue au domicile d'Allen, la jeune fille a 21 ans tout juste, et le cinéaste 56.

Le scandale est énorme. Grâce à leur collaboration ­artistique, Woody Allen et Mia Farrow sont des icônes. En 1993, un ­procès oppose le réalisateur à sa compagne pour la garde de leurs enfants, Satchel, Dylan et Moses. Alors au sommet de sa gloire, ­Harvey Weinstein déclare au Los Angeles Times : "Qu'il [Woody Allen] soit banni de Hollywood ne signifie rien pour Miramax, il s'agit d'un génie de la comédie." En 2017, l'une des actrices qui témoignent dans le New Yorker du harcèlement infligé par Weinstein s'appelle Mira Sorvino. Son seul rôle marquant – qui lui vaut l'oscar du ­meilleur second rôle – est celui de la prostituée au grand cœur de Maudite Aphrodite (1995), film de Woody Allen produit par Miramax. Bien sûr, le réalisateur n'est pour rien dans les ­agissements reprochés à Weinstein. Mais le lien professionnel entre eux accroît la perception d'une solidarité masculine perverse dans le monde du cinéma.

Et puis l'enquête du New Yorker a pour auteur Ronan Farrow. Ce travail rigoureux vaut au jeune journaliste un prix Pulitzer. Ronan est né en 1987, son prénom d'origine est Satchel ; il est le seul enfant biologique de Woody Allen et Mia ­Farrow (Dylan et Moses sont adoptés). En juin 1993, juste avant que Weinstein ne sauve la carrière d'Allen en finançant Coups de feu sur Broadway, la justice refusait au cinéaste la garde de Satchel, le petit garçon qui deviendrait vingt-cinq ans plus tard Ronan, le tombeur de Weinstein. Pour la première fois depuis le grand déballage de 1993, ce passionné de psychanalyse qu'est Woody Allen a donc un adversaire dont la puissance de frappe médiatique est comparable à la sienne, et il s'agit de son propre fils.


Difficile d'imaginer roman familial plus étrange, et plus captivant. Ronan Farrow a les traits ­réguliers et le regard azur de sa mère. Ex-enfant surdoué (il est entré à l'université à l'âge de 11 ans), il est éloquent, déterminé, fin connaisseur des outils de communication à sa disposition. En 2012, il tweete : "Joyeuse fête des pères ou, comme on dit dans ma famille, joyeuse fête des beaux-frères", puisque sa sœur Soon-Yi est désormais la femme de son père. Lorsque Dylan témoigne, par écrit ou à la télévision, des attouchements qu'elle aurait subis, Ronan Farrow lui exprime publiquement son soutien et répète cette phrase clé : "Je crois Dylan." Il poursuit aujourd'hui son travail ­d'enquêteur. Son sujet, encore et ­toujours : les ­prédateurs sexuels. Ses révélations font ­notamment chuter Les Moonves, le PDG de la chaîne CBS.

Face aux accusations, Woody Allen a un ­argument de poids : la justice a renoncé à le ­poursuivre. En 1993, une enquête menée par une commission médicale de l'hôpital Yale–New Haven conclut en effet qu'il n'y a pas eu d'attouchements et qu'il est possible que Dylan ait été manipulée par sa mère pour témoigner contre son père. Cette enquête est cependant ­disqualifiée par Frank Maco, le procureur de l'État du ­Connecticut. Le même Maco affirme dans la foulée qu'il a un dossier assez ­consistant pour poursuivre Woody Allen en ­justice mais que Dylan est trop ­affectée ­psychologiquement pour être exposée à un ­procès. De son côté, le juge Elliott Wilk, celui qui a refusé à Allen la garde de ses enfants, invoquait la ­relation "­malsaine" qu'il ­entretenait avec Dylan (une relation fusionnelle pour ­laquelle il était en effet suivi par un ­psychologue, le fait est attesté) et affirmait la nécessité de "protéger" la fillette de son père.

À l'époque, le camp Allen fait valoir que Dylan est manipulée par sa mère, folle de rage à cause de la relation avec Soon-Yi. Moses, l'autre ­enfant adoptif du couple, dépeint lui aussi une Mia ­Farrow névrosée, tout comme Soon-Yi dans un article – le premier où elle s'exprime ­longuement – publié en septembre par New York Magazine. Mais aujourd'hui, Mia Farrow a ­disparu de la scène médiatique. Dylan, 33 ans, s'exprime seule. En 2014, elle confie une lettre au New York Times où, pour la première fois depuis son enfance, elle réitère publiquement ses accusations, et interpelle les acteurs qui tournent avec Woody Allen : "Et si ça avait été ton enfant, Cate Blanchett ? Ou toi, Emma Stone ?" Au cours de l'année 2018, plus d'une dizaine de comédiens, d'Ellen Page à Colin Firth en passant par Greta Gerwig, ont affirmé qu'ils ne tourneraient plus avec Allen. Et puis, que le spectateur croie ou non Dylan Farrow, qu'il soit ou non gêné par la relation avec Soon-Yi, le contexte pèse désormais de tout son poids sur l'œuvre.

Personnages féminins ­complexes et ­passionnants
Dans le cas de Woody Allen, la grande, ­l'éternelle question de la relation entre la vie de l'artiste et sa production se pose en effet d'une façon ­particulièrement aiguë, puisque le cinéaste utilise à l'évidence un matériau ­autobiographique. Son personnage d'irrésistible névrosé puise dans ses propres angoisses. Annie Hall raconte au détail près son histoire d'amour avec Diane Keaton. ­Hannah et ses sœurs (1986) a pour décor le véritable appartement de Mia Farrow : plusieurs de ses enfants, dont la petite Soon-Yi, y font de la figuration ; le personnage joué par Farrow a, comme son interprète, des sœurs, une mère comédienne et un désir de maternité inextinguible.

Dans Whatever Works (2009), Boris (Larry David), un sexagénaire brillant, épouse Melody (Evan Rachel Wood), 21 ans tout juste et une ­intelligence limitée. "Si tu me jettes dehors et que je deviens une prostituée asiatique, tu l'auras sur la conscience", lui lance-t‑elle lors d'une dispute. Dans une autre scène, Boris assure à un de ses amis, à propos d'une autre femme : "Je suis sûr que tu n'auras aucun mal à la mettre dans ton lit, elle est vulnérable, stupide, et elle a été ­abandonnée." Wonder Wheel (2017) raconte comment une femme plonge dans la folie en ­découvrant que son amant s'est épris de sa belle-fille adolescente. Dans Crise en six scènes, une série de 2016 ­réalisée pour Amazon, l'écrivain Sid (Woody Allen) échappe à des poursuites judiciaires grâce à sa célébrité.

Rappelons combien, notamment dans ses films avec Diane Keaton et Mia Farrow (Alice, en 1990, en étant le meilleur exemple), Woody Allen a su inventer des personnages féminins ­complexes et ­passionnants. L'époque (et pas ­seulement la ­biographie de ­l'auteur) pèse beaucoup sur la perception d'une œuvre, notamment humoristique. Ainsi, dans Hannah et ses sœurs, les plaisanteries de Mickey (Woody Allen) sur l'Église catholique et la ­pédophilie faisaient sans doute rire à la sortie du film ; mais elles paraissent dorénavant gênantes. De même, on ne sourit guère en entendant le pope de Guerre et Amour (1975) révéler à Sonia (Diane Keaton) le secret d'une vie réussie : "J'ai vécu une longue vie, et après bien des épreuves et des tribulations, je suis parvenu à la conclusion que la meilleure chose ce sont… les petites blondes de 12 ans. Des jumelles, si possible."

A l'époque, 'Manhattan' était le film de Woody l'adorable névrosé alors qu'aujourd'hui c'est le film d'Allen le monstre
Dans d'autres films, les échos avec l'existence du cinéaste sont ­impossibles à ignorer. Par exemple dans Stardust ­Memories, cette dispute conjugale où Dorrie (Charlotte ­Rampling) reproche à Sandy/Woody d'être séduit par sa petite cousine. "Elle t'attire, s'exclame-t‑elle. Tu as passé tout le dîner à la ­regarder!" Et lui de rétorquer : "Qu'est-ce que tu racontes? Elle a 14 ans… Même pas 14 ans, 13 ans et demi." Dans le décor, une affiche comporte le mot "­inceste" écrit en lettres majuscules.

Et puis, il y a ­Manhattan. La relation centrale de ce film – sans conteste l'un des chefs-d'œuvre du réalisateur – est celle d'Ike (Woody Allen), la quarantaine bien entamée, et Tracy (Mariel Hemingway), 17 ans dans le film et lycéenne. En novembre 2017, l'écrivaine Claire Dederer s'est fait l'écho, dans une prestigieuse revue ­littéraire, The Paris ­Review, du malaise qui saisit aujourd'hui à revoir ce film, avant tout parce que l'empathie que l'on ressentait pour le personnage joué par Allen a disparu. Critique ­à Entertainment Weekly, Lisa ­Schwarzbaum ­résume ainsi la ­situation : "Manhattan a toujours raconté l'histoire d'un homme d'âge mûr et de sa petite amie lycéenne. Mais à l'époque, c'était le film de Woody l'adorable névrosé alors qu'aujourd'hui c'est le film d'Allen le monstre. C'est le même film."
Tracy a donc 17 ans, elle est au lycée et vit une histoire d'amour épanouissante avec Ike, même s'il faut parfois interrompre des dîners entre amis parce qu'elle a un contrôle le lendemain. "Je sors avec une fille qui doit faire ses devoirs", explique Ike. Sa gêne est habilement utilisée pour ­rétablir l'équilibre du pouvoir entre les personnages. C'est Ike qui a la quarantaine, mais son rapport à Tracy est avant tout romantique, il exalte sa beauté en des termes lyriques ("Tu es la réponse de Dieu à Job"), tandis que la toute jeune fille à la voix enfantine multiplie les allusions sexuelles plus ou moins explicites. Quand il veut rompre à cause de leur différence d'âge, elle proteste ­vigoureusement. Il le fait tout de même : "Quand tu auras 36 ans, j'aurai 63 ans. Tu seras au sommet de ta puissance sexuelle. Moi aussi sans doute, mais j'ai commencé tard." À la fin du film, Ike fait la liste de toutes les raisons qui font que la vie vaut la peine d'être vécue. Le visage de Tracy en fait partie. Sur la musique de Gershwin, il court dans Manhattan et la retrouve. Elle va partir à Londres, mais ils se retrouveront un jour.

Mariel Hemingway traumatisée
Le romantisme intense avec lequel est ­traitée cette histoire contraste avec la façon dont ­l'actrice, ­Mariel Hemingway, 16 ans, vit le ­tournage à l'époque. Très loin de son ­personnage hautement expérimenté, elle raconte dans ses Mémoires (Out Came the Sun, 2015, non ­traduit en français) qu'elle était vierge et n'avait même jamais ­embrassé personne. La scène de la ­promenade en calèche dans Central Park où Ike et Tracy s'étreignent ­langoureusement la préoccupe au plus haut point. Enfermée dans la salle de bains, elle s'entraîne sur son propre bras… ce qui se révèle inutile : "Il [Woody Allen] m'a sauté ­dessus comme un ­linebacker [joueur de football ­américain]." À l'issue du plan, elle court voir le chef opérateur et ­supplie, larmes aux yeux : "On ne va pas devoir la refaire?" Tout le monde éclate de rire. Deux ans plus tard, Woody Allen vient passer quelques jours dans sa famille, dans l'Idaho. Il veut ­l'emmener en voyage à Paris. Ses parents voient la chose avec bienveillance. Mais quand Mariel comprend que le cinéaste ne leur a pas prévu de chambres séparées, elle refuse fermement de l'accompagner.

En janvier 2018, le chercheur Richard Morgan ­rapportait dans le Washington Post avoir ­étudié méticuleusement les archives léguées par Woody Allen à l'université de Princeton. Cinquante-six boîtes de scénarios annotés et de brouillons. Le matériau laisse apparaître, selon lui, une "­obsession pour les adolescentes". En marge du manuscrit d'une nouvelle humoristique publiée en 1977 par le New Yorker, L'Épisode Kugelmass, il est noté en français, à côté de la description d'un quadragénaire fasciné par les étudiantes du foyer voisin : "C'est moi." Dans le ­scénario de A Rainy Day in New York, le personnage ­féminin est ainsi décrit : "Elle ne doit pas avoir 20 ou 21 ans, ­plutôt 18 – ou même 17, mais 18 sonne mieux." De ce film, on ne sait pas grand-chose. Sinon qu'il raconte l'histoire d'amour d'un homme d'un certain âge et d'une toute jeune femme. Quoi d'autre?
Sublime relecture à rebours et à charge d'une oeuvre immense.
Quelle chouette époque nous vivons.
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Rick Deckard
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Re: Woody Allen

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holst
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Re: Woody Allen

Message par holst »

J'ai du mal a croire que l'auteur(e) de cet article nauséabond du JDD soit Florence Colombani, qui a quand même sorti un ouvrage sur Woody Allen , publié par Les Cahiers du Cinéma (dans la collection maîtres du cinéma" ). Son admiration pour l'artiste ne l'empêche pas de croire aveuglément aux ragots, à sa culpabilité dans l'affaire Dylan, et chercher des traces de perversion pédophile dans son œuvre est bien plus une trace de perversité de sa part que dans le cas de Woody, dont l'œuvre est si riche.

Que d'énormités dans son torchon :
-"... laissent apparaître ses démons". Expression lancée 3 fois au début : là on ouvre déjà la porte vers la diabolisation : on se croirait à la fin de "Deconstructing Harry".
-"...La vérité, c'est que plus personne – pas même Amazon Studios, avec qui il est sous contrat – ne veut financer un film de Woody " : on n'en sait encore rien , et on ne sait pas si le contrat avec Amazon a été officiellement rompu ou non . Par ailleurs il y aurait des pourparlers en cours avec Mediapro, groupe espagnol, qui avait produit "Vicky Cristina Barcelona" pour un nouveau tournage à Barcelone cet été ... à suivre donc.
-"...il (Ronan) est le seul enfant biologique de Woody Allen et Mia ­Farrow " : officiellement oui, mais Mia a laissé planer le doute sur la paternité de Ronan (plus crédible vu sa ressemblance avec Frank Sinatra, qui pourrait être son vrai père), et Ronan a répondu laconiquement "Vous savez, nous sommes un peu tous les enfants de Sinatra".

-"En 1993, une enquête menée par une commission médicale de l'hôpital Yale–New Haven conclut en effet qu'il n'y a pas eu d'attouchements et qu'il est possible que Dylan ait été manipulée par sa mère pour témoigner contre son père. Cette enquête est cependant ­disqualifiée par Frank Maco, le procureur de l'État du ­Connecticut. Le même Maco affirme dans la foulée qu'il a un dossier assez ­consistant pour poursuivre Woody Allen en ­justice mais que Dylan est trop ­affectée ­psychologiquement pour être exposée à un ­procès." Voilà qui reprend mot pour mot les arguments de la journaliste Maureen Orth (amie de Mia Farrow) pour Vanity Fair, et qui ne servent qu'à orienter le lecteur pour faire croire qu'Allen est coupable malgré tout . En réalité le procureur Maco n'a pas porté l'affaire plus loin avant tout parce qu'il n'y avait pas assez de preuve à charge (aucune en réalité) alors que les experts allaient plutôt dans le sens de la manipulation maternelle . Maco n'a jamais stipulé de quoi les fameuses "probable causes" dont il parle sont faites ... Voir l'excellente analyse de Justin Levine sur ce point du dossier ici : https://medium.com/@levine2001/the-wood ... fa7a40172e

-"De son côté, le juge Elliott Wilk, celui qui a refusé à Allen la garde de ses enfants, invoquait la ­relation "­malsaine" qu'il ­entretenait avec Dylan (une relation fusionnelle pour ­laquelle il était en effet suivi par un ­psychologue, le fait est attesté) et affirmait la nécessité de "protéger" la fillette de son père." : un mensonge bas-de-gamme même pas drôle : Allen n'était pas suivi psychologiquement pour cette relation fusionnelle, mais c'est en réalité la pédopsychiatre de Dylan qui a constaté que la relation père-fille était anormalement intense (en ce sens qu'elle excluait les autres enfant, Ronan en particulier, totalement "couvé" -délibérément- par Mia) . Aucun sous-entendu incestueux là-dedans : uniquement le constat d'un père qui aime trop sa fille ... A nouveau, Justin Levine remet judicieusement les pendules à l'heure ici : https://medium.com/@levine2001/the-wood ... ed3eff1989

-" À l'époque, le camp Allen fait valoir que Dylan est manipulée par sa mère, folle de rage à cause de la relation avec Soon-Yi. Moses, l'autre ­enfant adoptif du couple, dépeint lui aussi une Mia ­Farrow névrosée, tout comme Soon-Yi dans un article – le premier où elle s'exprime ­longuement – publié en septembre par New York Magazine. Mais aujourd'hui, Mia Farrow a ­disparu de la scène médiatique. Dylan, 33 ans, s'exprime seule. En 2014, elle confie une lettre au New York Times où, pour la première fois depuis son enfance, elle réitère publiquement ses accusations" : Grave erreur, Dylan n'est pas seule à s'exprimer en 2014 : pour preuve l'article qu'elle publie au New-York Times apparait dans la colonne opinion du journaliste Nicholas Kristof (Dylan "colonise" ainsi une page du N-Y Times, grâce à un procédé limite que le directeur du journal n'a pas forcément apprécié) : https://kristof.blogs.nytimes.com/2014/ ... an-farrow/ . Or il se fait que ce Nicholas Kristof est un grand ami de ... Mia Farrow ! Voyez à ce sujet le point 37 de ce portrait bien cru (mais tout est vérifiable) de Mia Farrow : https://woodyallenmoblynching.com/mia-f ... ody-allen/

- Et puis tous ces paragraphes révisionnistes où Colombani cherche dans l'œuvre de Woody des traces de rapports homme mûr - très jeune femme, voire des traces de perversion : bien sûr qui cherche trouve , mais l'écrivain-cinéaste n'est pas centré là-dessus, loin s'en faut . Son œuvre est tellement riche qu'on peut y puiser à peu près tous les sujets ... La séduction des hommes mûrs attirés par les jeunes filles (et réciproquement) est un sujet qui l'intéresse comme tant d'autres . Et puis le cinéma n'est pas la réalité : sinon autant accuser Spielberg de mysoginie car la première victime du requin dans "Jaws" est une femme . Ce genre d'analyse à 2 balles est vraiment une honte : j'espère que peu de lecteurs l'auront lue, car honnêtement, sur le plan étique, c'est encore pire que les déclarations des acteurs qui se sont distanciés de Woody.


Une honte, vraiment .... à vômir.
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MJ
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Re: Woody Allen

Message par MJ »

holst a écrit :J'ai du mal a croire que l'auteur(e) de cet article nauséabond du JDD soit Florence Colombani, qui a quand même sorti un ouvrage sur Woody Allen , publié par Les Cahiers du Cinéma (dans la collection maîtres du cinéma" ). Son admiration pour l'artiste ne l'empêche pas de croire aveuglément aux ragots, à sa culpabilité dans l'affaire Dylan, et chercher des traces de perversion pédophile dans son œuvre est bien plus une trace de perversité de sa part que dans le cas de Woody, dont l'œuvre est si riche.
Sûr que de prendre en considération les accusations proférées à l'égard d'Allen en 2014 dans la lecture qu'on a de son oeuvre c'est une évolution intellectuelle "à vômir". Après, ce n'est pas le premier post où quant à décider ce qui est décent ou non ce topic me paraît un peu le monde à l'envers...
Allen compte parmi les quelques cinéastes modernes qui m'importent le plus, mais ces appels au "nauséabond" dès qu'est abordé ce qu'il y a d'inséparablement problématique d'une filmographie construite sur l'évolution d'une vie spécifique (personne ou presque n'a mieux traité de la culpabilité que ce cinéaste... qui avait apparemment des raisons valables d'en ressentir), comment dire?
"Personne ici ne prend MJ ou GTO par exemple pour des spectateurs de blockbusters moyennement cultivés." Strum
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Alexandre Angel
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Re: Woody Allen

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MJ a écrit :
holst a écrit :J'ai du mal a croire que l'auteur(e) de cet article nauséabond du JDD soit Florence Colombani, qui a quand même sorti un ouvrage sur Woody Allen , publié par Les Cahiers du Cinéma (dans la collection maîtres du cinéma" ). Son admiration pour l'artiste ne l'empêche pas de croire aveuglément aux ragots, à sa culpabilité dans l'affaire Dylan, et chercher des traces de perversion pédophile dans son œuvre est bien plus une trace de perversité de sa part que dans le cas de Woody, dont l'œuvre est si riche.
Sûr que de prendre en considération les accusations proférées à l'égard d'Allen en 2014 dans la lecture qu'on a de son oeuvre c'est une évolution intellectuelle "à vômir". Après, ce n'est pas le premier post où quant à décider ce qui est décent ou non ce topic me paraît un peu le monde à l'envers...
Allen compte parmi les quelques cinéastes modernes qui m'importent le plus, mais ces appels au "nauséabond" dès qu'est abordé ce qu'il y a d'inséparablement problématique d'une filmographie construite sur l'évolution d'une vie spécifique (personne ou presque n'a mieux traité de la culpabilité que ce cinéaste... qui avait apparemment des raisons valables d'en ressentir), comment dire?
Passons sur les inexactitudes que je ne me sens pas en mesure de relever, n'étant pas assez calé les concernant (Holst a l'air de l'être), je te rejoindrais un peu au sens où ce texte, quand on le lit attentivement, ne fait qu' "enquêter" (ou plutôt il est la synthèse d'une réflexion rétrospective) sur les stigmates, disséminés au travers de l'œuvre, d'une problématique qui finira tristement par exploser à la tronche de Woody Allen.
Je ne crois pas que ce texte ait une vocation coercitive et justicière, genre "regardez, il y a pas de fumée sans feu! On le voit dans toute la filmo que c'est un détraqué sexuel!!!". Ce n'est pas tout à fait le ton de ce papier.
Cela dit, le texte me fait surtout l'effet d'enfoncer maladroitement des portes ouvertes en laissant sourdre une espèce d'hypocrisie contrite ( "il y a quand même quelque chose qui cloche avec Woody depuis toujours" ). D'abord on le savait. Et ensuite : "Bon, et alors?"
Alors "à vomir" je ne sais pas. Un tantinet nauséabond, par contre...
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
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MJ
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Re: Woody Allen

Message par MJ »

Alexandre Angel a écrit :Cela dit, le texte me fait surtout l'effet d'enfoncer maladroitement des portes ouvertes en laissant sourdre une espèce d'hypocrisie contrite ( "il y a quand même quelque chose qui cloche avec Woody depuis toujours" ). D'abord on le savait. Et ensuite : "Bon, et alors?"
Certains passages font pas mal songer à un texte de Richard Brody qu'elle a probablement lu. (Personnellement, c'est un écrit sur la question qui m'a beaucoup marqué.)
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Re: Woody Allen

Message par holst »

MJ a écrit :
holst a écrit :J'ai du mal a croire que l'auteur(e) de cet article nauséabond du JDD soit Florence Colombani, qui a quand même sorti un ouvrage sur Woody Allen , publié par Les Cahiers du Cinéma (dans la collection maîtres du cinéma" ). Son admiration pour l'artiste ne l'empêche pas de croire aveuglément aux ragots, à sa culpabilité dans l'affaire Dylan, et chercher des traces de perversion pédophile dans son œuvre est bien plus une trace de perversité de sa part que dans le cas de Woody, dont l'œuvre est si riche.
Sûr que de prendre en considération les accusations proférées à l'égard d'Allen en 2014 dans la lecture qu'on a de son oeuvre c'est une évolution intellectuelle "à vômir". Après, ce n'est pas le premier post où quant à décider ce qui est décent ou non ce topic me paraît un peu le monde à l'envers...
Allen compte parmi les quelques cinéastes modernes qui m'importent le plus, mais ces appels au "nauséabond" dès qu'est abordé ce qu'il y a d'inséparablement problématique d'une filmographie construite sur l'évolution d'une vie spécifique (personne ou presque n'a mieux traité de la culpabilité que ce cinéaste... qui avait apparemment des raisons valables d'en ressentir), comment dire?
Personne ou presque n'a mieux traité de la culpabilité que ce cinéaste : je suis d'accord . Il avait donc apparemment des raisons valables d'en ressentir . Pas d'accord a priori . On se donne tous des raisons de ressentir une certaine culpabilité (qui n'en a jamais ressenti ?) mais de là à juger que le sentiment de culpabilité d'une personne possède des raisons valables, il y a un pas que je ne franchirai pas, car trop lié à des paramètres subjectifs, culturels et psycho-sociétaux … Par exemple, la culture juive est certainement encore plus nourrie de culpabilité que la culture chrétienne. On peut trouver une foule d'événements ou de paramètres culturels dans une vie qui nourrissent ce sentiment de culpabilité, et le génie de Woody Allen est de sublimer ce rapport à la culpabilité dans ses scenarios (voir effectivement le remarquable "Cassandra's Dream"). Mais affirmer que les raisons d'éprouver de la culpabilité sont "valables" rejoint la déclaration des "probable causes" imaginaires ou hautement spéculatives du procureur Maco. Alors , sa filmographie est construite sur l'évolution d'une vie spécifique, peut-être, mais elle ne reflète sa vie que comme un écho lointain déformé, pour ne pas dire transfiguré, par son art .
holst
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Re: Woody Allen

Message par holst »

Alexandre Angel a écrit :Cela dit, le texte me fait surtout l'effet d'enfoncer maladroitement des portes ouvertes en laissant sourdre une espèce d'hypocrisie contrite ( "il y a quand même quelque chose qui cloche avec Woody depuis toujours" ). D'abord on le savait. Et ensuite : "Bon, et alors?"
Alors "à vomir" je ne sais pas. Un tantinet nauséabond, par contre...
Pourrais-tu décrire ce qui "cloche" selon toi avec Woody ?
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Alexandre Angel
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Re: Woody Allen

Message par Alexandre Angel »

holst a écrit :Pourrais-tu décrire ce qui "cloche" selon toi avec Woody ?
Tout ce qui caractérise ses (son) personnages de film dont on sent, dont on sait, dont il dit à longueur d'interview qu'il en partage les traits : ses angoisses, son hypocondrie, ses névroses... Chez beaucoup d'entres nous, chez moi par exemple, des choses "clochent" depuis toujours; chez bon nombre d'artistes, de cinéastes, des choses "clochent " sans que cela transparaisse forcément dans les œuvres. Chez Woody Allen, j'entends, au fil de son œuvre, ça a toujours été publicisé, ce n'est pas un mystère. Colombani et, effectivement MJ, Richard Brody avant elle, donnent l'impression de réinventer la roue avec un ton contrit et vaguement compatissant. Le côté nauséabond de ces articles ne provient pas de ce qu'ils pointent (encore une fois, même si c'est plus qu'important, je ne parle pas des inexactitudes liés au cheminement des enquêtes) qui n'est pas sans intérêt dans l'analyse de l'œuvre, mais plutôt de cette façon particulière qu'ont ces journalistes de ne pas aller au bout de ce qu'ils suggèrent, d'aligner des "preuves" à charge sans tirer de vraies conclusions.
Alors oui, donc, je ne dirais pas que c'est "à vomir" (mais peut-être que ça l'est) et je laisse aux auteurs de ces articles le bénéfice du doute mais c'est pas net, on est d'accord.
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.

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Re: Woody Allen

Message par holst »

Alexandre Angel a écrit :
holst a écrit :Pourrais-tu décrire ce qui "cloche" selon toi avec Woody ?
Tout ce qui caractérise ses (son) personnages de film dont on sent, dont on sait, dont il dit à longueur d'interview qu'il en partage les traits : ses angoisses, son hypocondrie, ses névroses... Chez beaucoup d'entres nous, chez moi par exemple, des choses "clochent" depuis toujours; chez bon nombre d'artistes, de cinéastes, des choses "clochent " sans que cela transparaisse forcément dans les œuvres. Chez Woody Allen, j'entends, au fil de son œuvre, ça a toujours été publicisé, ce n'est pas un mystère. Colombani et, effectivement MJ, Richard Brody avant elle, donnent l'impression de réinventer la roue avec un ton contrit et vaguement compatissant. Le côté nauséabond de ces articles ne provient pas de ce qu'ils pointent (encore une fois, même si c'est plus qu'important, je ne parle pas des inexactitudes liés au cheminement des enquêtes) qui n'est pas sans intérêt dans l'analyse de l'œuvre, mais plutôt de cette façon particulière qu'ont ces journalistes de ne pas aller au bout de ce qu'ils suggèrent, d'aligner des "preuves" à charge sans tirer de vraies conclusions.
Alors oui, donc, je ne dirais pas que c'est "à vomir" (mais peut-être que ça l'est) et je laisse aux auteurs de ces articles le bénéfice du doute mais c'est pas net, on est d'accord.
Tout à fait d'accord avec toi , et c'est précisément le côté "suggérer sans affirmer" des journalistes que je trouve répugnant, surtout lorsqu'il s'agit de trouver des éléments soi-disant toxiques dans une œuvre … C'est une façon détournée de faire revenir la censure idéologique par le prisme de l'opinion publique qui aura tôt fait de prendre le raccourci voulu par ce processus journalistique : transformer ces suggestions en vérités établies. C'est précisément à cause de ce processus que le lynchage médiatique a fonctionné à plein régime sur Woody. Certains journalistes américains sont allés encore plus loin avec des titres du style "Faut-il encore voir des films de Woody Allen ?" ou "Time is up for "Manhattan"" (c'est à dire qu'il est préférable de ne plus voir ce film).
Déjà s'il s'agit d'artistes dont la culpabilité a été avérée dans une affaire (Polanski ou Bertrand Cantat pour en citer 2), je hurle lorsqu'on essaye de nous suggérer qu'il serait plus correct de boycotter leurs œuvres (car ce sont précisément les traits humains d'un artiste, ses failles, ses imperfections, qui font que son art nous touche, et nous atteint aussi dans notre propre humanité faillible).
Mais dans le cas de Woody, cette suggestion est doublement toxique, car il n'y a aucune preuve contre lui , et donc la présomption d'innocence est carrément bafouée : sa fille l'accuse : il est donc coupable (eh oui : et le pire c'est que la logique de la vox populi ira dans ce sens : car elle doit bien avoir des raisons d'accuser son propre père, tout de même !!!).

Pour un aussi grand artiste, quelle tristesse ce serait de terminer sa carrière là-dessus … J'espère qu'il pourra rebondir et nous offrir encore quelques merveilles de cinéma ...
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Re: Woody Allen

Message par Supfiction »

holst a écrit :Pour un aussi grand artiste, quelle tristesse ce serait de terminer sa carrière là-dessus …
Une fin totalement allenienne.
Quel génie, il avait déjà tout anticipé.

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Re: Woody Allen

Message par Supfiction »

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Re: Woody Allen

Message par hansolo »

Woody Allen réclame 68 millions de dollars à Amazon
http://www.leparisien.fr/culture-loisir ... 006820.php
- What do you do if the envelope is too big for the slot?
- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.

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Re: Woody Allen

Message par odelay »

Logique.
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Re: Woody Allen

Message par hansolo »

Surpris qu Amazon ait proposé 9 millions pour le film qui a été tourné ... Et 25 * 2 millions pour les 2 films suivants :?:
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- Well, if you fold 'em, they fire you. I usually throw 'em out.

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