J'ai vu des gens amener des gosses de 5 à 8 ans à une séance de Bad Santa, dans un multiplexe (pas un tarif bon marché) et quasi tout le premier rang était rempli de marmots. Le film n'avait pas commencé, j'étais mort de rire. Évidemment, on était bien moins nombreux une fois l'écran titre passé.cinephage a écrit :Voila, les gens consomment sans réfléchir, ils ne connaissent rien, sont idiots, se foutent de tout, et pourtant ils vont quand même filer 15 balles à la Souris. Et en plus ils achètent du pop corn, les saligauds. Certains continuent même de se rendre dans des salles qui ont fermé depuis des mois, bêtement, par habitude, sans repérer la différence...Supfiction a écrit : Oui, pour beaucoup, ce n'est même pas forcement par gout mais plutôt comme si tout le reste n'existait pas en fait. Pour quelqu'un qui va une ou deux fois au ciné par an, ne suit absolument pas l'actualité des films, seul une poignée de films arrivent jusqu'à leurs oreilles (par la puissance du marketing), tout le reste est invisible ou abscons et indéchiffrable.
Tiens, l'autre jour c'était carrément un car d'aveugles qui a été déversé dans une salle de cinéma où l'on jouait les Avengers. Je crois que le chauffeur n'est pas resté, lui. Mais les aveugles ont bien aimé le film, qui leur a fait passer un bon moment.
J'ai aussi eu pas mal de collègues qui ont voulu regarder Sausage Party avec des gamins du même âge. Là aussi, ça n'a pas duré longtemps.
Donc oui, on peut décemment supposer que, par définition, le grand public n'est pas ultra renseigné et suit les modes du moment.
Et si ce n'est pas juste un effet de mode suivi façon Panurge des temps modernes, on peut alors supposer en regardant les grands succès au BO français ces dernières années que les gens aiment la médiocrité. En même temps, les fast foods auraient depuis longtemps fermé, Monsanto n'aurait pas fait fortune, et on ne mangerait pas de la merde industrielle à tous les niveaux (j'ai encore eu droit à une jolie sauce au cheddar dans mon burger la semaine passée, et pourtant, dans un resto indépendant à 14 balles le burger).
Au choix.
Mais je trouve la version marketing moins méchante que de supposer que les gens vont voir ces films ultra lisses et calibrés par véritable goût.