Comme un chien enragé (James Foley - 1986)

[George Bailey]

Très bon film mais l'esthétique du film a beaucoup vieilli. De plus, la musique du générique est trop daté pour vraiment apprécié.

[blondin]

Comme un chien enragé de J. Foley

Très bien. Le premier film de Foley que je vois (qu'est-ce qu'il a fait d'autre?), une réussite. La mise en scène est soignée, avec des plans de petites villes de la campagne américaine de nuit souvent très beaux. La tension monte petit à petit
Sean Penn, tout jeune, musclé et blond est excellent. Il est très subtil au moment où Petit SPOILER il choisit de ne pas suivre les traces (criminelles) de son père fin SPOILER.
Tout comme Christopher Walken qui a, pour une fois, un vrai rôle complexe. J'ai l'impression que, dernièrement, il ne joue plus que le seconds rôles un peu caricaturaux.

[Rockatansky]

Malheureusement Foley n'a jamais réussi à égaler ce coup de maitre.

[Momo la crevette]

Malheureusement Foley n'a jamais réussi à égaler ce coup de maitre.

J'aime beaucoup "Glengarry, Glenn Ross", adapté d'une pièce de théâtre...

Momo

[Addis-Abeba]

Malheureusement Foley n'a jamais réussi à égaler ce coup de maitre.

Confidence se laisse voir mais reste très annecdotique, j'ai un petit plaisir coupable pour Fear, notamment pour son casting, avec un Marc Wahlberg assez impressionnant dans ce role.

[Rockatansky]

J'aime beaucoup "Glengarry, Glenn Ross", adapté d'une pièce de théâtre...

Momo

Confidence se laisse voir mais reste très annecdotique, j'ai un petit plaisir coupable pour Fear, notamment pour son casting, avec un Marc Wahlberg assez impressionnant dans ce role.

J'aime bien égaleemnt ces deux films, on peut ajouter le film avec CHow yun fat, mais ces films n'arrivent pas à la cheville de Comme un chien enragé

[Gounou]

Enfin découvert ce soir.
Un peu déçu au final même si ça reste pas mal, essentiellement grâce au duo d'acteur Penn/Walken. Malheureusement je trouve que le film, tant dans le fond que sur la forme, reste trop en surface des choses. Du coup, j'ai trouvé le potentiel dramatique à peine effleuré (la relation père-fils n'a pas le temps d'être vraiment creusée qu'on nous soumet déjà un dilemme moral voulu déchirant.), la mise en scène "datée" dans le sens péjoratif du terme... c'est à dire moins emprunte d'une atmosphère que féconde de plans isolés "dans l'air du temps". Ca peut avoir son charme, mais ça n'a pas suffit à réellement me captiver... la plupart des personnages ne sont pas développés au-delà de l'aura que sont capable de leur conférer les acteurs (Sean Penn, passées les 5 premières minutes, est très passif... et Walken se délecte - avec classe - de mimiques séductrices). Bref, c'est un peu mince... je m'attendais à quelque chose de plus tragique, voire pourquoi pas d'un peu plus baroque. Le minimalisme des enjeux ne me gêne pas s'il est transcendé par une vision de caractère... ce n'est pas vraiment le cas ici. Pas déplaisant pour autant, j'ai sûrement placé la barre trop haut à force d'en entendre du bien...

[Major Tom]

Enfin découvert ce soir.
Un peu déçu au final même si ça reste pas mal, enssentiellement grâce au duo d'acteur Penn/Walken. Malheureusement je trouve que le film, tant dans le fond que sur la forme, reste trop en surface des choses. Du coup, j'ai trouvé le potentiel dramatique à peine effleuré (la relation père-fils n'a pas le temps d'être vraiment creusée qu'on nous soumet déjà un dilemme moral voulu déchirant.), la mise en scène "datée" dans le sens péjoratif du terme... c'est à dire moins emprunte d'une atmosphère que féconde de plans isolés "dans l'air du temps". Ca peut avoir son charme, mais ça n'a pas suffit à réellement me captiver... la plupart des personnages ne sont pas développés au-delà de l'aura que sont capable de leur conférer les acteurs (Sean Penn, passées les 5 premières minutes, est très passif... et Walken se délecte - avec classe - de mimiques séductrices). Bref, c'est un peu mince... je m'attendais à quelque chose de plus tragique, voire pourquoi pas d'un peu plus baroque. Le minimalisme des enjeux ne me gêne pas s'il est transcendé par une vision de caractère... ce n'est pas vraiment le cas ici. Pas déplaisant pour autant, j'ai sûrement placé la barre trop haut à force d'en entendre du bien...

Je l'avais découvert sans en avoir entendu parlé avant, ça aide.
Une fois les obstacles de la laideur esthétique et musicale surmontés, j'ai trouvé le film formidable de par son histoire et ses acteurs. Plus on avance dans le film plus on descend en enfer...

[Gounou]

Une fois les obstacles de la laideur esthétique et musicale surmontés, j'ai trouvé le film formidable de par son histoire et ses acteurs. Plus on avance dans le film plus on descend en enfer...

Ah mais le truc, c'est que je suis loin d'avoir trouvé ça moche ou inaudible... j'avoue être même assez client de l'esthétique eigthies de certains films contemporrains à cet At Close Range (avec en tête Manhunter et Body Double, tu t'en doutes ! ).
Non, c'est surtout que derrière cette image, qui pour le coup m'a plus volontiers fait penser à du Tony Scott ou du Alan Parker de la même période, à savoir un peu chichiteuse bien dans les codes de l'époque... bah ça m'a semblé assez creu. Est-ce là l'intention de dépeindre un milieu de gens simples, ruraux ? Dans ce cas, je trouve que le clinquant de l'image dessert l'intention... sinon, c'est pour moi une faiblesse d'écriture. Toujours est-il qu'au final, sans véritablement m'ennuyer, je n'ai été ni vraiment captivé, ni encore moins ému. A la vue du dernier plan je me suis dit "ah oui, il avait hâte d'en arriver là" (Foley)... car c'est peut-être la meilleure idée du film. Mais ce qui précède n'a pas suffit pour moi à en faire le climax émotionnel voulu, malgré quelques moments intéressants.

[LéoL]

Une fois les obstacles de la laideur esthétique et musicale surmontés, j'ai trouvé le film formidable de par son histoire et ses acteurs. Plus on avance dans le film plus on descend en enfer...

Ah mais le truc, c'est que je suis loin d'avoir trouvé ça moche ou inaudible... j'avoue être même assez client de l'esthétique eigthies de certains films contemporrains à cet At Close Range (avec en tête Manhunter et Body Double, tu t'en doutes ! ).
Non, c'est surtout que derrière cette image, qui pour le coup m'a plus volontiers fait penser à du Tony Scott ou du Alan Parker de la même période, à savoir un peu chichiteuse bien dans les codes de l'époque... bah ça m'a semblé assez creu. Est-ce là l'intention de dépeindre un milieu de gens simples, ruraux ? Dans ce cas, je trouve que le clinquant de l'image dessert l'intention... sinon, c'est pour moi une faiblesse d'écriture. Toujours est-il qu'au final, sans véritablement m'ennuyer, je n'ai été ni vraiment captivé, ni encore moins ému. A la vue du dernier plan je me suis dit "ah oui, il avait hâte d'en arriver là" (Foley)... car c'est peut-être la meilleure idée du film. Mais ce qui précède n'a pas suffit pour moi à en faire le climax émotionnel voulu, malgré quelques moments intéressants.

J'ai découvert ce film il y a pas très longtemps aussi et je dois dire que je pense exactement la même chose.

[mannhunter]

Une fois les obstacles de la laideur esthétique et musicale surmontés

[AtCloseRange]

Pas facile pour moi de défendre ce film...
Pour ce qui est des reproches sur l'esthétique du film, si on va jusqu'à reprocher cela à ce film alors quasiment 100% du cinéma des années 80 (disons à partir de 82-83) est à jeter aux orties (décidément, Major, tu as du mal avec cette période).
Le film ne ressemble justement vraiment pas beaucoup à son époque. L'idée que je m'en fais, c'est plutôt une chanson de Springsteen filmée par Terence Malick ou Cimino (même si le style visuel est assez éloigné, j'en conviens). Néanmoins, je trouve la réalisation de James Foley inspirée même si imprégnée, c'est vraie, d'une certaine esthétique clipesque mais plutôt dans le bon sens du terme (voir la scène de baignade). Je peux comprendre qu'on puisse un peu rapprocher un peu d'un Alan Parker (par contre, Tony Scott ), celui de Birdy par exemple mais là encore, je n'y vois pas grand mal.
La photo de Juan Ruiz Anchia (le sublime ralenti du début est sûrement l'un des plus beaux génériques que je connaisse), le scénario dense de Nicholas Kazan (tiré d'une histoire vraie) et surtout l'interprétation des 2 acteurs principaux (je n'ai pas de mot pour décrire Walken dans ce film), voilà ce qui fait tout le prix à mes yeux de Comme un Chien Enragé (j'aime bien le titre français en fait).
Pour ceux qui découvrent le film aujourd'hui, je comprends cependant que son cachet "années 80" puisse lui nuire et sa place dans mon panthéon personnel sera forcément toujours lié à la période à laquelle je l'ai vu. Je le trouve intemporel par son sujet, sa noirceur mais il faut forcément le remettre dans le contexte cinématographique où il est sorti et son échec au box office américain n'en est que plus évident.

C'est le film qui a défini la carrière future de Sean Penn en tant que cinéaste (pour le meilleur et pour le pire). D'ailleurs, Indian Runner utilise justement comme base une chanson de Springsteen. Quant à Crossing Guard, c'est le descendant direct de ce film. Mais j'attendais vraiment plus de Sean Penn, alors que la plupart de ses films tombent souvent dans un pathos qui a tendance à m'exaspérer (je sauve Indian Runner du lot et un peu Crossing Guard).

Je crois que j'avais déjà posé la question sur le forum mais je n'avais pas eu de réponse: j'avais cru voir de façon évidente des points communs avec le film les Voleurs de Téchiné

Spoiler (cliquez pour afficher)

le vol de voitures qui se passe mal, le conseil des truands qui refuse l'entrée d'une femme dans le trafic

et je voulais savoir si le cinéaste avait déjà parlé du film, si c'était une influence consciente ou pas.

[Major Tom]

Pas facile pour moi de défendre ce film...
Pour ce qui est des reproches sur l'esthétique du film, si on va jusqu'à reprocher cela à ce film alors quasiment 100% du cinéma des années 80 (disons à partir de 82-83) est à jeter aux orties

Pourquoi si catégorique? Je ne l'étais pas. D'excellents films cités auparavant ont été fait à cette période, et c'est juste que, d'un point de vue de contemporain, beaucoup de choses finissent forcément datées, certaines plus que d'autres évidemment. Si les défauts des films des années 80 se trouvent visuellement (les bleus nuits très poussés et autres couleurs pétantes, les coupes de cheveux, la façon de filmer, etc.) pour les films des années 70 par exemple, c'est souvent le montage et des problèmes de rythme qu'on peut reprocher. J'y peux rien si j'ai trouvé qu'il faut surmonter les a-prioris négatifs concernant les 80's retranscrites dans ce film: le début avec la musique n'aide franchement pas. Mais j'ai adoré ce film. Donc en quoi le jeter aux orties?

[AtCloseRange]

Ce que je voulais dire c'est que les "scories" sont beaucoup moins présentes dans ce film que dans 99% du reste de la production américaine de l'époque. Donc si on a du mal avec ce film à ce niveau, ça devrait, en théorie, être pire pour le reste de la production de cette époque.

[Boubakar]

j'ai revu le film ce soir,et il garde toute sa force presque 20 ans après sa sortie:
sean Penn et christopher Walken sont absolument magnifiques,le thème de patrick Leonard est envoûtant,la photo de juan Ruiz Anchia est très soignée,l'histoire poignante et le final est d'une rare intensité!
un très très beau film...

voilà, pareil, un excellent film noir !