Kevin95 a écrit :
Un classikien (que je ne citerai pas) préconisait à mon encontre, un permis à points cinéphile. Au bout d'un certain point, couac ! Gage du type intégrale Bresson en portugais, voir deux fois de suite un Béla Tarr ou voir un Éric Rohmer dans une salle de ciné à Paris.
J'appelle pas ça des gages! L'intégrale d'Adolfo Arietta, de Louis Skorecki et d'HPG en une semaine : là ça cause..
(bon, Bela Tarr deux fois de suite, c'est un début).
On parle de gage, pas d'inquisition.
Les deux fléaux qui menacent l'humanité sont le désordre et l'ordre. La corruption me dégoûte, la vertu me donne le frisson. (Michel Audiard)
Comme "le Temps de l'innonce" et "A tombeau ouvert", "Killers of the Flower Moon" , très identifiable martinien, est un film divisiblement indélébile et insoluble, une roulade avant au niveau du sol, une romance dramatique éternuante et hilarante.
m. Envoyé Spécial à Cannes pour l'Echo Républicain
Le 9 février sort une édition limitée de la BO de Solaris en vinyl / CD accompagnée d'un livre et du BR du film avec st anglais.
Song Cycle Records is pleased to announce the release of Solaris. Sound And Vision, a collector’s edition box set, limited to 500 numbered copies worldwide, that includes the soundtrack realised by the great Russian composer Edward Artemiev for Andrey Tarkovsky’s masterpiece film Solaris (1972). The box includes the soundtrack in two formats: LP 180gr high-quality virgin vinyl and, for the first time, CD.
The release is also accompanied by an exclusive photo book with unreleased images of the movie set and essays about music and cinema of the duo Artemiev/Tarkovsky, and the BluRay version of the film, in original language with English subtitles
Si on veut chercher le lien entre Siodmack, Hemingway et Tarkovsky
Petit film d'étude assez prenant en ce qu'il parvient à diffuser une certaine tension malgré un montage parfois approximatif et le peu de moyens. Le film dérive tout document du film noir à une atmosphère plus "russe", lente et dépressive où l'on sent les réalisateurs vouloir toucher à des questions plus métaphysiques (l'attitude face à la mort)
DVD potemkine, coffret intégral: Copie évidemment très abimée, définition pas terrible. A noter une coupure du son 2-3 minutes avant la fin
Il n'y aura pas de départ aujourd'hui - 1959
Deuxième films au budget assez important car en partie financé par la télévision pour le jour de la Victoire. Il ne préfigure pas encore vraiment stylistiquement le Tarkovsky de la suite. Le sujet fait penser au Salaire de la peur: un convoi militaire est organisé après la découverte d'une trentaine de tonne d'obus en pleine ville. L'enjeu du film est de symboliser une sortie de la guerre, une paix retrouvée après des meurtrissures toujours vivaces. Il y a ici, surtout vers la fin du court, une volonté de ne pas aller à l'évidence du film à suspens et de déjouer les attentes du spectateurs par le recours au lyrisme bien que le film se présente en grande partie comme naturaliste. On pense au néo réalisme italien.
Dvd Potemkine - coffret intégral: Le film a été perdu puis retrouvé dans les années 90. Copie un peu moins abîmée que celle des Tueurs et un mieux du côté de la définition.
Le rouleau compresseur et le violon - 1961
Première réalisation solo de Tarkovski et découverte pour moi. Réalisé dans les studios MosFilm, film de fin d'étude impressionnant de par son ambition plastique, qui m'a fait penser à un cousin éloigné du Ballon rouge de Lamorisse tournée 5 ans plus tôt. Toutefois ici la profondeur des personnages est plus grande et à la poésie du film s'ajoute un regard sociologique. Un travail sur les couleurs, la lumière, les cadres qui fondent les bases et le génie du cinéma de Tarkovski.
Dvd Potemkine. Le film mériterait une restauration (problème sur l'étalonnage?). Meilleur copie des trois courts cela dit.
J'ai commencé mon coffret et donc par "l'enfance d'Ivan".
Aussi majestueux dans sa mise en scène que dans son propos, j'ai trouvé ce film poétique, beau (purée ces plans de malade qui ont inspiré tant maintenant -cf the revenant) , et pour une des rares fois dans un film de guerre, montrer un enfant est tellement fort : cette scène finale où on entends l'exécution ! Grand premier film...
Je viens de voir Nostalghia, et j'en garde une drôle d'impression, à la fois géniale et de dégoût.
J'ai trouvé cela extrêmement chiant mais je n'arrêtais pas de me répéter en sortant de la salle que j'avais visionné un grand film qui restera gravé dans ma mémoire cinématographique.
En plus, à un moment, il y a un plan qui m'a happé et qui résumé ma pensée confuse : celui où le personnage principal baille et lance un regard-caméra. Je me suis dit : "Tarkovsky est conscient que je m'ennuie et se fiche de moi ! Quel génie !"
Je ne comprends pas bien le mot "dégoût" dans ton post. Je peux comprendre que tu n'aie pas adhéré. Pour moi le seul problème que j'ai avec le film est l'intermède romain avec Domenico. Je n'arrive pas bien à m'expliquer l'intérêt de" son geste.
Que tu aies éprouvé de l'ennui c'est une question de point de vue, mais je ne comprends pas le dégoût.
Rien que pour la scène de la bougie, je regarderais le film en boucle.
"Dégoût" n'est pas le mot adéquat en effet, je ne sais pas tres bien comment l'exprimer. Parce que j'ai trouvé le film genial mais ennuyeux et genial parce qu'il est ennuyeux et que Tarkovski en a lui-même conscience à travers le plan que j'ai décrit
Dernière modification par Martine Cachet le 25 avr. 18, 17:36, modifié 1 fois.
gnome a écrit :Je ne comprends pas bien le mot "dégoût" dans ton post. Je peux comprendre que tu n'aie pas adhéré. Pour moi le seul problème que j'ai avec le film est l'intermède romain avec Domenico. Je n'arrive pas bien à m'expliquer l'intérêt de" son geste.
Que tu aies éprouvé de l'ennui c'est une question de point de vue, mais je ne comprends pas le dégoût.
Rien que pour la scène de la bougie, je regarderais le film en boucle.
Pareil. Et je ne trouve pas le film ennuyeux, au contraire. Qu'il y ait des points obscurs participe même pour moi à l'intérêt du film.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? (pensée shadok)
gnome a écrit :Rien que pour la scène de la bougie, je regarderais le film en boucle.
Souvenir d'avoir justement ressenti vivement l'envie de m'immoler pendant cette interminable scène, après un film que j'ai trouvé interminable et pas très intéressant (tout m'a échappé dans ce film).
Et puis je me suis souvenu que j'étais chez moi, donc j'ai pris la télécommande pour continuer cette "superbe scène" en accéléré. Et j'ai même pas honte.
gnome a écrit :Rien que pour la scène de la bougie, je regarderais le film en boucle.
Souvenir d'avoir justement ressenti vivement l'envie de m'immoler pendant cette interminable scène, après un film que j'ai trouvé interminable et pas très intéressant (tout m'a échappé dans ce film).
Et puis je me suis souvenu que j'étais chez moi, donc j'ai pris la télécommande pour continuer cette "superbe scène" en accéléré. Et j'ai même pas honte.
La scène de la bougie et la scène finale avec le regard caméra qui dure et qui dure et qui dure...
