pol gornek a écrit :cinephage a écrit :En quantité, 2017 est proche des records en films sortis. En fréquentation aussi, d'ailleurs (209 millions d'entrées). Il y a pourtant plus de 300 titres qui n'ont pas fait 10 000 entrées (cf le Film Français de la semaine dernière). A coté, ces blockbusters "qu'on ne veut plus voir" affichent complet lors de leur sortie, et battent de nouveaux records au box-office chaque année.
La lassitude n'est absolument pas à l'ordre du jour, les gens veulent des Marvel des DC et des Star Wars, encore et toujours. Tant que ça ne changera pas, les studios continueront de proposer ces films. Mais il y a largement de quoi se satisfaire si on veut voir autre chose...
Tout à fait. On est dans une logique de studio : que les films soient bons ou mauvais n'a aucune importance, tant qu'ils font du chiffre, il n'y a aucune raison de s'arrêter. Qui plus est, on a bien vu que la fiction sérialisée était particulièrement porteur, donc on étend les univers, on les décompose et cela donne un, deux, trois, voire plus de films d'une même franchise par an et qui satisfont un public qui se déplace massivement et des studios qui accumulent les bénéfices. Le jours où un même studio enchaînera deux ou trois gros flops d'affilé, la bulle éclatera et le cinéma trouvera un nouveau phénomène à multiplier.
D'autant plus que les franchises ont permis aux studios d'aboutir à un modèle économique stable, chose qui n'était jamais arrivé dans le cinéma auparavant. On annonce des profits, et on les tient. C'est sans précédent.
De plus, dans la logique ultra-concentré des grands groupes média, ces contenus ne valent pas pour eux-même, mais pour la marque qu'ils entretiennent. Cette marque permet une démultiplication des produits sur tous les supports imaginables, jeux, vêtements, parcs d'attraction (le très gros morceau en termes de ressources stables), séries télé...
Donc effectivement, tant que le public ne montrera pas une réelle lassitude, ça ne diminuera pas (et encore, même alors, il y aura à mon avis une grosse inertie parce qu'il faudra surtout que les actionnaires comprennent qu'il faut passer à autre chose. Reste qu'il est toujours possible, pour le cinéphile, de voir autre chose et de contourner le problème. La période est faste par sa diversité et par le grand nombre de films qu'il est possible de découvrir sur toute sorte de supports.