Alexandre Angel a écrit :Michel2 a écrit :Je l'ai trouvé très bien, ce passage sur les polars d'Eddie Constantine.
Beaucoup de choses sont vraiment très bien. Je ne sais si c'est parce qu' on est au début du documentaire et que la réceptivité, du coup, y est performante mais c'est le passage sur Jacques Becker qui m'a ébloui. On sent qu'il l'adore, qu'il lui confère une place particulière.
C'est aussi l'un des premiers grands émois cinéphiliques de Tavernier sur le domaine français : je pense qu'il y a un côté madeleine de Proust et donc un rapport affectif très fort avec les films de Becker, ce qui se ressent forcément dans le documentaire.
La partie sur Jean Gabin est aussi passionnante et permet de remettre les pendules à l'heure en tordant le cou à quelques idées reçues sur le Gabin des années 50 (même si je suis moins indulgent que Tatave sur la toute fin de carrière : sur la période 65-75, à l'exception notable du
Chat, Gueule d'Amour avait quand même fortement tendance à gabiniser à fond les ballons, ce que Tavernier reconnaît d'ailleurs au détour d'une phrase).
Je suis impatient de voir le
magnum opus de 8 x 52 mns qui sortira l'année prochaine. Mais en attendant, elle nourrit très bien son homme, cette petite bande annonce de trois heures