Une Vie Cachée (Terrence Malick - 2019)

[G.T.O]

Franz Jägerstätter, paysan autrichien, refuse de se battre aux côtés des nazis. Reconnu coupable de trahison par le régime hitlérien, il est passible de la peine capitale. Néanmoins, porté par sa foi inébranlable et son amour pour sa femme, Fani, et ses enfants, Franz reste un homme libre. Une vie cachée raconte l'histoire de ces héros méconnus.

Après un détour expérimental ayant largué les fans les plus endurcis, sa fameuse trilogie moderne (To the Wonder, Knight of Cups, Song to song), Malick ne semble plus s’arrêter. Décrit comme le retour à sa veine narrative, prélude d’une possible nouvelle trilogie consacrée à la foi, Une Vie Cachée semble néanmoins, malgré des critiques moins tièdes, encourager les réactions les plus contrastées.
Apaisement dans le dispositif Malick ou prolongement de la trilogie expérimentale ?

La réponse demain sur les écrans.

[Brody]

Pour moi le film de l'année, rien que ça.
Malick retrouve la poésie et l'équilibre, la grâce incomparable du Nouveau Monde, en ayant entièrement digéré sa phase expérimentale de ses trois derniers films.
D'une richesse et d'une beauté immenses, j'en ai la chair de poule en y repensant. On a de la chance de découvrir des oeuvres pareilles en salle aujourd'hui encore.

Va me falloir du temps pour le digérer. et l'ayant vu sans avoir vu une seule image avant, je vous laisse vierge de toute analyse pour simplement vous encourager à (re)tomber en amour avec Malick.

(15 personnes dans la salle à l'avant première à Vélizy, dans une salle neuve, c'est d'abord déprimant quand on pense aux queues pour les Cht'os ou les Marvoule, puis fantastique en conditions de visionnage)

[Alexandre Angel]

Pour moi le film de l'année, rien que ça.
Malick retrouve la poésie et l'équilibre, la grâce incomparable du Nouveau Monde, en ayant entièrement digéré sa phase expérimentale de ses trois derniers films.
D'une richesse et d'une beauté immenses, j'en ai la chair de poule en y repensant. On a de la chance de découvrir des oeuvres pareilles en salle aujourd'hui encore.

Va me falloir du temps pour le digérer. et l'ayant vu sans avoir vu une seule image avant, je vous laisse vierge de toute analyse pour simplement vous encourager à (re)tomber en amour avec Malick.

(15 personnes dans la salle à l'avant première à Vélizy, dans une salle neuve, c'est d'abord déprimant quand on pense aux queues pour les Cht'os ou les Marvoule, puis fantastique en conditions de visionnage)

Mazette!

[Jeremy Fox]

Pour moi le film de l'année, rien que ça.
Malick retrouve la poésie et l'équilibre, la grâce incomparable du Nouveau Monde, en ayant entièrement digéré sa phase expérimentale de ses trois derniers films.
D'une richesse et d'une beauté immenses, j'en ai la chair de poule en y repensant. On a de la chance de découvrir des oeuvres pareilles en salle aujourd'hui encore.

Va me falloir du temps pour le digérer. et l'ayant vu sans avoir vu une seule image avant, je vous laisse vierge de toute analyse pour simplement vous encourager à (re)tomber en amour avec Malick.

(15 personnes dans la salle à l'avant première à Vélizy, dans une salle neuve, c'est d'abord déprimant quand on pense aux queues pour les Cht'os ou les Marvoule, puis fantastique en conditions de visionnage)

Mazette!

Effectivement ; il y a de quoi vouloir retomber amoureux de son cinéma. Je le rajoute donc à ma wishlist malgré ses derniers films qui me sont tombés des yeux.

[Alexandre Angel]

Je le rajoute donc à ma wishlist malgré ses derniers films qui me sont tombés des yeux.

C'est fou parce que quand tu regardes la filmographie (je viens de le faire), ça reste hyper-chiche en nombre de films alors qu'on pourrait croire qu'il a fini par en réaliser pas mal. Ben non en fait
J'ai un copain qui va être intenable, je le sens... (celui qu'il a un peu moins aimé que les autres, c'est Song to song mais il a beaucoup aimé le Voyage to time, qu'il a eu la chance de voir).

[reuno]

(15 personnes dans la salle à l'avant première à Vélizy, dans une salle neuve, c'est d'abord déprimant quand on pense aux queues pour les Cht'os ou les Marvoule, puis fantastique en conditions de visionnage)

Demain j'y suis première séance !
J'ai même pris mon après midi pour !

Sinon je me souviens de ma séance de The Tree of Life, en multiplexe, grande salle de plusieurs centaines de places, toute première séance à 11h00, et j'étais tout seul.

[Brody]

Effectivement ; il y a de quoi vouloir retomber amoureux de son cinéma. Je le rajoute donc à ma wishlist malgré ses derniers films qui me sont tombés des yeux.

Idem : je ne suis pas allé au bout de A la merveille et Knight of Cups, et même pas essayé Song to Song. Mais cette phase quasi expérimentale est passée (ou plutôt intégrée, maturée), et l'on retrouve les moments de grâce des précédents, comme dans les plus beaux passages intimistes et familiaux de Tree Of Life notamment.

Je me suis un peu enflammé, mais rares sont les fims qui touchent au plus près, redonnent foi dans la bonté et l'humain en ces temps de misanthropie ambiante. ça a été mon cas, je vous le souhaite aussi

[Watkinssien]

J'ai quand même bien hâte!

[Dunn]

J'ai regardé le début et les paysages ont beaux être magnifiquement filmé (le scope, les montagnes autrichiennes, la copie 4K- j'invite à tous classikiens de le voir dans une salle équipée), j'ai toujours autant de mal avec ses gros plans sur ses acteurs. J'ai toujours cette impression qu'ils vont traverser l'écran et que Malick utilise une focale trop courte...

[LordAsriel]

Film vu ce dimanche. Ce commentaire est celui de quelqu'un qui aime à peu près tous les films de Malick (et qui les a tous vus, Voyage of time inclus), donc évidemment, il est à prendre avec des pincettes.

Il fallait que Malick passe par la crise esthétique de son cinéma, et sa mise en doute profonde de la scène comme unité narrative pour aboutir à Une vie cachée - Passion d'un christ anonyme racontée sous la forme d'un polyptyque cinématographique. S'il retourne effectivement à une dramaturgie relativement classique, ce n'est pas pour autant que le cinéaste texan renonce à un éclatement du montage, nombre de scènes étant marquées par un surdécoupage cherchant à faire communiquer le passé avec le présent, l'ailleurs avec l'ici, ou bien encore à saisir l'essence volatile du moment vécu.
L'emploi atypique des langues, pas du tout dans la recherche de réalisme (et pas non plus, comme je l'ai lu, dans une opposition réductrice entre les nazis qui parleraient allemand et les Autrichiens qui parleraient anglais), soutient par ailleurs les portraits d'hommes et de femmes écartelés entre animalité de la vie communautaire et divinité de la vie intérieure.
Quant à August Diehl et à Valerie Pachner, tous deux d'une intensité fiévreuse, ils sont cassants comme l'argile, beaux comme des saints.

Un mot sur la citation de George Eliot qui a donné son titre au film : elle est juste sublime, et elle résonne particulièrement en ces temps de crises et d'engagements divers :

for the growing good of the world is partly dependent on unhistoric acts; and that things are not so ill with you and me as they might have been is half owing to the number who lived faithfully a hidden life, and rest in unvisited tombs.

(phrase finale du roman Middlemarch, écrit en 1872)

[-Kaonashi-]

Je rejoins complétement les deux avis enthousiastes ci-dessus.

Un film bouleversant par sa beauté, par ses moments simples, par le parcours de ses personnages.
Une très belle partition de James Newton Howard, mêlé à de superbes choix de musique classique (un extrait de la symphonie 3 de Gorecki, premier mouvement cette fois-ci, terrassant).
J'ai beau adoré ses films jusqu'à Tree of Life, et avoir apprécié avec (beaucoup) plus de modération les suivants, je pense que l'usage du grand angle n'a jamais été autant maîtrisé que dans Une vie cachée : c'est visuellement saisissant, on est comme dans un espace intime, proche des personnages, dans un lieu immense et une période tourmentée qui les dépasse.
Une des grandes forces du film c'est aussi l'usage de quelques extraits d'archives et surtout la volonté de ne pas exposer l'idéologie et le régime nazis auquel s'oppose Jägerstäter, et de ne pas non plus verbaliser le sens de cette opposition.
L'un des très grands films de l'année, et même de la décennie.


NB :

mais il a beaucoup aimé le Voyage to time, qu'il a eu la chance de voir).

Film vu ce dimanche. Ce commentaire est celui de quelqu'un qui aime à peu près tous les films de Malick (et qui les a tous vus, Voyage of time inclus)

Le saviez-vous ?
Voyage of Time est disponible en bluray depuis quelques années, donc il n'y a plus vraiment grand-chose d'exceptionnel à l'avoir vu. En salle, si, mais plus en vidéo.
Il faudrait d'ailleurs que je le revois, je n'avais pas beaucoup apprécié sur le coup.

[Jeremy Fox]

Voyage of Time est disponible en bluray depuis quelques années, donc il n'y a plus vraiment grand-chose d'exceptionnel à l'avoir vu. En salle, si, mais plus en vidéo.
Il faudrait d'ailleurs que je le revois, je n'avais pas beaucoup apprécié sur le coup.

Exact : il était même passé sur des plateformes VOD il me semble, auquel cas contraire je n'aurais pas pu le voir non plus. Donc pas si difficile à voir (enfin, façon de parler... car ce fut un calvaire de plus me concernant)

[Alexandre Angel]

Le saviez-vous ?Voyage of Time est disponible en bluray depuis quelques années

Eh non, je ne savais pas. Merci!

[Jeremy Fox]

Le saviez-vous ?Voyage of Time est disponible en bluray depuis quelques années

Eh non, je ne savais pas. Merci!

Tu ne le remercieras peut-être pas après l'avoir vu

[Alexandre Angel]

Tu ne le remercieras peut-être pas après l'avoir vu

Quand j'ai vu que tu m'avais quoté, j'attendais une saillie de ce genre