Joker (Todd Phillips - 2019)

[Arn]

J'ai écouté le fameux podcast NoCiné. Bon en fait c'est pas si pire j'ai envie de dire. Y'a bien sûr des choses ridicules, de la mauvaise foi notamment dans le fait qu'il le traite comme si ça devait être un nouveau Taxi Driver ou autre grand classique, qu'ils sont super dure sur des choses dont on ne les entends pas parlé d'habitude, sur le "pire film de l'année" . Il y a des choses avec lesquels je ne suis pas d'accord (l'aspect "c'est pas sa faute" ne m'aurait pas dérangé s'il avait été mieux traité), ou comme quoi le Joker devrait représenter le mal absolu. Mais il y a aussi des choses où je les rejoins comme le manque de substance du personnage, ou les soucis d'écriture global du film.

Les plus gros problème du podcast c'est que ça sent trop la mauvaise foi sur certains arguments, ça va trop loin dans les critiques en prenant le film sur la base de son succès public et critique. Et peut être le pire : quand on le met en perspective de certains films qu'ils défendent, ça en devient pour le coup risible et ça perd grandement en crédibilité. Et puis ça aurait pas fait de mal d'avoir une parole discordante, mais bon c'est rarement le cas chez eux (j'ai souvenir du podcast sur Upgrade avec Périne (désolé j'ai pu son nom) qui tentait tant bien que mal de faire entendre une voix plus positive, mais face à elle je crois que c'était Mouissiakis, ça doit être usant).

[JasonMyers]

Je n'ai jamais écouté le podcast d'Upgrade que j'avais bien apprécié. Une petite série B qui pétait pas plus haut que son cul et qui le faisait bien. Mais rien que l'intitulé du podcast m'avait fait comprendre qu'ils seraient en mode bashing.

[Flol]

Ils avaient détesté oui, malgré les quelques tentatives de sauvetage de Perrine Quennesson. Je l'aime beaucoup elle, très posée et argumentée, et qui surtout parvient à exister et faire entendre sa voix au milieu des alpha mâles trop imposants.
Je me souviens aussi de leur émission consacrée à Captive State, qu'ils avaient totalement détruit sans la moindre voix discordante. Je l'avais écouté avant d'aller voir le film, et j'avais bien fait de ne pas suivre leurs conseils.

[harry]

Moïssakis, de la fameuse ancienne équipe de Mad Movies, est celui qui est le moins convaincant et le plus désagréable à écouter, le moins nuancé. Et il n'est pas du genre à revenir en arrière dans ses propos, il est trop fier pour ça.

Ce qu'il a sorti pour démonter le Joker n'a plus rien à voir avec de la critique de professionnel mais plutôt de la discussion de comptoir, bourré avec un pote cinéphile, le samedi soir (et les autres suivaient bien la cadence). Moïssakis devrait se contenter d'écrire ses critiques plutôt que de les énoncer à voix hautes.

Je l'ai croisé quelques fois en live, c'est pareil. Le plus lourdeau de la team (quoique Dahan est pas loin) Djoumi a au moins un coté plus posé et une érudition qui le rendent moins crispant, bon y'a toujours le syndrome "vaches sacrées/tetes de turc". On se refait pas!

Leurs programmes pourraient être vraiment dans le haut du panier, mais leur vision biaisée les empêchent d’être vraiment pris au sérieux.
Tu vas te taper 3,4 podcasts ou tu vas te dire "Ha ben oui, la ça peu être un truc de référence" et tu vas en avoir 1 ou 2 après ou tu vas te dire "...mais vous êtes aussi des gros connards suffisants"
Apres des fois je m'en sert comme baromètre: "Ha, ils ont pourri le truc. Y'a peu être des chances que ça soit pas mal alors..."

Et puis ça aurait pas fait de mal d'avoir une parole discordante, mais bon c'est rarement le cas chez eux (j'ai souvenir du podcast sur Upgrade avec Périne (désolé j'ai pu son nom) qui tentait tant bien que mal de faire entendre une voix plus positive, mais face à elle je crois que c'était Mouissiakis, ça doit être usant).

Je me souviens aussi d'un truc dans le même genre quand ils parlent de First Man, une des filles (Perrine peu être?) qui argumente face Fetasalakis qui lui se borne complètement jusqu’à aller dans des réponses a la logique totalement stupide.
Je serai dans la team, un mec comme ça en face y'aurait longtemps que ça aurait fini aux mains.

[Flol]

A force de parler de moussaka et de "Fetasalakis", ça m'étonnerait pas non plus qu'il t'en foute une dans la gueule. Et je crois pas que ça me gênerait.

[JasonMyers]

Dahan il gueule comme un vieux con mais il l'assume, d'être un vieux con et il en rigole même dans son emission. Djoumi est moins dans le bashing, d'ailleurs il participe beaucoup moins aux podcast que Moissakis. Je me souviens de sa participation à l'émission du Cercle où il était souvent en contradiction avec les autres mais je trouvais qu'il restait a distance lorsqu'ils parlaient d'un film qui ne l'intéressait pas. Une fois ils lui ont demandé son avis sur le film français "Réparer les vivants". En gros il a dit que c'était un film francais dans tous ses clichés mais j'avais l'impression que si on ne lui avait rien demandé, il n'aurait rien dit au final. Mais je me goure peut être.
Et effectivement Perrine arrive à poser son avis, ce qui n'est pas évident avec un gars comme Moissakis qui coupe la parole sans arrêt et clame que c'est nul, qu'il a pas compris tel truc donc c'est incohérent. Et quand Perrine lui explique que non c'est pas incohérent, il bougonne que c'est quand meme nul parce qu'il n'a pas compris....

[Mosin-Nagant]

A force de parler de moussaka et de "Fetasalakis", ça m'étonnerait pas non plus qu'il t'en foute une dans la gueule. Et je crois pas que ça me gênerait.

Oui, moi aussi j'ai trouvé ça limite-limite. On se calme, harry.

T'es à deux doigts de te faire appeler comme le pain de mie. Attention :

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[harry]

A force de parler de moussaka et de "Fetasalakis", ça m'étonnerait pas non plus qu'il t'en foute une dans la gueule. Et je crois pas que ça me gênerait.

Le PC ce mal qui s’insinue partout...
Il ferait preuve d'un peu plus de mesure, d’objectivité, de moins de mauvaise foi, d'intelligence, bref d’être moins con, peu être je l’appellerait autrement mais en l’état pour moi c'est juste le "danseur de sirtaki".

[Watkinssien]

[Flol]

A force de parler de moussaka et de "Fetasalakis", ça m'étonnerait pas non plus qu'il t'en foute une dans la gueule. Et je crois pas que ça me gênerait.

Le PC ce mal qui s’insinue partout...

C'est pas une question de "PC", c'est juste qu'a un moment donné on peut penser ce qu'on veut du type (et sur le fond on est assez d'accord), mais en arriver à faire de la vanne pas drôle à base de clichés sur les Grecs dignes de Laurent Gerra, ça dessert plus ton propos qu'autre chose.

[Ouf Je Respire]

A bas les héllénophobes!

[O'Malley]

Question spoilers insignifiante mais juste pour être sur :

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Juste avant que Thomas Wayne se fasse tuer, on passe devant un cinéma qui nous dit
NOT PLAYING TONIGHT :
BLOW OUT

Ou c'est moi ?

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Oui ainsi que Zorro the Gay Blade!

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Et il y a un film de Billy Wilder qui passe dans un cinéma aussi, dans la séquence finale.

Quant à ce Joker, ce fut une assez belle déception!

Le film est loin d'être inintéressant, mais il est très, très loin d'être transcendant en quoi que ce soit.
Pour ma part, c'est typiquement le film dont le fond a un fort potentiel et dont la mise en scène est fort quelconque. Une oeuvre lourde, qui nous assène déjà son propos au bout de 5 minutes et qui ne fait que répéter pendant quasiment deux heures les mêmes enjeux, les mêmes drames intérieurs, les mêmes colères. C'est un film qui évolue si peu, à l'instar d'un personnage principal trop tôt sur la corde raide. Mais ce protagoniste est incarné par un acteur puissant, magnifique d'aisance, génial en somme, qui permet à lui seul à ce que l'on suive cette histoire sans s'ennuyer, fascinés que nous sommes par son amplitude, ses nuances et que nous le suivons sans ambages vers son symbolisme bien prévisible.

Et je vais apparaître facile dans ma critique, mais les références clairement assumées font mal au film de Phillips. Le réalisateur n'a clairement pas le niveau d'un cinéaste totalement en phase, qui fait corps avec son atmosphère, ses enjeux émotionnels. Même s'il tente littéralement de "tuer le père cinématographique" dans une séquence importante (l'une des plus intéressantes émotionnellement et symboliquement). Ce dernier est incapable d'être à la hauteur des quelques idées brillantes qui émergent de ce film décevant, loin d'être aussi inconfortable que prévu (mis à part les premiers rires chez la psy, où l'on sent la douleur chez Arthur).

Il y a quelques beaux moments. La photographie est léchée, mais elle fait trop propre, au point que je ne ressens que rarement la crasse de la ville, son caractère poisseux et gangrenée.

Au final, la proposition de contre-pied par rapport aux blockbusters actuels marche à moitié, car elle ne transcende rien du tout. Mais elle fait quand même un peu de bien au milieu du formatage actuel. En tout cas, l'idée que des alternatives puissent être réalisées, rencontrent leur public et l'estime des critiques amènent certainement un courant positif de changement. Pourquoi pas? Joker est un film totalement déséquilibré, avec un acteur au sommet, une écriture parfois brillante, parfois lourde ou simpliste et une mise en scène illustrative sans aucune imagination.

To avis résume très bien ce que je pense de ce film qui de plus, possède un personnage principal dont l'identification n'est pas vraiment facile. Au moins, avec Travis Bickle, ça marchait car il était borderline. Arthur Fleck, lui est totalement de l'autre côté et cela, dès le début...

[Phnom&Penh]

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Et il y a un film de Billy Wilder qui passe dans un cinéma aussi, dans la séquence finale.

Oui, c'est Ace in the Hole (Le Gouffre aux chimères). Ça m'a un peu surpris d'ailleurs, le film est de 1951 et je ne vois pas trop le rapport. C'est peut-être un hommage juste comme ça, d'autant que le titre américain est un sacré jeu de mots en lui-même.

Sinon, comme vous, mon avis est assez mitigé malgré la performance de l'acteur. Je trouve aussi que la folie, mais je ne suis pas psychiatre, n'est pas réaliste. C'est trop ou "presque normal", ou "complètement timbré" et ce, dès le départ. Et la mise en scène est à la fois ambitieuse, et pas tout à fait au niveau. Bon, ça reste à voir et c'est original.

[O'Malley]

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Et il y a un film de Billy Wilder qui passe dans un cinéma aussi, dans la séquence finale.

Oui, c'est Ace in the Hole (Le Gouffre aux chimères). Ça m'a un peu surpris d'ailleurs, le film est de 1951 et je ne vois pas trop le rapport. C'est peut-être un hommage juste comme ça, d'autant que le titre américain est un sacré jeu de mots en lui-même.

Oui je pense que c'est un hommage au film de Wilder en révélant le sens détourné du titre. J'ai trouvé ça assez rigolo, une sorte de clin d'oeil cinéphile, même si je pense que l'intention est gratuite et m'a même sorti un peu de la séquence.

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Après, le film traite aussi de l'instrumentalisation des méfaits du Joker, par la presse en en faisant un porte-étendard de la révolte sociale donc peut-être que ce n'est pas si gratuit que cela.

[Phnom&Penh]

Oui je pense que c'est un hommage au film de Wilder en révélant le sens détourné du titre. J'ai trouvé ça assez rigolo, une sorte de clin d'oeil cinéphile, même si je pense que l'intention est gratuite et m'a même sorti un peu de la séquence.

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Après, le film traite aussi de l'instrumentalisation des méfaits du Joker, par la presse en en faisant un porte-étendard de la révolte sociale donc peut-être que ce n'est pas si gratuit que cela.

Oui, tu as raison, ça doit être une allusion à la presse qui fait monter la sauce. D'autant que j'ai lu que le film (aux USA) avait été changé de titre juste avant sa sortie, et passé d'Ace in the Hole à The Big Carnival, et que c'est seulement en 2007 que le film a retrouvé son titre original...donc à cette époque, il n'aurait pas du être affiché sous ce titre.