Elle personnifie le cinéma bourgeois et pense qu'elle fait un film radical en plus . Je ne sais pas si elle croit vraiment à ce qu'elle dit, mais alors c'est grave. Et puis le procès en sexisme, c'est niveau Elizabeth Banks ...“It’s a very bourgeois industry. There’s resistance to radicalism, and also less youth in charge. ‘A film can be feminist?’ They don’t know this concept. They don’t read the book. They don’t even know about the fact that ‘male gaze’ exists. You can tell it’s a country where there’s a lot of sexism, and a strong culture of patriarchy.”
Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
She got guts. C'est une immense cinéaste. Et puis à croire le dernier commentaire, il y a pas de juste milieu. C'est on adhère ou pas du tout. C'est le propre de l'art.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Son film m'a poliment ennuyé, mais c'est peut-être pire que la détestation du coup.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Oui, difficile de dire si c'est du storytelling cynique pour critiques étrangers assoiffés de propos néoféministes/LGBT friendly (en schématisant à fond et si ça se trouve c'est l'article qui en rajoute) ou si Sciamma estime sincèrement que son film a été mal reçu, mais difficile de voir en Portrait... un film martyr entre son prix cannois, ses 10 nominations aux Césars, son accueil critique (4 étoiles sur 5 sur allociné pour 36 critiques) et 300.000 entrées certes pas géniales mais dans les clous du cinéma d'auteur français "installé" à la Desplechin/Assayas/Cédric Kahn. Ah, les artistes...
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Exactement, interview et article ridicules.Shin Cyberlapinou a écrit :Oui, difficile de dire si c'est du storytelling cynique pour critiques étrangers assoiffés de propos néoféministes/LGBT friendly (en schématisant à fond et si ça se trouve c'est l'article qui en rajoute) ou si Sciamma estime sincèrement que son film a été mal reçu, mais difficile de voir en Portrait... un film martyr entre son prix cannois, ses 10 nominations aux Césars, son accueil critique (4 étoiles sur 5 sur allociné pour 36 critiques) et 300.000 entrées certes pas géniales mais dans les clous du cinéma d'auteur français "installé" à la Desplechin/Assayas/Cédric Kahn. Ah, les artistes...
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Alors qu’en fait le film a reçu un bien meilleur accueil critique que public, il me semble.Karras a écrit :Elle semble faire le reproche à la presse française plutôt qu'au public français, tel que le rapporte cet article :Supfiction a écrit : Je ne crois pas au problème de traduction. C’est typique des artistes français de se lâcher contre les français lorsqu’ils sont à l’étranger, comme si leurs propos n’allaient pas être entendu ici.
https://www.troiscouleurs.fr/cinema/cel ... -sur-tout/
Quelqu’un saurait définir ce qu’est le « regard féminin » ?
Avoir été émoustillé par Rita et Betty mais pas tellement par Marianne et Héloïse, c’est sûrement par manque de « regard féminin ».
J’ai l’impression que les français ont davantage pris le film par le biais esthétique que militant, ce qui expliquerait la différence d’accueil.
Dernière modification par Supfiction le 27 févr. 20, 16:05, modifié 1 fois.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Un début de réponse ici (en plus d'un débat salutaire sur cette notion qui veut tout et rien dire) :Supfiction a écrit :Quelqu’un saurait définir ce qu’est le « regard féminin » ?
https://www.transfuge.fr/billet-cinema- ... e,450.html
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Bizarre, parce que quand je trouve érotiques par exemple Lana Turner dans Le facteur sonne toujours deux fois ou bien Marlène Dietrich dans L’ange bleu, ce sont pourtant deux femmes de pouvoir et absolument pas dans un rapport de soumission avec leur partenaire masculin. Dans Fenêtre sur cour ou La main au collet, Grace Kelly est une femme entreprenante. Dans La chatte sur un toit brûlant, Elizabeth Taylor est le personnage fort et non Paul Newman.le female gaze se distingue du male gaze en ceci qu'il « propose une autre manière de désirer, qui ne se base plus sur une asymétrie dans les rapports de pouvoir, mais sur l'idée d'égalité et de partage ». Car le male gaze, lui, est défini comme un regard où le personnage féminin, objectivé, est « l'objet passif d'un spectacle érotique », c'est-à-dire un regard renforçant « une vision patriarcale où les femmes à l'écran doivent être soumises au regard des hommes pour que ces derniers éprouvent du désir ou du plaisir ».
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Tu viens de découvrir le monde merveilleux de la pensée d'Iris Brey.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Je ne la connais pas mais je suppose que c’est une militante parmi tant d’autres du même acabit. Les arguments sont les mêmes et la chasse aux vieux blancs est ouverte.Flol a écrit :Tu viens de découvrir le monde merveilleux de la pensée d'Iris Brey.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Elle a une réponse plus précise de son point de vue dans l'article suivant :Supfiction a écrit : Bizarre, parce que quand je trouve érotiques par exemple Lana Turner dans Le facteur sonne toujours deux fois ou bien Marlène Dietrich dans L’ange bleu, ce sont pourtant deux femmes de pouvoir et absolument pas dans un rapport de soumission avec leur partenaire masculin. Dans Fenêtre sur cour ou La main au collet, Grace Kelly est une femme entreprenante. Dans La chatte sur un toit brûlant, Elizabeth Taylor est le personnage fort et non Paul Newman.
https://www.liberation.fr/debats/2019/1 ... te_1760060
Il y a des grands films, beaucoup de portraits de femmes avec des héroïnes fortes, qui ne sont pas du female gaze, tout simplement parce que nous sommes en train de les observer. On reste dans cette posture d’observateur, et c’est le cas de la plupart des portraits de femmes. Quand j’essaie de défendre cette idée de female gaze, on me cite souvent de nombreux films qui ont des héroïnes fortes. Mais le female gaze, c’est un film qui place l·e·a spectat·eur·rice dans l’expérience de l’héroïne.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Ok, du coup cela fait de Lars von Trier et Abdel Kechiche de grands adeptes du regard féminin.
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Ce qu'il faudrait pour avoir un réel "female gaze"(je ne suis pas du tout spécialiste de tous ces termes hein), ce serait un regard émanant de réalisateurs hommes et femmes qui mette en avant et en valeur les corps masculins de la même façon que les corps féminins. Evidemment cela existe déjà mais il faudrait que ce soit aussi fréquent, de même ampleur.
Ce que je trouve bizarre et quelque peu hypocrite avec cet aspect du féminisme, c'est que ces artistes femmes ne cherchent pas souvent à "sexualiser", rendre beau les corps d'hommes, elles préfèrent continuer de s'intéresser à outrance et uniquement (là est le problème) à ceux des femmes (et qui sont, me semble-t-il, souvent tout à fait dans les clous des critères de beauté qu'elles dénoncent par ailleurs).
Ce que je trouve bizarre et quelque peu hypocrite avec cet aspect du féminisme, c'est que ces artistes femmes ne cherchent pas souvent à "sexualiser", rendre beau les corps d'hommes, elles préfèrent continuer de s'intéresser à outrance et uniquement (là est le problème) à ceux des femmes (et qui sont, me semble-t-il, souvent tout à fait dans les clous des critères de beauté qu'elles dénoncent par ailleurs).
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Je pense à Clint Eastwood tout à coup. Breezy, Madison County, Les proies.. des exemples qui correspondent à ce fameux regard féminin (trop facilement associé aux films traitant d’amours lesbiens).
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Re: Portrait de la jeune fille en feu (Céline Sciamma - 2019)
Je vais peut-être être complètement à côté de la plaque contemporaine, mais si j'ai adoré Portrait de la jeune fille en feu au point d'en faire mon film de l'année écoulée, ce n'est pas parce que c'est un film féministe ou un film qui "female gaze" ou un film politique ou un film qui je-sais-même-pas-comment-il-serait-de-bon-ton-de-le-voir. C'est parce que c'est un film brillant dans son écriture, superbement mis en forme, touchant dans son interprétation (je-fais-un-coeur-à-Noémie-Merlant) et qui au-delà des trompettes de l'actualité pose des problématiques stimulantes sur l'acte créatif, qui plus est quand il n'est pas totalement solitaire.
Autrement dit - et la discussion depuis une page me conforte dans cette idée - peut-être que le meilleur service à rendre au film, ce serait simplement de parler de ce qu'il est.
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