Ad Astra (James Gray - 2019)

Rubrique consacrée au cinéma et aux films tournés à partir de 1980.

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Rick Deckard
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Rick Deckard »

Thaddeus a écrit :
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(même si, là encore, je me demande comment le rover peut effectuer un saut de l'ange de trente mètre de haut et sombrer dans l'abîme sans aucun dégât pour le véhicule ni ses passagers, mais bon)
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la gravité sur la lune est 6 fois moins forte que sur terre (ce que le film malheureusement ne montre jamais: les gens dans la station lunaire devraient faire des bonds gigantesques) donc on doit pouvoir faire des plongeons en rover sans trop de dommages. Pour une fois que le film est à peu près réaliste !
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Flol
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Flol »

Spongebob a écrit :
Flol a écrit : Je mise personnellement plus sur un 7/10 assez déçu. Je sens même que je vais quoter la critique de Spongebob en rajoutant juste "tout pareil qu'au-dessus !".
Réponse ce soir, aux alentours de 21h17.
Bah alors, t'étais où hier soir à 21h17 ? On t'a attendu nous :mrgreen:
Dans le train avec une connexion caca. Et après j'ai pas eu le temps.
Et là comme j'ai la flemme, je vais me contenter de quoter :
Arn a écrit :
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Flol a écrit :Exactement !
Tu me reconnaîtras facilement, j'aurai un Balisto goût miel-amandes (le jaune, là) dans les mains.
:mrgreen: J'ai cherché un mec qui prédisait leurs notes à toutes la salles mais j'ai pas trouvé.

Du coup vu le film et ben je n'ai toujours pas eu de gros coup de coeur au cinéma en 2019. Et mes plus grosses attentes ont toutes été des déceptions dans une mesure plus ou moins grande.

Ce nouveau Gray est ainsi une déception mais mesuré.
Il y a de très belles choses, on reconnais toujours son cinéma, mais il y a aussi trop d'éléments qui viennent parasiter mon plaisir devant.
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Parmi les très belles scènes je retiendrais l'accident en ouverture, qui donne le vertige. On y est jeté quasiment sans aucune information.
La séquence de course poursuite sur la lune est aussi une belle réussite, sans valoir celle de We Own The Night.
Brad Pitt est, comme chez Tarantino, très juste. Pour autant je regrette que ce soit lui dans le rôle principal. Durant toute la durée du film je n'ai toujours vu que Brad Pitt, jamais vraiment Roy McBride. Je ne saurais dire exactement pourquoi. Surement car on en sait trop peu sur ce personnage. Ainsi ça donne des choses assez dérangeantes comme le monologue à la toute fin où j'avais l'impression d'être dans une pub avec Pitt essayant de me vendre quelque chose.
Et c'est surement ce qui enlève de la force à la séquence de la poursuite sur la lune : aucun personnage n'est suffisamment posé pour que je ressente un réél enjeu.

L'autre point négatif c'est la voix off, beaucoup trop présente. C'est fatiguant. Dire que dans l'interview de CinemaTeaser il est dis que Gray aime laisser le spectateur interpréter ce qu'il voit. Ici tout est bien trop souligner. Je ne sais pas si c'est une volonté du studio ou de Gray ou Brad Pitt mais c'est dommage.
Et globalement il y a pas mal de chose qui sont "trop" : Roy qui rentre à la dernière seconde dans une fusée, le fait que tout le monde meurt bêtement dans cette même fusée, le passage "homme canon" à travers la ceinture de Neptune... Une fois ça passe, à force c'est difficile de laisser passé sans tiquer.

Il y a pourtant pas mal d'idées intéressantes comme le passage sur la lune, qui subit les mêmes affres du capitalisme, ou le manque de la Nature.
Globalement toutes cette partie "exploration spatiale" m'a beaucoup plu, en revanche toute la partie "tuer le père", nettement moins, ça ne m'intéressait pas et j'ai trouvé le sujet de la famille traité avec bien moins de finesse que dans ses autres films.
Bref, j'ai pas encore sa note, qui ne sera pas catastrophique, si ce n'était pas Gray je n'aurais pas eu tant d'attente et la déception serait donc moindre. Mais ça ne dépassera pas 7.
Je partage totalement cet avis (et un peu aussi ceux de Thaddeus et Spongebob), même si je pense avoir quand même un peu plus apprécié que vous (ce sera un 7.5/10 pour moi).
Parce que okay, le récit est un petit peu trop balisé dans sa trajectoire (intimement liée aux thèmes chers à Gray, que l'on commence à connaître), ça manque d'émotions et malgré quelques légères fautes de goûts (le singe !)...quel beau voyage que ce film, qui m'aura quand même happé quasiment de bout en bout, et ce dès sa vertigineuse séquence d'ouverture.
Par contre, contrairement à vous, j'ai beaucoup aimé la prestation de Pitt : certes il serre beaucoup les mâchoires, certes il semble froid et calculateur, mais sa carapace se craquelle à plusieurs reprises, et quand ça arrive, ça me touche justement parce que le personnage se fait passer pour ce qu'il n'est pas, au fond.

Je me suis régulièrement surpris à me retrouver la bouche ouverte face à la grande majesté que dégage le film, avec cette impression d'être face à du vrai, du beau cinéma. Le genre de cinéma où je me dis "okay, là ce que fait le perso de Brad Pitt pour rejoindre sa fusée, ça me semble hautement improbable...mais je crois que je m'en fous, en fait".
Certaines scènes m'ont littéralement fasciné, m'ont mis dans un état de quasi apesanteur moi aussi. Parce que James Gray, malgré ses défauts, ben c'est quand même la grande classe. On est loin de la caméra tournoyante de fête foraine de Gravity, qui n'était bon qu'à étaler sa virtuosité gratos et son message neuneu.

Ad Astra, c'est typiquement le genre de films qui me redonne foi dans le cinéma américain (elle est pour G.T.O., celle-là), même si j'en aurais évidemment aimé encore plus -parce qu'on en veut toujours plus.
Et en l'état, je suis bien obligé de me contenter du film tel qu'il est, c'est-à-dire un objet certes imparfait mais d'une ambition folle. C'est ce que j'en retiendrais en priorité, et c'est déjà pas mal.
G.T.O a écrit :
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Ne parlons même pas de la scène où Roy revoit sa femme au café, assortie de cette voix-off réconciliatrice bouclant le film rondement, l'air auto-satisfait.
Apparemment, cet épilogue serait un reshoot de dernière minute, voulu par le studio (et que Gray a bien été obligé d'intégrer). Ça n'excuse rien, mais ça peut au moins expliquer.
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Watkinssien
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Watkinssien »

Flol a écrit : On est loin de la caméra tournoyante de fête foraine de Gravity, qui n'était bon qu'à étaler sa virtuosité gratos et son message neuneu.
Non!

Merci, au revoir!

:twisted:
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Thaddeus
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Thaddeus »

Je me sens très proche de ton avis, Flol. D'ailleurs, je mettrais également la note de 7,5 si je m'interdisais les décimales (je me vois du coup contraint d'arrondir à l'inférieur).
Je me suis surtout focalisé sur les défauts, les invraisemblances, mais le film demeure très satisfaisant et procure un spectacle élégant, intelligent, de fort belle qualité. Je ne me suis pas ennuyé une minute, j'ai toujours été stimulé et captivé par ce que je voyais (malgré les scories éparses). Encore une fois, les réserves sont à relativiser et s'expliquent par le sentiment de petite déception ressenti lorsque le film est vendu comme un chef-d'oeuvre (Lalanne chez les Inrocks : du calme !). Je regrette aussi un certain déficit d'émotion, là où le cinéma de Gray est le plus souvent des plus poignants.
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Alexandre Angel
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Alexandre Angel »

Watkinssien a écrit :
Flol a écrit : On est loin de la caméra tournoyante de fête foraine de Gravity, qui n'était bon qu'à étaler sa virtuosité gratos et son message neuneu.
Non!

Merci, au revoir!

:twisted:
+1
Ça ne peut plus continuer comme ça!
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Flol
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Flol »

Ouais enfin ça va, c'est pas comme si Gravity n'avait pas été un succès aussi bien critique que public, vous pouvez quand même encaisser quelques avis un peu négatifs...
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Alexandre Angel
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Alexandre Angel »

Flol a écrit :Ouais enfin ça va, c'est pas comme si Gravity n'avait pas été un succès aussi bien critique que public, vous pouvez quand même encaisser quelques avis un peu négatifs...
Ecoute...non.
Cela me fait penser que j'ai toujours pas regardé Roma, j'espère qu'il est encore sur Netflix :?
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Jeremy Fox »

Flol a écrit :Ouais enfin ça va, c'est pas comme si Gravity n'avait pas été un succès aussi bien critique que public, vous pouvez quand même encaisser quelques avis un peu négatifs...

Équilibrons la balance concernant ce Gravity qui demeure l'une de mes plus grosses déceptions de ces dernières années. A priori le film de James Gray devrait me procurer bien plus d'émotions même si j'ai un peu plus de mal avec ses derniers films.
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Spongebob
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Spongebob »

Pas d'inquiétude, Ad Astra est beaucoup plus subtil et beaucoup moins démonstratif que Gravity (que j'adore tout de même).
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Bon, sauf la scène avec le macaque...
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Watkinssien
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Watkinssien »

Flol a écrit :Ouais enfin ça va, c'est pas comme si Gravity n'avait pas été un succès aussi bien critique que public, vous pouvez quand même encaisser quelques avis un peu négatifs...

C'est vrai...


Mais non!
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Wuwei
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Wuwei »

quelques impressions à chaud (je sors de la salle, le temps de faire un thé et de taper quelques mots et me voilà) et..; je ne sais pas mettre de note, enfin si, je l'ai fait durant des années mais il faudrait une grille de critères et je n'ai jamais pensé à faire ça pour les films. Sinon, j'ai fait court et je ne fais que survoler quelques points.

(pour info, je n'ai pas vu gravity)

À part la colonne des avis de Mad, je ne connaissais rien du film. Enfin si, le réalisateur (c’est pour ça que j’y suis allé), l’acteur principal et l’affiche.

On a droit à une aventure spatiale mélangeant les rebondissements et l’introspection. Si on résume le film à ses ressorts scénaristiques, on pourrait se croire aux débuts de la SF avec ce surhomme, sans faille, qui part à l’aventure, passant outre les dangers et les pièges, repoussant ses limites et avec lui celle de l’humanité (il a un self control à toutes épreuves, il sait tout faire, on lui fait confiance, il réagit très vite et toujours pour bien faire et sait puiser dans ses ressources sans perdre espoir). Dit comme ça, on pourrait croire à un actionner de plus. De l’autre côté le film se propose de suivre un fils sans père, un pur produit de son époque, qui suit les protocoles, les rêves, les normes et qui, face à la quête du père et à ses enjeux, va devoir remettre en cause l’autorité de ses supérieurs puis celle de son père à travers une introspection de tous les instants et une remise en cause de des préceptes et valeurs qui le guident.

Souvent ce type de mélange « ambition » se casse la gueule en cherchant à calquer deux ou trois phrases philosophiques sur une suite d’actions sans sens ou pimentant un sous-2001 de trois explosions. Ici James Gray choisi de raconter l’histoire au rythme de son personnage. En ce sens la scène d’introduction plonge directement le spectateur dans les enjeux esthétique et psychologique du film. La tonalité est globalement réaliste (dans un futur proche mais aux technologies avancées sans être hors de notre perception actuelle), l’image est léchée, la lumière superbe et la voix-off de Brad Pitt nous informe que tout est sous contrôle. J’ai adoré (au sens où j’ai trouvé ce choix pertinent et maîtrisé sur une très grande partie du métrage) le choix de la voix-off introspective, parce que nous sommes toujours en train de nous parler à nous-mêmes, que c’est l’essence de l’humanité que de commenter ce qu’elle vit et qu’avoir une tel recul sur les choses, le monde, les émotions pousse à l’identification en même temps qu’au malaise.

Si la quête du personnage est universelle (celle du père, celle de l’avenir, celle d’un contact, etc), il reste difficile d’être totalement en empathie avec lui tant il est distancié vis-à-vis de ce qu’il vit et des autres. Dans le même temps, ce contrôle, ce respect des protocoles porte une esthétique du « design » (alors que le terme est souvent galvaudé ou pris pour « le décor » je trouve qu’ici la notion de design a une importance folle, dans les choses, les sons, les décors, les objets, les gestes…) et de l’épure. De fait tout ce qui rappelle la vie terrestre ou l’humain prend très vite des tons criards (la « cellule de repos » -qui rappelle une scène de soleil vert- à tendance à produire l’effet inverse et à crispé le personnage et le spectateur). Être sensible à cette épure, à cette esthétique, à cette contemplation c’est être coupé des hommes, des autres, du contact. Je trouve que Gray nous permet de comprendre cette contradiction (c’est beau mais impossible de partager cette beauté).

Dans le même temps, la société du contrôle qu’est l’agence spatiale space.com rend bien compte de cette acceptation (impossible de ne pas voir un écho à ce que nous vivons) la psychologie est réduite à la mesure du bien être par des chiffres, des mesures biométriques que l’on prend en toute occasion et qui donne une image « objective » de l’individu, image lui octroyant alors des libertés ou des interdits. Cette réification constante nous amène à refuser la sauvagerie (
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scène du singe, dont on trouve un reflet avec le père à la fin
) autant que la compassion ou l’amour au nom de la raison, (confondue avec le rationnel dans cette société du futur).

Si on ajoute à cela les thématiques éthérées de Max Richter (où les notes de piano sont à la fois simples et étrangères), j’ai trouvé là un film d’une grande cohérence.

Petit bémol, j’ai trouvé la fin un peu longue (disons que ça me semblait redondant et, pour le coup, trop explicatif alors que justement le personnage devrait avoir dépassé ce stade), certains effets visuels ne sont pas à la hauteur (quand la capsule entre dans le champ d’astéroïdes… outch).

Plus globalement, il me semble qu’il faudrait parvenir à faire ce genre de films avec autre chose que la thématique « père-fils » qui pèse trop lourd à mes yeux (en connaissant l’argument au départ, j’aurais sans doute hésité à me rendre en salle). Dans la même veine, j’ai vu la bande annonce de Portrait de la jeune fille en feu, ça semble très beau mais.. ; pourquoi, encore, une histoire de lesbienne ? Je n’ai rien du tout contre les lesbiennes mais à ça me semble ici tomber dans le cliché de l’attirance entre des regards, du non-dit, des symboles et de l'émotion … c’est plus rarement un choix qui se porte autour de l’homosexualité masculine et quand celle-ci pointe le bout de son nez on a droit à d’autres clichés. Bref, les problèmes père-fils… ça devient poussif.
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Thaddeus
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Thaddeus »

Jolie critique.
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Wuwei »

Thaddeus a écrit :Jolie critique.
merci :oops:
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par Watkinssien »

Spongebob a écrit :Pas d'inquiétude, Ad Astra est beaucoup plus subtil et beaucoup moins démonstratif que Gravity (que j'adore tout de même).
Ben écoute, je ne vais pas faire de comparaison. Mais je n'ai pas trouvé le film de Gray particulièrement subtil, et ce qui m'a le plus déçu ni porteur d'émotions.

Ad Astra est pourtant une oeuvre assez ambitieuse, ne serait-ce que par sa peinture non "glamourisée" de l'exploration spatiale (pas de personnages rêveurs, ni idéalisant leurs métiers), qui apporte quelques séquences intrigantes.

Et pourtant, l'ensemble apparaît finalement un peu désincarné, trop en retenue (à l'image du personnage de Brad Pitt, convaincant mais pas extraordinaire) et Gray ressasse ses habituelles thématiques mais en ne trouvant pas cette force dramatique qu'il parvenait à transcender dans ses œuvres précédentes.
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seb
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Re: Ad Astra (James Gray - 2019)

Message par seb »

Très belle analyse Wuwei.
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